Lettre de Dieter Bitterli sur 3,14. S’en occupent, lui et Uta.
Lettre de Chato magistrale (pour m’exhorter fraternellement à faire mon roman. « Tu es l’un des quelques hommes que la mémoire du vent retiendra, dans le pays des morts »).
A dîner: les Vialatte père et fils, Sabine Delattre et Agathe. Terrasse avant dîner. Parlé des Sanson (bourreaux)
Catégorie : 1970
Il a plu cette nuit.
ORTF quai de Passy (Kennedy). 10 h 30 émission du roman-document avec Bellour, J.-J. Brochier et M. Zéraffa (qui n’aime pas K.G. à cause du style qui lui paraît trop métaphorique, trop orné). Passera à 18 h ce soir.
à 7h30 rue de Longchamp chez Paul Léo pour y voir les oeuvres récentes de A. de Lazareff. Pas très bonnes. Mais elle est heureuse, semble-t-il. Obo en veste noire à la Mao, en satin ou en tissu dans le genre, arrive très gai, un peu coquin.
A 9 h bd de la Bastille chez Monloup. Il avait invité les Rosner. Vient aussi Mme Blanis, mère de sa compagne actuelle. Rosner n’aime pas trop la pièce ; trouve le rôle de J. conventionnel, disproportionné et déséquilibré par rapport à Recouvrance. Va accepter de remplacer Reyber dans le nord.
Gatti à Paris, me dit Monloup.
Pluie
Porte de Vincennes pour l’affaire Maillart.
Puis Karine à déjeuner, Maison de Suéde.
Cdf à Baudet, avocat de François Maison (affaire Maillart). Ne veut rien dire. Très Baudet. Parlé avec lui de Pauline Dubuisson. Lui apprend (car il ne le savait pas, un past. protestant s’étant vanté de la chose) que c’est moi qui ai décidé de ne pas publier de papier sur elle après l’avoir vue.
Cdf Dante : « Ne change pas ta pièce » (allusion au Rosner d’hier). Nommé au Deutsche Theater metteur en scène. Aurait préféré en France au TNP « où j’aurais fait un meilleur travail ». Le film marche : 25 M du Centre.
Chez Lancelot, Dante. Avec lui et Lancelot, déjeuner chez Georges. Ensuite, photo en face du Palais pour son passeport. S’occupe de 3,1416 en Allemagne (les deux Allemagnes).
Photocopié la pièce. 2 000 pages sous le bras.
Papier Mailliart toute la nuit.
Très chaud.
Terminé à 3h. Couché jusqu’à 5h. Repris jusqu’à 10h. Difficile et un peu ennuyeux.
Envoyé à Dante (chez Lancelot) son passeport renouvelé.
Dormi
orage la nuit. Ciel bas. Pluie et tonnerre.
Cdf à Dante. Le film marche. Il sera à Pianceretto vers le 15-16 juillet.
Déjeuner av. de Versailles chez Danielle et Bernard – qui, en chandail, travaillait une petite gouache. Il me montre son bureau où il n’y a plus que du chinois (décoration bannières, livres, dicos). Danielle assez bien, mais sciatique qu’elle ne soigne évidemment pas – pas plus que ses dents.
De là, porté chez Sabine Delattre les cahiers de Gary H.
Marseille. Embarqués à 16 h sur l’Isthmia, bateau chypriote (Famagouste).
1er juillet 1970
Escale à Libourne. Pise.
2 juillet 1970
Arrivée à Naples.
Hôtel à Sorrente
3 juillet 1970
Très beau temps.
En voiture à 10h pour Pompéi. Déjeuner au « ristorante internazionale » installé dans une maison pompéienne, à côté des bains. Impressions nouvelles: les lézards verts-le vieillissement évident des ruines du 18é siècle par rapport aux ruines récemment ouvertes: le plus jeune, c’est ce qui va surgir- la grossiéreté, le manque de méthode ou de finesse ou de justesse des premiers fouilleurs qui ont détruit surement bien des choses- le parti pris ancien de ne rien laisser dans les maisons: tout au musée! (aujourd’hui méthode bien meilleure: le plus gros est gardé sur place).
Ensuite bain, à Torre Annunciata plage Santa Lucia un peu moins dégoutante que celle d’hier.