Chris à déjeuner avec son actrice du Lutèce.
Puis ping-pong.
A Troyes par le train.
Ma chambre déjà occupée par Letellier, le photographe. Hôtels bondés : tourisme et procès.
Catégorie : 1962
Au petit Palais de Troyes, le procès. Seule vedette, l’inévitable Tixier. Quant aux gens derrière lui, une brochette de crétins gais comme des pinsons.
Procédure jusqu’à la fin de la journée.
Interrogatoire des 5 dans l’après-midi. Suffisants, arrogants.
Nouveaux dépôts de conclusions, la matinée fichue. La tactique Vergès.
Les avocats finalement se retirent, abandonnent la défense. Le Président renonce, semble-t-il, à sévir. Mais se ravisant après deux heures de délibération (et un coup de fil à Paris ?).
Fait papier: portrait des 5.
1er septembre 1962
Téléphoné papier à 2 h du matin. Déjeuné à Bréviandes avec Legris du Monde et Guérin de l’Huma.
Audience à 14 h. Les avocats sont revenus. Grand numéro de Tixier sur la robe noire, menacée par les pouvoirs. Interrogatoire ensuite. Villenaudy, Barbance, Rouvière tâchent d’accréditer l’idée d’un attentat psychologique, d’un attentat bidon et télécommandé par un M. Simon, de l’Elysée (barbouze et Cie !). C’est trop gros, ça ne passera pas. Retour en voiture avec Lacroix de paris Presse et le photographe du Palais, ami de Gatti.
3 septembre 1962
Coup de fil de Bellour pour un article sur Gatti destiné à sa revue. Je lui indique Gaston Bounoure, le compagnon de Geneviève Coste.
Lettre de Calder, m’invitant à Saché avec… Gatti.
5 septembre 1962
Tél. Bernard. Il viendra voir Calder avec nous.
Au ciné, l’Eclipse d’Antonioni. Long et lent, mais non sans beautés.
6 septembre 1962
20 ans de réclusion à Maunoury. Le reste de 15 à 10 ans. On a arrêté les tueurs du Petit-Clamart.
7 septembre 1962
Terminé les Prétendants II.
11 septembre 1962
Rapinat : Dupuy s’est suicidé. Noyé à Billancourt. Malade et déçu.
A déjeuner, Danielle et Bernard (qui se morfond d’avoir à partir pour Berlin vers le 20 : une expo d’œuvres commanditées par le tabac Stuyvesant ; il y figure).