Pars pour Hayange 17 h 45. (2e fois que j’y vais depuis la guerre).
Akaba, article du Monde 16 mars 1949.
Catégorie : 1949
Vu hier soir Bentz au « Républicain lorrain ». Très pâle, très triste.
Vu l’avocat – Embrouillamini à propos d’Hayange (jugement, astreinte, sommation, etc.) – Traîné toute la journée parmi les griffetons messins. Tout est à laisser ici, rien à prendre.
La femme déteste le serpent par jalousie de métier. Le serpent, c’est la boutique en face. Hugo.
Mars 1949 : baisse des prix agricoles, liberté de vente des voitures, cent litres d’essence, circulation animée… Est-ce la fin de la guerre ?
Visite de Melle Ernout, actrice (« altitude 3 200 ») qui vient quêter un article. Très jolie. Emmenée à Franc Tireur où on essaiera quelque chose.
Vu, avec Armorin « Altitude 3 200 », nul. Ernout pas mal.
Crapouillot. Histoire de la guerre – Le président Roosevelt dit d’abord à De Gaulle que la France était militairement dans une si mauvaise position qu’elle aurait besoin d’un général du calibre de Napoléon.
– Mais je le suis, dit De Gaulle
– Elle est, poursuivit le président, dans un tel embarras financier qu’elle a besoin d’un Colbert
– Mais, affirma De Gaulle avec simplicité, je suis un Colbert
– Enfin, ajouta le président en dissimulant sa surprise, elle est si affaiblie politiquement qu’elle a besoin d’un Clemenceau.
De Gaulle se lève avec dignité et dit :
– Mais je suis cet homme !
Au fond je crois que Hitler est content d’être Hitler parce que cela lui permet de parler tout le temps. (Giono, Journal, décembre 42)
Ce ne sont pas les aigles qui ont sauvé le Capitole » (Clemenceau)
Il faut faire l’union de tous les Français, je ne suis pas contre les ouvriers, au contraire. Quand j’étais enfant, le dimanche, j’allais leur apporter des oranges avec ma bonne. (Giraud, Alger ; cité par P. Sendahl : « De Gaulle sans képi »)
2 avril 1949
Armorin rétif à partir pour la Palestine.