Audience du matin. Apparition du mari de la disparue, M. McKay. L’aprèms, travaillé. Lu un livre de « nursery rythmes » pour May Day.
Téléph Paris: papier paru dans combat.
Avec les Smith au festival de films italiens. Pas très bon. L’un d’eux montrait pendant une heure un type debout, immobile, face à la caméra. A la fin, un petit saut qui fit l’effet d’une merveille. Mais la moitié de la salle avait déjà fui.
Catégorie : 1970
16 septembre 1970
Très beau temps. Marché longtemps de Russel Sq. à Fleet st., puis St-Paul (idées pour « May Day »).
Procès le matin. Témoins : mari, enfants, flics. L’aprèms, au festival. Rien de transcendant – mais pas ennuyé.
Dîné avec les Smith (père,mère et 3 enfants: Christopher, William et Peta) à Kingsroad puis Victoria et train.
18 septembre 1970
10 h 30 amené chez Karine les épreuves. De là, avec elle, chez Grasset.
Rencontré Fasquelle, F. Verny, Privat et Savary.
PM pour quelques corrections du Bougrat.
Dîné le soir chez M.H. Camus à Levallois. Anne Philipe, un couple Cayeux (biologiste de Pasteur) et un spécialiste IBM qu’elle (M.H.) voudrait marier à A. Philipe, je crois.
20 septembre 1970
Encore plus bo qu’hier.
21 septembre 1970
Bo.
Cdf de Thierry Bosc, toujours accroché à 3,1416.
Déjeuner avec Penent au chinois. Longue conversation sur « divers sujets » : Napoléon III, la Terreur, la Monarchie, Jean Rous, Bourguiba et Senghor, 1968, etc. et la pièce, dont l’éloge, prononcé par lui, me fait grand bien.
Téléphoné à Monloup pour R.V. avec Bosc (qui veut toucher Wilson au TNP).
Lecture de Fanon (les Damnés de la terre).
23 septembre 1970
Cdf de J.J. aime beaucoup les « Prétendants » qui lui convient mieux que 3,1416. Le Théâtre de la … accepte 3,1416 ! et peut-être Maréchal…
RV à la maison avec M.C. Bautruche. Remis des cahiers, en a pris d’autres.
Mort de Bourvil – surprise et consternation dans le petit peuple. Infiniment plus que pour celle de F. Mauriac.
24 septembre 1970
Beau temps.
Cdf de J.J. excité : Maréchal enthousiaste, veut la pièce (3,1416). Téléphone à Luce Mélite « Je le fais ». Confirmation.
A déjeuner, chez le chinois, Chateauneu et Bosc à qui j’explique ce qui arrive. Il en est un peu contrarié mais poursuivra ses propres tentatives au TNP par Monloup.
Retéléphoné à J.J. Grande joie.
Téléphoné à Sabine.
25 septembre 1970
Cdf à Monloup et Lancelot pour trouver le Gatti. Pas réussi. Rencontré dans les couloirs J.P. – un peu tassé. Me félicite du papier Bougrat. « Vous avez une nouvelle façon d’écrire des petits snap shots. C’est très bien. »
Lecture de Rabbi Siméon et la Kabbale.(Seuil)
26 septembre 1970
Bd de la Bastille – pas trouvé Dante après avoir cogné à la porte comme Beethoven. Tél. Lancelot, Hélène Châtelain, etc.
Cdf de Dante vers 11 h du soir. J’étais couché.
27 septembre 1970
Bd de la Bastille à 7 h. vu Gatti avec J.L. Pays et une amie à eux. « Chichin » expliquait ce qui venait de se passer à la réunion du Groupe V. Eclatement, dont le Dante paraissait, tout en le déplorant, se moquer éperdument. Beaucoup s’en vont du côté de la G.P. (Gauche prolétarienne). Arrive Stéphane à la recherche de son père. Justesse de l’observation de Saby : ouvrier à Rouen (OS). Il a prolétarisé son langage : haché, à la syntaxe désarticulée, au vocabulaire pauvre. Il a trouvé, dit-il, la femme de sa vie. Elle est de la G.P. Les idées politiques sont fortes et nullement rêvées. Dîner tous les trois (rejoints ensuite par Hélène) dans une brasserie alsacienne de la rue de Lyon. Grande discussion sur Israël et les Fedayins – où je suis le seul de mon avis, l’ayant d’ailleurs très mal défendu. (Israël n’est pas qu’un pion de l’impérialisme ; il a été une nécessité, le liquider ne réglerait pas grand chose).
Paroles dures de Dante sur Monloup – entré à fond dans le système.
A été malade en Italie, emmené à l’hôpital de Casale, pas soigné jusqu’à ce qu’on sache qui il est. Médecine de classe !