Réquisitoire le matin. Assez bien fait, méchant. Réclame la confirmation du 1er procès (20 ans).
Aprèms, plaidoirie de Soulier, de 2 h 30 à 6 h. Très bon, très efficace : destruction des présomptions, fin extrêmement courte et sobre. « Ne soyez pas trop long. » 40 minutes et la sonnerie. Acquitté. Bravos ! Le président termine d’une voix étranglée. J.M. Deveaux sourit.
Et puis la foire. Deveaux à l’hôtel Central devant la meute, fauteuils escaladés, etc…
Dîner au Chapeau Rouge avec les Ancelot, J.P. Aymon, Toutain, Delamotte, Rivière, Mérindol (Progrès), D. Serne, etc…
Catégorie : 1969
28 septembre 1969
Partis à 8 h 15 avec B. et D. Serne. Temps glorieux. A 11 h 20 à Paris.
Au journal de 1h à 7h: retouché et complété papier.
Article sur K.G. dans le « Journal du Dimanche ».
29 septembre 1969
Téléphoné aux parents Boulez. La femme de ménage me dit que le père est mort au mois d’août.
30 septembre 1969
Au Seuil, vu Flamand et Cl. Durand puis déjeuné avec eux : pas d’obstacle pour G. Hemming, parlé aussi de Chris et Dante (dont Flamand regrette la brouille – idiote selon lui). Mais Chris est revenu à la surface, tout va bien. Et parlé aussi du procès J.M. Deveaux, comme j’ai dû le faire toute la journée.
De là, rue de Téhéran à l’Arche. Jacques Sabbath m’interviewe sur K.G. Se dit très impressionné. Propose conférences dans les milieux juifs.
Journal avec Chato, remis le papier KG à une raisonnable longueur.
Répondu à une lettre S.S.(Mme Astruc qui menace de tuer ou de se suicider).
1er octobre 1969
Journal. Révisé papier Chateauneu sur K.G. titré par Castans. Avec Françoise et Marie-Claude, « chez Francis » place de l’Alma : pensent que le roman et le patchwork ne sont pas finis, donc impubliables. Résolution de publier des « Ecrits mélangés ». Téléph à Cl Durand.
Déj. au « Rome » avec Menant, Heiner, Senon encore très affecté par son altercation avec Castans (il s’est révolté contre le fait qu’on ait fait appel à Cesbron pour écrire 1 papier sur Jean XXIII qu’il avait préparé). Apaisement.
Chez Karine, travaillé aux notes de l’Eichmann. C’était son anniversaire.
22h, F. Charles vient chercher des « cahiers » à la maison.
2 octobre 1969
Grasset : signé 10 exemplaires. Vu F. Verny puis Fasquelle : croient que le livre démarrera lentement. Disent que ça marche à l’étranger (contrats, etc…) Invité à dîner samedi chez Fasquelle avec mon éditeur anglais.
L’aprèms chez Karine pour Eichmann. Terminé les notes.
XXe anniversaire de la Chine populaire.
3 octobre 1969
Cdf Diwo pour le livre. Cdf à Daniel Anfou pour l’adresse de Wang. Ecrit à Wang.
Journal (papier KG retardé d’une semaine) puis Grasset. Conférence pour l’Eichmann avec K.K., Fasquelle, Fournier et Mery (administrateur).
4 octobre 1969
Photocopié en dix exemplaires la pièce.
Reposé l’apréms- révassé
Dîner square Vergennes dans le XIVe (une impasse) chez les Fasquelle, avec l’éditeur anglais de KG, Robert Knittel et sa femme (Luise Rainer, ancienne actrice). J.C. déçu de trouver en Knittel un requin…
6 octobre 1969
Toujours le grand beau temps.
Kerbruck me consulte ; il gagne 2 000 F, « l’Actualité » journal gaulliste lui offre 4 000 F. Veut donc quitter, mais en douceur à moins que PM ne lui offre la même chose avec la possibilité de signer des papiers. Castans marche pour l’argent, pas pour le reste. Dis à K. de partir, quitte plus tard à demander son retour sur la foi de ses papiers à l’Actualité. Me dit encore que l’A. aurait voulu m’engager – mais mes prétentions, pensent-ils, seraient trop fortes pour leur budget.
7 octobre 1969
Grasset puis PM.
Chateauneu a lu la pièce : un certain manque d’enthousiasme à m’en parler. Quelques critiques.