Journée. Remis papier.
Cdf à S. Delattre. Attoun veut me voir: R.V. vendredi 11h.
Mort de Michelet. Je l’avais vu à la TV enterrant Mauriac, mais lui-même était déjà mort. Le cercueil avait meilleure mine que lui.
À 8 h avec B., au Balzac, invités par Penent. En choucroutant, en steakant, et en pouletant tout en chinonblant.
devisé de Mai, du théâtre, de Chateauneu, de l’Exupéry (qu’il apprécie à cause de « Lettres à un otage »), etc. Un soupçon chez lui de snobisme aristocratique : dit que sa mère s’appelait de Jessé, etc…
Catégorie : 1970
10 octobre 1970
Hier, mort de Giono, P. Valéry, ? et Michelet. Une psychose dans le public : tous les « grands hommes » meurent, une épidémie (depuis Mauriac).
jeûné (Yom Kippour)
Tél. Delarue pour Manouchian.
12 octobre 1970
À midi, au CEN de Saclay. Déjeuner avec Mandel et Thévenet, un physicien des hautes énergies plutôt modéré pour ne pas dire conservateur. Visite ensuite d’une expérience (« manip »)et de l’accélérateur Saturne.
Cdf Penent. A vu Terzieff, très intéressé par la pièce – et aussi par le Gerstein que j’envoie demain à Penent pour lui.
13 octobre 1970
très beau temps
10h chateau de Vincennes, vu Gouberville pour Manouchian. Me donne des adresses. S’occupera de trouver ce que je lui demande.
Journal. puis chez Karine et de là rue de la cavalerie déjeûner.
PM puis à la Ferro,vu Montarron qui se souvient, dit-il, de cette histoire Manouchian. Il cherchera où peut se trouver la bande d’actualités de l’époque.
14 octobre 1970
Centre de documentation : Mme Imbert pour Manouchian.
brouillard. « Ah c’est l’automne pour de bon » dit le chauffeur de taxi qui me ramenait du CDJC à PM (Cours la Reine)
15 octobre 1970
Cdf à B. Saby, qui m’a appelé hier. Demande nouvelles de B., sa maladie… Lui, toujours incapable de faire quoi que ce soit, de toucher ses pinceaux. Passe de spécialiste en spécialiste. Que fait le Gros ? dit-il encore. Parlons de lui, de Stéphane et de sa femme (« les anciens combattants de 68 », lâche-t-il en gloussant). Lui annonce en outre pour 3,1416 – les demandes Maréchal et Terzieff.
16 octobre 1970
Chez Sabine Delattre : rencontré Lucien Attoun, décidé à prendre 3,1416 pour sa collection, en accord avec Maréchal.
Puis déjeûné avec toussaint et Chateauneu rue C. Delavigne. Occupé de Poggioli (un bouquin en perspective pour lui, idée de Chato).
Journal. Cdf de Tournoux pour Derogy, candidat au Prix Aujourd’hui, Karine (pour passer dans une émission TV), Olivier J.P. (pour Normand). Lettre archives A? (pour l’Affiche rouge), lettre Gatti (pour transmettre offre d’Attoun de publier ses petites pièces).etc…
À 9 h, à une réunion de l’AJAR (association des J. anciens résistants), à l’hôtel Moderne pour fêter la sortie du livre de L. Steinberg « la Révolte des justes ». Vu Delarue, puis Diamant, Weisberg et Lissner – tous anciens « héros » et communistes.
18 octobre 1970
très beau temps.Repos.
Le Front de libération du Québec (FLQ) tue leur otage, un ministre Lesage. Une nouvelle lutte commence, comme celle du FLN, des Fedayins, etc.
20 octobre 1970
beau temps clair
Fait du pain- pour les Levy Mandel ce soir.
RV rue de Léningrad avec H. Michel, aimable. Donne quelques indications, me conseille d’aller rue du Havre à l’Institut allemand d’Histoire. J’y vais. Une bibliothèque dont les responsables sont tous en vacances pour longtemps (novembre).
Journal ensuite. Lu article de Caviglioli sur un procès (Cl. buffet). C’est un disciple. Il m’avait dit : « Ton truc, ça marche ».
A dîner, Levy Mandel et sa femme avec les Gilbert et la Mutter. Très bonne soirée.
21 octobre 1970
Froid
Au journal, reçu Maxime Debert, qui a photographié pour le papier Bougrat, au Vénézuela, il y retourne. Lui donne l’idée d’un reportage sur la brésilienne enlevée par les Indiens, épouse d’un chef, revenue après 20 ans chez les siens. Enthousiaste.