Reçu quelques compliments pour le Brésil : Vialatte, Izis, etc. Porté à Gaston un petit tableau de Michaux (le totem rouge).
Catégorie : 1958
10 décembre 1958
Gaston content du tableau de Michaux qu’il trouve beau. Avant d’aller au Seuil, promenade bd de Port-Royal, av. de l’Observatoire, le Luxembourg sous la pluie (une manifestation d’étudiants au rond-point de la statue Ney). Seuil : Bastide, Noirot, Bardet. On sera payés à moitié de janvier.
12 décembre 1958
Vu « Les Tricheurs », de Carné. Juste passable.
13 décembre 1958
Déjeuner chez J. Caputo avec Dante et Chris. Lorsque je lis le compte rendu pour la revue, quelle consternation ! Chris se défile, Juliette mollit, Dante s’interroge. On ne semble pas vouloir me faire crédit.
Concert salle Gaveau avec des œuvres de Anny (très applaudi), Earl Brown, Jansen et le Pierrot lunaire. Vu Souvt (ou plutôt l’ai entendu pousser un de ces chut sifflants à la moscovite qui terrorisent une salle).
Dîner chez les Toussaint avec Dante et Brion. Discussion sur le communisme en Chine avec un Dante par moments hors de lui.
14 décembre 1958
Achevé le roman d’Aragon « La Semaine sainte ». Bon.
15 décembre 1958
De Gaulle dans une lettre à Salan : « Je vous tiens pour un féal de très grande qualité ». (Ce style devient inquiétant.) L’article de Bonheur sur le Brésil paru.
16 décembre 1958
Ecrit à Chris pour mettre les choses au point.
Bellanger : le coup des 100 000 de feu Bazin et des 11/12e du mois double (parce qu’il est mort en novembre).
17 décembre 1958
Coup de fil de Dante : Chris voudrait tourner « L’Enclos ». Il nous invite à voir « Treichnillé », film de Rouch, vendredi matin.
Revu « La Grande illusion » : encore bon, mais ça passe moins bien.
19 décembre 1958
A Filmax, Champs-Élysées, vu ce matin un documentaire de Rouch « Treichnillé » : la vie de quelques Africains, commentée par eux-mêmes. Très bon.
Soirée Callas à l’opéra. Tous les journaux, toutes les radios pleins de ces conneries mondaines – le style prima donna tristement ressuscité.
20 décembre 1958
Déjeuner à Clichy : Gatti et Bernard (mais celui-là tard, grippé). Parlé de la revue. Bernard en fera partie comme « dispatcher » scientifique et aussi pour la partie peinture. Ivre de joie – parce que cela lui permet de laisser là les démarches auprès des marchands, d’habiter Monaco en attendant de s’installer à Menton. Je lui donnerai la moitié de ce que je toucherai en janvier et l’autre moitié à Dante.
Dante parti à 20 h après avoir parlé revue, Bonnardot, Corée, et son prochain roman. Petrus a fait écrire le bouquin sur lui par Goléa. Cela revenait de droit au vieux Souvt – qui est rempli d’amertume.