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1966 carnets janvier 1966

4 janvier 1966

Cdf de Dante – Bonne année ! Signoret enthousiaste de « Clara », voudrait le tourner. Pièce : tout va bien.

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5 janvier 1966

Déjeuner avec Gaston – chez Joseph. Parlé de la Société des rédacteurs. Lui ai donné les statuts de la Sté du Figaro. Plus tard, il aura ceux du « Monde » et d’ « Ouest France ». Plus tard, vu Maquet qui parle des projets d’édition du « patron » (« il est gâteux, terminé… mais encore votre rempart », ce que pense aussi Gaston).

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6 janvier 1966

Parti à 8 h, pris Litran chez lui. Passé à Sainte-Hermine (statue grotesque), à Monchamps (tombeau du solitaire – l’orgueil tout bête !) et à Mouilleron-en-Brède, berceau de De Lattre et de Clemenceau – mais où le premier, pareil à un parasite, étouffe le second (encore un coup de la Maréchale ! Elle a multiplié les dons, les pierres, les rues De Lattre, etc.). Couché aux Sables-d’Olonne, plus que morte cité blanche et sans odeur.

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7 janvier 1966

Saint-Vincent-du-Jard, visite du musée Clemenceau. Visite sous le contrôle du gardien : sa main gantée (moulage tricolore). De là, chez Albert Boulin, 68 ans, ancien valet de chambre, ancien gardien de musée. On boit deux fillettes de Coteau du Layon dans sa cuisine. Souvenirs, souvenirs.

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9 janvier 1966

Travaillé Clemenceau.

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12 janvier 1966

Mort de Giacometti.

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13 janvier 1966

On ne parle à PM que de « l’agence des écrivains », une idée de J.P. pour utiliser les grands reporters, dont on lui a dit qu’ils étaient sous-payés par rapport à ce qu’ils font. Tout le monde se méfie. (Menant, Heimer, Maugé, Farran.) Convoqué par J.P. (Clemenceau, qu’il repousse à août, « Pétain » de Cartier passant avant). Mille m’arrête pour me vanter les avantages de « l’agence ».

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14 janvier 1966

Toujours « l’agence » à PM (vu Hanoteau, Reyer, Menant).
Au TNP, cherché Dante. Il était en train de répondre à des interviews radio et TV, puis un photographe de « Réalités ». Dîné ensuite au Tastevin avec lui, Monloup, Willy, Chaussat et Hélène. Ensuite, répétition : éclairages avec les acteurs en costumes sur la grande scène. Vu Mme Michaud, Lancelot, Monod, Bénichou « Dante !…… » Il va et vient du chef éclairagiste à la scène, courant des kilomètres et des kilomètres. De 8 h à minuit. Il faisait froid dans la salle. Rentré à minuit, reconduit par Sylvain et Pia Colombo.

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16 janvier 1966

Après dîner, au TNP. Premier filage de la pièce – devant Wilson. L’ai trouvée un peu lente, pas encore traversée du tremblement (perçu à la lecture). Admiré l’utilisation de l’air d’opéra, langage secret de Sacco et Vanzetti sur la colline aux Cerises. Après, Wilson a harangué les comédiens : C’est la première fois qu’on a utilisé totalement la scène du TNP (il n’y croyait pas, disait-il). Donne ensuite ses remarques au foyer. Sorti avec René Halet et Hildebrandt, venus là. Parlé de la pièce. Rentré en taxi (contrôle de police à Barbès-Rochechouart). (Dante : le teint gris, le visage ravagé – atone, le doigt crispé et tapoteur sur la cigarette.)

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17 janvier 1966

Conf. des « écrivains ». Thérond explique avec embarras que le « patron » désire nous diviser en deux groupes : ceux qui travailleront pour PM, ceux qui iront à « l’agence ». Conclusion de Trinchet : « C’est une peinture chinoise où le sol manque ».
À 8 h 15 au TNP : 1ère représentation de « Chant public ». Bien mieux qu’hier (avec un sentiment de longueurs, néanmoins, au moment du procès). Dante m’expliquera ensuite qu’il n’y faut pas de coupes. C’est la scène pivot, la seule longue au milieu d’une poussière d’actions brèves. Vu J. Michaud, Halet, Hildebrandt. Coulisses ensuite, où il y avait un champagne d’honneur. Dante, barbu, hirsute, le teint cadavérique. Vu le journaliste de Lyon, envoyé par J.J. À la sortie, des anarchistes nombreux vendaient « le Libertaire ».