Train pour Laon. Révisé mon hébreux (grammaire)
Procès à 13 h 30. Tous les confrères sont là : Lalonde, Fontaine, Dinand, Pottecher, Cabu (dessinateur, vu au Guérini), Séverac, Thévenin, Walter G., Coquet.
Une suspension et ensuite jusqu’à 18 h 30. Le journal envoie un photographe, Patrick Jarnoux.
Mort de Dos Passos – dont j’imagine pouvoir reprendre un semblant de technique (les journaux). Rottweil a envoyé hier soir à Laon son orchestre typique (vieil allemand).
Mort de Nasser (crise cardiaque) : annoncée au restaurant par une consœur.
Catégorie : 1970
29 septembre 1970
Toujours clair et chaud
Défilé des témoins.
Déjeuné avec P. Jarnoux. Ensuite, jusqu’à 6 h. L’innocence, aux deux sens du mot, de Thérèse Fauqueux éclate. Si elle n’est pas acquittée, il y aura une émeute.
Dîner au Bon accueil, « restaurant réputé » à quelques kilomètres de Laon avec Jarnoux, J. de Coquet et D. Jamet du Figaro littéraire. Agréable soirée.
30 septembre 1970
Un peu + froid- un peu – chaud.
Regardé entrer au Palais Fauqueux et sa femme, avec les enfants des écoles. Le procureur et la partie civile.
Déjeuner avec Jarnoux et Jamet.
L’aprèms, les plaidoyers : trois locaux et le ténor marseillais Pollack. Pluie et vent.
Long délibéré : Fauqueux 15 ans, Th. 9 ans. Le regard de Th. Sur les Duguet avant de disparaître. Colère du public. La chaudière bout. Avec Jarnoux, rentrés par la route. A.P.ris à 9 h 45.
1er octobre 1970
Traîné des heures sans pouvoir faire le papier Laon (Fauqueux).
A 9 h av. de St-Mandé chez Sanchez. Réunion pour « Manouchian » : Dante, Hélène Ch., Chaussat, Lancelot, le cameraman, Pia Colombo. Répartition des tâches : documentation, contacts des acteurs, contact avec les militants, etc… Objections de Charvein, cameraman qui connaît les producteurs et ne croit guère possible de faire démarrer un film sans agent…Rentré minuit. Travaillé papier.
2 octobre 1970
Arrété 3h. Recommencé 7h. Du labeur, plutôt que du travail.
Pluie
À 2 h 30, salle Antegor pour le film de Gatti : « la Tête de pont de l’Ebre ». Incidents techniques. Cela commencera à 3 h 30. Vu ceux d’hier soir plus Michaud, la fille du Figaro, la femme de Georges. Le film est très beau – avec ses bouts de script insérés dedans, ses images fragmentées, ses montages photos.
Rentré au journal pour revoir le papier. On le trouve bon.
3 octobre 1970
Pluvieux, venteux
Remis papier Fauqueux.
4 octobre 1970
Vent
Pris des notes pour « May Day » : citations et extraits de divers bouquins.
5 octobre 1970
à 11h Saclay CEN pour y voir Levy-Mardel (Mayday)
Déj. à la cantine avec lui.
Départ à 2h30. Retard. Abandonné voiture à St Germain. A l’odéon pour y voir Maréchal, but ultime et majestueux de ma journée.
Attente d’abord avec Jacqueline Slav, actrice ionesquesque et amie de Monloup. Elle part. Maréchal me reçoit dans 1 buro sana électricité, bourré de programmes passés ou à venir.
Parlé peu de 3,14. Fait des objections CGT-CFDT, le comité d’entreprise…
Marché jusqu’à la rue de Rennes.Il doit voir le soir Lucien Attoun. »je prends la pièce mais j’ai besoin de 2 mois pour…
7 octobre 1970
Gris froid
Le papier Fauqueux a beaucoup plu. Castans me presse d’en écrire d’autres: et McKay et Manson.
Rencontré dans le couloir Croizard en conversation avec Soukin, ancien du PL, vidé par Amaury- et repris à Télé 7 jours.
Cdf d’un fils de l’expert (?) du procès Bougrat. Voudrait me voir quand il reviendra à P.
À 5 h, un des plus beaux arcs-en-ciel doubles que j’aie vu, ancré sur les maisons les plus proches et se courbant vers les Buttes-Chaumont.
8 octobre 1970
Ciel bleu
Travaillé papier jusqu’à 2h, dormi, repris à8h.
Toute la journée, dactylographie.
À 8 h 30 chez Sylvain : réunion de travail pour Manouchian avec Pia (secrétaire) une amie à elle, Hélène, Lancelot, Chaussat et un acteur que je ne connais pas.