PM : visite d’Alberto Negri, étudiant de Milan qui travaille au Piccolo teatro. Il veut écrire sur K.G. une thèse et une pièce. Me propose de collaborer avec moi.
Cdf à 22 h 30 de Chargelègue : le listes de licenciement, mises à la retraites publiées. Réunion au cours de laquelle Lacaze excité monte les gens, dit Chargelégue. Demande faite aux chefs de service (Croizard, Charge…) de démissionner en signe de protestation.
Catégorie : juin 1968
Mis à la porte : Durieux, M.-H. Camus, Collin, Taousson, Azoulay, Mme Tendrew, Izis, (+ 2 illisibles). Requin, le sténo est en train de devenir fou, me dit Rapinat. Les événements fermentent et font fermenter.
Cdf.A de Lazareff à propos du portrait de Nocolas Obolensky à ma disposition.
Atmosphère lugubre et plaisante à la fois. Négociations.
Réunion 8h. Exposé. Communiqué de JP : report à 2 mois des licenciements. Thérond – Lacaze, pas question d’aller discuter. Grève ? On en discutera demain.
Bagarre dans le couloir entre Ménager et Monge (qu’on accuse d’avoir participé à l’élaboration des listes et de continuer à travailler).
Décidé ,à cause des cdf d’hier et de la nécessité de « souffrir » pour parler de KG, de ne plus fumer….à partir de demain, par exemple.
Requin est devenu fou, me dit Rapinat. Bourgeas a une dépression nerveuse.
Déjeûner chez le Chinois Custine avec M.H. Camus, Rapinat et Litran.
5 h 30 : réunion à la cantine. Motion de grève (en octobre) proposée au vote. On vote dans un climat de sentimentalisme facile etc… Résultats : 88 pour, 68 contre, 4 nuls.
Nul effet : calme plat à PM. JP aurait dit : « J’ai 68 amis, je croyais n’en avoir que 2 » et annoncé qu’il avancerait ses vacances.
« Songe d’une nuit d’été »
Cirque de Montmartre. Pluie
Lettre de Boulez (de Hollande) : « L’imagination n’a PAS pris le pouvoir ! »
Journée lourde, torride.
Journal: plusieurs papiers.
Cartier, d’après Chargelègue assure que « Joffroy a un sacré talent ! ».
On fête, dans la salle de la bibliothèque, le départ à la retraite de Mme Curatet et du caissier Bonard. La pauvre Curatet pleure quand je la félicite en lui disant combien on l’aimait ici.
Lu « Ma vie » de Trotski, en écoutant les résultats du 2e tour : c’était parfait.