Ciel bleu clair. Ensoleillé. Cdf à Sanchez puis allé à Asnières. Remis 1 200 F aux Truc pour les habits d’hiver, donné à chacun une écharpe – et exhorté, comme d’habitude, à la patience.
Aprèms, téléphoné secrétariat d’État aux universités, service de presse (comment Danh peut-il accéder à l’université sans la copie de son bac ?). Cdf à Le Bolzer : me dit que depuis mai il « s’occupe de son cancer » (du fumeur). Décidé de se voir. Me met en contact avec G. Guillot du Figaro pour Bidenboyle. Dentiste 18 h 30.
Dîné Custine avec I. Rognoni (à la recherche d’une place pour sa voiture au parking. 700 F selon Gilbert, au garage).
Le Mur de Berlin n’existe virtuellement plus. Passage libre.
Catégorie : 1989
10 novembre 1989
Repluvieux. Vers 14 h Cdf de Georgio : il est à Berlin pour y monter la pièce de St Just « Diogène ». Assiste aux événements. Extraordinaire, dit-il. M’enverra un bout du Mur ; avec Gilles Lacombe qui arrive aujourd’hui. Je devrais venir, dit-il.
Allé cherché Beï à la gare de Lyon vers 17 h. Cdf de Truc : ils sont convoqués à Clichy lundi. Sans doute pour l’aiguillage sur des lycées.
11 novembre 1989
Beau. Envoyé lettre à Tan (Singapour) pour avoir son adresse perso. Livres à lui envoyer. Radio, télé : Berlin ! Réflexion : « Avoir tout ce qu’il y a à l’Ouest ! Consommer ». Ont-ils enfin pris la Bastille ?
12 novembre 1989
Mal dormi. Pleine lune.
À La Route avec I. Rognoni, dans sa voiture. Soleil. Retour en passant par Vincennes. Salon Marjolaine (médecins douces, denrées bio, rêveries orientales, etc.). Très commercial, ordonné, réglé, consommateur. Rentré 19 h 30. Rencontré au Salon Marie de Filiformes.
13 novembre 1989
Mieux dormi. Beau temps. Stéphane me téléphone : fini le travail avec Penent ? Las… Stéphane veut faire les titres à l’ordinateur – maintenant. Rappelé pour la 3e fois le répondeur Penent. Allé à Montreuil. Déjeuner avec Stéphane et J.J. Commencé à travailler les titres sur Mac. Arrivée de Penent. Fini les titres. Stéphane va faire sa maquette, nous lui donnerons les illustrations.
Cdf de Pouchain, Libération : « Est-ce qu’ils t’ont payé en plus ? Semble-t-il. Puis « Veux-tu aller à Berlin pour demain ? ». Non, mercredi ! Papiers pour samedi. Cdf à Peter et à Georgio, à Berlin. Kravetz est à Berlin.
14 novembre 1989
Cdf de Sanchez : ça y est pour le lycée de Truc. Téléphoner à Mme Boutin (aide sociale). Mme Boutin : « Il me faut la signature du tuteur (le frère aîné) ».
Libération : billet, argent, guide, etc. Vu Pouchain, Scali, Garraud, etc.
À 14 h Custine : Penent pour choisir les illustrations du « Grand Jour ». Fini 16 h. Emportées par coursier à Stéphane.
Cdf de Georgio : il vient me chercher demain à 11 h à Tegel. Cdf de Peter – puis Anna Davoto (sur Th. Harlan retenu à Haïti – menacé de mort, etc.).
15 novembre 1989
Levé 5 h. Avion Berlin 7 h 40. Raté (par inattention et fatigue ; œil malade et migraine). Prévenu Georgio et Beï. Avion 11 h 05. Pas autrement affecté.
Berlin 14 h après escale à Düsseldorf. Georgio présent, hôtel Ascanischer Hof, Ku’Damm. Suite que je partage avec G. Meudal, de Libération. De là, avec G. un tout du côté du Mur, puis le métro pour rentrer à l’hôtel vers 17 h. Nuit déjà. Rencontré Bouguereau (l’ex rédac chef de Libé). RV ce soir à « La Strada » avec G. et les autres. Travaillé dans la chambre. Téléphoné Beï. Dîné avec Meudal, place S. Vers23 h café « Strada ». Retrouvé G. et deux amis. De là, à la porte de Brandebourg, pas encore percée. Au Reichstag illuminé et à Charlie. Rentré 2 h 30. L’œil toujours bouffi !
16 novembre 1989
Beau. Lumineux. Parti avec Georgio et Meudal pour Berlin-Est par le métro. Friedrichstrasse, taxi clandé : 25 DM par heure. Visite générale puis église française et cimetière français. Déjeuner « à la dernière instance », choucroute, retour par Charlie à 15 h. L’œil ne dégonfle pas. Allé voir un médecin à deux pas de l’hôtel. Compresses à l’eau froide. Je les fais à l’Apollinaire, Johannes Quelle du frigo.
Pas dîné, allé Kotbunnerdamm à la répét’ de Georgio. 4 acteurs, dont un Hollandais, qui improvisent devant lui, son assistante Isabel et l’éditeur ésotérique. Rentré 22 h 30 fatigué. Je ne vais plus rien faire d’ici dimanche qu’écrire.
17 novembre 1989
Levé. Toujours beau temps. Cdf de Chantal Kuntz. Allé déjeuner tous les quatre à la cour carrée. De là en taxi dans le nord pour aller visiter le monastère bouddhiste. En fait deux moines sri-lankais : celui que j’ai interrogé n’était pas une lumière.
Le soir dîné avec Georgio et Isabel (l’Espagnole qui le seconde) à l’Abricot. Très bon, très cher et la carte bleue ne marche pas. Vers 1 h ou 2 h du matin, le serveur, un Français à Berlin depuis 8 ans nous emmène dans un café, le Moscou. Bu des téquilas. Rentré 5 h.
18 novembre 1989
Lev é à 9 h. Allé à la gare chercher de l’argent. Les gens de l’Est sont arrivés, on en attend 3 millions pendant le week-end. Pas déjeuné. L’œil semble guéri. Travaillé l’aprèms. Vers 17 h Georgio. À la synagogue. Personne. Allé au terrain vague où se trouvait la gestapo. Sous-sol ouvert, cellules souterraines. Dîner dans un Italien près de la place Savigny avec Georgio et Gérard Meudal à la même table qu’un économiste de Mayence et de sa femme. Conversation sur l’Allemagne et la planète.