J’irai à Londres et en Italie ces jours-ci. Coup de fil de Danielle, passablement énervée par les pleurnicheries d’Eddy.
Catégorie : novembre 1962
17 novembre 1962
Chez Danielle : vagues nouvelles de Cuba. Chez Otero ensuite et Mercedes. Parlé de Liège, surtout de la situation à Cuba, au Venezuela. Atmosphère, dit-il, très lourde partout. La révolution en danger. Vu ses derniers tableaux et ceux de Mercedes.
18 novembre 1962
Elections légisatives. Voté comme d’habitude. Beï non : ne trouvait pas.
Succès UNR : Reynaud, Mendès France battus.
20 novembre 1962
Train de Calais à 8 h 09. « The Maid of Orleans ». Victoria 15 h. Neige. Au Daily Express, vu Lemoine, correspondant de PM. Suis venu pour Dickens.
21 novembre 1962
Achats pipes. Déjeuner au Strand. Fait le tour de Londres de Dickens avec le photographe Roger (auteur du reportage à paraître). Tamise, prison, Southwark cathédrale, marché aux poissons. Dîné avec Lemoine et sa femme dans un restaurant français de Knightsbridge
22 novembre 1962
Froid vif et sec sur le Strand. Visite de la maison de Dickens, Doughty street. Rien de bien remarquable. Très ennuyeux, même.
Rentre demain, papier à faire sur Jeff qui sera élu à l’Académie aujourd’hui ou demain. 19 h 30 bière (bitter) au pub de l’Express avec les Lemoine et des confrères anglais. Puis, restaurant il Cabano, un endroit insensé avec des inscriptions, menus en latin, serveurs en péplum, senators only…
23 novembre 1962
« Shopping » encore. Paris à 22 h 30. Lettre de Monod – avec le programme du Grand Tchou. Ils cessent le 2 décembre.
24 novembre 1962
Kessel élu à l’Académie par 14 voix, le 22 (fauteuil du duc de la Force, Fontenelle, Bernardin de Saint Pierre). Coup de fil à Jeff. Compliments. « Une aventure qui s’ajoute aux autres ». Il préférerait que l’article de PM vienne plus tard – par exemple lors de la sortie de son prochain roman, début de 1963.
25 novembre 1962
Voté pour le ballottage. En revenant, rencontré Le Tac au Balto, frais, pimpant, et tout à fait confiant. Parlé du journal.
Coup de fil de Kessel, RV mercredi. Vendredi, il se retire de la circulation pour soigner ses amibes (à l’emétine , ce qui est dur). Mais, le plus dur, dit-il – et il ne l’a dit à personne – c’est de n’avoir pu, quatre mois durant, écrire un mot, une ligne.
26 novembre 1962
Vu Jeff chez lui – et Michèle maigrie, nerveuse mais débordante de joie. Après avec lui parlé de l’Académie (épisode indécent de Gaxotte faisant campagne contre le juif qu’il est) et des souvenirs. Propose ma quote part au sabre.