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1951 carnets mai 1951

29 mai 1951

XVIIe Chambre correctionnelle. Franchini contre Franc-Tireur. Témoins : Sevry, Bernard Derosne, Helsey, Labarthe, Madeleine Jacob, et moi). À la fin quand Moro se lève pour plaider, les journalistes s’en vont.
Au journal, vers 20 h, Gatti m’invite à aller voir, chez Flinker, 68 quai des Grands-Augustins au 1er, les peintures sur papier d’un certain Fred Deux. Une révélation !

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30 mai 1951

Nous étions saisis d’émotion, devant la beauté, le pathétique de ces peintures et de leurs légendes (village existant réellement, cellules ayant gagné la bataille de l’entendement, Triste privilège…). 100 papiers Armorey peints, dans une période de révélation au début de l’année (15-4-51 grande journée) Flinker nous lit des lettres du peintre (27 ans, commis de librairie) tout concorde. Les marques de génie – après avoir écouté du Monteverdi, et du Prokofiev sommes rentrés, heureux.

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31 mai 1951

Saby et Boulez, après Michaux, démolissent Deux. (Michaux : « Serait-il juif ce Deux ? il a bien mauvais goût… »). Gatti et moi nous maintenons notre point de vue, après quelques concessions de principe.
Le petit Stéphane Gatti (le lardon) malade. Un manager de boxe, Beaufils, vient au journal pour nous rosser à la suite de l’enquête « A nous deux Paris ». Très vite calmé. L’enquête s’annonce bien. Félicitations de Bellanger et de la rédaction.
Parents rentrés d’Aurillac. Gilbert encore à Hayange.
Vu Kessel chez Julliard (signait son livre sur le procès des J3, le procès des enfants perdus). Rentré avec sa nièce (roumaine) et Gatti. Grande discussion politique. Reçu coup de téléphone violent d’une dame mise en cause dans un papier de l’enquête (sur Antonetti le faux prince d’Orléans Bragance). Paris-Presse reprend d’ailleurs le papier.