Nuit à l’hôtel de Calais – Départ pour Grenoble et Lyon par le car – déjeuné Sisteron, Grenoble. 19 h Lyon. 20 h 30 : visite à J.J. Orage sur un quai de la Saône vers 1 h du matin, Saby, Gatti et moi sommes « foudroyés » : à moins d’un mètre, la foudre tombe et file entre nos jambes.
Catégorie : juin 1950
Arrivée train Paris 13 h 30. Gatti vient déjeuner. Visite de René et de sa femme.
En rentrant au journal, le bruit court qu’Armorin est perdu dans une catastrophe d’avion à Bahreïn. Démenti : il n’a pas pris celui-là. Corvol m’a dit que Cl. est indignée par ma lettre, « Trop dure ». Vers 23 h 30, confirmation : Armorin est à bord !
« La Flèche d’or » pour Londres. Arrivée Victoria 19 h 30. Chambre au Brown’s Hôtel, Dover street. Puis bureau de Champagne où je téléphone un papier Armorin.
À 10 h avec Champagne et l’officier de sécurité de la Navy, Pearce, à Chatham pour l’interview des deux rescapés du SM « Truculent », l’ingénieur Stevens et l’ouvrier Griffith. Déjeuner Ecu de France. Rencontre d’Auclair à la BBC ; dîné au Brown’s – Ferry à 22 h Victoria. Mal dormi : courbatures. 2e avion perdu à Bahreïn !!
Arrivée Paris Nord 9 h 20 – au PL grands articles sur Françon dans tous les journaux. À 18 h aux Invalides, j’accompagne André Sevry. Il part pour Bahreïn identifier le corps (avec les fiches dentaires) et tâcher de le ramener. Il me dit : « S’il m’arrive quelque chose, je veux être enterré à Crest avec François. » Nous nous embrassons.
Un papier passé sur les machinations de Saigon (François et les gangsters). Visite aux Marchal, le soir. Vers 10 h dans la chambre de François ; la porte grince ; Marchal me donne le livre de bord du Guardian et 1 photo – Huguette partie à Valence, effondrée (avec un mystérieux don posthume de François). Sevry arrivé à Bahreïn.
Gatti déjeune chez nous. Fatigué, dépression. Câble de Sevry à F. T. sur l’accident et ses causes. Armorin pas encore identifié.
Envoyé lettre aux parents d’Armorin et à Huguette Couppié.
À Orly 5 h – arrivée du Paris-Saïgon : Sevry – on attendait Franchini – Rien retrouvé d’Armorin. Le soir dîner chez Saby avec Dante. Fatigue écrasante, jamais éprouvée. Je m’endors toutes les cinq minutes. Dans le taxi encore.
Lettre de Huguette Couppié – Dîner avec Gatti rue St-Didier chez les Bonnardot. Poker jusqu’à 5 h.