Catégorie : 1971

Cadeaux aux comédiens (tradition).
Ariane Béi la Mutter et Chandet parties par le train de midi 30. Allé aux « Arts ». Dej. avec Kristo, Martine, Marie Hélène. J Brunet nous emmène à la maison de la Culture: interview en direct pour la radio Rhone-Alpes.
Déambulé et vaguement diné avec les 3.
Mutilés. Assis au dernier rang, j’assiste à la représentation. Une salle très attentive et qui finalement applaudit très fort. Kateb venu avec Martin Dutheil, après me dit : Tu fais une percée, là. Tu vas en faire d’autres. Me déconseille de venir voir tout de suite sa pièce à Lyon. Plus tard. Elle n’est pas au point.
A la Plage ensuite jusqu’à 2 h.
P. Asso parle de ma pièce comme d’un genre français « mineur », mais respectable.
Signes: Champion, lecteur de Chateauneu. P.Vial: sa mère chantait la « chanson de la mariée ».

Allé déjeuner à la Rochetaillée, chez Féfé avec J. Brunet, Maubout, Cl. Olivier (Lettres françaises), Châteauneu, Marie-Hélène. Olivier me dit qu’il a lu la pièce et l’apprécie… Conduit Château et Marie-Hélène à la gare.
Interview de Fleurance dans le journal.
Aux Mutilés, matinée à 17 h. Brunet qui cherche Mathieu Galey à Lyon téléphone et obtient Martin du Theil. L’individu en profite pour lui dire que « Joffroy a mis de l’eau dans son vin ». Après la fin du spectacle C.O. émet des réserves sur la pièce. Il était à Lyon avec Kateb. De là à penser que le Martin du fiel en ait profité pour le circonvenir…
Dîner à Firminy avec P.V., J. Brunet, Maubout, Béraud, directeur de la Maison de la culture de Grenoble et Cl. Olivier plus Manneval. Conversation emmerdante autour de Copferman et de ses ennuis, de ses articles et de sa lettre, d’Olivier et de sa cellule, etc…, etc…

Dormi jusqu’à 8h30.
A midi, Maison de la culture : radio en direct. Lucien Attoun de Bordeaux interviewe P.V. et moi.
A 3 h, au Progrès : confrontation prévue entre Fleurence, Champion, P.V. et moi. Champion pas là. Fleurence non plus.
Partis pour Lyon avec J. Busset. On s’inquiète pour J.L. Maubout, qu’elle croit au bord de la dépression. Dîner avec JJ (dont le papier a paru ce matin) place de la Comédie. Bernadette, Brunet et JL. Rentré avec JL : parle de sa situation morale, de sa vie familiale, de sa solitude, de l’envie qu’il a eue dimanche de se flinguer. En arrivant, un verre à la Maison de la culture pour la générale de « L’Œuf du dinosaure » de J. Dasté.

Avec JL Maubout, chez Plaine le libraire. Avoue qu’il ne veut pas faire une vitrine avec 3,14 à cause de sa gêne. Connaît la famille Bosc. Déjeuner chez Fleurence avec PV, JJ, Maubout et Jacques Baro, un auteur de la Comédie. Fleurence avait affiché 3,14 et paraissait très content. Ensuite, à 2 h 30, « l’Œuf du dinosaure ». Très léger, 300 enfants dans la salle.
Maison de la culture. Lettre à Poggioli. Mutilés : salle pleine, très jeune, un peu chahuteuse. 3,14 très bien reçu. « Finalement, c’est marrant », disait un 17 ans. Un dessinateur me fait signer le livre. Lycéens dans la rue. Dîner avec PV, Maubout et sa femme, J. Baro et les trois comédiens (Asso, Champion et de Swarte). Assez mal fichu. PV me reconduit à l’hôtel.

Mal dormi. Pris le train de 8 h 27. Changé Lyon. Pluie. Lu le Kateb dans le train.

Vu Penent.
Déjeuner Chateauneu (assez déprimé) « Mon héros un malheureux comme eux ».
Visite de Rabaudy, me dit que Astruc a tenté de se suicider en s’empoisonnant. On ne prenait plus ses papiers, dettes, etc…
Vu Farran qui me convoque pour m’envoyer en Israël (papier sur une espionne qui se marie). Evité le voyage. Azoulay ira.

Dîner chez Georges avec Kristo et Penent, prodigieusement brillant et verveux.

Pluie.
Cdf de Dante (Bruxelles). Arrive ce soir 22 h.
Article des « Lettres françaises ». Excellent.
Avec Béi, « Les Temps modernes » au Publicis Champs-Élysées. Toujours beau.
Entrevue avec Humbert, rédacteur en chef venu de l’Express. M’expose ses idées sur PM (le doubler d’un magazine de nouvelles).
Gare du Nord. Dante retour de Louvain avec une serviette au bout du bras. Café en face de la gare. Longue conversation. « Tu existes ». Me conseille de faire le roman plutôt que d’écrire la pièce sous la pression du succès. Résister à la tentation de « faire du théâtre » (comme pour les « Prétendants »). Affaire 3,14 en Allemagne (Bitterli, Brecht, Blech). Il écrira à Brecht.

Toute la journée, un papier (« une espionne se marie »).

Papier France-Soir de Th. Fournier. Papier Politique hebdo, mauvais.
J. Prouvost hier, me cherchant : « Où est le grand écrivain ? » ( !).
Téléphoné Poggio, ne peut pas venir.
Grasset: vu Sabine et les Desmaison (qui s’étaient, me dit Sabine, sévérement engueulés; elle en pleurs…)
Une tête de veau, achetée par Penent, s’est promenée hier et se promène toujours dans le journal.