Au Palais – la presse judiciaire au grand complet moins JBD, plus sa veuve venue on ne sait pourquoi.
Du journal, nous sommes à 7 (Collin, Le Bailly, Lentz, Ménager, Mazoyer, Lefèvre).
Deux audiences sans grand intérêt.
Le soir, promenade dans les rues chaudes où les filles disposent de feux rouge et vert pour leur circulation marchande.
Catégorie : 1962
8 novembre 1962
Derniers témoins, réquisitoire l’après-midi, très solide.
1ère plaidoirie.
Arrivée de J.P. Ollivier, Descamps et Faure ( ?).
9 novembre 1962
Fait papier jusqu’à minuit, puis à partir de 7 h.
Téléphoné.
Déjeuner avec Guérin, Théolleyre, Besançon (radio).
L’après-midi, plaidoirie de Me Henry pour Costers.
Acheté souliers. Dîner avec les Pottecher et le photographe de 7 Jours.
Le papier « trop littéraire » à gommer. A Collin, on dit de refaire le sien.
10 novembre 1962
Durant tout ce procès, je me répétais le bateau ivre. Une obsession. Réplique du PG. Plaidoirie de Me Jeunehomme.
Après-midi, Mottard, puis réplique du PG. Il évoque maladroitement Hitler et l’euthanasie. Ce sera l’acquittement. Ca l’est.
Et puis, la kermesse.
Millot organise une « table ronde » (Théolleyre, Montarron, Laborde, Pottecher, Collin, Maurice Brouwer ( ?) notre correspondant de la Meuse, et moi).
12 novembre 1962
Papier paru – pas entièrement comme je l’aurais voulu.
Visite de Gilles Katz, il est envoyé par Danielle. Il veut monter l’Enclos au théâtre, à Gennevilliers (W. Lhuillier). Lui donne l’adresse de Dante. Consulterai Ulrich pour les droits.
Chez Danielle : pas là.
Téléphone à Monod : ils en sont à la 35e du Grand Tchou.
13 novembre 1962
vu Henriette Chandet pour revoir son papier sur les alcooliques anonymes.
14 novembre 1962
Coup de fil à Eddy – qui s’inquiète. « Je vais me ruiner », dit-il. Le film aura duré 6 mois en décembre, de quoi en faire 3.
Rue Madame 60, chez la belle-fille de Valery. Deux heures à parler du procès de Liège. J’ai choqué cette jeune mystique en ne condamnant pas formellement toute atteinte à la vie. Ressemblait beaucoup à Thérèse de Saint Phalle.
Chez Danielle : pas là.
15 novembre 1962
Tél. à Bernard. Toujours dans le marais. Expo en février pourtant. Lui conseille d’aller à Marseille voir le Grand Tchou avec Danielle et Chris.
Croizard m’a montré la lettre de remerciement pour son article de Mme Boulez (elle y parle de « son fils Pierre » et de « son ami de longue date, Joffroy » – et une lettre « furibonde-courtoise » de Flavigny qui s’est reconnu dans les « fissures » qu’évoquait Croizard.
16 novembre 1962
J’irai à Londres et en Italie ces jours-ci.
Coup de fil de Danielle, passablement énervée par les pleurnicheries d’Eddy.
17 novembre 1962
Chez Danielle : vagues nouvelles de Cuba.
Chez Otero ensuite et Mercedes. Parlé de Liège, surtout de la situation à Cuba, au Venezuela. Atmosphère, dit-il, très lourde partout. La révolution en danger. Vu ses derniers tableaux et ceux de Mercedes.