Cdf de Samuel : il a vu Tenoudji qui a le manuscrit et va le lire avec sympathie. Pris billets pour Stuttgart et Munich (procès du SS responsable des déportations de Hollande – dont Anne Franck).
Vu et agrafé dans le couloir par J.P. qui me demande encore de faire le Match du monde (comme « Mort d’un président » qui paraît en ce moment dans PM). Il me cite les grands de Match autrefois : Benard, Martin-Chauffier. Puis Mille, très amicalement, me parle de tout et approuve ma position : ne pas accepter à moins d’avoir réellement les moyens d’agir.
Catégorie : janvier 1967
19 janvier 1967
Corrida téléphonique pour avoir Mme K.G. qui se dérobe, ne veut pas me voir. K.G. Haus. Décidé d’abandonner Stuttgart pour le moment. Obliqué sur Bonn. Train à 23 h 15, W.L. single.
20 janvier 1967
Bonn où Kelber me rejoint à la gare. Hôtel Stern. De là, chez Kelber : lettre à M. Weisselberg pour lui demander de ménager un entretien avec la veuve Gerstein.
21 janvier 1967
Cdf de Weisselberg : RV en février.
22 janvier 1967
Train de Munich 11 h 17. Le train longe le Rhin : magnifique dimanche sur le Rhin. 5 h 30 Munich avec la pluie. Hôtel Regina. C’est le carnaval de tous les salons, smoks et robes longues. A 9 h, Silianoff qui me met au courant.
23 janvier 1967
Procès à 9 h. 2e étage du palais de Justice. Vu Driand, Dominique Aulères, la TV avec C. (rappelé le procès du Gauleiter Wagner). Les 3 accusés – 2 hommes, 1 femme – sont ce qu’on attendait, 20 ans après. Déjeuner hôtel, Silianoff me rejoint. Ensuite, de 2 h à 4 h, tribunal, déclaration de la Gertrude. Conférence de l’ex- général SS Herster. Ensuite, chez Silianoff.
24 janvier 1967
Tribunal. Suite des explications d’Herster. Protestation des journalistes étrangers. Vu et parlé à l’avocat germano-américain de Francfort, Kemperer (qui était à Nuremberg). Assez déplaisant, très amateur de pub. Content que l’accusé reconnaisse tout de même certaines choses. Content, qu’à Jérusalem, au procès Eichmann, les gens de là-bas ont su ce qu’ils ne savaient pas. Pendant ce temps, le caricaturiste le croquait dans le couloir du Palais. Déjeuner avec Silianoff. Séance à 2 h, puis hôtel et gare. Cinq heures de train à traduire de l’allemand (les journaux). A 9 h, Wiesbaden, hôtel luxueux mais déjà dépassé dès qu’on ouvre le robinet baignoire, un flot d’eau rouillée; grande serviette à la trame un peu usée.
25 janvier 1967
8 h 30, petit tour dans cette grande ville qui ne sait pas bien ce qu’elle est – et de toute façon se sent déchue. Vu l’hôtel où siégea la commission d’armistice, et la rue Weil qui donne sur la Taurus Str. et qui n’est pas gaie.
Avec Kelber arrivé de Bonn et un photographe local, chez le pasteur Niemöller, Brentano Strasse. N. très cordial, très expansif sur K.G. Après, on parle du Vietnam. Il est d’accord pour répondre à 1 interview. Travaillé l’après-midi aux questions à poser à N. Thé chez Blum. En voiture, sous la pluie, à Francfort (37 km). Hôtel Carlton – souvenir de Kelber passé à l’état de ruine. Dîné ensemble restaurant italien. Parlé de Dante.
26 janvier 1967
Le pasteur ne peut pas me recevoir aujourd’hui. Demain matin.
Hôtel réellement infect, sale, ascenseur en panne, sachet savon vide. Déjeuner chez le Chinois avec Pepi et David Wittenberg (qui édite une revue d’étudiants à Francfort).
27 janvier 1967
Petit-déjeuner avec P., de là avec eux, chez le pasteur Muchalski à 10 h. Un homme charmant, mais secret. Me raconte, traduit par David, l’histoire de sa rencontre avec K.G. Le mot « macabre » revient plusieurs fois.
Train pour Paris à 16 h. Vu dans le train Armand (de l’Académie), serré la main. Arrivée 11 h.