Pluie
Revu le Bougrat (passera la semaine prochaine)
Corrigé épreuves Eichmann.
Catégorie : septembre 1970
13 septembre 1970
Cdf de M.C. Bautruche. Discussion sérieuse (ne veut pas rendre les cahiers de Gary et en emprunter d’autres). RV lundi en huit.
Pris le train pour Londres à 10 h. Single.
14 septembre 1970
Arrivée sous la pluie, le crachin. Avec Smith, à Old Bailey. Début du procès à 10 h 30. L’Attorney Général parle – et m’endort. Déjeuner avec Smith au Club de la presse (les vieux journalistes sédentaires qui font, hélas, l’opinion).
L’après-midi, Old Bailey. L’A.G. continue. Réussi à faire dormir ceux qui résistent : surprenants effets. Demain, j’essaierai le Président Lord Justice. Hôtel Imperial, Russel Sq.Pluie. On parle des otages de Jordanie, mais le procès va polariser le peu d’attention disponible dans le peuple.
Avec Smith, au Film Theatre, South Bank : festival Underground, style exact de Knokke le Zoute. Mêmes films, mêmes gens. Une chose très belle : ½ heure de vision d’un fragment d’une chaîne de montage (d’un moteur de voiture probablement). Fascinant, hallucinant. Des gens sifflaient de voir les gestes répétés, toujours les mêmes au fur et à mesure du déroulement de la chaîne.
15 septembre 1970
Audience du matin. Apparition du mari de la disparue, M. McKay. L’aprèms, travaillé. Lu un livre de « nursery rythmes » pour May Day.
Téléph Paris: papier paru dans combat.
Avec les Smith au festival de films italiens. Pas très bon. L’un d’eux montrait pendant une heure un type debout, immobile, face à la caméra. A la fin, un petit saut qui fit l’effet d’une merveille. Mais la moitié de la salle avait déjà fui.
16 septembre 1970
Très beau temps. Marché longtemps de Russel Sq. à Fleet st., puis St-Paul (idées pour « May Day »).
Procès le matin. Témoins : mari, enfants, flics. L’aprèms, au festival. Rien de transcendant – mais pas ennuyé.
Dîné avec les Smith (père,mère et 3 enfants: Christopher, William et Peta) à Kingsroad puis Victoria et train.
18 septembre 1970
10 h 30 amené chez Karine les épreuves. De là, avec elle, chez Grasset.
Rencontré Fasquelle, F. Verny, Privat et Savary.
PM pour quelques corrections du Bougrat.
Dîné le soir chez M.H. Camus à Levallois. Anne Philipe, un couple Cayeux (biologiste de Pasteur) et un spécialiste IBM qu’elle (M.H.) voudrait marier à A. Philipe, je crois.
20 septembre 1970
Encore plus bo qu’hier.
21 septembre 1970
Bo.
Cdf de Thierry Bosc, toujours accroché à 3,1416.
Déjeuner avec Penent au chinois. Longue conversation sur « divers sujets » : Napoléon III, la Terreur, la Monarchie, Jean Rous, Bourguiba et Senghor, 1968, etc. et la pièce, dont l’éloge, prononcé par lui, me fait grand bien.
Téléphoné à Monloup pour R.V. avec Bosc (qui veut toucher Wilson au TNP).
Lecture de Fanon (les Damnés de la terre).
23 septembre 1970
Cdf de J.J. aime beaucoup les « Prétendants » qui lui convient mieux que 3,1416. Le Théâtre de la … accepte 3,1416 ! et peut-être Maréchal…
RV à la maison avec M.C. Bautruche. Remis des cahiers, en a pris d’autres.
Mort de Bourvil – surprise et consternation dans le petit peuple. Infiniment plus que pour celle de F. Mauriac.
24 septembre 1970
Beau temps.
Cdf de J.J. excité : Maréchal enthousiaste, veut la pièce (3,1416). Téléphone à Luce Mélite « Je le fais ». Confirmation.
A déjeuner, chez le chinois, Chateauneu et Bosc à qui j’explique ce qui arrive. Il en est un peu contrarié mais poursuivra ses propres tentatives au TNP par Monloup.
Retéléphoné à J.J. Grande joie.
Téléphoné à Sabine.