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1983

Pierre Joffroy était son nom de plume. Maurice Weil celui de l’état civil.
Né en 1922 À Hayange en Moselle, il monte à Paris en 1945 après être passé par Lyon où il s’était réfugié en 1941, rejoint plus tard par son frère Gilbert .
Entré au Parisien Libéré dès son arrivée dans la capitale il réalise un de ses premiers reportages en s’embarquant sur un « rafiot » chargé de juifs européens  rescapés des massacres nazis.

Ici commence l’histoire des carnets dont certains disparaissent à l’occasion de ce voyage en terre de Palestine en 1947.
Il s’agit d’un petit agenda (un par trimestre) sur lequel il note rendez-vous, rencontres, conversations téléphoniques, lectures, sorties, projets et ceux de ses amis.
Le format n’autorise pas le développement comme encore moins les épanchements (même si on trouve quelques cris du cœur).
Ces carnets pourraient être (sont) comme une gigantesque table des matières d’un livre à venir, un vaste index qui renvoie à autant de pages qui ne sont pas encore écrites.
Au commencement était le verbe. Reste à trouver la suite.
À vous de lire ce projet de « livre total ».
À vous de nous donner des informations complémentaires que la lecture de ces 20 premières années (1947-1968) vous inspire.
La suite, 1968-1980, puis 1980-2000, paraîtra dans le courant de l’année 2021.
Les carnets n’avaient jamais été lus, ni déchiffrés avant 2008. Ils ont été photocopiés puis déposés à l’IM.C.(Institut Mémoires de l’ Edition Contemporaine) avec les archives de Pierre Joffroy où ils peuvent être consultés.

Choisissez une année 

1er janvier 1983

Assez clair. Endormi hier en lisant Descartes. Écrit une « novelette » – peu concluante. À 17 h, chez Hélène. De là, à Nanterre chez les Pliouchtch (pour Volkoff), jusqu’à minuit. Soirée russe arrosée et bavarde, les grands sujets, surtout politiques : slavophilie, judaïsme, fascisme russe, etc. plus les deux chercheurs israéliens qui ont prouvé que « le Don paisible » n’a pas été écrit par Cholokhov mais par un officier cosaque blanc.

2 janvier 1983

Décision prise de passer tout de suite au roman de Sabathier. Posé « L’Exil est ma patrie » sur le palier de Finkelkraut.

3 janvier 1983

Pluvieux. 15° au balcon !
Article dans le Matin de J.-F. Kahn sur « l’année Volkoff ». Visite de Penent. Quelques idées pour le dernier chapitre Pisar.

4 janvier 1983

Gris, chaud. Chez Pisar à 10 h. Examiné le dernier chapitre, ce qu’il faut y mettre. Revue générale. De là, à 13 h chez Ramsay. Déjeuner avec Fournel à la brasserie du Lutecia. Il est intéressé par les nouvelles et le roman (dont je lui raconte l’histoire). À propos de Gatti, je le mets au fait du livre promis, et qui sera donné.

5 janvier 1983

Pluvieux. Gilbert opéré ce matin. Bien, me dit Jacqueline. « Elle ». Refait deux papiers. Cdf à Delhi, à Modhu. Rien de neuf.
Déjeuner avec Françoise Gilles. L’histoire de l’éviction de P. Giannoli : bagarre avec Pegnias, menées de Colombe Pringle qui visait son poste, mais le dorlotait. L’ambition de Colombe. La fille de Rabanit a été jetée. Le sort de Cl. Erugen est dans la balance : je parle pour elle. F. G. me dit ce qui ne va pas : la tenue, le visage, la ligne. Elle n’est pas comme les stagiaires Stéphanie et Anne. Le soir, je vois Cl. Erugen, je le lui dis. Elle va s’y mettre.
Commencé une nouvelle (« l’Ordre du monde

6 janvier 1983

Assez beau. Téléphoné à Danielle Gatti. Stéphane, Jojo, Toulouse, les Corbières (avec, dit-elle, 6 000 rescapés de 68), Ariane, etc. À déjeuner, Jacky Moreau – traits fatigués, perte de cheveux, petit appartement et toujours emmagasinant des tonnes de musique que personne ne lui prend. Cdf de Ph. Delaunay. Va peut-être trouver du boulot à A1 grâce à son père. Commencera quelque chose, un roman.
Dîner chez les Mela. Correction de J.F. sur la nouvelle des ordinateurs. Après, on s’installe devant l’ordinateur Apple II et on s’amuse.(« Ramsay est Volkoff ».)

7 janvier 1983

Lettre d’Abirached : 80 000 F de l’aide à la création pour « la Répétition générale ».
Travaillé à Pisar. Dur. Dîner chez Lipp (j’y ai déjeuné une fois). Beï, Diwo, Sydney Smith et son fils. Bien accueilli par Cazes, dont Diwo a écrit la légende. Le spectacle : J. Rochefort, J. Dutourd, I. Levaï, un commissaire de police connu ; plus tard Coral.

9 janvier 1983

À la route, puis à la galerie « Naïfs du monde entier », rue du Pas-de-la-Mule où Beï montre quelques toiles. Puis, à côté, chez Braudeau, en instance de déménagement. Thé, parlé de Volkoff, du lac (The Harlan et son destin, RV possible avec Anna, la mère d’un de ses enfants, quitter Ramsay et aller chez Grasset ou le Seuil en les mettant en compétition. Il dit que je peux le faire : un livre considérable, un autre à scandale, etc.). 18 h cdf de Peter Crofts, d’Oxford. Il m’annonce que « Tonton Couteau » sera monté en mai à Oxford. Me demande quelques explications sur des termes français. Il paraît enthousiaste. Je le deviens dans la foulée.
19 h visite d’Alexis Chevalier. Je lui montre la lettre d’Abirached (aide à la pièce).
21 h cdf à Gatti pour RV : « Kunze m’a dit : tu ne salueras qu’une seule personne, Joffroy ».

10 janvier 1983

Commencé à dicter le Pisar. 12 h 30 à Germinal chez Annette Baby. (Ils vont déménager impasse Mousset à cause de la pression des commerçants juifs du quartier contre les Arabes de « Sans Frontière » « repaire de l’OLP ».) Déjeuner avec Majid Amar, de « Sans Frontière ». Sympathie réciproque. Prêt à témoigner si Kateb ne vient pas. Je le décide aussi à écrire une histoire qu’il me raconte : une fille, fiancée à un Français, qui tue son père musulman pour n’avoir pas à le montrer aux parents de son fiancé. De là, place de la République, au relais d’Equisheim, I. Clerc et son manuscrit. De là, impasse Mousset pour y voir Gilles Lacombe. Candidate à un logement pour être libre d’écrire.
Fini de dicter Pisar. Fini un poème (Cavale).

11 janvier 1983

Rien fait le matin. Occupé du procès. Lettre de Th. Lévy : J.-F. Kahn témoignera. Pris le thé avec Gilbert.

12 janvier 1983

« Elle » : un papier à refaire. Cdf à Gatti pour qu’il vienne témoigner (il est à Toulouse). Visite de I. Clerc. Elle apporte son manuscrit « Non appartenance » ou « Le Mollusque » (que je photocopie en deux exemplaires).

13 janvier 1983

Reçu de Tony Crofts la traduction de « Tonton Couteau ». Déjeuner avec Derogy. Adresses et cdf divers (Hajdenberg, P. Kauffmann, le centre communautaire). Puis, Delassus : nouveau contrat proposé. Puis « Elle »..

14 janvier 1983

Chevalier et moi, on attend Gatti vers 18 h. Téléphone à 19 h 30 de le rejoindre chez Hocquard. Discussion sur la pièce (la Répétition générale) avec Chevalier. Donne son avis. Dîner à la Chope ensuite avec eux, les Hocquard et Joseph de Dublin. Frédéric H. me remet une lettre en latin, en remerciement de mon cadeau de Noël. Gatti rentre à Toulouse pour arrêter « Le Labyrinthe » dont la mise en scène est folle (H. Châtelain s’en était plainte). Il a quelques jours pour tout refaire. Dit qu’il n’y arrivera pas. Je suis convaincu que si, en me rappelant 3,1416.

15 janvier 1983

Cdf de Braudeau qui est définitivement installé rue de Beaune. Commencé lecture du « Tonton Couteau » de Tony Crofts. À 21 h, chez Diato, qui donne une fête pour l’anniversaire de son fils, 20 ans et de lui-même (6 ?), dans l’atelier d’en face, chez Ursula Vian. Très bigarré, très simple et très bruyant. Resté une heure.

16 janvier 1983

Lu la brochure de « Tonton Couteau » par Tony Crofts. Écrit une lettre avec mon avis et envoyé deux livres.

17 janvier 1983

10 h chez Nicod, à la Licra – avec le papier de Penent. TVB.

18 janvier 1983

À « Elle ». Lutte Colombe-Françoise en pleine prospérité. 16 h chez Hajdenberg. Coopératif, mais pas très au courant. Passé chez Nicod.

19 janvier 1983

Beau – froid. « Elle ». 6 lignes à faire, puis un papier sur la semaine poétique. Téléphoné à 17 h 30 à Barrault (Alger) pour Kateb.
Commencé vers 23 h 30 une nouvelle, inspirée d’une conversation cet aprèms avec Roméo (Henri Ehring).

20 janvier 1983

Reçu de la docu sur Stéphanie de Monaco. Commencé le papier. Cdf à Pisar. Il est content, me dit-il.

21 janvier 1983

Simone Desmaisons a dit à Beï qu’elle voulait divorcer de René – infidèle…
Dîner chez Heims avec Delannoy (l’inviteur) et Inizan.

24 janvier 1983

À « Elle » premier lundi de travail. Cdf à Bel Abbès : toujours rien. Revu papier Schmoll (télé), remis le Monaco. Vu à 15 h D. Guilbert du Centurion. Parlé de Volkoff.

25 janvier 1983

9 h 30 Kateb au téléphone. Retrouvailles. Saby, Gatti, etc. Il ne pourra pas venir, mais écrira.
13 h Gatti à Toulouse. Écrira vraisemblablement. Il a arrêté « le Labyrinthe », nouvelle mise en scène dirigée par Bastos et jugée catastrophique, ce que m’avait déjà dit Hélène. Cdf de Sappart m’invitant pour dimanche à « Passerelles » (le théâtre à bretelles de Quesement et Berman).

26 janvier 1983

Acheté le Finnegan’s Wake, traduit. Passé à « Elle ». Envoyé livres à Kateb.
Travaillé l’aprèms au chapitre XI (Pisar). Lettre de Tony Crofts, sur Tonton Couteau. Amusante.

27 janvier 1983

Réveillé à 9 h par un cdf de Morel (ambassade de Delhi). Il a vu Rakesh. Ph. Devi est sur le point de se rendre.
Mela m’annonce la naissance de sa fille, Lisa.

28 janvier 1983

« Elle » : papier sur un acteur mort (de Funès) avec Françoise Gilles. Déjeuné ensuite aux « Sablons » avec elle et Eruyen. Rendu à I. Clerc son manuscrit avec jugement. Assez contente. Elle va l’étoffer. Vu aux « Sablons » Mercier qui dit que l’Obs voudrait m’avoir mais que je préfère les journaux populaires parce que je suis un agent soviétique infiltré !

29 janvier 1983

Visite de Hourtelle, venu m’apporter le dossier Match sur Volkoff.

30 janvier 1983

Commencé à dicter Pisar.
20 h avec Chevalier, au théâtre à Bretelles (Passerelles) pour RV avec Anne Quesement et Laurent Berman (montage de « la Répétition générale »). Vu J.-C. Vernier, Jacky Sappart, Muriel, Nacira, éventuel témoin musulman. Quesement et Berman donnent leur spectacle à partir d’un conte avec une mélodie. Joli et touchant.

31 janvier 1983

Vu Penent aux Sablons à midi. Me suis inscrit, par lettre, à la Société des gens de lettres. Balzac, j’arrive ! Donné un livre à une caissière – sur impulsion.

2 février 1983

Beau, bleu, froid. « Elle ». À déjeuner, Elving, le photographe et Michèle Ancelot. « La secrétaire de M. Bounez a téléphoné » (Mme Bernard). Je rappelle : « Souvtchinsky est toujours en vie. On a fêté ses 90 ans et il y a eu une émission radio à cette occasion ». Cdf de Sam Pisar de Washington, toujours inquiet pour le livre.

3 février 1983

Pas bougé. Mise en ordre du Pisar, des nouvelles et poésies. Lettre de Kadesh. Pas de Phoolan Devi en vue.

4 février 1983

Pluie. Radio : Klaus Barbie extradé cette nuit vers la France (le gestapiste de Jean Moulin). Cdf de Peter Kunze qui m’en parle, évoque le malaise 40 ans après, et me dit qu’il viendra à Paris à la fin du mois. Logera au studio.
« Passionnant ! » dit du « Cheval chauve » la caissière du Vinci.
Nicole Riahi m’apporte encore de la documentation Pisar. Travaillé là-dessus. Regardé avec nostalgie les chemises où m’attendent mes nouvelles et mon roman.
5 000 noms de Français ayant passé de l’argent en Suisse figurent sur une liste saisie par la douane.

8 février 1983

Neige, mal fichu.
Allé déjeuner (un bœuf gros sel à la galerie Vivienne) avec Nicole Piantanida du Matin. Puis 15 h à Montparnasse, travaillé avec Alexis Chevalier sur la pièce (la Répétition générale).

9 février 1983

Cdf de Delassus. Envoi du contrat pour le film (Course à la bombe). Envoyé le chapitre III Pisar à N. Riahi. L’horloger Esquive m’apporte mon oignon (un « régulateur ») réparé. Ne veut pas d’argent. Raconte sa boutique de Montmartre dévalisée, pas d’assurance, il a tout vendu pour rembourser ses clients, ses difficultés, son projet de faire des montres-légion d’honneur. Ma proposition de le présenter à mon cousin représentant en joaillerie-bijouterie. Il est lent, hésitant, incertain, peu confiant : « À 47 ans, dit-il … »

10 février 1983

Magib part en voyage. Ne sera pas là le 23 février. Mektoub. Fait le papier (6 feuillets) pour J.P. Aymon (« l’année bateaux »). En versets. Il va dire : « Tu es fou. Je ne peux pas passer ça ». Penent au téléphone. Un témoin algérien, peut-être. Décidé d’arrêter le travail de S. Pisar. Le lui dirai. Ça va faire un psychodrame.

11 février 1983

Neige. Acheté le montage pour mon témoin. À « Elle », remis papier Carretier et fait 12 légendes. Sharon obligé de démissionner en Israël. Manifs. 1 mort.
Déjeuner cantine : Colombe, Claire, Anne-Noëlle, Carretier, etc.
19 h 30 : cdf du Quai d’Orsay, de M. Vimont, service de presse. Ils ont reçu de l’ambassade de Delhi un message pour moi : Ph. Devi se rendra le vendredi 11 aux autorités du Modhya Pradesh.

12 février 1983

Pottecher ne peut pas venir témoigner. Enverra une lettre. Revu le chapitre I du Pisar. 14 h 30 : cdf de Delannoy. A entendu à la radio le récit de la reddition de Ph. Devi. Vainement essayé de joindre Morel à l’ambassade de Delhi ou chez lui. Pensé, à la lueur de toutes ces déceptions, que je suis plutôt malheureux en ce moment.

13 février 1983

Travaillé à Pisar II. Cdf à 14 h à Morel (ambassade de France à Delhi). Ph. Devi s’est rendue hier (samedi), pas vendredi. RV téléphonique demain à 14 h avec Rakesh si possible.
Cdf JJSS pour le livre Pisar. Je lui dis que le livre est fini : je le corrige, ais n’y ajouterai plus rien. JJ d’accord. Sur Volkoff, il va s’informer. Je lui dis que j’ai entendu à la télé le discours de Mitterrand aux créateurs – et que cela lui ressemblait fort, à lui JJ et un peu à S.Pisar. Cdf à Roger Cohen (Strasbourg). D’accord pour la lettre.

14 février 1983

Froid. Sec. Cdf de F. Villiers, le metteur en scène ; il a appris par le « Herald » l’« arrestation » de Phoolan. Veut faire un film à partir de mon livre.
14 h cdf à Morel. Rakesh là, mais il n’était pas sur les lieux. Propose une interview dans la prison. Prévenu Thérond. Th. Lévy : « Il faut trouver un témoin pour remplacer Pottecher. Cdf de Pays. Téléphoné à JJ. D’accord pour être mon témoin. Joëlle me dit que Gatti est malade (des excès). Téléphoné : il est à Barcelone. Hélène Châtelain me parle de Ph. Devi.

15 février 1983

Un tuyau a éclaté sur la terrasse. Inondation. J’avais oublié de vidanger comme chaque année. C’est l’indice de mon activité, de mon surmenage. À 14 h, avec l’aide de A.M. Béchard, posé les questions à Ph. Devi. Envoyé à Ariane.

16 février 1983

Froid. Allé porter un livre (Volkoff) au restaurant rue de Nesle où doit manger Delarue. Travaillé sur Pisar (il a encore envoyé 25 pages de notes et inserts !).

17 février 1983

Fini le Pisar. 13 h studio XIII. Projection de « Gandhi ». Moyen. L’interprète excellent : un Anglais. Tél. Pisar. Entente.

18 février 1983

Cdf à Morel (Delhi) : dit que Rakesh a fait un « plagiat informe » de la presse indienne dans son papier. Le papier arrive ce matin par la valise. « Elle ». Cdf à Morel. Rien. Papier pas arrivé.

19 février 1983

Fini papier « Elle » (P. Newman, acteur). Cdf de Ph. Delannoy qui rencontre cet aprèms Tony Besson, journaliste des Nouvelles littéraires (son premier papier pour son premier livre). Me demande des conseils.
Cdf à Morel (le Matin) pour le procès.Cdf de Th. Lévy. Le point ensemble. Cdf de Ph. Delannoy. Il a vu Besson, content, un peu dans les vapes.

20 février 1983

Travaillé chapitre VII. Accablé, mais terminé. 21 h cdf d’Ariane de Font-Romeu. Contente, beau temps. S’attendait, dans l’histoire Phoolan Devi, à un ratage de Rakesh. Dans le Journal du Dimanche, un article sur Phoolan Devi.

21 février 1983

Beau, clair, froid. Cdf de Morel à 8 h. Rakesh demande s’il peut apporter l’interview. Porté à Lévy des livres (l’X et Sartre). Allé à St-Martin (porter l’Unité). « Elle ». raccourci des papiers. Cdf de Théron : « T’as vu ? Il y en a partout sur la femme ». Travaillé révision du chapitre VII (Pisar).

22 février 1983

Th. Lévy : Aron a envoyé une lettre en faveur de Volkoff.
Cdf de Kerbouch : il cherche une pièce pour Strehler. RV à déjeuner. Pas de télex de Rakesh. Le papier hier soir finalement remis à la « valise diplo », mais on le récupérera seulement demain.

23 février 1983

Chez Th. Lévy : mise au point. 11 h l’Escurial, en bas de chez Th. Lévy avec Penent et Chamboux. Déj. avec eux. Palais à 13 h 30. Gilbert, André Renouvey, Piantanida, Joëlle, Jacky Moreau, Anne Le Moal, Delannoy. Témoins : JJ, Delarue, JF Kahn, Chamboux, Finkelkraut – et un témoin pour l’autre. Minvieille avocate débordée et qui coupait Th. Lévy. Il a parlé près de deux heures. J’ai parlé peu. Un verre après au buffet.
Cdf de Rakesh le soir : il est arrivé.

24 février 1983

Brouillard et pluie. « Elle ». Arrivée de Rakesh en blanc très Indien de bonne caste. Après une explication, je fais taper son interview.
Cdf de la Chartreuse d’Avignon pour la pièce. Tél. à JJ qui dit de suivre la piste (B. Tournois et son ami). Déjeuner avec Rakesh, puis RV chez Thérond. Accord. Je lui fais verser 2 000 F. RV demain pour compléter le travail.

25 février 1983

La pluie. Travaillé sur Phoolan Devi. À 15 h, Rakesh. Il a touché son fric, il est heureux. Nombreux cdf : Karine, Diato, Delannoy, Peter Kunze, etc. et des grippes un peu partout dans la maison et chez les amis.
Ramsay me propose de travailler à son hebdo. Je lui dis quelques paroles bien senties (et bien reçues, I hope). Écrit à Choubanez, mon témoin musulman. À 20 h, le même me téléphone, me dit des choses admirables de justesse et d’amitié.
Cdf de Chevalier, à qui je raconte, outre le procès, ce qui concerne la pièce : Strehler et Chartreuse d’Avignon.

26 février 1983

Pluie. Fini le chapeau de Phoolan Devi. À déjeuner, Delannoy, un peu pâle et fatigué (le livre sorti ! Les signatures chez Ramsay ! Même le procès !). Rédigé déclaration des revenus. Révisé le chapitre VII de Pisar. De 23 h à 1 h, revu la pièce (Répétition). Avancé.

27 février 1983

Travaillé sur Phoolan Devi. L’aprèms avec Rakesh. Cdf à Pisar : Impossible de continuer au-delà de lundi. Trop de travail ». « C’est un désastre ! » Insiste. Je promets de revoir le chapitre VIII ce soir, et guère plus. Il faut que je travaille sur la Répétition générale.

28 février 1983

À Match 9 h. Beau temps. Rakesh. Sa traduction n’est pas finie. Fait taper. Déjeuner avec Rakesh. À « Elle » attendu Claude Éveno avec Rakesh : un film sur Ph. Devi pour la télé. Je l’ai proposé à Cl. qui est tout excité.

1er mars 1983

Travaillé pièce. Déjeuner avec Kerbouc’h dans un chinois près de chez lui. Puis, chez lui, rhum et cigarillos. « Est-ce que je serais le soldat inconnu de la gauche ? » (il voudrait avoir les moyens de peindre et d’écrire sans dépendre d’Europe 1.) Conseils. Parlé de la pièce qu’il présentera quand elle sera finie, à Strehler ou à ses proches. De là, chez Grasset (acheté 20 ex. 3,1416). Puis chez Ramsay pour la première fois depuis le lâchage de J.P. – vu Fournel, Francine (presse). Attiré l’attention sur le reportage de PM (Phoolan Devi). Appris que le bouquin s’est vendu à 4 000 sur 6 000 tirés. Rencontré Todd au métro St-Sulpice avec son fils Samuel.

2 mars 1983

Travaillé à la pièce toute la journée. Téléphoné à Joëlle Hocquard. D’accord pour essayer de me la taper avant jeudi (jour où je la remets à Kerbouc’h).

3 mars 1983

Beau. Entendu de tout petits bruits d’oiseaux.
Arrivée de Peter Kunze qui loge au studio. À la Route pour l’expert (mur effondré). Ça ne se passe pas très bien entre Beï et lui. Temps absolument superbe. Ciel bleu.

4 mars 1983

Travaillé sur le chapitre IX Pisar – qui me téléphone : il s’est mis à écrire directement en français, me dit-il.
Visite de Lary (pour le film Cheval chauve). Cdf de Rakesh, désappointé que son nom ne figure que dans le chapeau de l’article sur Phoolan. Dîner avec Peter Kunze à la cuisine (Beï malade).

5 mars 1983

Chapitre X (Pisar). Lecture du livre de JN Pancrazi (Lalibella ou le Mort nomade).

6 mars 1983

Gris. Voté avec Gilbert. Commencé la nouvelle du Wagon de Palanque.
Élections municipales : la gauche battue.

7 mars 1983

« Elle » : on parle élections. Cdf de Ph. Delannoy, déçu : le Besson qui devait lui faire son 1er article s’est désisté pour d’obscures raisons. Il n’arrive pas à « exprimer » ce qu’il ressent – il est jaloux ? Donné RV demain à l’Alsace où je déjeune avec Finkelkraut.
22 h cdf de Penent, joyeux, hilare – un peu bu peut-être. L’Ariège a bien voté, dit-il entre autres. Son analyse : le gouvernement n’est pas allé assez loin. Un gouvernement de gauche, ça doit marquer plus fort. Travaillé Wagon.

8 mars 1983

Beau temps. Allé chercher la pièce tapée chez Joëlle H. Corrigé. Déjeuner avec Delannoy à la maison. De là, à la docu de « Elle », trois photocopies. De là, chez Ramsay. Vu Paul Fournel qui attend les nouvelles. Puis Francine l’attachée de presse. Delannoy attend qu’elle l’aide. Elle est déprimée mais finit par se ranimer, et évoquer des critiques à qui elle pourrait s’adresser pour son livre.

9 mars 1983

Toujours beau soleil. 12 h 30 chez Kerbouc’h pour lui remettre la pièce. Dans la soirée, revu deux chapitres Pisar (8 et 11) et lettre finale.

10 mars 1983

Brouillards. Envoyé à N. Riahi les chapitres finis et toute la docu (avec une lettre pour Sam Pisar) ainsi que le dictaphone. Travaillé au Wagon qui avance bien.
Minute : « Achevez-les ! »

11 mars 1983

« Le Wagon ». Bavardé une ½ heure avec Peter Kunze, monté du studio. Cdf de l’adjointe de l’attachée de presse de Ramsay, une stagiaire, qui me parle d’une signature de livre au Grand Palais. Je refuse. Et elle parle soudain de ma « célébrité ». C’est la 1ère fois que j’entends ce mot appliqué à ma personne. Voilà ce qu’a fait le procès – plutôt que mon livre.
Dîner de relevailles chez les Mela avec les Kravetz, Alain Bizos le photographe d’Actuel , JP Géné (cuisinier), Mieres, des Libanais (Muriel, mathématicienne). Joué avec l’ordinateur (jeu : les otages de Téhéran). Cdf à Orsenna pour la nouvelle de Vivien ; il m’apprend qu’il devient conseiller culturel à l’Élysée à la place de R. Debray. (Fournel m’en avait dit un mot.) Il est content et impressionné, va lâcher tout le reste. En rentrant avec les Libanais, un pneu crevé – réparé près de Barbès.

13 mars 1983

Tapé le Wagon – et trouvé la fin. Fatigué.
Élections municipales 2e tour : la gauche s’est reprise contrairement aux prévisions.

14 mars 1983

« Elle » : revu papier HN Béchard (Arielle Dombasle). Photocopié 5 exemplaires de la pièce. Rentré 5 h 30. Malade. Couché. 21 h médecin (Dufau). Médicaments. Grippe avortée ou cœur ? Ceux qui sont vaccinés éprouvent ce genre de symptômes : douleurs de poitrine et dorsales

15 mars 1983

Couché une partie de la journée. Visite de Chevalier. Remis quelques exemplaires de la pièce. Cdf à Chateauneu, encore sous le coup d’une lettre du Seuil qui lui refuse son livre « Silex ». Lui dis de me l’envoyer, je le passerai chez Ramsay.
Travaillé avec Penent sur le film Delassus (Bombe atomique). Cdf à 19 h de Los Angeles d’une actrice Suzie Beno ( ?) épouse du chanteur Sonny Beno ( ?) intéressée par l’article de PM sur Phoolan Devi. La mettrai en relation avec Rakesh.

18 mars 1983

Amélioration. Moins mal au côté. Cdf de Hollande (Transworld) pour acheter l’interview de Ph. Devi. Visite de Rakesh et Cl. Éveno. Projet indien : 1ère quinzaine d’avril.

19 mars 1983

De 11 h à minuit avec Penent et Delassus – les 6 épisodes du film « Bombe atomique ». Avancé.

21 mars 1983

« Elle ». Retapé le papier « Gandhi ». Françoise d’accord pour l’Inde. Vu Geneviève Leroy. D’accord pour l’Inde aussi. Cdf de Cl. Éveno. RV Libé lundi. Dîner Custine avec Renée Henry et Peter Kunze qui s’en retourne en Allemagne, après avoir épuisé tous les musées et lieux de conférences de Paris.

22 mars 1983

Déjeuner à l’Alsace avec Th. Lévy et Finkelkraut. Parlé très peu du jugement qui sera prononcé demain et auquel Th. Lévy n’assistera pas, et beaucoup de la situation politique, de l’antisémitisme Sabra-Chatila (F. l’a senti au Canada) et du film de Wajda « Danton » que F. trouve bon.

23 mars 1983

Pluvieux. Bien dormi. Cdf de I. Elsen. Son ami (Yves Boisset) voudrait que je fasse une adaptation de film pour lui. RV lundi.
Cdf de Blandine Janson : Serge (July) voudrait remettre le RV à un autre jour, à cause du remaniement ministériel (ce rendez-vous, je le croyais pour demain !).
Cdf de Chateauneu. M’envoie des lettres à Gallimard et Chodkiewicz (Seuil) que je dois poster si elles sont justes (à propos de son livre refusé « Silex »). M’apprend incidemment que Thérond (PM) m’aime beaucoup et a trouvé formidable mon attaque sur Volkoff à la télé… Hum !
13 h Palais de Justice. Jugement : je suis condamné avec des attendus entièrement pour Volkoff. Appel ! Delannoy, Penent, Morel. Puis chez Ramsay à parler du bouquin de Delannoy. Cdf nombreux dans la soirée : parents, Penent, Pisar (que je croyais un peu affecté après mon « lâchage), etc.

24 mars 1983

Cdf à Delarue (pour l’informer). À 10 h, Chophel et un ami français écrivain, philosophe. Veulent faire un album sur le D.L. Envoyé à P. Fournel et Grasset. Suggéré « 3 jours pour le Tibet ».
Avec Cl. Éveno à Libé : vu July (en interview), Blandine, Griset et Mires. Affaire conclue pour l’Inde.
À la maison, Christiane, la fille de la Marcelle, réfugiée de Gennevilliers avec son fils de 6 ans. Elle est battue.
Vu l’émission de Decaux sur K. Gerstein. Utile. Il a volontairement négligé mon livre (peut-être à cause d’Apostrophes, de son appartenance à l’Académie française).

25 mars 1983

Fini le 2e taping du Wagon. Le soir, le frère de Christiane et son mari (qui attend dans la rue et que Gilbert ramène). Veut voir Christiane, partie dans l’aprèms pour Metz. Je propose une conversation téléphonique. Il paraît malheureux.

26 mars 1983

18 h réunion indienne Custine avec Rakesh et Claude Éveno. L’Américaine arrive lundi et part pour Delhi avec Rakesh mercredi. Nous, le 17 ou 18 quand Claude aura réglé ses histoires avec la télé (TF1).

28 mars 1983

Froid. Déjeuner avec Elsen et Yves Boisset. Me propose d’écrire son prochain film. Je leur propose « Un séjour à Alcatraz ».
« Elle ». Anne-Noëlle Béchard licenciée après d’autres. Avance Ramsay : d’accord. Pigé PM pour Phoolan : 5 000 F. Voyage Delhi arrangé.
Dîner de Pâques chez les Gilbert avec les filles et gendres, le frère, la sœur, Jean et sa femme. On ne parle que des mesures financières du gouvernement, et surtout, comme à « Elle » et partout, des restrictions des devises (2 000 F par an).

29 mars 1983

Visite de Delassus (le synopsis de la Bombe). Déjeuner ensemble, plus Beï.
Sieste. Une idée géniale : le livre qui ne s’achèvera pas… (Littéralement, parce qu’il se poursuivra jusqu’au bout de la vie.) Visite de Christiane avec Cédric. Tout est arrangé, dit-elle. Raison ou tort ?
Avec Beï et Claude Éveno et son amie architecte, au centre Beaubourg : films de S. Ray (Délivrance et Les Joueurs d’échecs), guère passionnants et réception subséquente. Vu A. Riquiero, Rakesh et l’actrice Suzie Bono, belle fille qui part demain pour Delhi avec Rakesh (pour écrire un livre, dit-elle, et un scénario dont elle serait la vedette).

31 mars 1983

Travaux rue Custine : fenêtres, plomberie. Glissé dans l’escalier. La corde s’arrache. Trajet sur les fesses. Doigt (majeur) de la main droite touché. Foulé ou fêlé ?

1er avril 1983

Pluie, froid.
À la gare d’Austerlitz 9 h 33. Pas trouvé Marcelle qui allait à Castelnaudary. « Elle ». Trois papiers revus. Déposé ma demande de frais 19 400 F. Déjeuner Penent plus Elwing. Vu Dufau pour le doigt. Radio à faire. Mis une attelle.

4 avril 1983

Levé 8 h 30. Il neige – et de gros flocons qui fondent tout de suite. (Pas de blanc sur les toits et les terrasses). Mais la chute est continue et épaisse. Dans l’aprèms, un arc-en-ciel.

5 avril 1983

Pluie. À 16 h avec Cl. Éveno à l’ambassade de l’Inde (visas).

6 avril 1983

Ciel bleu. Froid. Vu Hourtouille pour mon doigt : « Traitez-le par le mépris ».
« Elle ». Cdf de Croizard : Pilati est mort à Marseille. Téléphone à sa mère qui « cherche un ami qu’il avait dans le XVIIe » (sans doute moi).
Téléphoné à Morel à Delhi pour le prévenir de mon arrivée vers le 15-20. Téléphoné à la mère de Pilati (357 17 51). « On s’attrapait quelquefois, mais je l’adorais, c’était un garçon honnête ». Oui. Il a demandé qu’on passe l’annonce de sa mort dans un journal et l’a même rédigé (ainsi que son testament).
Recommencé une nouvelle de 79 (Tête d’osier). Simplifié le récit. Cdf de G. Lacombe (qui vient avec nous en Inde et s’en réjouit). Cdf de Penent à qui j’apprends la fin de Pilati.

7 avril 1983

L’Alsace à Paris – Ramsay. « Elle ».

8 avril 1983

Pluie. Déjeuner à la pizza avec Delannoy (qui a eu deux articles « Le Figaro » et « Les Nouvelles littéraires », Croizard et Anne Riquier).
« Tête d’Osier ». Visite de A.N Béchard qui, licenciée de « Elle » voudrait faire le reportage Ph. Dévi avec nous. Accepté.

9 avril 1983

Tête d’Osier. Aprèms : Bouffes du Nord. Le soir, fatigué – un peu déprimé.

10 avril 1983

Plus doux, pluvieux. Tête d’Osier.
14 h visite de J.B. Manessier. D’accord pour la pièce (Répétition générale n° 2). Et aussi pour illustrer une de mes nouvelles. 15 h cdf d’Ariane (du Vernet où elle travaille jusqu’à jeudi). Un peu enrhumée. Me demande si j’ai bien pris toute la pharmacie qu’il me faut en Inde.
Écrit à Tony Croft qui m’annonce que Tonton Couteau sera joué les 20-21 et 22 avril à Oxford.
Cdf de Lary : il a écrit 50 pages de son scénario « Cheval chauve ». Il en est content. Cdf à Tony pour avoir d’adresse du théâtre d’Oxford. C’est « The Old Fire Station » (la vieille caserne des pompiers !). Merveilleux.

11 avril 1983

Gris. « Elle ». Trois papiers sur la télé (et un sondage). Pédicure. Re-Elle. Papiers sur la télé, etc. 18 h au café avec Penent. Ai fait des enveloppes pour « Enjeu ». Donné les 3 nouvelles à lire (Panaiev, Vigilance et Lichtenstein). Me téléphone à
11 h : préfère Panaiev (« génial »), effrayé par Vigilance (« on dirait une traduction de l’intraduisible »), puis Lichtenstein dont la forme ne lui semble pas avoir été utilisée jusqu’ici.

12 avril 1983

Il a venté toute la nuit. Mal fichu. Cdf du cousin Claude Grumbach : voix faible, hésitante. Il est à Paris à la recherche avec sa sœur d’un home. J’irai le voir. Mauvais mardi. Des difficultés à Libé et à « Elle » (résolues à Elle dans l’aprèms).

13 avril 1983

Travaillé « Tête d’Osier ». Cdf avec Blandine et Griset. Déjeuner pizza avec Lary (il m’a lu son projet de 50 pages sur le Cheval chauve), les Bouise (à qui je remets « la Répétition ») et Ph. Delannoy. Bouise me répare la corde de l’escalier en passant.
De là à 16 h à Maubert où m’attendent Claude Grumbach et sa sœur Françoise. Le pauvre attend qu’on lui trouve un refuge. En sortant du café Ronsard, quelqu’un me fait signe. C’est Leonid Pliouchtch qui veut savoir où en est mon procès avec Volkoff. Attablé avec lui, sa femme Maïa et Éric Laurent, d’« Alternative ». Longuement parlé. Pliouchtch est en train de travailler à établir par la critique interne l’identité du véritable auteur du « Don paisible ».

15 avril 1983

9 h 28 cdf de Morel. Me demande des fromages et des saucissons hors taxes. Loué 3 chambres au Ranjet. Gilbert me conduit à Roissy. Claude Éveno. 14 h 15 (747). Sans histoires. Delhi 22 h 45 (locale 2 h 45). Il a plu. Bechard à la gare. Taxi. Impossible d’atteindre le Ranjet, l’eau sous le pont. On échoue au Kanishka à 400 R la chambre ! Vers 5 h, au lit.

16 avril 1983

Quitté le Kanishka pour le Ranjet. On peut y arriver, mais il n’y a toujours ni eau ni électricité. Laissé les bagages. Passé chez Morel. Pas là. Laissé fromage et saucisson. Déjeuner à C. Puis chez la mère de Rakesh (son frère et sa sœur). R. est à Gevalion. De là, chez Morel : Clarisse, une amie, nous fait attendre. Il est à l’aéroport attendant sa femme qui arrive de Lajurako. Puis un journaliste indien avec sa femme. Puis les Morel. Il nous invitera un jour. Part bientôt pour Caracas. De là, à 20 h au Ranjet. Toujours sans eau chaude et sans électricité. Bougies. Arrivée triomphale à dîner de Rakesh : Suzie est partie, elle a vu Ph. Dévi.

17 avril 1983

Beau. Déjeuner avec Rakesh (vu les deux Français égarés, sans rien). Puis, cherché un autre hôtel. Trouvé Jon Baghi (guest house, 27 Jon Baghi). Vu le journaliste A.P.Gangulhi.

18 avril 1983

Le temps se remet.
10 h RV avec Meneka, la belle-fille de Mme G. dans son entreprise de camions. Jolie, fine, chaleureuse, intelligente. Démarches, achats.
Dîner avec les Rakesh au « Moti Mahat » dans la vieille Delhi. Puis promenade nocturne dans le quartier de la mosquée.

19 avril 1983

Chaud. Démarches diverses (chez le général de L’Uttar Pradesh). Déjeuner sans Rakesh chez les Morel. Interview de l’avocat de Charles Selbraj. Excellent, avec un mot d’introduction pour le prisonnier.
Au théâtre, danses de Manipour sur l’histoire de Shakimtala. Dîner dans un restaurant bengali près du théâtre.

20 avril 1983

Oxford : la Première de « Tonton » ! Envoyé télégramme de l’ambassade : « OM Ganashae Narmah ! ».
Aprèms, très chaud. Vu les shots télévision sur Ph. Dévi. Renseignements à Air India. De là, chez Umatta, une familière de Mme Gandhi qui m’offre une interview acceptée immédiatement, le soir après le 26, retour de Gevalion (au lieu d’aller à Bénarès et Calcutta).
Visité le Fort Rouge et la mosquée entre Air India et le dîner d’Umatta. En revenant par le taxi, à 11 h, songé que la pièce commençait à cette heure-là à Oxford.

21 avril 1983

Mal dormi, comme toujours depuis l’arrivée (taches sur le visage). Vu la résidence du 1er ministre. De là, ambassade : récupération de photocopies. Jardins Lodi. Revenu me reposer vers 10 h. Déjeuner chez les parents Rakesh. De là, chez Descouette, un ami d’Orsenna, conseiller culturel. Sympathique, attaché à l’Inde, etc. Revenu à l’hôtel. Déjeuner au Taj Mahal avec Claude Éveno, Rakesh et la franco-indienne, Maya Daviani. 1 400 RS !

22 avril 1983

Réveillé 3 h 30. 4 h en taxi à l’aéroport. Avion de Lucknow à 6 h. 4 h de vol.
À Lucknow. Dans la journée chez un cousin des Rakesh. Et des heures dans les bureaux des banques. Puis une Ashenedon à chauffeur conditionnée pour Allahabad de 6 h 30 à 10 h 30. La nuit. Une route de campagne bordée d’arbres avec des villageois sur la route, marchant, toute la nuit, des échoppes, des villages. L’hôtel « Bernotts », colonial, avec des chambres immenses, la mienne avec un vieux ventilateur.

23 avril 1983

Allahabad : la prison. Impossible de voir Charles, le superintendant ne veut pas. Mais, visiter la prison, oui. Comme pour Manson. En revenant, le cimetière anglais où broutent des vaches entre les pierres et les monuments brisés. Déjeuner au Chivas. L’aprèms visite de la maison Nehru. Puis, promenade au confluent du Gange et de la Yamunâ – surtout pour Rakesh.
Pris la route de Kânpur de 18 h 30 à 11 h. Même hôtel ancien et dégradé, même grande chambre qu’au Bernotts.

24 avril 1983

De Kânpur à Jhansi. Traversé la Yamunâ et le Chambal. Tombés sur une patrouille de police en camion. Escortés par eux, 14 en tout, vers le village de Behrnai. Longue marche, char à bœufs, villages et rencontre d’une vieille intouchable, les sentinelles. Séance de après le dîner, à minuit, près d’une dhabra de routiers : 2 joints… excellents résultats. Hôtel de Jhansi assez confortable. Coup de Jarnac de Rakesh qui fait mettre son sac à dos dans la chambre où le ventilo fait un bruit.

25 avril 1983

De Jhansi à Gwalior. Arrivée vers 12 h 30 au Palais-Hôtel. Somptueux. Des chambres suites. Le superintendant n’est pas là. Rakesh pique une crise, dit qu’on parle trop en français ! Le nullard se prend pour une autorité – qu’il ne tient que de nous, et même seulement de moi ! Grande discussion et téléphonages.

28 avril 1983

Assez bien dormi. Mais une chaleur à crever. Chez Morel. Vu Castilles, conseiller de presse de l’ambassade qu’on met au courant des difficultés. Déjeuner au club de la presse indienne. Visite à Kuman (Relations extérieures) et au cousin de Rakesh (Intérieur). Ce sera long.
Changé de chambre. La nouvelle est climatisée. Travaillé au découpage des quotidiens. On fume. Arrivée de Juliette Reynolds, mariée à un peintre indien – professeur (amie des Morel). Elle présentera à Claude Éveno des femmes indiennes qui pourront parler de Ph. Dévi.

29 avril 1983

Déjeuner chez Devayami. Parlé d’un papier possible pour Libé. Cl. se débat pour avoir Paris. Bheqwati, éminence grise, ne peut pas nous voir. Puis, avec Devayami à l’école française où elle donne des leçons de danse indienne à des enfants étrangers (ambassades). Deux gamins de 6 ans irrésistibles.
Dîner dans la chambre de Cl. Éveno en attendant Juliette Reynolds – qui n’est pas venue.

30 avril 1983

Orageux. Ambassade où je vois Morel. Il me donne le numéro de téléphone de la Présidence (il s’agit de toucher Orsenna pour activer les choses – ce que j’approuve). De là, à la poste, acheté bananes et citrons – puis au journal Sunday pour y voir Madhu, l’amie des . Très bon accueil. Elle va intervenir à plus haut niveau que Kuman.
Appelé à 13 h Paris. Déjeuner à l’hôtel. Attendu. 17 h sa femme, il est allé faire un petit tour, avant la fin, il arrive. Il va faire le nécessaire auprès de l’ambassadeur.
Dans la soirée, Juliet Reynolds. Bu et fumé. De là au restaurant Mini-Mughol, la miraculée du Gange.

1er mai 1983

Bien dormi. 40 ° hier à Delhi.
Emmené par Rakesh à un assommant séminaire sur le Gange – sous prétexte qu’on aurait des chances d’y rencontrer le secrétaire de Mme G. Du vent, comme toujours. Vers 16 h cdf chez Orsenna. Pas eu. 17 h chez Devayami. Récits. 20 h 20 chez un écrivain indi, loin du centre. Dîner. Il veut écrire un article sur « Le Cheval chauve ». En rentrant vers minuit, eu Orsenna au téléphone. Il interviendra au cabiner de Cheysson demain matin.

2 mai 1983

De ministère en ministère : Relations extérieures, Home, etc. Hier, 38° 5 seulement d’après les journaux. Aprèms, encore Kumar. Puis des achats au marché tibétain. Puis chez Devayami à dîner avec Cl., Nono, une Américaine qui écrit des livres touristiques (les palais hôtels de l’Inde), Janet et son Jules, un Indien businessman. Devayami est intervenu sans qu’on le lui demande auprès de B.

3 mai 1983

Resté à l’hôtel pendant que Cl. et Rakesh partent à Lucknow. Nono s’en va à Bombay avec Janet et son Jules. Moment de doute : je ne crois plus à la possibilité de voir Ph. Dévi.
14 h 15 cdf de Compana pour Cl. Donne l’heure d’arrivée des techniciens vendredi. Mais ne veut rien envoyer avant les autorisations. Nouvel appel de Paris à 19 h 45. Cl. doit rappeler. Lu « Le Testament de Krishnokanto » de Chatterji. Déjà lu, ces jours, le Radha du lotus de Bonnorje.
21 h retour écœuré de Cl. Éveno. Le CM de l’U.P fait des objections. On se couche, mécontents et las.

4 mai 1983

Très chaud. Lettre de Beï. Vu le directeur de la propagande aux Relations extérieures (Mani Shankar), puis l’ambassadeur de France. Courtois, peu disert, prudent. Il va prendre des « contacts ». Morel : Essayez d’intervenir aussi par la télé s’adressant au Quai d’Orsay.
Visite de Juliet. Allé avec elle au café – où se trouve son mari. Chaleur épaisse. Au crépuscule, quelques gouttes et un orage dépoussièrent. Dîné chez Juliet. Fumé. Mal fichu.

5 mai 1983

Le creux de la vague. Le ministère de l’Intérieur se déclare peu favorable à notre projet. Cdf innombrables. Mme Gandhi. On pense à rentrer. L’aprèms, ça s’arrange un peu – au moins psychologiquement. Décidé d’écrire à Mme Gandhi.

8 mai 1983

Un dimanche d’été à LND. Le zoo vers 11 h, puis restau Nirula’s (chinois) à Connaught, puis la mosquée et le poil du prophète. Le vieux Delhi. Retour Jon Bagh. Juliet qui vient tous les soirs – boire et fumer. Dîner standard (Connaught). Demain, une journée décisive.

9 mai 1983

7 h 30 chez Mme G.. Le Darshan. Pas reçu. S’adresser au conseiller de presse (Prosad). Donné à l’adjoint de Ghalate la traduction en anglais des questions. Ambassade : Castilles. Étonné qu’on ne m’ait pas reçu. Il va téléphoner à Prosad et rappellera. Et des bureaux encore. Et Prosad. Et Bhagnatti. Cocktail chez la danseuse. La sœur de Mme Rajiv. Un capitaine de la marine indienne, une Américaine, une Allemande, les Morel. Castilles.
Dîner avec les Morel à Claridge (chinois). Puis venu chez eux – à chercher des idées.

10 mai 1983

Couché 1 h 30. Réveillé à 9 h. Une performance. Cl. va voir Ayen Singh pendant que je téléphone de l’ambassade à FR3, à « Elle », à Orsenna.
16 h 30 cdf de G. Leroy : se demande si le télex serait efficace. Me dit de rentrer si je n’y arrive pas. RV téléphone vendredi.
Dîner chinois avec les autres et Devayami. (Vers 17-18 h un formidable orage tempête, grêle sur Delhi.)

11 mai 1983

Frais, venteux. Cl. a vu Shankar Ayer : Non ! Rentrez chez vous ! Cdf Deva, Morel, etc. RV ambassadeur 11 h 30.
Achats. Visite de Juliet Reynolds et de son mari. Soirée chez les Morel pour le départ d’une de leurs amies. Cocktail, buffet, dans même. Un coopérant. Un petit colonel en civil. 2 journalistes, la dame de chez Renault, l’Italienne mariée à un Allemand (le ménage ne va pas bien, la dame non plus : elle s’occupe de magnétisme). Rentrés avec Maud Morel vers 2 h.

12 mai 1983

11 h 40 vu l’ambassadeur, toujours évasif. Je fais allusion aux articles que j’écrirai. Déjeuner chez les Morel. 15 h Maddhi téléphone : le CM de l’U. P. est . Il faut refaire une demande. Passé chez Devayami. Dîné au Mini-Moghol, puis à l’hôtel soirée avec le chargé de presse d’Ayen Singh, whisky, cigares. On lui demande de visiter Ph. Dévi sans caméra. C’est presqu’un oui – qu’il prononce en tenant contre lui la bouteille vide.

13 mai 1983

Ambassade. Conseil pour le dossier. Morel.
Cdf de « Elle » (sans doute F. Gilles). Fais répondre par Cl. Éveno. Elle souhaite des nouvelles. Déjeuner avec Devayami. Mal fichu. Mal à la tête. Ventre.

14 mai 1983

Dysenterie. Rappelle Maneka (RV 17 h 30) et Ghalate. Vu Maneka chez elle. Photos et interview (très intéressante). De là, chez le poète Shrikant Varma (ami de Rakesh ?). Sénateur. Il va peut-être faire quelque chose.

15 mai 1983

Matin, le mémorial Gandhi, le temple tibétain. L’aprèms (visites illisibles).
Le soir, vu Juliet et parti chez les Morel. Une partie qui tourne mal.

16 mai 1983

Castilles a eu Ayer au téléphone : le « non » définitif vient de Mme G., C’est clair. Projet d’aller demain à Amritsar – avant de rentrer par Air France. Pris les billets. Allé avec Devayami à Ashram Yoga. Vu à l’hôtel Juliet. Dîner Devayami.

17 mai 1983

Avion pour Amritsar. 1 h de retard. Allé au temple. Demandé à voir les Akâlîs. Déjeuner à l’hôtel International. 16 h temple. Bien accueillis. Visite. Les Akâlîs qui vont se constituer prisonniers dans la soirée. On les suit. Meeting. Orage. Pluie. Vers 19 h cortège à travers les rues inondées. Direction : la prison. On a de l’eau jusqu’aux genoux. Flashes à tout va. On est les héros du jour. Retour en rickshaw à pédales. Dîner.

18 mai 1983

Pluie continue. Visite aux leaders et le chef des étudiants, tous dans le même bâtiment. En rickshaw à l’aéroport. Déjeuner là. Avion attendu jusqu’à 16 h 15 (devait partir à 1 h 55). Orages. Secoués. Faux atterrissage et toute la lyre. On parle d’aller à Lucknow. Finalement, après presque deux heures en attente, atterrissage à Delhi à 18 h. Le poète, dit R. est sûr de réussir demain… mais demain, on part.
Dîner avec Cl. chez Devayami. Des nouilles !

19 mai 1983

Fait les valises. Reçu annonce du poète. Vu Juliet , Devayami, les Morel, etc.
Avion AF à 10 h. Karachi une heure.

20 mai 1983

Arrivée vers 6 h. 10 °. 10 h 45 cdf à Orsenna. RV mercredi à 11 h 30 (l’ambassadeur s’est couvert). 11 h cdf à Françoise Gilles. Expliqué l’histoire. Elle est très excitée par Maneka. RV cet aprèms. « Elle ». Bonne mine ! Mauvaise mine ! En tout cas, plus d’argent, à sec ! 20 cdf pendant mon absence. Vu F. Gilles. D’accord pour un papier sur Maneka mardi. Donné photos au labo. Revenu 17 h, vanné.
Cdf de Delarue pour Volkoff (peut-être de la famille d’une espionne condamnée en 1940 par les Anglais).

21 mai 1983

Grande tristesse. Pas bougé. Travaillé à Maneka.

22 mai 1983

Travaillé. Vers 19 h cdf d’Ariane de Sicile. TVB. Contente de me savoir rentré.

23 mai 1983

Travaillé. (Plus scène de ménage, hélas !) Fini le papier. Cdf à Kerbousch, qui m’avait appelé. Rien de nouveau. Me dit qu’il a vu Serge July qui lui a dit que je travaillais en ce moment pour lui.

24 mai 1983

« Elle » avec le papier. Téléphoné à Tony Crofts. Ça s’est bien passé à Oxford. Va venir bientôt ici. On en reparlera.

25 mai 1983

Banque. Vendu 10 000 d’actions Monory pour tenir le coup. « Elle ». Puis 2, rue de l’Élysée chez Orsenna, petit bureau. Un homme un peu fatigué, désabusé. Trop de travail (10 h-21 h). Ne fait plus rien d’autre. Me montre le télégramme de l’ambassadeur. Dit que la maison Ramsay est foutue et qu’il faudrait que j’avise. Va s’occuper une fois de plus de la nouvelle de Vivien.
Brodeau m’appelle au journal. Il a téléphoné chez moi, a trouvé Beï bizarre. Téléphoné : elle est pâteuse, dit qu’elle est à terre. Conduit par Valérie. Médecin déjà là. Malaise, indigestion (contrariétés de ces derniers jours). Mieux dans la soirée.

26 mai 1983

« Elle ». Papier lu, accepté. 3 photos. Soulagement. Le voyage est justifié. Reste à le justifier du côté de Libération. Écrit à Crofts au sujet de l’espionne Volkoff.
Téléphoné à Pisar. « L’enfant est né, c’est un garçon ! ». Le livre a paru : « La Ressource humaine », chez Lattès. A regretté mon absence ces dernières semaines. « Ça été infernal ».

27 mai 1983

Reçu le livre de Pisar. Ramsay. Delattre : il va peut-être y avoir une traduction américaine du « Cheval ». Élisabeth C. : « Un producteur a demandé les droits du « Cheval ». Fournel (Ramsay et Sédouy) : « On attend tes nouvelles ». (Le Petit bateau.) Chez Joëlle. Cadeau pour elle et Frédéric. Me donne la nouvelle tapée (El Rapido). Me dit que Dante est chevalier des Arts et Lettres, et très content. Voudrait que ce soit seulement le ministre qui le lui remette. A reçu une lettre de l’inculte Chirac, tout à fait pertinente (l’homme est bien entouré).

28 mai 1983

Assez beau. Commencé un papier pour Penent (Enjeu), sur Gandhi. À déjeuner, Ph. Delannoy à la recherche de son deuxième livre et d’un emploi.
Salon du Bourget : vu passer la navette spatiale américaine sur son Boeing porteur.
Fini papier Gandhi.

29 mai 1983

Gris, froid. À la Route, après deux mois. Revenu pour 14 h. Commencé papier « danseuse indienne ».

30 mai 1983

Donné à Penent le papier Gandhi. « Elle ». Revu les épreuves du Maneka.
Le soir, fait 8 petits papiers (1 000 signes chacun) sur des enfants vedettes.

31 mai 1983

Presque chaud : 22°. À « Elle » l’aprèms. Vu Clerc : café (elle a quitté son mari). Corrigé papier Maneka.

1er juin 1983

Pédicure. « Elle ». Quelques corrections. L’appel contre Volkoff sera plaidé le 22 (citation).

2 juin 1983

Cdf à Th. Lévy. Pas libre le 22. Fera reporter l’appel.
16 h. Libé. Pris le café avec Blandine. Discuté les papiers à faire. Elle ne veut pas d’une longue suite – 2 ou 3 maximum (une possibilité pour le supplément d’été). M’apprend que July – à qui j’ai serré la main à l’instant – a été molesté avec Gatti à Toulouse par une quinzaine de types genre « autonomes ». Cdf à Joëlle qui confirme. Dante a passé la nuit à l’hosto (une lacrymo sur le visage, July un œil au beurre noir). Cdf à Hocquard (récit) et Stéphane – à qui je demande de me donner un dessin pour les nouvelles.

3 juin 1983

Beï partie pour la Bretagne. Téléphoné à Ph. Blanchot pour l’illustration d’une nouvelle. Repris « Tête d’osier » et fini. Près de 30° au grenier.
Allé dîner à Neuilly chez Nono Béchard avec Claude Éveno et Claire E. On accompagne Claire au train de Bâle. Un verre au café de la Paix.

4 juin 1983

Très chaud. Déjeuner chez Diato, cité Véron. Bon moment. Lui ai donné nouvelle à illustrer. Parlé de Dante, Helman, Boulez. Aprèms : vu Penent. On parle de l’appel, de ce qu’il faut mettre œuvre. Refait « La Lettre vide ».

5 juin 1983

Orageux. Cdf à Serge Lask pour la nouvelle « El Rapido » que je lui enverrai à Eus, dans les Pyrénées. Dîner et un verre au « Petit opportun » (avec un Algérien bien élevé, « assimilé », malheureux).

6 juin 1983

« Elle ». Fait un papier sur Hallyday (40 ans). Remis à taper la Danseuse. À déjeuner, à la cantine, Ph. Delannoy : fait ensemble une lettre à la chef de la Docu, pour poser sa candidature à un poste (mineur). Porté lettre modèle (Président de la Licra à Président Hachette) à Nicod, rue de Paradis.
30° au grenier. Presque fini « L’Ambassade ».

7 juin 1983

25° au grenier, rideaux tirés. Tapé la nouvelle. Jacques Henry m’apporte son illustration (pour Lichtenstein). Très bonne. Il en avait fait 4 ou 5.
18 h 30 chez Th. Lévy. Pense que l’appel pourra être repoussé à la rentrée. N’est pas d’accord pour la lettre de la Licra demandant à Hachette de retirer « L. X ».

8 juin 1983

Des nuages.
Cdf à 8 h 30 de Tony Crofts. Il a trouvé des traces de l’espionne Volkoff dans les journaux de l’époque. M’enverra ça avant la fin du mois. Vu Planchet pour l’illustration d’une nouvelle (donné Ambassadeur et lettre vide. Choisira).
Cdf de Lask : il a fait deux dessins pour « El Rapido ».
Commencé à changer d’assureur (celui de Gilbert). L’aprèms à « Elle ». (Appelé par F. Gilles.) À déjeuner : Danielle (Schaffenauer), toujours dans le théâtre érotique (discothèque) mais qui songe à terminer sa pièce. Gilles : des papiers pour un « Elle » américain. La coupe déborde. Ce n’est plus un jour, mais tous les jours.
Ramsay 17 h. Pris des « Cheval ». Proposition chiffrée de film. Fournel navré quand je lui dis que c’est un autre qui le fera. Donné à Joëlle « Tête d’Osier » à taper. Vu Marc qui pense à quitter « Le Matin ».

9 juin 1983

Travaillé hier soir jusqu’à 11 h sur les papiers « Elle ». Continue ce matin.
Cdf de Penent à propos du procès. Il pense qu’il faut insister sur « Lieutenant X » et sur la lettre éventuelle de la Licra à Hachette. RV dimanche.
Dîner chez Bozzolini avec deux amies Hélène et Zinda. Puis, J.-L. Pays et Marie-Jo.

10 juin 1983

Gris, encore chaud. Les Conservateurs gagnent les élections anglaises (avec 3 M de chômeurs, ils auraient dû les perdre. C’est la guerre des Malouines).
Les Gilbert cambriolés hier après-midi : on leur a pris le magnétoscope. Tout à sac. « Elle ». Remis 6 papiers : il y en a encore une quinzaine. De 15 h à 22 h, fait 15 autres papiers.

11 juin 1983

Gris. Pris des notes pour le papier Inde (Libé). 18 h chez le Dr Colin, gare du Nord. Parfait, « Mais ne plus fumer. L’infarctus menace, j’insiste, etc. ».
Dîner chez Hélène Vassal, 47 rue N.D.-des-Champs avec Bozzolini, les Pays, un couple de peintres italiens (Dottor), plus tard, un barbu Carlos, né à Helsinki, qui déclenche la fureur de Bozzo (à propos d’H. : elle est attirée, dit-il, par lui). B., que je vois seul, pleure presque d’amour ; il veut rompre, parce qu’autrement, il sera encore plus amoureux d’elle, etc. Me prend comme confident.

12 juin 1983

Travaillé un peu Inde (Libé). Revu nouvelles obsolètes, Ordre du monde. Cdf d’Ariane. Elle vient demain soir.

13 juin 1983

« Elle » 9 h. Posé papiers faits (les 15). Puis, chez Th. Lévy. Nicod pas là. RV demain. « Elle » de nouveau. Revu les papiers. Refait un papier américain sur une astronaute. Allé cherché Ariane à Austerlitz (21 h 26). Reste ici jusqu’à dimanche.

14 juin 1983

Gris. « Elle ». Remis « Deveyan » et papier sur l’astronaute américaine. Parlé de Ph. Delannoy : elle pourrait l’engager. RV Thérond remis à jeudi. Papier Gandhi paru.
Révision de « La nature de l’homme ». 19 h chez Th. Lévy avec Georges Nicod. La lettre de la Licra (à modifier) ; un article dans le DDV sur « racisme » (injure et diffamation).

15 juin 1983

Vu Dufau : croit que ma douleur dans le bras gauche est d’origine arthritique, me prescrit un antibiotique pour la bronchite, m’envoie faire une radio des poumons.
Lecture du « Château » toujours.

16 juin 1983

« Elle ». Envoyé des exemplaires du papier à Juliet Deveyan, Maneka, G., Shankar (photographe). Vu Thérond à 10 h. A pris une photocopie de ma feuille de salaire. Va en parler avec Roquemaurel.
Cherché ma radio. Rien, normal. Analyses il y a quelques mois normales. Je peux entreprendre le roman ! Libéré de mes affres (qui durent depuis des mois, crainte du cancer, peur de n’avoir plus de temps). Un état !
Travaillé sur « Penaïev ». Regardé avec Ariane une cassette au magnétophone (sic) (Lifeboat de Hitchcock). The last cigarette – avec de l’herbe rapportée de Kânpur.
Juste avant d’aller chercher ma radio, coup de fil de Cl. Grumbach revenu dans sa chambre après avoir erré d’hôpital en hôpital. M’occuper de lui.

17 juin 1983

Lettre de Peter – et de Rakesh qui m’envoie 200 F pour que je lui expédie sa planche photos et des nouvelles de mes articles. Cdf de Rognoni pour sa fille qui veut tâter du journalisme.

18 juin 1983

Frais, venteux. Commencé à écrire papier Inde pour Libé. À déjeuner avec Ariane, le pauvre Cl. Grumbach. De plus en plus hésitant dans le parler, et moins assuré dans la marche. Mais pas le moins du monde débile. Toujours hanté par Gatti heureusement. C’est le but, l’occupation essentielle de son esprit. S’est sauvé de Beaujon. Parlé de tout : les soins (conseils à demander à Thibault), un logement, son argent à transférer de la banque à la caisse d’épargne, etc.
Au Marais, le film de Gatti devenu « Writing on a wall ». 10 personnes dans la salle. Dîner chez Georges avec Inizan et deux de ses amies qui préparent un spectacle (sur les tarots). Arrivée du Théâtre à bretelles (avec J.-C. Vernier).

19 juin 1983

Beau. Conduit la piote à Austerlitz, train 9 h 33. Elle rentre « chez elle ». Bien avancé le premier papier Libé.

20 juin 1983

Soleil. Allé chercher les toiles de Beï au Grand Palais. « Elle ». Photocopies diverses (diplôme bac d’Ariane, corrections de Pisar, nouvelle). Présenté Ph. Delannoy à Fr . Gilles. Mais il n’a pas le téléphone… Déjeuné avec Delannoy à la cantine. Rentré pour travailler sur les petits papiers américains.
Cdf d’I. Clerc, de Jacky Moreau. À peu près terminé le premier papier pour Libé. Re-corrigé « La nature de l’homme ».

21 juin 1983

Commencé le deuxième papier Libé. À « Elle », remise des papiers et photocopie de « La nature de l’homme » et de « Tête d’Osier ».
Téléphoné à Thibault : Cl. Grumbach a été passé au scanner. Il n’y a pas de nouvelle opération à faire (la tumeur de l’hypophyse a été bien opérée). C’est un problème d’endocrinologie et de neurologie. Orage vers 16/17 h.
Allé voir le spectacle du Théâtre à Bretelles à la Vieille Grille. Peu de monde. Inizan puis ses amies. Rentré découragé.
Magnifique papier de Chazal dans France-Soir sur le film de Gatti (Nous sommes tous des noms d’arbres).

22 juin 1983

Essayé de travailler le 2e papier de Libé. Pas fait grand-chose.

23 juin 1983

« Elle ». Mon chèque mensuel était de 5 000 au lieu de 7 000 (une « sanction » contre ma trop longue absence en Inde, selon S. Réglé ça avec lui. Le complément va m’être envoyé).
Déjeuner chez les Bozzolini (dessin pour les nouvelles). Orages. 19 h Empire salle Wagram : un petit film de Michel Kaptur (Le Secret de la dame en noir), avec Nini qui m’a envoyé une invitation. Vu le Gus, Sapiega et le grand moustachu de St-Nazaire, X ou Z. Puis la cadette Gatti. Personne n’avait vu le papier de FS sur le film de Dante. Au café ensuite. Nini, réinstallée à Paris.

24 juin 1983

Travaillé 2e papier. Cdf de Beï, cdf de Morel, Claude, Gilles Lacombe, Claude Grumbach (dit ce que m’a dit Thibault : voie le neurologue de Laennec), Joëlle (pour une question de traduction : le prix qu’on en donne).
Closerie. Cité universitaire.

25 juin 1983

Reçu le dessin de Lask pour « El Rapido ». Travaillé papier Libé. Allé à la gare Montparnasse chercher Beï au train du Mans 16 h 09. Loupé la fille de Rognoni que je verrai plus tard.

26 juin 1983

Gris, brumeux. À la Route. Retour 15 h. Cueilli pour la 1ère fois du tilleul (1 Kg).
Re-papier Libé. Orages vers 16 h. Deux ballons pris dans les trombes, l’un d’eux sur le point de tomber, déleste, déleste, arrivé à hauteur d’une tout du Nord, remonte enfin ; plus tard, 10, 12 ballons arrivent et même un dirigeable.

27 juin 1983

« Elle ». Cdf de Stéphane : il m’envoie son dessin par JJ Hocquard. Papiers innombrables. Vu Isabelle Clerc qui me prête ses « petits X ». Elle va terminer son livre, enfin. Révisé le 2e papier. Fatigué.

28 juin 1983

Beau. L’appel contre Volkoff refixé au 9 novembre. Excellent. Fait taper par Joëlle le premier papier Libé. Rencontré Kravetz qui pense que Le Matin va couler. Dicté à Joëlle. Fini à 2 h. Fait papier « Elle » (Stéphanie et Paul). Révisé le 2e Libé.

29 juin 1983

Beau. « Elle » remis papier Monaco. Puis, Dr Laroze (peau). Puis, déjeuner avec Joëlle. Elle tape ensuite le 2e papier Libé. Puis « Elle » de nouveau. À dîner, les Morel, Anne Griset, Claude et Gilles (qui m’apporte son dessin pour « La Nature de l’homme »).

30 juin 1983

10 h Ramsay. Fournel prend les nouvelles, va les lire. C’est déjà annoncé.
12 h chez Diato qui me remet son dessin. Ça me plaît – ce qui n’est pas le cas de celui de J.B. (qui ressemble dans le rien à celui de Stéphane : pas de travail, pas de réflexion). Rentré et revu les 2 articles Libé pour demain.

1er juillet 1983

Beau, bleu. À La Route à 10 h 30. Les nouveaux propriétaires de la partie Devilliers ont déjà clôturé, contents. Pris l’apéritif avec eux. Cueilli du tilleul de l’arbre enfin productif au moment où je le vends.

2 juillet 1983

« Elle ». Vu Demachy : accord pour travail commun de (chapeaux, titres) et grands reportages. Cdf de Sapiéga : voudrait J. Bouise pour commenter son film (avec Gus). Cdf d’I. Sadoyan. Cdf à J.-C. Fasquelle : il a des difficultés à republier « L’Espion ». On décidera à la rentrée.
Déjeuner cantine avec F. de Latour, toujours aliéniste dans les prisons. Raconté les vies réciproques depuis des années. Train pour Barcelonnette 21 h 14. Couchettes.

3 juillet 1983

7 h Gap. Car 7 h 20. Barcelonnette 8 h 45.
Écouté le chant des baleines, enregistré sur cassette d’après un disque par J. Moreau. Commencé à travailler vers 17 h.

4 juillet 1983

Beau. Arrêté de fumer. Je me le dois et je le lui dois. Quelques cigarillos seulement tant qu’il y en aura.
Entamé la lecture des 60 pages de notes. Plan grossier. Distribué les couleurs de repérage des rubriques (dans les notes).
Cdf de Thomas Harlan (de Berlin). Il est en panne d’argent, le procès qu’il a gagné n’étant pas « efficace » avant quelques mois. Le mixage du film est arrêté. Il part pour Venise présenter au Comité la copie de travail. Revient dimanche. Me demande s’il n’y a pas quelqu’un qui pourrait le dépanner d’ici là.

6 juillet 1983

Beï malade. Crise de foie (trop abusé hier : apéritifs, bières et vin du Luberon). Travaillé l’aprèms. Le rôle d’équipage surtout. Cherchant un trèfle à 4 feuilles donné par Beï et perdu dans mes papiers, j’en trouve un en arrosant. Le premier. Heureux présage.
24 h : Cdf. Une voix provençale éméchée : « Ici le ministère de la Défense. Il va y avoir une bombe atomique. Vous avez une cave, vous avez du vin au moins. Oui. Alors, mettez-le à l’abri ». Et tout le monde, … On raccroche.

7 juillet 1983

Toujours très beau. Premier courrier. Rêvé au Portugal. Écrit. Pas réussi à travailler.

8 juillet 1983

Remis au travail. Les idées viennent, comme sous amphétamines.

9 juillet 1983

Travail. Dîner avec Beï et Mme Léon chez Serge Basset à La Boutanche. Bien.

10 juillet 1983

Plein soleil toujours. La mise en forme du livre marche tranquillement.
Couru Barcelonnette pour envoyer à Ariane le lit d’enfant qu’elle a elle-même utilisé. Ce sera pour Clément.
Très chaud. Poussière sur les petits chemins.

11 juillet 1983

Étouffant. On attend l’orage. Travaillé au lit de Clément. Cloué lattes de bois, nettoyé au white et au xylophène. Déclouté les côtés pour les revêtir d’un tissu neuf. Cdf d’Ariane vers 23 h. Cherche à venir à la Bergerie, mais de Casteil il faut changer une demi douzaine de fois. Avec Clément, impossible. Étudie l’avion.

12 juillet 1983

Gris. Essayé d’envoyer un taxi prendre Ariane à Marseille. Elle reviendrait à Montpellier avec les Woignier. Sieste. J’étais fatigué. Rêvé à la Mutter.

13 juillet 1983

Toujours chaud et beau. Pas d’orage. Comme il n’y a qu’un avion par semaine à Marseille, décidé d’envoyer le taxi à Perpignan prendre Ariane. « 500 Km, comptez 2 000 F ». Cdf à Ariane qui se récrie, mais accepterait. Répondra demain.
Rencontré Damien Bottero. Parlé foin. Déjeuné chez les Rosseto avec la fille et les deux enfants, Cléa et Nicolas (à 7 ans, un être réfléchi et grave).
Fait un plan détaillé. Difficultés sur la place des événements (pas sur leur nécessité ou leur nombre). Difficultés à dormir.

14 juillet 1983

Temps idéal, on a évité les orages. Changé le matelas. Sieste.
Cdf de Valérie Lumbroso, de New York. Viendra en août à Paris. Me demande si je peux l’aider à traduire une pièce – ou du moins à la relire. Yes.
Fini les « Sous-mariniers ». Entamé les albums anglais sur la guerre sous-marine.

15 juillet 1983

La piote ne viendra pas. Bébé, fatigue, etc., le travail.
La première rose du massif devant la maison. Acheté ce matin à la foire à la brocante de Barcelonnette un petit livret de 1780, un récit du voyage de M. Wilson.

16 juillet 1983

Un tour au Sauze. Vu Joëlle Couttolenc, Nono et Paulette. Sont morts le frère de Nono et la mère de Paulette. Et lui ne parle que de la crise.
Dîné chez Mme Léon (avec ses fournisseurs : le serrurier, le commerçant de , le moniteur de ski). Envoyé à Ariane pour son anniversaire (le 15) un peu d’argent.

17 juillet 1983

Arrivée des Woignier qui restent quelques jours.
La Marine me propose quatre dates pour le S.M. Choisi du 20 au 22 août.
Le ministre Savary, désavoué par Mitterrand, démissionne. Le gouvernement Mauroy aussi, remplacé par Fabius. Fin du socialisme de gouvernement. On est revenu à droite par la gauche.
Grand vent. Je le supporte de moins en moins (comme ma mère).

18 juillet 1983

Cdf d’Ariane. Ne peut décidément pas venir. Mais dès qu’elle aura 4 jours elle viendra à Paris avec Clément.
Fini le bouquin sur les quakers, donné par Tony Crofts.

19 juillet 1983

Téléphoné à l’enseigne de vaisseau Slippo que j’ai choisi (20-22 août) pour la plongée. 16 h Cdf de Clerc arrivée hier au Portugal. Travail. Le crayon-farceur fait des siennes. Cdf d’Ariane.

20 juillet 1983

Liste de noms, prénoms et sobriquets anglais. Dîner avec les Woignier et les Olivero, puis Éric arrivé vers 22 h 30.

21 juillet 1983

Dîner chez Mme Léon avec les Woignier et Éric.

22 juillet 1983

Travaillé. Quelques idées.

24 juillet 1983

Nuageux. Fait l’emballage du lit et du youpala (pour Clément). Le soir, salle polyvalente, récital d’un chanteur canadien. 50 personnes. Éliane Castains désolée. Après le spectacle, buffet à la maison des Sports : d’autres Canadiens chanteurs (Centre Jean-Chaix).

25 juillet 1983

Orageux. Envoyé le lit à Ariane. Le soir, au Rex : « Les Aventuriers de l’arche perdue ». Une bouffonnerie sur le thème des Tables de la Loi. (« Les Petits chemins ».)

26 juillet 1983

Vers 15 h chez le père Buffe à la combe de l’Aripillon. Dans son fauteuil. Intéressé par l’électrification. Hervé Couttolenc lui en a parlé. Vu la sœur de Jauffred, qui va bien, dit-elle. Dîner chez les Olivero. Parlé du père Buffe et de l’électricité. Puis du champ demandé par les Jauffred, puis de la politique.

27 juillet 1983

Vu Nicky Lauda, les Rossetto (Martine s’est fait opérer d’une « chose » à la poitrine). La piote a reçu le lit de Clément. Terminé report des notes Compton Hall. Commencé à fermer la maison.

28 juillet 1983

Fermé la maison. Taxi. La valise tombe : il en sort le chant des baleines (cassettes). Tête de la chauffeuse ! Car 17 h 40. Train 21 h 29.

29 juillet 1983

7 h Paris. Très beau. Chaud. Renvoyé photos à Devoyan.

30 juillet 1983

Très chaud.
« Elle ». Il y a eu pour le dernier numéro une engueulade de Thérond et Filipacchi : « Mauvais. On a perdu l’image d’Elle. On ne sait plus ce que c’est ». Demachy me fait appeler : il faudrait que je veille à l’unité, etc. Réitéré ma demande de fric.
Appris en feuilletant à la Docu que Saby était né à Pommard.
Cdf à Clerc. 16 h. 33° au grenier. 30° balcon nord, 28° salle de séjour. Travaillé. Refait des chapeaux cuisine. 19 h Cdt d’un Cdt de frégate de la Marine : Téléphonez à Lorient ».

31 juillet 1983

Orage vers 1 h du matin. Un peu rafraîchi.
Porté à la banque la photocopie des notes sous-marin. Pluie.
Déjeuner « Elle ». V. Soriano qui travaille à l’hebdo de la CF.T. RV base sous-marine à 9 h du matin le lundi 20 août. « Un pantalon, un T. shirt, une brosse à dents.

1er août 1983

À déjeuner à « L’Entrecôte » 13 h. Apporté le crayon. Essayé sur la nappe.
« Elle » : aider Demachy, Colombe et Chabrol à faire les accroches de couverture. Mon nouveau rôle.
Le nouveau voisin emménage : ascenseur en panne, vitre cassée. Il s’en excuse. « Ce n’est rien », etc. Cdf de Deveyanie : « Son article a paru dans « Femmes d’aujourd’hui ». Contente !

2 août 1983

Gris, chaud.
Cdf de Rapinat, accablée, qui ne sort plus à cause de ses jambes. Son mari, 86 ans, a eu 2 œdèmes. Elle m’apprend la mort de G. Papeloux le 4 juillet.

3 août 1983

Pluie.
Lettre à Mme Papeloux. Déjeuner cantine avec M. Delannoy, sans avoir vu le Thérond. Lettre Clerc avec un papier. RV avec Thomson (attaché naval de Grande-Bretagne) mardi. Cdf de Libération : le papier Sapiéga (les sourds) passe. Apporter photos. Discussion, reproches, pleurs, etc.

4 août 1983

Réparti les 100 pages des mots vers les différentes parties du livre. Commencé.

5 août 1983

À la route – mi soleil, mi pluie. Les voisins présents, la caravane dans le jardin, pour dormir à la fin du mois dans leur maison.
Terminé la répartition des notes. Invité les voisins de la rue Custine à prendre l’apéritif à 19 h.
Cdf de Penent, de chez lui. À propos d’une lettre sur « En Jeu » que je lui ai adressée. D’accord pour passer une nouvelle de temps en temps. Content que Shimon Peres forme le prochain gouvernement israélien.

6 août 1983

« Elle ». Photocopies, etc. Déjeuner au Bois.
Vers 18 h 30, Gus qui apporte des photos (papier de Libération). Reste à dîner. Beaucoup bu jusqu’à 2 h du matin.

7 août 1983

Déjeuner au Villiers avec Thomson, l’attaché naval. Questions et réponses sur le sous-marin (liste).

8 août 1983

Gris, froid. « Elle ». Attendu Thérond. Pas le temps, demain. Déjeuner cantine. Pris au vidéo-club la cassette du « Bateau » (film sous-marin).
Avec Gus vers 16 h, à Libération pour le papier « Sourds ». Apporté les photos.

9 août 1983

« Elle ». Demachy va parler à Thérond. Cdf de Chevalier. Va voir JJ Lerrant cet aprèms. Déjeuner Clerc et Morel qui me demande d’intervenir à « Elle » pour un stage (payé par le Fonds national pour l’emploi). Vu Roland Leroy qui serait d’accord en principe.

10 août 1983

Porté le magnétoscope à réparer rue de Buzenval.
« Elle ». Cdf de Hocquard (Gatti refait le film à Piancho ainsi qu’un travail pour les Affaires étrangères-culturel). Le film commencera l’an prochain et financé avec le contrat. Cdf de Séguret de Libération. Être là vers 17 h 30.
Hocquard : résigné à ne pas voir passer le papier Libé sur Gatti. Rien n’y a fait, ni Griset, ni Bouguereau. 17 h 30 Libération. Vu le papier mis en page. Cueilli avec Géné une docu sur le Cap Vert.

11 août 1983

Cdf de Chevalier, Devayani, Karine. Déjeuner porte d’Ivry avec Sapiéga, Bouise et Karine, plus le réalisateur d’un film sur les huîtres (Gus, Sapiéga, Duret) et Duret lui-même.

12 août 1983

Gris. En football, France champion olympique contre le Brésil. Pas allé à La Route.

13 août 1983

« Elle ». Cdf à JJ qui repart en vacances. Confirme la prolongation de l’aide à la création. Travailloté : en quoi ce livre de sous-marin doit-il être un SM ? Comment surtout. Cdf de Joseph Long de passage à Paris.

14 août 1983

Pluie. « Elle ». Accroche de couvrante avec Colombe Pringle. Rentré déjeuner. Travaillé. 20 h à la maison, Devayani et son ami, chauffeur de l’ambassade de Delhi avec femme et fille, et Claire Erogen. Ensuite, dîner au 321, restau libanais de la rue Ramay, avec elle. Malaise, quasi évanouissement. Je suis très pâle (disait-elle). S’occupent de moi. Retour. TVB. Indigestion ?

15 août 1983

Pas bougé. Travaillé. Repos. Plus trace du choc d’hier soir.

16 août 1983

Beau. RV avec Thibault à Bichat. Électrocardiogramme par précaution, suite au malaise de mardi : hypertrophie ventriculaire gauche. Anormal. Thibault va trouver un confrère cardiologue qui commente : pas grave. Vous pouvez y aller. L’Ordre exagère. « Elle ». Rien. Déjeuner à la maison. Allé chercher le magnétoscope réparé. Cher : 134. Marche pas. À reporter.

17 août 1983

Beau. Reposé enfin. « Elle ». Rien. Biblio terminée. Reste la plongée à faire – et le livre.

18 août 1983

Très chaud. Vu « Journal du Dimanche » Rigade, Giannoli, Valentin. Déjeuner aux Halles.

19 août 1983

Toujours beau. Train à 12 h 57 pour Lorient. 18 h 20. Hôtel. Dîner « Pic Assiette ». Toute la journée, rempli de doutes et d’anxiété (sur tout). Légèrement enivré au bordeaux (Moulis – comme le château de Penent).

20 août 1983

Beau. 8 h sous-marin Morse. Avarie. Départ remis. Déjeuner avec le chef de l’escadrille et les commandants. Très bon. Habillement. Appareillage à 16 h 30. Surface jusqu’à minuit. Plongée à 55 m. Silence. Éclairage rouge. Marche à 2 nœuds. Assez bien dormi. Réveillé à 6 h. Vague lecture du Traité du désespoir (Kierkegaard).

21 août 1983

Exercices avaries simulées. Invité à déjeuner par les officiers mariniers (le président). Ensuite, exercices l’aprèms avec deux hélicoptères (qui nous pourchassent – plongées, immersion périscope, etc.). Pas revenu en surface.
Revenu vers 19 h en surface. Dîner spécial cérémonie : le commandant me fait boire un verre d’eau de mer. Je suis sous-marinier. Et après, champagne. Passerelle vers 11 h. Dormi.
Autorisation demandée (et proposée) par le commandant de me garder jusqu’au retour à Lorient. Accordé 1 h plus tard par le chef d’escadrille.

22 août 1983

On arrive sur Brest. 15 h attente des commandos. Ils embarquent (8). Je consulte les cartes du Cap Vert, prêtées par le commandant et le lieutenant Salion. On s’en va à 17 h 30. Il pleut dans la baignoire. Plongée à 21 h 20, on frôle la catastrophe. Le bateau pique du nez 30 °. Alerte. Fracas. Vaisselle brisée. Tout à fait la guerre – sauf l’éclairage qui reste (rouge). Le patron du central s’est précipité vers les leviers de chasse en me bousculant, etc. Émotion et peur. Rien éprouvé qui ressemble à de la panique. Mais les têtes des hommes ! Une heure.
Surface à 23 h 03. Débarqué les commandos à Morgat dans la nuit noire : ils nagent avec des sacs vers un RV mystérieux.

23 août 1983

Le sous-marin reste au large sans feux. 3 h 45 les commandos reviennent, abordent et rentrent. On plonge. 6 h 10. Surface 8 h 45. Brume et corne. 15 h revient à la base. Douché dans la chambre du lieutenant Salion. Visite avec le commandant du chef de l’escadrille. Téléphoné.
Chambre à l’Atlantique. Pluie. Pas de vraie fatigue, malgré les échelles. Étais-je né pour être sous-marinier ? Et des intestins de fer. Mangé et surtout bu de tout.
Dîner au Galopin : langoustines, moules, tarte citron et Irish coffee. Revenu par les rues. Tiède. Oublié à la base mon rasoir. Des boutons dans le cou. Déjà ?

24 août 1983

Train. Dans le compartiment, un employé municipal veuf qui part en vacances en Yougoslavie, connaît Jean-Edern Hallier : « Il est célèbre ». Ils sont du même pays. Paris 11 h 32.
Lettre de Konshak Yeshé (mon kinka est fini).
« Elle ». Donné les photos (3 rouleaux). Eu les contacts à 19 h. Pas mal. Cdf de Braudeau : sa chef veut me voir (Danielle Heymann). Une collaboration ?

25 août 1983

Cdf d’Alexis Chevalier. La mairie de Montreuil va nous aider. Et aussi une salle pour jouer la pièce.
Cdf de Braudeau : la rédactrice en chef voudrait me faire faire du rewriting. Lettre d’une Italienne qui doit écrire un livre sur Gary Hemming. Déjeuner au « Pied d’coch » près du Matin. Rentré par le magasin après visite à St-Eustache où il y a une … de Rubens.

26 août 1983

Brume à la Route. Le bûcher presque fini. En revenant, rendu visite (à Colombes) à Rapinat qui s’appuie sur une canne et à son mari, amaigri après un infarctus (87 ans).

27 août 1983

« Elle » : les accroches avec Colombe Pringle. Donné à tirer les photos SM.
21 h avec Beï, 30 rue de Charonne, chez Ph. Planchet. S’est marié ce matin. La fête dans la cour aux gros pavés sous des guirlandes de lampes. Tréteaux, vin et champagne. Il s’est coiffé d’un turban doré et d’une robe prêtée par un ami indien. C’est dans cette tenue qu’il s’est marié. Claudine, elle, en robe blanche. Classique. Vu leurs amis, l’architecte Élisabeth Szymerowska et le peintre Martins Balus. Les flics interviennent à 22 h 30 à cause du bruit, puis s’en vont. Planchet furieux.

28 août 1983

Chaud. « Elle » : chapeau pour la cuisine. Déjeuner cantine avec Ph. Delannoy qui me donne à lire une pièce radio, « Défense ». Lu dans l’après-midi. Intéressant mais pas assez fort. Trop psycho. Cdf de Fournel (RV jeudi) et de la secrétaire d’Orsenna pour un autre rendez-vous.

29 août 1983

Chaud. Pas bougé.

30 août 1983

Beau. Cdf de J.-P. Duret : il y a un article dans le Monde sur le film de Thomas et Colin. Plutôt bon. Cdf de Nicolas Darlet, directeur de « 7 jours Madame ». Me demande, ayant vu Thérond, de travailler pour son journal. Repoussé à plus tard, jusqu’à ce que ma situation soit plus claire à « Elle ».
18 h Ramsay. Pris un verre avec P. Fournel. Grâce à « La bicyclette bleue » (Régine Deforges) l’avenir est radieux. Parlé du roman sous-marin, de K. Gerstein qu’il est disposé à rééditer, etc.

31 août 1983

Thomson m’envoie le dernier funèbre en mer que je lui avais demandé.
« Elle ». À déjeuner, Grunewald, garagiste à côté de Grasse. Rue Réaumur (allée P. Lazareff).

1er septembre 1983

Lettre de Janet Reynolds. On a saisi « les copies de Libération » de l’ambassade. J’en suis « transporté d’aise » ! Répondu. Déjeuner près du Palais-Bourbon (la Bourgogne) avec JJ Lerrant et Alexis Chevalier. On demandera à Lucien Marrest de nous aider pour la pièce auprès des municipalités (Bobigny et Montreuil).
Ramsay : les ozalids. Peu de fautes. Deux illustrations pas très bonnes.
Libé : cherché des numéros S. Vu Blandine qui me dit que Daney (cinéma) aimerait avoir un papier sur le cinéma indien.
Pluie et orages. 18° dehors, 25 au grenier. Ça baisse. Les Russes abattent froidement un avion de ligne coréen (avec 269 passagers) égaré sur leur territoire à Sakhaline. Du vilain.

2 septembre 1983

Le temps tourne à la grisaille. Occupé toute la journée à téléphoner : retrouver la trace de Thomas Harlan, vendre la maison bis de la Route, avoir Bouise, etc.
20 h téléphoné à L., l’ex-femme de Thomas. Il tourne un film en Pologne – ou à Berlin-Est.

3 septembre 1983

Gris. Cdf à Braudeau, Croizard. Cdf à Georges le moine pour avoir une interview du D.L. (vendredi, samedi ou dimanche). Cdf à 21 h de J.P. Duret pour m’inviter à son anniversaire le 18. Il travaille sur un film – avec Thomas Harlan qui est à Paris !
Cdf de Sydney Smith. Son chien est mort, d’un accident compliqué d’urémie. « C’est ma faute, dit-il. Tous mes chagrins viennent de ce que j’ai été con et mauvais, je paie ça… peu à peu, je débranche, je ne fais rien, le livre, je m’en moque, la maison tombe en petits morceaux… » Va à Saumur voir sa fille, puis en Italie avec William pour y voir son plus vieux pigiste (1946). Nous nous verrons en octobre.

4 septembre 1983

Beau et frais. À la Route. Vu M. Michel, de l’agence immobilière de Tournan pour vendre la maison Devilliers. L’estime entre 250 et 300.

5 septembre 1983

Frais. Humide. « Elle ». Renvoyé ses photos à Sondeep Shankar. Papier Grace de Monaco. Cdf à Brodo, Croizard : veulent voir Thomas mais ne veulent pas venir avec moi voir le D.L. en Suisse. Cdf de Georges pour rectifier le n° donné hier (et vainement essayé toute la journée). Bu et rebu avec Michel Radenac (Télé 7). Dîné chez Ph. Blanchet et Claudine, 9, rue de Charonne avec une de leurs amies, Polonaise, architecte et ancienne propriétaire d’une galerie. Vu ses tableaux, des portraits, étranges, forts et muets.
Obtenu RV Dalaï à Winterthur dimanche aprèms.

8 septembre 1983

Roch Hachana. Gris, froid. Cherché les billets gare de l’Est. Une carte de Penent de St-Girons. Je ne l’ai pas vu depuis des mois.
Cdf à Thomas et de Lary (le producteur Héros a trouvé très bien l’adaptation du « Cheval »). Cdf d’Alexis Chevalier : a vu l’éventuel administrateur, content aux 2/3 de la pièce et Isabelle Sadoyan, favorable aux 3/5 (avec Jean Bouise). Prochaine fraction ? Train pour Zurich gare de l’Est à 22 h 40.

9 septembre 1983

Zurich – Winterthur. 7 h hôtel Wartmann à la gare. 50 FS la chambre (202). Cdf à 11 h 30 à Samra Losinger. Se souvient de moi. Il y a déjà 20 ans ! S’occupe de Tibétains ! Déjeuner à l’hôtel avec un jeune prof suisse marié à une française de Dourdan. Triste. 14 h pris le bus pour Seen. Attendu. Arrivée de Georges, en voiture. Un café, puis dans la hauteur bourgeoise, une villa où se trouve le D.L. Tsing, le secrétaire général, Tsang Dorjee, le représentant en Europe, un ministre du cabinet. Salon suisse. Enregistré. Photos par Georges avec de grands rires du D.L. à cause de sa maladresse. En partant, le D.L. me donne une écharpe. Il va à l’hôpital pour des soins. Épisode du maniaque qui veut remettre un « Geschenk » au D.L. et désire son adresse. Refus prudent de G.
Dîner avec G. à l’hôtel. RV demain matin à Berne avec Samra Losinger. Beau temps chaud, avec quelques passages de pluie.

10 septembre 1983

Levé à 6 h 25. Train de Berne 7 h 25. Beau comme hier. Par Zurich. Tout de suite après, la pluie. Berne 9 h 20. Pris des fleurs et un taxi pour la Junken Gasse. Un orchestre rouge joue l’Internationale dans la halle pour le congrès du Parti socialiste suisse. Taxi au 23 Junken Gasse. Absente. À l’hôpital pour visite une accouchée. Salon plein d’objets tibétains (tanka, trompes, boîtes, etc.). Conversation. La petite fille tibétaine adoptée. L’enfant tibétain qui a 25 ans est en Amérique travaillant pour la firme Losinger. Marc, Thomas, etc. À midi, un éclair et un coup de tonnerre immédiat. La foudre a dû tomber sur le toit. Déjeuner avec toute la famille, sauf le père absent, le fils tibétain. L’aprèms, au lac et au château. À 16 h 45 gare et train de Bâle. Pluie.
18 h hôtel Victoria. RV immédiat. Taxi, à 6 h 15 j’y suis. La tante (91 ans) est là, encore alerte, l’esprit clair, juste un peu sourde (me demande de lui trouver un cornet à la Beethoven parce que les appareils modernes ne lui font rien !). En visite, la Marthe Z. avec une parente à elle, une dame Ginburger. Une chambre avec des meubles encombrants, une T.V., un lit toujours ouvert. Mais quelle joie pour elle de me voir. Aurait voulu voir aussi Gilbert. À 21 h appelé taxi. Dîner au Victoria.

11 septembre 1983

Cdf d’Ariane à Beï : elle va en Espagne.
Train Paris 8 h 13. Clair, bleu. Pas lu. Réfléchi. Et écrit. Sur « Le Lac » surtout. Gare de l’Est 13 h. Fait rembourser la couchette non utilisée (20 F). Gris et frais. Lettre à propos d’Anne Volkoff.

12 septembre 1983

12° au balcon. « Elle ». Téléphonages, etc. Lettres de Delhi. Cdf à F. Rieux (Ramsay) : les livres sont là. Elle était hier à Bruxelles et a rencontré, les livres sous le bras, Volkoff. A eu envie de lui en offrir un. Un intersigne. Ça se multiplie depuis quelques jours.
Travaillé papier sur mannequin homme, avec l’auteur, puis revu papier de Valérie Schmoll. Ramsay : le livre, couverture : le nom collé au titre… Signé.

13 septembre 1983

Bichat : acupuncture avec Mme Dorner de 9 h à 9 h 45. Ramsay. Signé et resigné. Cdf d’Yves Courrière qui cherche quelques renseignements sur le voyage en Palestine de Kessel (1948). « Libération » pour reprendre mes photos retrouvées, mais pas là. Parlé à Blandine de mes possibles papiers sur le D.L. et Berlin. Griset me donne un ordre de mission pour Berlin (pour la banque).
Cdf de Lumbroso retour de Tunis, et qui regrette New York.

14 septembre 1983

Froid, pluie. Dentiste Belot à 9 h 30. Ramsay 11 h. Signé. « Elle » 12 h. Vu Thérond. R.V. demain. À dîner la Simone qui me remet son manuscrit terminé et les Jean Zachayers. Parlé de la survie dans les tombes, de la crémation, etc. Simone : René ne saura pas prendre le tournant. Il dit qu’il n’y aura pas d’automne ni d’hiver. Suicidaire ?

15 septembre 1983

Pluie. Gare du Nord. Retiré réservation pour Berlin. « Elle », pour Thérond. Vu. Va s’occuper de mon « réajustement » auprès de Morel (« Ce n’est plus Thuillez »).
Cdf de J.P. Duret. On peut venir sur le plateau de St-Maurice demain. Duret incertain et troublé, comme toute l’équipe du film, par les intentions ou buts de Thomas.

16 septembre 1983

Belle matinée claire. Démarches : banque, gare, etc. 18 h studio de la rue des Épinettes. Vu Thomas en train d’expliquer le sens des larmes du nazi Philbert (Dr S.) – XZ. 1ère. A reçu un cdf de Samra « le dernier exemplaire du bourreau ancien. Après ce seront les boutons ».

17 septembre 1983

Yom kippour. Gris. Trouvé le nom de Philbert (ou Filbert) dans la liste des criminels de guerre. Un vrai massacreur. À déjeuner à la pizza Custine avec JJ, Bernadette, Alexis Chevalier, Lucien Marrest, et, amené par Marrest, Jack Ralite, ministre PC. Le patron avait reconnu Jean Bouise, mais Ralite ne lui a fait aucun effet. Quand JJ a dit à sa fille que c’était un ministre, elle s’est esclaffée : « Et moi, je suis Sophia Loren ». Parlé de la pièce.
Le dîner de kippour chez les Gilbert : les deux filles et leurs mari ou fiancé, les Berco et leur fille et gendre Frédéric. Carpe, matzeknepflich, harengs, vodka, pâté de foie, etc.

18 septembre 1983

Gris, froid. À la Route avec Beï et le chien de Gilbert, Jack. Retour à midi. Sur le périphérique, à l’échangeur de Bagnolet, au sommet d’une tour, une publicité énorme : « WANG ». Hier, je parlais de la Chine avec Chevalier, lui citais le nom de Wang que j’espérais retrouver pour visiter la Chine… Intersigne. Y penser.
À 8 h 30, impasse Mousset. L’anniversaire de J.P. Duret. Grande salle, musique, buffet. Et des revenants de St-Nazaire, de l’Isle-d’Abeau (dont je ne me rappelais pas le nom). Capture, Cl. Éveno, son fils, Sapiéga, Gus, Zobel, Manessier et Odile, Gilles. Gilles décide de venir avec moi à Berlin.

19 septembre 1983

« Elle ». Rien. Parti pour Berlin. Train. Grèves en Belgique.

24 septembre 1983

Berlin. La porte dans le mur.

25 septembre 1983

Berlin. Marathon. Train de 15 h 44 pour Paris.

26 septembre 1983

Grand soleil. « Elle ». 11 h. Envoyé bouquins à G. Guschorr. Rien.
Évasion hier d’une trentaine de prisonniers de la prison de Belfast. Alcatraz.
La piote a téléphoné hier aux Gilbert pour savoir où nous étions.

27 septembre 1983

Très beau. Cdf Françoise Rieux (Ramsay), Clerc, Lary, Chevalier, etc.
Viniprix : les vendeuses, consternées, se passent la nouvelle : Tino Rossi est mort ! « Et d’un cancer du pancréas… ! ». À 18 h, descendu d’un taxi (raciste, fasciste, etc.) avec Ph. Delannoy. À Radio Latina pour une interview en même temps qu’une femme écrivain Huguette Maure. De là, avec Alexis Chevalier, à Champlan pour écouter la musique de Jacky Moreau (plus Jacky Sappar, Anne Le Moal, etc.). Force et puissance des « poubelles » (musique pour l’Irlande).

28 septembre 1983

Cdf de Penent, me remerciant de la dédicace d’une nouvelle, Choses et autres.
Ph. Delannoy vient me prendre pour aller rue de Torcy à « Digital », radio où Olivier Clément nous interviewe ainsi qu’Anne Rabinovitch, auteur d’un livre sur la Pologne. Apporté la cassette des « poubelles » qu’ils passent. Déjeuné ensuite « Aux Négociants » avec Ph. et Anne. De là à Libé pour récupérer mes photos indiennes (Blandine). Puis Ramsay : signé quelques exemplaires. Apporté une carte postale de Kali à la Mauricienne. Cdf de jacqueline Lazare : Claude toujours à l’hôpital. Ne parle pas. Ne parlera plus.

29 septembre 1983

Cdf à 11 h d’Ariane qui cherchait depuis quelques jours à me joindre. « Je vais t’annoncer une grande nouvelle. J’attends un bébé avril… ». La joie, l’été de la St-Michel. Envoyé ses bulletins scolaires (pour congé maternité). Télégramme à Beï. Téléphoné aux Gilbert, à Mme Viard. Dit à Mme Moriot, venue arroser les plantes. On en a apporté une pour l’enfant d’A.
Déjeuner « Aux Négociants » avec I. Clerc qui part pour Bali avec sa fille (4 ans).
Ramsay : d’autres signatures. 20 h 15 : cdf de Beï : 1) elle a des maux de ventre. 2) je n’aurais pas dû lui envoyer un télégramme : ça l’a effrayée. 3) pour Ariane, qui est le père ? Elle aurait pu nous en parler, etc. 4) À Quiberon le gens de sa galerie étaient charmants, etc.

30 septembre 1983

Beau. Cdf de Nono Béchard, de Diato. Champagne chez moi à 9 h 30 avec les Gilbert et Mme Bernard – pour l’annonce faite à Joffroy.
Impasse Mousset. Rencontré Gilles et Indergand. Parlé de Berlin et des cadeaux à faire. Avec J.P. Duret à Joinville. Les rushes du film. Un énorme psychodrame avec le Nazi voulant partir, l’équipe le retenant, Thomas lui intimant l’ordre de respecter son contrat, etc. Vu Thomas ensuite qui parle de tout ça.
19 h à la Maison de la culture : « Hop signor », de Ghelderode montée par Dubois. Pas mal. Vu Lumbroso et Maud Goldberg.

1er octobre 1983

Brouillardeux. Bien dormi de 1 h à 9 h 30. Une performance. Téléphoné à Moretti – pour Berlin. R.V. le 12 au RER devant Félix Potin.
Déjeuner pizza avec Penent et conversation l’après-midi au grenier. La politique socialiste, son journal (qui n’aura plus que 3 numéros), etc. 20 h cdf du brave Choubana qui me demande des nouvelles de Penent justement. Il a reçu « Les Contrées dangereuses ». Cdf de Beï pour annoncer son train. Pas un mot sur A.

2 octobre 1983

Gris. Ennui. Mal de tête. Refait papier danseuse. Cdf d’Ariane 18 h 30. Confirmé l’envoi de ses certificats de travail.

3 octobre 1983

« Elle ». Envoi de livres. Donné des photos (Inde et Suisse) à tirer. Déjeuner chez Lary. Allé cherché Beï gare Montparnasse.

4 octobre 1983

Beau. Acupuncture. Dernière séance pour le sommeil. Et un coup pour le tabac. Visite de Ph. Planchet venu chercher sa peinture (celle des « Nouvelles »). Scène de Marie-Claude à propos d’un poème à Maud Morel !

5 octobre 1983

Beau. Fini de taper la danseuse. Cdf le soir de Roland qui travaille sur le film de Thomas. Voudrait faire un article pour Libération et Thomas serait « immensément content » que je le fasse. RV samedi.

6 octobre 1983

Beau. Avec Gilbert au cimetière de Maisons-Laffitte. Enterrement de Jérôme Léopold, 81 ans, mari de la Lucy (Fribourg).
Ramsay. Signé quelques exemplaires (à Gatti). 18 h métro arrêté à Cité, suicide à la gare de l’Est. 19 h cdf d’Ariane. Marie-Claude lui parle. Elle me dit que le mère est kinésithérapeute (ce qu’elle-même voulait faire).

7 octobre 1983

Gris. Rêve d’Amérique latine. Travaillé Berlin. « Apostrophes » le soir : Breyten Breytenbach, le Sud-Africain, parle très bien du pays, de la mort, de la liberté. Et V. Dimitrijevic, l’éditeur de Volkoff, qui me semble un autre homme que celui avec qui j’ai eu des mots à la sortie de l’émission.

8 octobre 1983

Clair et frais.
Cdf à Rognoni, Delannoy, Lary (parti faire du vélo entre Vintimille et Rome), Isabelle Sadoyan. Visite de 11 h à 11 h 30 de Roland Allard, photographe et cinéaste sur le film de Thomas (et ami de J.P. Duret, Gus, etc.). Travaillé l’aprèms à « Berlin, le mur ».

9 octobre 1983

Gris, crachin. 8 h voiture jusqu’à Montparnasse. Train pour Maintenon. 10 h 24 Maintenon. Travaillé dans la matinée au 1er étage. Cdf à Thomas Harlan. RV mardi et jeudi. 20 personnes à déjeuner sur le gazon, malgré le temps frais.
Travaillé révision du livre de Simone D. Idées pour le marathon de Berlin (la course de l’histoire). Rentrés vers 21 h. Travaillé au papier Berlin.

10 octobre 1983

« Elle ». Envoyé à Rakesh un chèque de 1 250 F dû par un journal hollandais pour Ph. Dévi, et qui s’est promené un peu partout de PM à chez moi et à « Elle ». 2 papiers revus. Déjeuner à la cantine avec Elving. Un café avec Radonec, aux Dames du Bois. Sa « petite amie » l’a quitté et il flotte. Dîner chez J. Sapart rue de Gergovie avec les Alezra (la Vieille Grille) et des voisins musiciens de la maison.

11 octobre 1983

Beau. Cdf de Braudeau (il a vu Thomas hier), Chevalier, H . Chandet, Roland Allard, Croizard, etc. Avec Croizard à 15 h 30 sur le plateau du film. Embrassades. Repartis vers 18 h.

12 octobre 1983

Pas bougé. Essayé de travailler au papier Berlin. Rien.

13 octobre 1983

Frais. Dentiste 10 h. Travailloté.

14 octobre 1983

Frais. Déjeuner aux Négociants avec Beï. À 15 h, Alexis Chevalier, dit Coco. Parlé de la pièce. Ça avance. 17 h cdf à Moretti (il était parti enterrer un copain, tué). R.V. mercredi rue de Berri.

15 octobre 1983

9 h 30 Muséum rue Buffon. Th. Harlan. Parlé jusqu’à midi en prenant le café. Éclipsé à midi, va voir quelqu’un d’autre au café du coin. Revient. « Le Lac » et le film. Reparti en taxi avec lui vers 14 h.
Cdf de Robert Tondini (qui a reçu le livre) et de J ; Delarue (id.). On parle de Volkoff et de ce qu’il faudrait faire.

16 octobre 1983

À la Route. Travaillé le soir à « Berlin » qui traîne.

17 octobre 1983

« Elle ». Cdf Kuntze (pour Berlin). Un papier à faire (OO7) et un à réduire (Fisher). Sandwiches comme presque tous les lundis.
17 h Bayard Presse. Mireille Boulaïre. Proposition d’un « livre » de HD pour leur nouveau journal d’enfants (10 à 13 ans). 7 000 F. Mal aux reins.

18 octobre 1983

Toujours mal aux reins. Lettre sublime de Chateauneu, à propos des « Nouvelles ». Répondu. Travaillé à Berlin. Quelques lignes. Fatigué.

19 octobre 1983

Gris. Voté pour la Sécu. 16 h rue de Berri, au Val d’Isère où Moretti tient ses assises. Parlé du mur de Berlin et de son dossier à lui. Il a apporté toute la docu. 17 h 30 Ramsay. Cherché des « Nouvelles ». Personne là, excepté Sadoun. Parlé.

20 octobre 1983

Pas bougé. Fini les reins. Finalement, c’était le haut du dos. Travailloté. Envoyé à Moretti des adresses de Berlin.

21 octobre 1983

Travaillé Berlin. Ça traîne toujours. Cdf de Chevalier. Il faut savoir pour les Bouise. Cdf de Thomas Harlan. RV à prendre ces jours-ci.
Gilbert, me voyant un peu en difficulté, m’abandonne sa part du loyer de la maison d’Hayange (750 F par mois).

22 octobre 1983

5 ° sur le balcon à 8 h. Cdf de Delannoy, Roland (de l’équipe Thomas). Travaillé Berlin.

23 octobre 1983

Fini le Berlin (18 p.). Tapé jusqu’à minuit. Cdf à Tessier (Barcelonnette) pour vidanger « l’hygiène » à la Bergerie.

24 octobre 1983

« Elle ». Beau, bleu, froid.
« Elle » : rien. Déjeuner chez Lary, puis rentré. Redécoupé le papier Berlin.

25 octobre 1983

Beï partie pour La Seyne – où la piote la rejoindra. Brouillards. Béatrice a eu ce matin une fille.
Ramsay à 17 h 30. Vu Francine Rieux qui essaie de faire parler des « Nouvelles » et se montre découragée. RV demain avec Blandine Jeanson à « Libération ».
Les Américains débarquent à La Grenade. Leur Afghanistan. (Après les attentats de Beyrouth, une menace de plus.)

26 octobre 1983

Beau et froid. À Libération à 15 h. Remis le papier à Blandine qui doit le lire avant ce soir (part demain en vacances de Toussaint). 18 h papier refusé : « C’est une nouvelle plutôt qu’un papier ». Parlé d’un éventuel article sur le film de Thomas.
Lettre longue de Château, à propos de la tondue de St-Flour. Il lui a envoyé deux douzaines de roses.
Refait pour « Elle » deux papiers (Montand et Arestrup).

27 octobre 1983

Corrigé le livre de Simone Desmaisons (1ère partie). Café de la Croix-Rouge.

28 octobre 1983

« Elle » à 10 h. Remis deux papiers rewrités. Téléphone La Seyne : la piote repart déjà pour Corbeil : elle doit pointer demain au chômage. Reviendra en décembre à Paris. Déjeuner cantine. Revenu Custine. Pluie. Ramsay, Croix-Rouge.

29 octobre 1983

Soleil. Froid 9°. Un clochard réfugié dans l’entrée, assis sur la bordure résistante. Terminé la révision du manuscrit Simone. Ma Crise plus grande que la Crise. Journée de souffrance et de méditation.

30 octobre 1983

Soleil et froid.
Repos, recherche d’équilibre. À 11 h, à la clinique de la Muette, rue Nicolo. Visite à Béa et au bébé, Jessica. Pris quelques photos.
17 h chez Danielle Gatti. Les filles étaient sorties avec leurs copains. La télévision.

31 octobre 1983

Cdf de Thomas. RV 13 h. Cdf de Braudo. Même RV. Allé à l’hôtel de Thomas. Rejoints par Braudo. Déjeuner au restau algérien à côté. Incident d’une « monteuse » qui en veut à Thomas de ne l’avoir pas prise pour son film. Un peu folle… Longuement parlé du film.
Cdf de M. Morel, très déprimée. Nécessité de lui trouver quelque chose.
RV demain 12 h Robert Kramer (film de Thomas). 15 h Gilles Lacombe, retour de Grèce : il a vu un arbre flamber.

1er novembre 1983

Gris. Cdf de Beï. Beau dans le Var après des pluies interminables.
12 h Coupole. De là, avec Robert Kramer brasserie. Parlé de son film vidéo.
15 h impasse Mousset. Gilles. Envoyer le matériel à Gus ou le faire venir pour le prendre. Vu Gus et Sapiéga.
« Elle » : cherché à voir G. Leroy (pour l’augmentation).

2 novembre 1983

Brouillard. Aprèms : porté l’article danseuse à Femmes d’Aujourd’hui (Danielle Mazingarbe). 17 h 30 vu Geneviève Leroy : exposé ma demande d’augmentation. Elle appréciera. Dîner chez Georges.

3 novembre 1983

Beau, clair. Déjeuner rue Custine avec Delannoy. Cdf à propos d’un fait divers (affaire du notaire Delarue) ; je lui refile immédiatement la chose. On cherchait justement comment il pourrait faire des papiers pour « les Nouvelles » de Ramsay.
16 h 30 Roland Allard, photographe et cinéaste de Thomas Harlan. Longuement parlé de tout – du film, de la politique, de rien, H. et coco, etc.
0 h cdf de Ph. D. Il a joint la Marie France (de l’affaire Delarue). « C’est une sacrée affaire ! »

4 novembre 1983

Beau. Bleu. Cdf de Peter pour m’annoncer qu’il a eu un fils. Cdf de Philippe : difficultés dans son enquête. Il n’a pas osé recevoir la visite impromptue du fils ou gendre du mort dans son taudis. Plusieurs autres cdf du même qui est trop bon, pas assez « percutant », se laisse fixer des RV à longue échéance par la famille, les avocats. Commencé papier Harlan.

5 novembre 1983

Très beau. Travaillé papier Thomas. Conduit à 15 h les Gilbert à Orly (pour Marbella). 20 h cdf d’Anne Devayani, la danseuse – ce qui tombe bien : l’article va peut-être paraître dans « Femmes d’aujourd’hui ».

6 novembre 1983

Rêve : Ste-Hélène.
Brouillard, puis beau. Tapé le papier Harlan toute la journée de 10 h à 18 h (11 pages). 19 h 18 : gare de Lyon. Cherché Beï.
Cdf de Choubane, mon témoin algérien, qui me demande de témoigner pour lui le 28 novembre à Chartres – éventuellement. Accepté. Penent, que j’ai au téléphone ensuite, dit que c’est une affaire de justice de paix. Les témoignages y sont mal vus. RV avec lui demain.
Cdf à 22 h de Bozzolini : « Je suis saoul ». RV la semaine prochaine.

7 novembre 1983

Beau. « Elle » : un papier (Charlotte Rampling). On cherche ma photo pour un papier dans les nouvelles de P. Rosset.
17 h Femmes d’aujourd’hui. Vu Danielle Mazingarbe. Apporté les photos de Devayani. Réponse vendredi.
18 h Penent à la Trinité, puis au Lincoln. Lui donne l’article Berlin qu’il prendra pour « Enjeu » – et lui fais lire le Thomas.
19 h 30 film d’amis de Claude Éveno. Re-Lincoln « Y’a tellement de pays pour aller ». 1 h 40. Assez drôle. Aucune nouvelle de Thomas à qui je veux faire lire l’article sur le film. Cdf dans toutes les directions.

8 novembre 1983

Beau. Cdf de Thomas. RV à 13 h 30. Pérégriné dans les étages pour demander aux copros un accord (fenêtres de l’escalier à changer). 13 h 30 Harlan au café arabe. Lecture. Accord.
« Elle ». Un papier pour vendredi. 19 h chez Th. Lévy. Pas là. Retenu au Palais. L’audience serait pour demain. Lui téléphoner.
Corrigé le papier (avec les notes de Thomas).

9 novembre 1983

Toujours beau.
Reçu « Enjeu », déposé à 3 h du matin par Penent : la lettre article de Chateauneu. Ça tient. Cdf de Kramer qui veut relire le papier et me signale les erreurs. « C’est un article spectaculaire ». Le dit-il en bonne part ? Pas sûr.
Cdf de Penent qui prend le marathon de Berlin. Visite de Roland Allard qui lit le papier. Enchanté. Th. est parti pour l’Amérique.
RV demain avec Blandine Jeanson pour le papier (avec R. Allard).
Fait le papier pour « Elle » (Hanna Schygulla). 19 h av. Junot. Les films de J. – Y. Carrée – le pharmacien, Dieu, le peintre. Me donne à lire deux synopsis.
Gilbert malade en Espagne. Cdf de Kramer : quelques remarques.

12 novembre 1983

Brouillard. Fait papier « Elle » (enfants du cinéma). Aprèms, passé les films personnels (1961 à 1971) pour éventuellement les faire reproduire en cassette vidéo. Penent m’envoie l’épreuve du « Marathon de Berlin ». Elle fait 2,99 mètres.

13 novembre 1983

Beau. À la Route. Cdf à Kramer (pour quelques renseignements) et à Daney (Libé). Il est d’avis, comme Blandine, de commencer dans le vif du sujet, quitte à reprendre le début (en flash-back). Désire me voir. Il trouve très bien ce que je fais pour Libé (les articles indiens).
14 h hôtel Novotel de Bagnolet. Ajouté des tableaux à l’expo de Beï.
17 h Penent vient chercher son épreuve de 2,99 m – corrigée. Donné photos. Il a regardé au magnétoscope avec Gilbert le match de boxe Marvin Hagles-Roberto Dwan (gagné aux points par le 1er).

14 novembre 1983

Toute la journée jusqu’à 18 h 30 à « Elle ». Geneviève Leroy s’en va, me dit que Morel m’a accordé 1 000 F. Parlé de ça à la déléguée syndicale. Décidé d’envoyer une lettre à Thérond. Parlé Richard Paisieux (docu) et Ghislaine Andreani (Elle).

15 novembre 1983

Beau et froid. 0°.
13 h déjeuner avec I. Clerc et Vialatte rue des Volubilis.
Chez Th. Lévy. Parlé du procès appel le 23. Lui ai donné une coupure qui peut l’intéresser (raciste peut n’être pas une injure en temps d’élection).
Cdf de Penent. Conseils sur mon action fric au journal.

16 novembre 1983

10 h Libération avec Roland Allard : vu Daney, très pour. Montré les corrections faites. Souhaite que je fasse des papiers dans sa chronique : « Je suis trop théoricien ; vous pourriez faire des papiers reportages sur les films ». Un grand admirateur de mes papiers indiens (surtout Calcutta).
15 h aux Sablons. Vu Frederico et Ghislaine Andreani (déléguée). Elle va « saisir » M. Morel dès que j’aurai écrit à Thérond.
20 h 35 Mitterrand interviewé sur la politique étrangère. Époustouflant.

17 novembre 1983

Brouillardeux. Gris.
10 h dentiste. Un désastre. Tout refaire (son travail). Envoyé pneu à Thérond (augmentation). Cdf de Penent : a besoin de gars pour les « entrées libres ». Cité Pottecher, Delarue, Moretti. Tél. Moretti. D’accord pour un dessin accompagnant « le marathon de Berlin ».

18 novembre 1983

Brumeux.
Lettre de Kalyan Makhajee. Me suggère, je crois, de venir en Inde pour voir Ph. Dévi. Mais ce n’est pas clair.
10 h 30 visite de Devayani. Lui donne le papier destiné à « Elle », « Cosmo », « Marie-Claire », « F. d’Aujourd’hui » et pas encore paru. Repart en Inde demain. Lui ai demandé de prendre contact avec Makhajee.
13 h 30 dentiste. Un système à crochets provisoire.
17 h Choule avec Gilbert. Dans la synagogue, veille de sabbat.
20 h. Bd Montparnasse, chez Sylvie T. (Barbier, son mari) avec Delannoy, puis Catherine T. sa sœur du P.L. Elle indique à Delannoy ce qu’il faut faire pour y entrer, par exemple comme rewriter. Il me donne son papier sur Delarue (le notaire) que je lirai demain. Abondamment parlé du reportage de faits divers, de « Elle », de PM, etc. Reconduits par Catherine T. à 5 h du matin.

19 novembre 1983

Dormi peu d’heures. 10 h 30 cdf de Dante. « C’est régulier, je reçois ton livre amené à Pianco ». Me demande de participer à une opération sur la Russie de l’art dans les premières années de la Révolution. Il faudrait que je fasse un film sur Souvt (et Boulez). Oui, en principe, avec Stéphane.
Lettre d’Attoun qui me dit que mon article Dacoit et mon livre « provoque chez les gens de théâtre quelques réactions positives ». Va m’envoyer une invitation pour le théâtre de l’image.
14 h 30-16 h 30 : revu avec Delannoy son papier. Excellent. Quelques modifications. 17 h 20 : Choule avec Gilbert. On a sorti les rouleaux. C’était ? Thora. Bien moins fête qu’à Hayange.
Cdf à Souvt. Je tombe sur sa femme. « Il est malade… la bronchite dont il souffre depuis toujours… il n’a pas de voix… mais je vous rappellerai dès qu’il ira mieux ».

20 novembre 1983

Brouillard. Repos. Cdf à Blandine Jeanson pour le papier de Delannoy : RV demain 9 h 30. Cdf d’Ariane. TVB. Sera à Paris le 16. Reviendra peut-être sur Toulouse avec moi.

21 novembre 1983

Même temps.
« Elle ». Vu Bebert qui fait des piges (people). Cdf à Dante (Toulouse) : compte rendu du téléphonage à Mme Souvt. Stéphane, me dit-il, est très content de travailler sur le sujet avec moi.
Vu le petit papier consacré par P. Rossot à mes « Nouvelles ». Très bon. Déjeuner cantine. Revu papier V. Schmoll. Cdf à Delannoy : Sabine J. a trouvé son article un peu « trop littéraire ». Doit le rappeler.

22 novembre 1983

Froid. Clair. Bricolé : projeté quelques films 8 mm jamais vus encore (Pop, les parents de Jacqueline, Gatti) pour leur futur montage.

23 novembre 1983

Froid. Clair.
Cdf à Warga (monuments funéraires) pour l’entretien de la tombe de Pantin.
12 h bar du Palais. Déjeuner avec Th. Lévy au bar du Palais. Parlé Tolstoï, Mitterrand, le pouvoir.
13 h 30 cour d’appel. Je somnole. Un garde : « Ce n’est pas un lieu de repos, Monsieur ». Une affaire de coups et blessures d’une femme à agent. 14 h l’affaire. Le président m’interroge. Puis les deux plaidoyers : Th. Lévy et la Schirmann. Jugement le 14 janvier.
Ramsay. Vu Fr. rien, remis à Delattre le manuscrit de Maynard.

24 novembre 1983

Gris. Froid, puis la pluie pour la première fois depuis longtemps. Plombier venu pour le toit du grenier et les gouttières. Visite de quelques jours de Mme Léon. Rangement. Cassettes vidéo, magnétophone, films.
Kleist : la petite Catherine de Heilbronn.

25 novembre 1983

Gris. Pluvieux. Cdf d’Anne Riquier qui part s’établir à Auroville où son fils se trouve déjà.

26 novembre 1983

Pluvieux. 10 h visite de Hélène Férulat, amie de Vernier, de Kravetz, de L. de Cambronne. Elle part en Inde. Voulait me voir avant. Donne adresses de Devayani et Reynolds.
Téléphoné à Samira L. Singer (Berne) pour le Tibétain Senam qui m’a contacté mais que je n’arrive plus à joindre (il s’est présenté de la part de Samira pour une aide, un renseignement sur ses études).
Cdf de Penent à propos de Delannoy (qui ira le voir lundi pour son papier refusé à Libération, qu’il prendra peut-être pour « Enjeu »). Penent, couché d’ailleurs, angine, et qui voudrait voir Thibault. Époustouflé par « Le Dictateur » de Chaplin donné hier soir à la TV. Moi aussi.
17 h visite de V. Lumbroso avec un papier sur Broadway (les théâtres). Travaillé dessus jusqu’à 21 h.

27 novembre 1983

Vent toute la nuit – et toute la journée. Déjeuner rue Custine avec Mme Léon et Bruno le moine. Nouvelles de l’Inde, de la position du Dalaï Lama sur son voyage au Tibet de 1985. Il repart dans 15 jours de Genève.
Cdf à Penent, alité encore. Trouve bonnes les conclusions de Th. Lévy en appel.

28 novembre 1983

Gris. Le vent a cessé.
« Elle ». Je trouve mon bureau occupé par L. de Cambronne. Sur décision de C. Pringle. On me donne le bureau d’à côté (ce qui n’est pas si mal). Papier avec interviews sur la profession d’avocat (l’histoire de Me Dreyfus et des Candon, le repris de justice). Toute la journée. Dîner avec Beï et Mme Léon au Train bleu (gare de Lyon). Elle est partie ensuite.

29 novembre 1983

Beau – Bleu léger. Clair.
10 h St-André-des-Arts. Le film « L’h. après l’h. » Une interview de Satgreen (Auroville). Fascinant. Discussion ensuite sur comment le faire passer à la télé ou au ciné (avec Anne Riquier et ses amis. Recommandé FR3, Éveno, Campana.)
Carte de Th. Harlan de Reykjavik (avec une vue de St-Thomas).

30 novembre 1983

Beau, clair.
Cdf de Braudeau : « ton article sur Thomas a paru dans Libération ». Colère. Ils ne m’ont pas prévenu. Pas pu veiller sur les fautes, même pas le nom (« Joffroi » me dit Braudeau). Visite de l’horloger Esquive (le « régulateur » à réparer et son projet de montre-médailles).

1er décembre 1983

Beau. Cdf de Syriaque ( ?) l’agité : « C’est vous qui avez écrit l’article sur Libé ?… J’y suis justement, etc., j’ai été obligé de quitter le Raphaël ».
Cdf Lary, Delannoy, Robert Kramer sur le papier Harlan. Kramer extrêmement amical, souhaitant qu’il y ait prolongement entre nous. L’ambassade d’Allemagne a réagi immédiatement. Harlan est de retour dans un tourbillon.
Passé à Libération. Pris quelques exemplaires. Envoyé à Peter, Ariane. Vu Mimi, Jean Rolin et Serge Daney qui insiste pour des papiers. Cdf à Bénichou (Nouvel Obs.) pour Delannoy. Il réclame lui aussi des papiers : « Qu’est-ce que tu attends pour passer chez nous ? ». 18 h à l’Hôtel de Ville pour remise de distinction à G. Wellers (président de CDJC) et Cl. Kolman (bonne allocution). Vu Derogy, Sabine Wellers.

2 décembre 1983

Lac. Il n’avait jamais abandonné personne – personne. 61 ans…
3° au balcon nord. Avec Gilbert, au cimetière de Pantin. Encore des cdf à propos du papier : TF1, un éditeur S. Testet. Scène : il s’y mêle à présent des questions d’argent.

3 décembre 1983

Très beau et froid. 0° balcon nord.
À 13 h à la Bastille. La « Marche contre le racisme et pour l’égalité ». (Pas vu Jésus, aussi de Jacky Moreau, avec qui j’avais RV au Carillon de la Bastille – mais en revenant par le métro, j’ai vu un petit homme de 30-35 ans, à lunettes qui portait sur son blouson « Jésus »). Allé de la Bastille à la gare Montparnasse. Beaucoup de monde. Rencontré les Péninou. Rentré 17 h.

4 décembre 1983

Beau, soleil, froid. À la route après passage à Tournan (fromage et agence immobilière). Promenade de 3 ou 4 h dans les bois et à la ferme des Hermières.
Visite à 16 h de Simone Desmaisons avec son manuscrit. Jeté un dernier coup d’œil dessus. Josette arrive ensuite avec une amie (elles vont fonder ensemble un « lieu de vie).

5 décembre 1983

Très beau toujours. Dentiste 10 h.
« Elle ». Vu Gh. Andréani : elle attend des nouvelles de Morel. Rien.
École pratique des Hautes études à la Sorbonne. Programmes, inscription. Public. Déjeuner avec Penent et Frédérique Kosta. Il était venu avec une brochette de « Petit journal illustré » des années 50. Parlé de Delannoy, de Gatti, Pelgrand, Badinter, Pottecher, etc.
Lettre de l’Albert Olivero : on va couper l’électricité à la Bergerie (plus d’électricité pour le chantier). Il faudra payer les poteaux à édifier (quelques millions !).

6 décembre 1983

Gris. Froid.
9 h 15 impasse Mousset. J.-P. Duret. De là, à la Maison de la Culture de Bobigny où Gus, Sapiéga, Manessier, Zobel achèvent de tourner (dans le sous-sol du théâtre) un film de fiction sur les sourds. Plus Dardenne, la scripte belge et les machinos de Bobigny (où il a été question de monter Mme Noël).
Ph. Delannoy : Bénichou lui a dit, après lecture, que son papier était bon, lui rappelait « Joffroy » (un « maître » !), mais ne le prend pas. Il lui commandera quelque chose un jour ou l’autre.
À dîner, Jacques Henry, sa fille et le copain américain de celle-ci. Jusqu’à 2 h.

7 décembre 1983

Bleu, clair. Descendu avec Gilbert du vin à la cave.
Déjeuner aux Négociants avec Gilles Lacombe. Films possibles : Maufrais, aide pour « Le Cheval chauve » (commission de l’avance sur recettes).

8 décembre 1983

Gris, brouillardeux. Jour de farniente.
20 h Frédéric J. médecin aliéniste et apprenti journaliste, vient me chercher. Nous allons à Montreuil, salle Berthelot, voir la pièce montée par Alexis Chevalier sur un texte de H. Muller « Le Sourire au pied de l’échelle ». En fait, il n’y a pas de pièce, mais un climat. Alexis excellent acteur. Vu Sapiéga, Gus, les Pays, Delannoy, Gilles Lacombe (avec qui je parle du voyage possible en transsibérien pour le Nouvel Obs. – idée venue à la lecture d’un article sans intérêt dans le « Rolling Stone » sur Pékin et Shanghai).

9 décembre 1983

Jour pluvieux. Lecture de « Soleil noir » (scénario de Gus).
Cdf d’un photographe qui, sur suggestion de Bozzolini, veut faire mon portrait : OK pour demain.
À « Apostrophes », interview de Soljenitsyne. Très intéressant. Encore un effort, et il sera républicain (toujours réactionnaire : antisocialiste et laudateur de Stolypine).

10 décembre 1983

Pluie et vent toute la nuit. Et pluie encore ce matin.
Reçu « Enjeu » (l’article sur le marathon de Berlin paru). À 11 h 30 le photographe, Patrick B. encore amateur, plutôt lettré qu’imagier, semble-t-il. Parlé surtout littérature (Artaud, Bataille, Lowry, Michaux). Commencé papier Dalai Lama.
Cdf d’Ariane 19 h : elle sera là le mardi 13.

11 décembre 1983

À la Route dès 9 h 45. Commandé un bûcher. Visite de l’agent immobilier. Théry a abattu le grand sapin et le petit devant la porte de l’arrière-jardin.
À 16 h chez les Lazarus. Avec elle, à Charenton à l’hôpital des convalescents où se trouve Claude Grumbach. Je lui apporte mon livre. Il est habillé, nous attend. Chambre 3. Il n’y a qu’un homme qui somnole au fond de son lit. Claude, pâlot, de grandes difficultés d’élocution – mais l’esprit clair.

12 décembre 1983

Gris, neigeux. « Elle ». Cdf Toulouse : eu Stéphane. Demande des nouvelles de Souvt. Dante est près de Castres, travaillant à son opéra (E. von Brockdorf). Dis que je viendrai sans doute en janvier. Déjeuner cantine. Un peu travaillé avec Valérie Schmoll et F. gilles (questions sur le zodiaque). Lu un manuscrit de Chateauneu, envoyé avec une lettre dédicace (« légende du vagabond inutile »). Charmant et, naturellement, instructif.

13 décembre 1983

Gris, brouillardeux.
Bricolé – avec un peu de réussite. Lettre de Chateauneu à propos de mon papier sur Berlin dans « Enjeu ». 9 h 35 cherché Ariane à la gare d’Austerlitz avec Beï. Un bagage léger comme d’habitude et un ventre rond. Nous a montré des photos de Patrick, le père (« l’armoire à glace » selon Brigitte). Kiné et footballeur.

14 décembre 1983

Gris, neigeux. Pas réussi à entamer vraiment le papier Dalai Lama.
Cdf de Delarue ; il a lu le papier Harlan. « Savez-vous que T. H. a la réputation d’un escroc ? Il a touché de Julliard des millions pour un livre sur les nazis qu’il n’a jamais écrit. Le rapport Sassen sur Eichmann… Anna Volkoff est morte il y a quelques années ; Kent a écrit à mes amis de Londres, toujours haineux mais pas mécontent qu’on parle encore de lui. »

15 décembre 1983

Gris. À déjeuner dans mon quartier avec Clerc. Démarches à entreprendre auprès de (France-Dimanche).
19 h JJ Lerrant vient dîner rue Custine avant d’aller ensemble à la Croix-de-Chavaux voir « Le sourire au pied de l’échelle ». Il est plutôt content de ce qu’il voit. Reconduits par les Pays. Lu « Par surprise » de Michaux, petit texte, puis chez Clerc. Indéfectible M.

16 décembre 1983

Ciel clair bleuissant. Longue lettre de Château sur les journaux, la Muraille de Chine, le ciel, la langue française, etc. Cdf de Gus ; RV semaine prochaine.
À déjeuner, Sapiéga. Il projette un film sur moi… Réserves formulées. Mais il semble y tenir. Visite d’amis d’Ariane : Renaud, Jo et son amie Sylvie (lieu de vie).

17 décembre 1983

Pluvieux. Rien fait. Lecture.

18 décembre 1983

Presque fini le papier « Tibet ». À 18 h 30 en voiture avec Ariane et Beï à l’Odéon. Une pièce de Hélène Cixous, « La prise de l’école de Madhubaï » au Petit-Odéon. Surprise : il s’agit de Ph. Dévi. C’est sans doute pour cela qu’Attoun m’a envoyé une invitation. Peu consistant. Un bon acteur, Cuvelier. Au retour, revue des illuminations de Champs-Élysées, av. George-V.

19 décembre 1983

Frais. Dentiste.
Déjeuner cantine avec Penent. Parlé de Delannoy. M’apprend l’existence à Hayange d’un maire CERES, Jourbel. Il y voit un signe.
Rencontré par hasard Coral qui m’emmène lire un reportage sur les prisons dont il est mal content. Je lis et m’en vais.
Dernière soirée avec la piote. Elle tient à voter, bien qu’elle soit fatiguée (a beaucoup marché dans Paris). M’a offert une guirlande électrique – l’autre ayant démissionné. À sa mère, une broche.
Cdf de Penent. Re-Coral. Cdf de JJ Hocquard : lui dis que j’irai voir Gatti en janvier – que Penent ira le voir après-demain. Demandé s’il a encore quelques relations avec les Chinois (voyage transsibérien-Pékin). Oui, il s’en occupe.

20 décembre 1983

Gris, légèrement pluvieux. Conduit la piote à la gare au train de 9 h 33. Elle était en bonne forme, toujours un peu enrhumée. Travaillé papier Dalai Lama. Diverses illuminations. Regardé un film au magnétoscope (War Game), cassette pirate (les critiques de ce film paraissent à peine).

21 décembre 1983

Clair. Écrit au Tibetan Medical Center de Dharamsala pour réclamer mon horoscope attendu depuis octobre 82 (10 dollars). (Lettre rédigée en anglais par Ariane.) Allé à Clichy chercher le sèche-cheveux.
Cdf de l’agence : ils ont un acheteur pour la Route (280 000 F).

22 décembre 1983

Brumeux. Renvoyé à Ariane 2 500 (prêtés). Cdf de Chateauneu, Delannoy. 15 h visite de Luc Dardenne, qui projette de faire un film (avec son frère) sur Ernest Bloch. Tient à me consulter. Je lui apprends au moins ce que veut dire le nom de Bloch. Parlé de tout (à peu près). Parti à 18 h 45.

23 décembre 1983

Assez beau, clair.
16 h cdf de Tony Crofts, Londres. RV lundi entre deux trains. Pendant que j’écris le papier Tibet, à une radio libre : biographie musicalisée d’Alexandra David-Neel.

24 décembre 1983

Avec Jacqueline et Janine (et les chiens et le chat) à Houx. Travaillé de 18 h à 21 h. Grand dîner – avec les filles, les gendres, la sœur et le gendre et des amis du golf. Dormi à 3 h à l’hôtel de l’Aqueduc, vrai hôtel des 3-Canards. Manquait une clé (de la 14. Pris une clé au hasard, une chambre au hasard).

25 décembre 1983

Très doux 14°.
Fainéanté : essayé de réparer une horloge. Parti avec Beï à 17 h. Trompé de route. Rue Custine 18 h 30. Regardé TV « La Boum », un film frais.

26 décembre 1983

Bien dormi. Pluie et vent.
Déjeuné chez Phary –avec sa fille et son hôte, un Finnois étudiant en France.
À 18 h gare du Nord pour y prendre Tony Crofts et l’amener à Austerlitz : il doit assister près d’Andorre à une « Matanza » (tuerie de cochons). M’a apporté des photos de « Tonton Couteau » à Oxford.

27 décembre 1983

Assez beau. Lettre d’Orsenna (sur les « Nouvelles » qu’il vient de lire) – et de Françoise ?

28 décembre 1983

Cdf de Thomas. Il fait une projection cet aprèms. Décliné l’offre à cause du papier Dalai. Paraît content. Il aura fini son montage fin avril. Un distributeur s’est présenté : Anatole Dormont. Part pour 4 jours voir son fils en Italie. Cdf à Clophel, Tibétain, pour quelques renseignements (année tibétaine).

29 décembre 1983

Couvert. Plus froid. Révisions papier Dalai.
Cdf de Georges Auclair. A reçu les « Nouvelles » : pas encore lues. Choses et autres. Retour de ma grosse montre, le « régulateur » (Esquive me l’apporte 250 F).
15 h Anne Le Moal avec un gros carton. Ses œuvres. Je dois lui faire un texte pour sa première expo personnelle en février.
À dîner avec les JJ (Bernadette venue de Lyon) à la pizza.

30 décembre 1983

Toujours sur le D.L.
À 15 h à « Elle », puis chez Ramsay où il n’y avait que Sabine Delattre. Envoyé quelques livres (les Nouvelles). Retour 18 h dans les encombrements.

31 décembre 1983

Très beau. Sec et frais.
Cdf de Rognoni – la voix rauque, un peu fatigué, semble-t-il – puis de Braudeau qui demande le téléphone de Harlan pour Anna (indignée qu’il ne se soit pas manifesté, à elle et à sa fille). Cdf de Delannoy, retour de St-Brieuc (2 papiers à me montrer). Tapé la moitié du papier D.L.
20 cdf de Penent, d’Ariège. Il a vu Gatti et JJ Hocquard à Toulouse.