Train 9 h 20 avec Ariane et Joëlle. Accueillis par Daniel.
Journal : Marie et Jacky n’ont pas fini leurs textes letraset. Conférence avec Dante. Décision de faire tirer dès lundi le début du n° 2 (L’Opéra) – comme souhaité. Marie en crise de nouveau plus tard. D. embêté : « Ça s’aggrave. Que faire ? La ramener chez elle ? Agir comme si, n’ayant plus besoin d’elle, on la rejette ? »
Après dîner, parlé avec D. du livre : précisions sur les critiques déjà faites : être plus direct dans le chapitre 2, rogner les fausses ailes de Constance. Croyait que c’était déjà les épreuves du livre.
Catégorie : juin 1978
Parlé avec Dante (je suis un fils d’immigrés) – faire un deuxième « charron ». Marie de nouveau bien. Gentille. On avance.
Pluie battante. Déjeuner avec Kravetz près de Libé. (Vu July et Péninou dans les locaux.) Remis le manuscrit à K. pour lecture critique.
Cdf de J.J. Lerrant qui me dé-déprime. « Emballé » par le livre.
Commencé à taper sur la petite Japy. 1 h d’exercice. Assez bon résultat. Je me donne 15 jours pour y arriver.
Train pour Lyon 9 h 57. À la Verp, Marie. Elle m’annonce qu’elle s’en va aujourd’hui même. Elle a besoin de « réfléchir ». On va à la ferme voir le limonaire qui a prodigieusement proliféré ! Vu là Hélène, Jojo, Michel, Jacky, l’Anglais de Canterbury (qui cherche à comprendre…), Michel Séonnet, Stéphane – Dante inactif : la caméra est en réparation. On parle du journal (Hélène : « D. a dit qu’il ne sortirait jamais »).
Revenu au château. Travail. Marie s’en va. Elle laisse une lettre d’adieu, touchante. « J’étais effarée par cette manière d’être ici. Tout existait de fait. Je ne pouvais pas le deviner. Je m’en suis aperçue trop tard. Voilà. À bientôt. » Et un cri dans ces feuillets « Rien ne passe !!! Gérard » (Gus). Pendant qu’on tape, la chatte cherche à accoucher – sans trouver à la rédaction le bon endroit.
Dante sait que J.J. et sa tribu arrivent demain. Je dois m’en occuper : il tourne au limonaire. Après dîner, écouté avec D. la musique d’Arbatz sur l’imaginaire et vu les rushes de la musique du limonaire.
Écrit texte introductif à l’Opéra.
Arrivée de J.J., Bernadette, un photographe du Progrès et une étudiante américaine, Judith Gleichmann. Emmenés au limonaire. De là, déjeuner dans un restau du Bois de la Roche (grenouilles). Retour au château : Hélène leur passe des rushes – dont ceux du limonaire d’hier. Gilles arrivé ce matin et Jojo aideront Joëlle à tirer ce soir les premières pages.
À Lyon avec J.J. Il doit y voir à 5 h Georges Guy – pas vu depuis 1945 ! Au Progrès. Il me reconnaît : « Bonjour, M. Weil ». Très sarcastique (l’ancien Guy) – épaissi, plus rien de jeune dans l’allure, en costume clair. Prof de français aux Etats-Unis dans le Vermont. Me dit qu’il a connu John Cage grâce à une lettre que je lui avais envoyée – à laquelle il ne m’a jamais répondu. Dit qu’il écrit, mais que ses écrits seront posthumes. Demande des nouvelle de Duberry, Colette Herbulot. Veut me voir peut-être à Paris. Paraît tout à fait hostile aux « carrières » parisiennes, au théâtre tel qu’il est. Son beau-frère suicidé il y a 5 ans, sa sœur morte depuis. Il élève ses 5 neveux et nièces.
Cdf de Joëlle : Marie est revenue, a couché dans sa chambre.
2e séance de tapage. Du mieux. Tapé un commencement de récit – à l’inspiration, sans but, une promenade de mots.
Cdf vers 13 h de Véro : la mère de Dante agonise. Aider Anne-Laure à partir là-bas. Dante part en voiture de Tamié où il se trouve en tournage. Allé av. de Versailles. Vu Danielle, Anne-Laure, plus tard Clarisse. 800 F pour le train.
Cdf à Papeloux : est-ce que J. Prouvost est visible en ce moment ? Pas toujours. Cela dépend de son état. Il ne veut pas se montrer quand il n’est plus rien… Mais il n’est pas gâteux, dit Papeloux, pas du tout !