Levé 4 h 45. Egaré dans le métro. Buttes-Chaumont. Voiture de Swart. Midi St-Etienne. Maison de la Culture. Déjeuner avec Vial, Jacqueline Brunet, J.L. , un journaliste du Républicain lorrain. Interview par C. Canty. Photos. Lecture à 15 h à la salle des Mutilés : 40 personnes. Vial présente et lit la 1ère partie. Rentré à Lyon. Dîner avec Dubreuil, JJ, F. Vaché, les peintres du Salon d’automne inauguré par le préfet régional Moulins (un UNR bon teint, me dit-on). Discours : JJ pourfend « l’ordre » avec des fleurs. Dormi chez lui.
Catégorie : octobre 1971
2 octobre 1971
JJ me mène à la gare. Train de Paris à 9 h 27.
Cdf de Dante : ne peut venir demain à la Route ; le film redémarrerait.
Racisme : dans le train, une voix : « C’est plein de bougnoules ! ». L’agent qui règle la circulation des taxis à la gare : « Holà, le Mahomet, à la queue ! Ils envahissent la France ceux-là ! ».
5 octobre 1971
Cherché JJ à la gare de Lyon et allé à la biennale (parc floral de Vincennes). Pas très intéressant : mou et triste, dans l’ensemble. Un art conceptuel mort-né. Un hyper réalisme ennuyeux.
Théâtre Récamier pour y voir « Le Personnage combattant » de Vauthier (J.L. Barrault et Robin). Peu aimé ce genre de chose. Vu Attoun, encore froid, Ruault à qui je dois envoyer 3,14, … Aragon avec son minet… A la sortie, trouvé J.J. Hocquard avec qui nous allons retrouver Dante chez Hélène. Rentré à 1 h.
6 octobre 1971
La grève de métro continue. Conduit JJ à l’Orangerie en voiture. Journal. Rentré. Note de Pa. Sur notre séjour en Colombie – qui donne un ton curieux. (Me chercherait-on ? Et si on me cherche, ne me trouvera-t-on pas ?)
Dîner rue Custine : JJ, les Gilbert, la Mutter, Gatti puis les 3 enfants autour d’un chaudron de couscous. 4 bouteilles de bordeaux. Gatti en pleine expansion.
7 octobre 1971
Conduit JJ à la gare à travers les bouchons. Réussi à me faufiler par le canal Saint-Martin. Arrivés juste à 9 h.
PM, puis Grasset : signature du contrat, remise des épreuves ; Sabine apportait la maquette de la couverture. Déjeuner avec J.-C. Fasquelle à deux pas de Guérin (l’Huma). On s’est tutoyé. Parlé de la pièce, de Kristo, du roman, etc.
11 octobre 1971
En voiture chez Grasset. 1 h 45, dont 1 h pour descendre la colline jusqu’à Clichy. Garé dans la porte cochère, donné mes corrections, reparti. PM vu Giovanni.
15 octobre 1971
Avec Dante et Hocquard à Lyon. Passé à Villefranche, laissé la voiture au garage. F. Vaché vient nous prendre. Déjeuner chez Colombey avec JJ, Mélite et Fernandez (1ère vision), Bernadette et le frère de F. Vaché. De là, au théâtre du 8e. Téléphoné au garage : 1 bielle coulée et un vilebrequin à changer. Lundi peut-être. Grande discussions et négociations au théâtre : le maire veut le fermer pour cause de danger (dispositif scénique). Lecture : Gatti, isolé au milieu de la salle (pas sur la scène), sur une estrade d’où l’on craint de le voir tomber, trépigne, crie. Après, débat. Arrivé de Kristo et de sa fiancée avec José Luis, Gus, Manessier et Hélène. Souper chez Colombey.
16 octobre 1971
Petit-déjeuner avec les Lerrant et un jeune écrivain grenoblois venu pour Gatti et qui ne paraît pas enchanté de la lecture. F. Vaché nous emmène à Saint-Étienne. Déjeuner chez Fleurance, en veste blanche de cuisinier, imperturbable. Puis à la salle des Mutilés. Entendu la 2e partie en continu. Beaucoup de travail de fait. Ano Javet déjà bien installé dans son rôle. Champion Recouvrance se cherche encore, et de Swarte n’y est pas, Vera est dans la note. Après, Vial et moi sur la scène. Questions des comédiens. Interventions de Dante pour faire sauter le 2e membre de la phrase : j’ai du sang rouge, je n’en ai plus (en évoquant un souvenir personnel). A 8 h, partis dîner avec Vial, qui nous reconduit à Lyon.
17 octobre 1971
JJ m’emmène au Progrès et de là chez Luce. Déjeuner dans le jardin : Luce, Dante, J.-L. Pays, son fils, Marie-Jo, Rajak, Fernandez et d’autres… Le temps vire au gris au café. Partis dans le Beaujolais chez les parents de Françoise Vaché à Saint-Jean-des-Vignes. Dîner dans une auberge de Belmont – avec en plus les Maréchal et les JJ. Maréchal échafaude sa réponse au maire de Lyon – renie un peu Vauthier que Dante liquide en deux mots.
Parlé avec Gatti de 3,13. Remarques sur les comédiens, critique de la fin triomphaliste.
18 octobre 1971
JJ m’emmène chez Luce à 11 h. De là, Fernand nous conduit Gatti et moi à Villefranche. Voiture prête (125 000 AF). A 2 h pris l’autoroute à 90 à l’heure (rodage). Ennuis d’électricité. Sortie de l’autoroute. Garage à Auxerre. Réparation. Paris à 8 h 30. Parlé de la pièce. Dante voit en R. un juif, un messianique. Chez Hélène, me refait une fin recevable par Vial. Rentré aussitôt après.
Rarement vu Dante dans une forme aussi étonnante. Il a subjugué tout le monde : Maréchal, Moutout, Vial, J. Bresset, etc.