Levé 7 h. Gris. Bien dormi. Vers midi, parti en taxi pour le Baïkal. Déjeuner vers 16 h de poissons achetés à des pêcheurs, grillés sur la plage puis consommés chez eux. Retour à O.-O. à la nuit 21 h 15. Et pas de billets pour demain.
Catégorie : 1992
13 novembre 1992
Train Oulan-Oude-Moscou. Réveillé, sans l’avoir réclamé, à 6 h. Lavé du linge. S’occuper du train qui passe à midi (sinon dimanche). À 10 h, obtenu 2 places dans un compartiment à 4 jusqu’à Irkoutsk et ensuite deux jusqu’à Moscou. Départ midi 15. Irkoutsk et la suite. Gares, renseignements. Dîné au restaurant, pas mal. Au lit à 23 h. Sommeil difficile.
14 novembre 1992
Mal dormi. Lit trop dur. Excitations diverses. Levé 5 h 30. Toilette aux WC. Rencontre d’un musulman. Parlé dans le couloir en fumant. Arrêt buffet, petit bled dans la neige. Et la suite : interviews d’un compartiment caucasien, de la provodkine du wagon, de la serveuse du W.R. À minuit, dans le calme. On transsib pendant 4 h entre Novossibirsk et B.
15 novembre 1992
Mal dormi. Fatigué et préoccupé. Levé 9 h. Rien de changé. Interviews. Le poème se précise. Dîner au W.R. Un provodkine m’invite à fumer de l’herbe. Le reste est confus.
16 novembre 1992
Réveillé 5 h. Fait un café. Dernier jour de train. Adieux au W.R. Cadeaux de part et d’autre (d’eux, du poisson, de la bière). Moscou Iaroslav 17 h 15. Brouillasse dans les rues. Un étudiant (du train) porte mon sac. Taxi ! Chez J.D., on tombe dans un anniversaire (son fils). Mangé et bu. Dormi habillé sur le lit jusqu’à 22 h. Taxi. Une chambre chez des amis de J.D. – une secrétaire de Libé mariée à un journaliste anglais. Appartement confortable – au 8e mais l’ascenseur est en panne. Bu une tisane, parlé, couché. On me remet la clé de l’appart. Crevé. Englouti dans une odeur de pommes que mes hôtes entreposent dans la chambre, laquelle est grande, froide. Manteau sur le lit pour me sauver du gel.
17 novembre 1992
Réveillé 6 h dans la chambre aux pommes. Frais. Pris petit-déjeuner avec le mari, correspondant du Daily Telegraph. Me parle de Tonva. Il neigeotte sur les toits. Essayé d’aller voir le monastère de Novo-Di. Fermé. Visité la maison musée de Tolstoï. Acheté une toque de fourrure. Allé à Libération : vu Bernard Cohen. Téléphoné Beï. TVB. La Marie lui avait déjà passé un coup de fil… Appris que mon vieil article de P.M. sur Sisley sera repris à l’occasion d’une nouvelle expo.
Dîner restaurant géorgien avec J. D. et deux de ses amis, chercheurs en histoire, qui travaillent sur les archives françaises du Komintern (P.C. et Moscou). Me suis aperçu que j’ai dépassé la limite de validité de mon visa… Le calorifère est froid. On a dû éteindre (à cause des pommes). Il fait 10 à 12°, pas plus.
18 novembre 1992
Levé 6 h. Bien dormi. Ciel nuageux. Avec le taxi, place Rouge : le mausolée est fermé. Visite d’un musée d’armes et de mobilier, etc. Mal fichu. Toilettes à tout bout de champ. Il pleut de la neige fondue. De là, au Goum. Acheté deux montres pacotille à des revendeurs. Puis, Libération : question de visa, de la chambre froide. Déjeuner dans un géorgien voisin avec les deux. De plus en plus mal fichu. Allé chercher les bagages chez mes hôtes. Transporté à l’hôtel Belgrade, après avoir pris la place d’avion (Aeroflot, vendredi 20). Hôtel chauffé, chambre convenable. Effondré très vite.
19 novembre 1992
Ciel gris. Levé 7 h 30, toujours fatigué, un peu moins malade peut-être. Petit-déjeuner à 9 h 30. J.D. s’occupe du visa périmé. Me réclame 75 $ maintenant.
Travaillé sur les journaux de Moscou. Déjeuner à l’hôtel. Une bonne soupe aux pâtes poulet, un bif à goût de bœuf.
Essayé la sieste. Impossible. Trop d’idées dans la tête sur le poème. Appris par Beï (téléphoné vers 14 h) que le papier Sisley est passé dans PM et que les grèves provoquent la pagaille dans la circulation. Marina Fedko venue à l’hôtel me traiter par ses « massages » et passes. Dîner seul au restaurent dans la musique d’un trio sans talent.
20 novembre 1992
Réveillé 6 h. Fait les bagages, très allégés par dons à la poubelle). Déjeuner avec les Fedko, au Varsovie. De là, à l’aéroport. Pas autorisé à passer les 5 300 $ (salaire), seulement 600. Le reste, donné à J.D. pour transmission ultérieure. Embarquement long retard. Départ 18 h 50 (airbus). Arrivée 11 h 50 (9 h 50). Beï et Chevalier à Roissy. Pris 5’ avec Alexis à la maison. Déballé un peu – et sombré.
21 novembre 1992
Levé 9 h. Téléphoné à Christophe pour mon salaire en panne à Moscou. Gris. Pluvieux. Téléphoné J.J. Lerrant à Lyon. Opéré d’un calcul. Encore faible. Content de mon Cdf. « Tu ne sais pas à quel point ça me fait plaisir ! » L’ai invité, s’il peut, à ma fête d’anniversaire (70 ans). Autres catastrophes : Béa cancer du sein ? Le voisin Vincent perd la boule, Thierry et sa femme se séparent, les affaires vont mal, etc. Vu Jacqueline, puis Gilbert. Xintian s’est mariée. En 80 jours, notre monde change. Trié l’énorme courrier. Rien de vraiment attendu – hélas.