Yom Kippour. Jeûné.
Cdf à Kessel, sur demande de sa part. Cherche une préface qu’il a donnée à un livre d’Armorin. La lui fournirai.
Cdf de Swart; me conduira à St Etienne.
Les Soviétiques annoncent qu’ils ont isolé de l’antimatière !
Dîner chez Georges avec Kristo, Gatti, Gus et J.L. Pays avec sa nouvelle (il a quitté sa femme depuis un mois). Rentré mal fichu.
Gatti : on lui a offert à la radio un poste important (1 M par mois) qu’il va refuser (après m’avoir demandé conseil). Les UNR font entrer des gauchistes pour barrer la route aux cocos, dit-on.
Catégorie : 1971
30 septembre 1971
Journal. Affaire Demaison encore (incident au Conseil municipal de Chamonix).
Dîner le soir rue Custine avec Gatti (soupe au pistou).
1er octobre 1971
Levé 4 h 45. Egaré dans le métro. Buttes-Chaumont. Voiture de Swart. Midi St-Etienne. Maison de la Culture. Déjeuner avec Vial, Jacqueline Brunet, J.L. , un journaliste du Républicain lorrain. Interview par C. Canty. Photos. Lecture à 15 h à la salle des Mutilés : 40 personnes. Vial présente et lit la 1ère partie. Rentré à Lyon avec Dominique Dubreuil par le train. Dîner avec Dubreuil, JJ. Lerran, F. Vaché, les peintres du Salon d’automne inauguré par le préfet régional Moulins (un UNR bon teint, me dit-on). Discours : JJ pourfend « l’ordre » avec des fleurs. Dormi chez lui.
2 octobre 1971
JJ me mène à la gare. Train de Paris à 9 h 27.
Cdf de Dante : ne peut venir demain à la Route ; le film redémarrerait.
Le racisme : dans le train, une voix : « C’est plein de bougnoules ! ». L’agent qui règle la circulation des taxis à la gare : « Holà, les Mahomet, à la queue ! Ils envahissent la France ceux-là !… ».
5 octobre 1971
Grève du métro. Avec Béi, en voiture cherché JJ. Lerrant à la gare de Lyon et allé à la biennale (parc floral de Vincennes). Pas très intéressant : mou et triste, dans l’ensemble. Un art conceptuel mort-né. Un hyper réalisme ennuyeux.
De là, chez Lévêque à la galerie et remonté à travers les bouchons sur Custine. Dîné.
Filé théâtre Récamier pour y voir « Le Personnage combattant » de Vauthier (J.L. Barrault et Robin). Peu aimé ce genre de chose. Vu Attoun, encore froid, Ruault à qui je dois envoyer 3,14, etc… Aragon avec son minet… A la sortie, trouvé J.J. Hocquard avec qui nous allons retrouver Dante chez Hélène. Rentré à 1 h.
6 octobre 1971
La grève de métro continue. Conduit JJ en voiture à l’Orangerie.
Journal. Rentré. Note de Papeloux sur notre séjour au Couloubrier – qui donne un ton curieux. (Me chercherait-on ? Et si on me cherche, ne me trouvera-t-on pas ?)
Dîner rue Custine : JJ, les Gilbert, la Mutter, Gatti puis les 3 enfants autour d’un chaudron de couscous. 4 bouteilles de bordeaux. Gatti en pleine expansion.
7 octobre 1971
Conduit JJ à la gare à travers les bouchons. Réussi à me faufiler par le canal Saint-Martin. Arrivés juste à 9 h.
PM, puis Grasset : signature du contrat, remise des épreuves ; Sabine apportait la maquette de la couverture. Déjeuner avec J.-C. Fasquelle – à deux pas de Guérin (l’Huma). On s’est tutoyés. Parlé de la pièce, de Kristo, du roman, etc…
Retour à PM (par l’autobus 63)
Film de José Giovanni: « Liberté » avec Rufus. Généreux et manqué.
11 octobre 1971
Assez beau, encore.
En voiture chez Grasset. 1 h 45, dont 1 h pour descendre la colline jusqu’à Clichy. Garé dans la porte cochère, donné mes corrections, reparti. PM vu Giovanni.
12 octobre 1971
Téléphoné papier.
Aprém à 2h30 chez Sabine Delattre, Jacqueline Brunet y était, venue de St Etienne pour la pub de 3,14. Examiné tout cela.
De là à PM: J. Brunet téléphone.
Dîner le soir au chinois Marbeuf avec Krysto et Chateauneu.
14 octobre 1971
Pluie.
Une journée pleine de petits ennuis – et de quelques joies.
Avec béi, salon de l’auto (2h pour l’atteindre). Froid. Contravention.
Retour. Convocation par J. Prouvost au Rond Point: le papier Léger à modifier (nouvelle formule), je le fais revenir un peu sur cette idée. Mais dû travailler jusqu’à 7h dessus.
Cdf Maréchal, contrit et amical.
Cdf de J. Brunet: Théolleyre (Le Monde) m’épaulera.