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1994

Pierre Joffroy était son nom de plume. Maurice Weil celui de l’état civil.
Né en 1922 À Hayange en Moselle, il monte à Paris en 1945 après être passé par Lyon où il s’était réfugié en 1941, rejoint plus tard par son frère Gilbert .
Entré au Parisien Libéré dès son arrivée dans la capitale il réalise un de ses premiers reportages en s’embarquant sur un « rafiot » chargé de juifs européens  rescapés des massacres nazis.

Ici commence l’histoire des carnets dont certains disparaissent à l’occasion de ce voyage en terre de Palestine en 1947.
Il s’agit d’un petit agenda (un par trimestre) sur lequel il note rendez-vous, rencontres, conversations téléphoniques, lectures, sorties, projets et ceux de ses amis.
Le format n’autorise pas le développement comme encore moins les épanchements (même si on trouve quelques cris du cœur).
Ces carnets pourraient être (sont) comme une gigantesque table des matières d’un livre à venir, un vaste index qui renvoie à autant de pages qui ne sont pas encore écrites.
Au commencement était le verbe. Reste à trouver la suite.
À vous de lire ce projet de « livre total ».
À vous de nous donner des informations complémentaires que la lecture de ces 20 premières années (1947-1968) vous inspire.
La suite, 1968-1980, puis 1980-2000, paraîtra dans le courant de l’année 2021.
Les carnets n’avaient jamais été lus, ni déchiffrés avant 2008. Ils ont été photocopiés puis déposés à l’IM.C.(Institut Mémoires de l’ Edition Contemporaine) avec les archives de Pierre Joffroy où ils peuvent être consultés.

Choisissez une année 

1er janvier 1994

Levé à 11 h – dans le soleil. Cdf de Huguette Baby, « une revenante », dit-elle. Malheurs dans sa famille (Annette un cancer, André « une conduite reprochable », Jules des difficultés). Cdf d’André Baby dans l’aprèms.
Bricolages : vaisselle, balayages divers. Porte-serviettes de la Route à dérouiller et peindre en noir.

2 janvier 1994

Lecture : toujours le Peter Weiss (Esthétique de la Résistance).
Révolte des Indiens au Mexique. Ils prennent San Cristobal Las Casas – où j’étais il y a près de 40 ans. Révolte de la faim (sans agitateurs soviétiques puisque le communisme, disent-ils, est mort).

3 janvier 1994

La pluie. 11 h 30 chez le Dr Bonduelle, expert pour Beï. Mise au point des pièces. Cdf à mon assureur – qui dit que j’ai l’assurance « protection juridique » (bonne nouvelle plutôt !).
Cdf de Jacky Moreau. Triste et indigné. Son fils, qui fait son service, a fait une tentative de suicide. Réformé. Personne ne lui a rien dit, ni la mère, ni le beau-père, ni la grand-mère Moreau. Le psy avait dit : « Il a un problème avec son père depuis 15 ans ». « Et secret médical » là-dessus. Jacky ne l’a appris qu’il y a trois jours – en 93.

4 janvier 1994

Cdf de Laurence Bourgeois, de St. Vidler. RV pris. Commencé à rédiger un peu de Mongolie (le mouton).

5 janvier 1994

L’armée a repris San Cristobal aux Indiens. 100 morts. Ils tiennent encore Ocosingo. Une seule ressource : fuir dans la forêt de Lacondom.
Cdf de Rognoni – retour d’un petit séjour à Antibes.

6 janvier 1994

Indiens. L’armée a envoyé 12 000 hommes et des bombardiers contre la poignée de révoltés (1 000 au plus).
18 h 30. Dans une librairie de la rue de Jouy, P. Fournel signe son livre (« Un homme regarde une femme »). Parlé avec lui. Acheté le bouquin. Vu J. Roubaud.
Avec les Gilbert et Éric, chez Diep, rue P.-Charron, un chinois à la mode.

7 janvier 1994

Occupé par le volet électrique du salon – cassé. Cdf un peu partout. Mise à jour de l’agenda téléphonique (plusieurs que j’ai réduits à un avec tous les changements, inévitables). Trois heures de travail.
Pensé à la nouvelle (à écrire), provoquée par le coup de fil de L. Bourgeois (au conditionnel).

8 janvier 1994

Gilles et Patricia apportent les lettres et les enveloppes (10 000 de chèque). Travail à 5 puis à 3, une fois les Gilles partis. 2 500 lettres faites.

9 janvier 1994

Les enveloppes : Beï, Éric et moi puis Marie-Marguerite, Sapart et son fils Kevin (10 ans), Delannoy, Chevalier. À 19 h, on en avait fait de 6 à 7 000. Continué après dîner avec Beï et Éric.

10 janvier 1994

Pluie. Mal fichu. Ventre. Rhume. Couché dans la petite chambre sud. Lettre de Guetta (Seuil) sur leur projet (« Siècle vu par les journalistes »). Rien sur le manuscrit des nouvelles.

11 janvier 1994

Déjeuner chez Georges avec L. Bourgeois (don d’une grosse bouteille de vin, un jéroboam). De là, cherché mes œuvres introuvables dans une librairie de la rue St-Martin… Trouvé « Parfait amour » : 4 pour 50 F, soit 12,50. De là, sur les quais, bouquinistes puis chocolat. De là, dans un dépôt du quai de la Gare, près de la Très grande bibliothèque. Des tas d’offres dans un grand hall : 10 F le sac rempli (pour les 50 F, en principe). Parlé avec le responsable, un manutentionnaire alcoolo depuis l’ère de Bercy-Vins. Le responsable fait du cinéma, connaît Christophe, etc.

12 janvier 1994

Courrier : lettre de Kunzmann (traducteur de KG) réclamant d’autres documents ; lettre d’un peintre portraitiste de Toulouse à propos de KG avec force éloges et invocations. Me demande de lire un manuscrit joint (un récit de gnome) et de lui ouvrir la voie pour l’édition. A. nous envoie une coupure de Libération du 8 ou 9. On y révèle l’expérimentation des visiophones (1 page).

13 janvier 1994

9 h Sécurité sociale. Convocation par Mme Dassonville. Prolongation de maladie.
Travaillé pour la docu du traducteur. Lettre de Peter Kunze sur sa visite au traducteur.

14 janvier 1994

Toujours la recherche des textes allemands.

15 janvier 1994

Les Gilbert partis ce matin pour Agadir.
Lettre de l’interprète de Tarra-Touvou (Venera) qui voudrait que je l’invite à Paris pour améliorer son français. Écrit Peter (pour la traduc de mes deux poèmes du KG). Conduit, avec Beï, Erik à la gare vers 20 h.

16 janvier 1994

Peu et mal dormi, comme tous ces jours-ci. Cherché bouquins à la cave.
Hélico sur Paris : manif pour l’école laïque. 1) Beaucoup de monde dit la radio de midi. 2) Pluie et froid. 3) Rhume : trois raisons de ne pas y aller sans remords.

17 janvier 1994

Avec Beï et Chevalier, porté les 10 000 exemplaires du message (« Bavures médicales ») chez le distributeur CNM du square Carpeaux. Froid. 3° balcon à 9 h. Cdf de Blum. Aurait voulu ajouter deux ou trois mots au message pour éviter encore mieux une éventuelle plainte en diffamation.
Cdf 17 h 30 de Grands Reportages. Michel Raffoul. Voudrait que j’écrive encore pour son journal. « C’est juste ce que nous recherchons. » Hantise de débordement.

18 janvier 1994

Plusieurs Cdf pour Beï – suite aux messages dans les boîtes. Constitué le dossier (11 pièces) pour la « protection juridique ».
17 h Cdf de Penent. Est à la gare de l’Est. Va venir.

19 janvier 1994

de Jérôme (Petit). Sait que P. va se « flinguer ». Il neigeote. Les appels téléphoniques continuent (19 hier – 10 aujourd’hui).

20 janvier 1994

Aprèms : CDJC pour la biblio du traducteur. Ils n’avaient pas, dans leurs fiches, les mémoires d’I. Schneersohn – le fondateur du CDJC. Pas de traduction française du yiddish. Vu Jacobsen. Parlé de leur donner mes archives Gerstein. De là à la pharmacie Mutuelle et chez le pédicure.
Lu, dans la feuille de la Maison des Écrivains, un texte de Ph. Sollers d’une rare imbécillité (Heidegger-Hölderlin-Céline « un continent »).

21 janvier 1994

Gris. Cdf à G. Dodu (Aumetz) et à Zacharyus (Thionville). Tombé sur le fils Laurent, chaleureux, vivant qui prend en charge le dossier Krakover (recouvrement des sommes qu’ils me doivent). Cdf à Blum pour l’informer des appels reçus, etc.
Je m’occupe simultanément de 3 affaires de justice : celle-ci (Beï), celle de Hayange et celle de mes pupilles (leur état civil à modifier). L’impression que c’est beaucoup ! Cdf à Gilles : enveloppes et impression 4 250 F.
Envoyé Krakover la lettre R. avec A.R.

22 janvier 1994

Allé vers 16 h rue Marcadet. Travaux (d’embellissement) mais seulement dans la partie radiologie (pour dérouter les experts).

24 janvier 1994

Déjeuné avec Beï à la Lorraine avec V. Macaire – qui a téléphoné à Beï. Nous renseigne sur l’affaire qu’elle a eue avec une clinique. Précieux. De là à Asnières, rue de Prony, pour la rectification d’identité des petits Truc. Présence d’Armens. Ils vont voir s’ils peuvent trouver le moyen de payer un avocat pour introduire la cause. Lettre que je dois faire au Procureur de la République.
Cdf du prof Dulam (Mongol connu à Oulan-Bator, le traducteur), puis de Christophe (Giercke) qui m’invite à une projection le 31 du film qu’il a fait avec le metteur en scène Djoumdan.

25 janvier 1994

Lettre de Peter Kunze. Accepte de traduire les 2 poèmes de K.G.
18 h Expo de gravures de Bozzolini. BN, galerie Colbert. Vu Bozzo sur deux cannes – puis Georgio avec une amie russe Natacha. On parle de mon roman ; tout à coup, le titre explose : « Le Dernier roman ». Rentré, à peu près ivre (uriné contre une colonne du côté » de la Bourse).

26 janvier 1994

Le vent a balayé les nuages. Ciel bleu. Cdf de Rufus (qui a aimé le texte de Long Tse vu à la télé dimanche). Hier Dodu m’avait aussi téléphoné.
À déjeuner, Jacky Moreau, à la mine de plus en plus farouche (fatiguée) mais vif toujours, intelligent, profond souvent. Des ennuis avec sa famille kabyle (les 2 enfants) et son fils aîné qui ne veut pas le voir. Parlé du chaos (son sujet), des fractales – mots à la mode ces temps-ci.

27 janvier 1994

Déjeuner avec Gilles et Patricia (accouchement prévu pour le 1er avril). Lettre du Seuil, signée Guillebaud : refuse de publier les « Récits d’Asie majeure ».
Reçu texte sur la pensée bouddhiste (« Grands reportages »). Renvoyé avec corrections et menus changements. Cdf à Kravetz pour la biblio de K.G. RV en février : « J’aurai de grandes choses à te proposer ».

28 janvier 1994

À déjeuner, S. Dulam, le prof traducteur d’Oulan-Bator. En Europe depuis quelques semaines. Parlé de son projet de « Séminaire international de la culture spirituelle mongole » (voir avec Méla et Anne Besuda) et de sa poésie. Déjeuner agréable : trouvé amusant de me voir éconduit par le Seuil au moment où la Mongolie se signale de toutes parts (Dulam, invitation au film de Djoumdam, Cdf pendant le repas de Sylvain Menoud, etc.).
Envoyé à Blum projets de lettres à la partie adverse (Hercot, clinique, assurances).
Fini de lire le 2e volume de l’Esthétique de la Résistance (Peter Weiss). Accroché.

29 janvier 1994

Bien dormi (ça devient essentiel. Peu de sommeil depuis des semaines, plus de sieste du tout). Visite de Claude Farny, de l’impasse Mousset. Lutte contre l’expulsion imminente (Gilles).
Cdf de Vivienne Méla retour de Lyon : sa pièce (« Le Placard ») mise en espace aux Célestins. Grand succès. Ont vu JJ Lerrant.
RV lundi soir avec Beï, le Mongol. Il y aura un prof de droit (Beï). B. : la tête dans l’évier de la cuisine 19 h. Appelé les Gilbert, etc.

30 janvier 1994

« Je ne le ferai plus ». Dis à Marie-Marguerite de passer dans l’aprèms. Les Gilbert venus avant de partir pour Houx. M.-Marguerite : « Ne lui faites pas la tête. Elle est angoissée ».
Décision prise de faire tout de suite le roman – et de mettre de côté la nouvelle et le reportage Mongolie (pour des raisons de durée personnelle !).

31 janvier 1994

10 h Levallois. Telcipro. Le film de Djoummdam (un premier montage). Djoummdam, Christopher, Dulam, les monteuses, quelques autres. Pas d’opinion ni d’impression. Attendre.
Dîner chez les Méla avec des universitaires : président et professeurs. Vivienne encore joyeuse de son aventure de Lyon. Essayé de placer la demande de Dulam. Difficile de les réunir.

1er février 1994

Matinée débordée : lettre au procureur (les Truc), lettre à Laurent Zachayus (Krakover), Cdf aux bibliothèques arméniennes (pour le traducteur), photocopies à faire, etc., etc.
Il y a 50 ans que Théo est tombé. Allumé une veilleuse.
Téléphoné Martine Grelle (Laffont) pour récupérer mon manuscrit (R2cits d’Asie majeure). Perdu ! (Déménagement de la place St-Sulpice à l’avenue Marceau.)
Commencé à taper les lettres (procès Beï).

2 février 1994

Tapé (pour le procès).

3 février 1994

Avec Beï, sous la pluie, rue Boulle, pour y voir Mme Jiménez, enseignante et invalide (genou). Nous renseigne. Elle-même dans une situation difficile : chômage, menaces sur le logement, etc.
Volets changés dans le salon. À 19 h rue Malte, à la salle de l’A.P. du spectacle, Chevalier joue « Un homme de trop » pour une éventuelle programmation dans un théâtre de Paris. Donné à Alexis l’horloge à patates – pour son père.

4 février 1994

Beau temps le matin. Cdf de Laurence Bourgeois. Cdf bureau du Procureur pour les petits Truc (pièces à fournir). Fontannaud m’apporte gentiment les pièces (du Foyer) et va même chercher la liste des traducteurs assermentés de vietnamien (affichés à la mairie). On parle de l’événement : la fin du blocus vietnamien par les E.U. Dentiste ensuite avec Beï.

5 février 1994

Comme hier beau temps.

6 février 1994

Belle journée. Fondu les deux Yéti en un (pour présenter le manuscrit des Nouvelles soit à la sœur de Chevalier, soit à F. Verny).

7 février 1994

La pluie. 14 h rue de l’Université, salle Bogard, le film de Marie, 2 h 20. Pas aussi mauvais que je ne le croyais, pas très bon non plus. Ensuite, rue du Bac : Marie, Christophe, Abderrahmane, Thomas, Jacques et moi. Comment améliorer et alléger ?

8 février 1994

Froid soleilleux. 14 h visite d’Olivier (de Féral). Bavardé. Pat se repose à Prades quelques jours. Cdf de Serge Lask m’invitant à Rodez, de la part d’une galeriste. Décliné, comme d’aller à Bordeaux voir le travail de Stéphane (sur Gatti-Hölderlin, « L’arc de feu »). Cdf de Blum. La sommation partira d’ici à trois jours.
Cdf à Stéphane (Bordeaux) pour lui dire mon navrement de ne pouvoir aller voir son travail. Me dit que ce travail l’a aidé à trouver des idées pour « Hayange » (aller dans des lieux avec des lycéens et les laisser parler, lire un texte et voir, entendre ce qui va suivre (ou pas) après).

9 février 1994

Travaillé à des rajouts sur le Yéti (fusion des deux versions).

10 février 1994

Beau. Envoyé lettre (sur le mensonge d’Hercot) à Média-Assurances.
15 h porté au bureau du procureur (TGI) les pièces demandées pour la modification de l’état civil des Truc. La préposée pincée me dit qu’il y en aura au moins pour 6 mois. Palais en état de siège pour je ne sais quoi. J’ai mis ½ heure à franchir une des portes (renvoyé partout).

11 février 1994

Mal fichu. Annulé dentiste et dîner chez Élise Aimé. Recopié les rajouts.
Allé voir Vermandel. Rien de particulier. Colite.

12 février 1994

Reposé. Mieux. Soleil bleu et froid. Allé rue Marcadet photographier la clinique.
Viviane Dahan, l’amie de Joëlle, vient chercher les textes des nouvelles qu’elle tapera. Allé dîner avec les Dodu et leur fille, Martine, rue B. chez un ancien cycliste-acteur, André Pousse.

13 février 1994

Clair et froid. Quelques flocons (+ 3°). 15 h visite impromptue de Daniel Fresno, poète franco-brésilien, enthousiaste de Gerstein – qui rêve d’une traduction portugaise. M’apporte un livre à lui.
Lecture de nouvelles allemandes (ML Kaschnitz). Pas très bon.

14 février 1994

Mal fichu. Colite, foie ? Annulé RV à 15 h chez Th. Harlan. Traîné misérable toute la journée.

15 février 1994

Un peu mieux. 13 h Christopher venu, avec Jumdam, me faire lire le texte de Thomas pour le film. Peu de choses à changer.

16 février 1994

Reçu de Blum le texte de la sommation à la clinique. Cdf à Poliakov : rien de nouveau du côté de Jérusalem.
To-day : viande, pêches et dattes sèches, pain grillé, pommes de terres, salade, patates et carottes, pâtes.

17 février 1994

Mal. Reprise des maux de ventre.
Cdf d’I. Rognoni, lettre de Peter Kunze (avec très beaux poèmes de Nelly Sucho).
Cdf de S. Lask (Rodez). Me parle de l’expo se son « livre » – un livre qui se déploie et que viennent voir les écoliers – et qui se déplacera plus tard dans d’autres lieux, à Paris aussi.

18 février 1994

Plus beau. Moins mal. Trottier à la maison (débouchage de l’évier). 12 h 30 chez le Dr Robin rue Hermel. Attendu plus d’une heure. Hyperactivité au Macintosh. Nous donne quelques conseils et une jurisprudence utile. 15 h 45 chez le dentiste.

19 février 1994

Beau. Déclaration des revenus – moins beau. Lecture : La Causalité diabolique (Poliakov).

20 février 1994

2 h du matin : mal au ventre. Comme jeudi. Pluie. Sale temps. Neige vers 9 h. 10 h selles rouges. Sang ? Cdf d’Alain Cantero. Toute l’aprèms, la neige – et des pensées funèbres.

21 février 1994

9 h Dr Vermandel. Analyses à faire. Paysage de neige. Revu à la télé (émission sur A. Artaud) Paule Thévenin – visiblement déjà malade.

22 février 1994

Plus de neige. Bien dormi. Lettre de Kunze sur KG (traduction de son message aux étudiants des corporations). Labo : porté selles à analyser.
Article sur le Tibet, paru dans « Grands Reportages ». Seconde partie de l’émission sur Artaud. Enregistré.
Lecture : Les Conversations secrètes des Français sous l’Occupation (Lefèbure).

23 février 1994

Courrier : convocation Beï pour l’expertise le 5 avril. Cdf de Vidler (K.G.) et de B. Barreault (Fixot-Laffont) au sujet des droits du film. Coupures sur Phoolan Dévi, envoyées par Georges (Samarkos).
Lecture : un manuscrit de théâtre « Du bleu jusqu’en Amérique » (le monde selon Garches), de Jacqueline Lévy – communiqué il y a des mois par Jacky Moreau). Remarquable.

24 février 1994

Rédigé déclaration de revenus.
Djoumdamm me dit 1) que je suis un dieu pour lui, 2) que dans son village on se souvient de mon passage, qu’on en parle encore dans les yourtes, 3) qu’il m’invite à venir, etc.

25 février 1994

Café, 1 pain grillé, 2 biscottes – gigot, pâtes fromage – vermicelle.
Massacre à Hébron : un colon tire dans la foule au tombeau des Patriarches.
Dentiste 16 h 30. Au retour, brusque colique.
Allé quand même vers 20 h rue St-André-des-Arts, dans le vent de la place en attendant Anne Béguda. 14 personnes invitées chez Neila de Montbrison au 52. (Découvert que c’est une amie PM de Croizard ; elle m’a reconnu.) Le Dr Tsulten, Djoumdamm, 2 ou 3 tibétologues, un prof à Langues O. (barbu), un Grec ami de Neila (a connu Hervé Mille), Christophe (mal en point, gueule de bois) et son neveu Kai jeune homme solitaire (à qui je parle), une amie littéraire de Neila, le fils de Neila (qui fait son service au musée Picasso, sa copine. Le fils est poète. Il connaît Desmet (Sapriphage), est furieux qu’il ait refusé des poèmes de sa copine (Sophie Aron). Discussion. Je ne mange ni ne bois rien. Vers minuit, rentré en taxi avec Kai et Djoumdamm.

26 février 1994

Enrhumé en plus.
Rosbif, riz, fromage, jambon, pâtes beurre, 1 banane.

27 février 1994

Après bien des hésitations (la peur), ouvert l’analyse des selles (cherchée vendredi). Pas de parasites mais du sang.
Avant 21 h, Cdf de Penent. Vient demain à Paris début de l’aprèms. Bonne conversation d’une demie heure. (Je ne me décidais pas à lui téléphoner ; je voulais en échange lui envoyer un livre « Les Murs se marrent ». Je le lui donnerai.)
Pain, riz, poulet, banane. Coquillettes, jambon, Lu.
Lecture : Le Livre des justes (L. Lazare).

28 février 1994

10 h 45 visite du Dr Vermandel. Peut-être un polype. Voir un gastro-entérologue.
Cdf de Penent (avant de prendre l’avion pour Orly. Me demande de téléphoner chez Th. Lévy pour dire ce qu’il doit faire. Téléphoné : il doit aller chercher une citation pour le 24 mai. Vers 13 h 15, d’Orly, téléphone : je lui transmets.

1er mars 1994

15 h 30 avec Beï, chez le Dr Amsellem, square Clignancourt. Nécessité d’une coloscopie. Choisi le mercredi 9. En rentrant, lettre de Penent dans la boite. Était venu. Me rappellera le soir.
Cdf de Peter Kunze – à Paris hôtel Jean Bart.

2 mars 1994

Pluvieux. Carte postale de Marion, en vacances avec son frère, à Montlouis (elle a choisi une vue de la Tour Eiffel…). Elle fait du « sci ». Cdf de Mme Du, psy chinoise envoyée par Wang.
À 14 h 10 chez Robin (Dr). Sorti à 16 h. (Mais c’est le genre de l’établissement : lui-même n’a mangé qu’à 15 h derrière un rideau de coin dans la salle d’attente.) Bons renseignements pour l’expertise.
Cdf de Penent. Devait venir à 17 h. Vers 20 h, téléphone pour avoir le code de la porte. Arrive et dit à l’interphone qu’il ne peut pas mettre dans la boîte ce qu’il a apporté à Marie-Claude (une petite icône de la vierge). Je le rencontre en bas de l’ascenseur, assez gai. Me promet de venir demain aprèms – et me fait un signe de croix en me quittant. (Impossible de lui dire ce que j’ai dans la tête : une organisation humanitaire.)

3 mars 1994

14 h 30 Penent en coup de vent. Reste 10’. Parlé de mon projet. Rien. Évoque le produit qu’il va employer. Disparaît.
Cdf au ministère de la Santé (renseignements sur la clinique Marcadet) puis les permis de construire, Mairie de Paris (la demande de réparations est du 2 juin ; la demande de travaux du 8…).
17 h 15 visite de Mme Du, envoyée par Wang avec un livre sur les jades antiques. Professeur de philosophie. Pris le thé.

4 mars 1994

Journée éblouissante. Presque l’été. Prise de sang (pour la coloscopie).
Envoyé deux cartes postales contre les projets de la Banque mondiale (réfugiés du développement), l’une pour la Banque à Washington, l’autre au ministre de l’Économie (Alphandéry). Avec Beï, Montparnasse (Ruggieri pour un feu d’artifice de libraires (un « Proust » pour Gilbert). De là, place Clichy (Castorama : repéré dalles pour le grenier et halogène pour le RDC).
Lecture : Malheur à qui danse hors de la ronde (L. Harig). Ça met du temps à devenir intéressant mais ça le devient.

5 mars 1994

Lecture : Que dirai-je aux enfants de la nuit ? (Séonnet). Bon.

6 mars 1994

À Houx, avec Beï par le train. 70e anniversaire de Gilbert. Très beau, chaud le matin. 40 à 50 personnes dont Alain Refrégier, Robert Legal, André Rennevey. Rentrés 20 h.

7 mars 1994

Mal au ventre cette nuit. Mal fichu ce matin. Allé chercher la carte bleue avalée par le distributeur. Très mauvaise journée. Analyse normale, me dit Beï retour de chez Vermandel.

8 mars 1994

Bien dormi. Pluie.
De 20 h à 22 h, purge (pour la coloscopie de demain). Naviguant entre télé et toilettes, déféquant sans cesser d’être attentif à la théorie du chaos, à la géo fractale (Arte).

9 mars 1994

Peu dormi. Clinique gastro. Louvre, 17, rue des Prêtres-St-Germain-l’Auxerrois, en face de l’église. Endormi. Enlevé quantité de polypes. Me garde jusqu’à demain. Chambre 20. De l’autre côté de l’église. Café, petit-déjeuner vers midi, déjeuner vers 14 h. Beï là toute la journée. Mogadon.

10 mars 1994

Réveillé 7 h par l’infirmière de nuit. 36° 5.
Sorti avec Beï vers 13 h. Pris le soleil à la terrasse d’un café sur le quai en face des bouquinistes. Chaud.

11 mars 1994

Beau, toujours. Passé chez Neumann, le dentiste. Pas là. Revenu après déjeuner. Déprimé.

12 mars 1994

Mal fichu. Écœuré. À déjeuner, Peter Kunze. Travaillé avec lui sur K.G. Me dit qu’il a 60 ans. Je vivais dans l’idée qu’il en avait au plus 50. On parle de Proust. Lui surtout d’U. Johnson de Vichy.
Après déjeuner, projeté d’aller voir l’expo de Gilles Lacombe et Jules Susin. Impossible. Manif : pas d’autobus, et les taxis refusent d’aller du côté de la Nation.
Lecture : Les Joies du yiddish (Léo Rostan).

13 mars 1994

Écœuré. Barbouillé, gargouillis et renvois. Pas bougé. Sale temps dehors et dedans.

14 mars 1994

Téléphoné à 15 h 15 à Dr Amsellem. N’a pas les résultats de la coloscopie. RV jeudi. O de Vichy.

15 mars 1994

Mieux. Moins écœuré.
Envoyer à Clément un petit mot pour son anniversaire.
Vers 16 h avec Beï impasse Mousset voir l’exposition Lacombe/Julie Susan. Tableaux de l’un, inventions de l’autre (piano-billard, mannequins Ich bin wieder da, 3 archets Meine schöne Kapelle) plus un livre à la main avec photos, montages.
22 h Cdf de Gatti. Longue conversation (Stéphane, Boulez, Georges, Ariane…).
Lecture : Exécuteurs, victimes, témoins (Hilberg).

16 mars 1994

Vers 16 h, un bel arc-en-ciel au nord-est.

17 mars 1994

À 14 h 30, avec Beï, chez le Dr Amsallem. TVB. Prélèvement sain. Le revoir en 95. Rarement été aussi anxieux – et soulagé.

18 mars 1994

Arrêté le tabac. Très peu travaillé. Froid, vent.

19 mars 1994

Stéphane (et Dante) venus me prendre pour la fête chez Séonnet à Draveil. De 15 h à 19 h. Pluie. Bouchons sur les autoroutes. « Il m’a largué », dit Gatti à Stéphane en me désignant (et je ne comprends pas ce qu’il veut dire).

20 mars 1994

Échecs dans mes téléphonages : à Boulez, Chateauneu, Viviane Dahan. Eu tout de même Chateauneu. Malheurs divers : fracture du fémur et infection virale contractée à Beaujon… Toujours aussi drôle dans la folie : « Je regrette mon usine du STO. Il y avait au moins de la solidarité… Le STO c’était plutôt mieux que Paris-Match, surtout les jours de bombardement. La presse a disparu, il y a des machins imprimés… ».

21 mars 1994

Gris. Pluvieux. Cdf à Harlan qui m’appellera dans une dizaine (remboursement de dette). Cdf à Paul Fournel. Lui dis que le Seuil refuse de publier ; me conseille le Mercure, tenu par Roberts et aussi Braudeau (il a aussi quitté le Seuil).
Lecture : Les Crématoires d’Auschwitz (Pressac).

22 mars 1994

Beau. Sec. Clair. Un merle chante pendant des heures tantôt sur l’antenne de télé du C, tantôt en haut du A.

23 mars 1994

Allé 10 h av. Leclerc. Fait signer à Dante ses œuvres Verdier (pour Wang). Pris un café chez Magne. Déjeuner rue Custine avec Peter et Mme Du (à qui je remets l’œuvre signée et une babiole pour Mme Wang). Vers 14 h avec Peter au cimetière Montmartre : me montre tombes de Heine, Stendhal et celle d’un soldat de Napoléon dont la famille se vante qu’il a tué le prince de Prusse à Saalfeld (1806). Au retour, vers 16 h, un chien au 6e étage sur une corniche en face de chez nous.
Salade de pommes de terre, poisson, camembert… tout ce qu’il ne faut pas.
Cdf de Chevalier depuis Roissy. Part pour le Kenya (montage de son projet : le train des cultures). Convenu que j’y participerai.

24 mars 1994

Pris de l’Ercefuryl ce matin (pour inconsistance). Mal fichu.

25 mars 1994

Pas trop bien dormi. Une semaine sans tabac. Pas trop dur. Mais source certainement d’un déséquilibre (nerveux). Dentiste 17 h 45. Ercefuryl.
Lecture : Histoire universelle de l’infamie (Borges).

26 mars 1994

Ercefuryl + imodium (après Cdf à Vermandel).
Seder de Pâques chez Lucien, bd Beaumarchais avec les Gilbert, Manu, Béa… Rentrés 1 h – en fait 2 h (changement d’heure).

28 mars 1994

Gris. Fini les 5 jours d’Ercéfuryl.

29 mars 1994

Bananes, pommes de terre rôties.

30 mars 1994

Mal fichu. 2 imodium le matin, 1 l’aprèms. Déjeuner : riz, viande, 1 rollmops, banane. Dîner : pommes de terre, carottes, jambon.
21 h Cdf de Penent. M’envoie des enveloppes à poster. Décidé à partir à Pâques. Voudrait savoir si et quand je prends des vacances. Vers le 6/7 ai-je dit. Voudrait le savoir précisément.

31 mars 1994

Dentiste 10 h. Courrier de Penent. Ses deux lettres à poster. Fait. Mieux (ou moins mal).

1er avril 1994

Conduit les Gilbert à Orly (pour Cannes) et ramené la voiture. Grand vent et grands bouchons. Pris billet pour Prades (le 7 avril).
Déjeuner : 2 œufs, sandwich, pâtés, banane. Dîner : vermicelle, gigot, salade d’endives, compote. Vers 20 h 30, la débâcle encore une fois

2 avril 1994

Un peu mieux ce matin. Reposé.
Lecture : Au hasard (Ivan Ekelund).

3 avril 1994

Froid. Ciel bleu. Beaucoup de rêves (d’évasion). 66 Kg (en pyjama !).
17 h 30 Cdf à Boulez. Remis de sa petite maladie de janvier (qui l’a empêché de répondre à Gatti). Part le 15 pour Los Angeles (« On peut se donner RV là-bas si tu n’as pas peur des tremblements de terre »). Revient en juin, après un détour à Berlin, Vienne ? Le rappeler en juin. Fait dire à Dante qu’il lui téléphone avant le 15.

4 avril 1994

Vent, fatigue, désœuvrement, ennui.
22 h Cdf de Penent. Je lui donne nos dates de congé (7 au 19). Parle du procès Touvier, de la mise en cause du commissaire Delarue par un Arno Klarsfeld (il y voit une « shoatisation »).

5 avril 1994

7 h 30 M. Lapille prend les mesures de la porte-fenêtre de la cuisine.
9 h 30 hôpital des 15/20, rue de Charenton. Expertise Beï – par les Dr Thibierge et Normandin ; nous (Beï, Bonduelle et moi) et le Dr Hercot avec son médecin d’assurances – jusqu’à 11 h 30. Interrogatoire, examen et scanner ou R. magnétique (Hercot s’excuse encore et compatit à ce qui est arrivé à Beï).
Succession de fortes giboulées et d’éclats de soleil, de coups de tonnerre et d’illuminations printanières.

6 avril 1994

Lettre recommandée de Laffont : mise au pilon de 1 533 ex. de L’Espion de Dieu.
Cdf de Mme Kowalski, médecin de la Ddass (suite Beï).
À déjeuner, Georgio – retour de Roumanie (Sibiu où il a monté un spectacle pour les Allemands de Transylvanie). Me dit que Patricia et Gilles ont eu une fille, Lili.
Reçu par la poste un paquet de Serge Lask (trois tablettes de chocolat enveloppées dans du papier couvert de ses alphabets hébraïques…). « Bonneval chocolat surfin, fabriqué par les moniales cisterciennes ».

7 avril 1994

Gris toujours. Grève des transports. Allé chez le dentiste avec la voiture de Jacqueline. Cdf de Penent vers 16 h. Message à mettre dans la boîte de Jérôme Petit (7, rue Lambert) pour qu’il en tire le courrier et le lui lise.
21 h 45 train pour Perpignan (Prades). W.L.

8 avril 1994

Voyage sans histoire. Dormi. Prades : ciel alterné noir et bleu. Neige sur les sommets. Ariane et les mouflets absents. Clé sous la porte. Grand vent.
Compris aujourd’hui que le tabac est un plaisir – sa privation un veuvage.
Vu A. et les piots à 17 h 30, retour d’école et d’hosto.

9 avril 1994

Pas bougé. Tramontane.

10 avril 1994

Avec les mouflets, fait les courses en ville. Toujours la tramontane.
Lecture : Le Maître et la Marguerite (Boulgakov). (Aucun souvenir presque de la 1ère lecture.)

11 avril 1994

Neige à 300 m, pas plus, peut-être en dessous encore. Vent toute la journée et le soir.

12 avril 1994

Soleil. Pas de vent le matin. Allé avec Beï, à pied, au marché.

13 avril 1994

Soleil et chute du vent. Ercefuryl 2 + 2.

14 avril 1994

Froid, humide. Ercefuryl 2 + 2. Emmené les piots à l’école, et quelques courses.

15 avril 1994

Ercefuryl 2 + 2. Toujours frais, ou froid. Descendu deux fois en ville. Rencontré Olivier de Féral. Acheté chez l’antiquaire une chaise basse pour Ariane.

16 avril 1994

Carrément le froid. Passé près du stade pour aller chez le dentiste : aperçu Clément qui participait à la « course d’orientation » des écoles.
À dîner, Alex Lask, sa femme et les 3 enfants (Léah, Jonas et Manon) et Alain et sa compagne, jusqu’à minuit.

17 avril 1994

Ercéfuryl. Pas bougé. Froid. Avant le dîner, les voisins d’Ariane.

19 avril 1994

7 h 30 gare. 8 h Custine. Courrier : annonce de la mort de Karine Königseder – sans doute par son frère (qui a mis quelques vers en tête du faire-part). Cure d’Ercéfuryl terminée. 2 Immodium.

20 avril 1994

Immodium.

21 avril 1994

Une liste de tâches urgentes ou presqu’urgentes – et une lenteur, presqu’une impossibilité de les accomplie (Penent, Karine K., Hayange – Zacharyus, lectrice de « Grand Reportage », lettre du Dr Hayem, etc., etc.).

22 avril 1994

Beau, lumineux.

25 avril 1994

Téléphoné vers 10 h à Laurent Charpentier (pour parler avec lui de Penent : lui trouver une ONG dans laquelle il puisse disparaître – et servir). Entendu une vois changée, abattue, désespérée. Celle de Charpentier. Que lui arrive-t-il ? N’explique rien. Me sens si gêné que je raccroche en disant que je rappellerai d’ici deux jours.
Dentiste 18 h 15.

26 avril 1994

9 h labo. Prise de sang. Écrit à Peter (Kunze).

27 avril 1994

Téléphoné au numéro de Charpentier. La même voix me répond, mais ce n’est pas lui. L’interlocuteur ne sait pas où est Charpentier, ni s’il reviendra. Bizarre. Essayé d’appeler Loïc Conan : eu un répondeur. Rappellerai de soir. 15 h visite de Marie Mainguy. Me tapera les 5 nouvelles laissées en plan par V. Dahan. Me dit que Films et Formes a été mis en liquidation. Le 16 avril, c’était la fin.

28 avril 1994

Le beau temps.

29 avril 1994

29° grenier, la porte ouverte sur la terrasse sud.

30 avril 1994

Avec Beï, Castorama (pl. de Clichy) et BHV : regardé les ventilateurs de plafond.

1er mai 1994

Soleil (mais plus frais qu’hier). Cdf à Broussoulenc, ami de Penent. Aucune nouvelle. Espère « un transfert de l’acte sur le discours ».
Lecture : Le Calcul, l’imprévu (Ivan Ekelund).

2 mai 1994

Le Bosniaque et un aide au grenier : refaire le sol (dalles de plastique).

3 mai 1994

Allé chercher BHV le ventilo commandé (Hussein le montera), puis pharmacie mutualiste, rue de Palestro.
Lecture : Le Livre d’une mère (A. Cohen).

4 mai 1994

Pris le café au Balto, avec Isabelle Rognoni. Cdf de Marie Mainguy, de Rognoni, de Peter (Kunze).
Lecture : Solal (A. Cohen).

5 mai 1994

Marie Mainguy apporte les textes tapés (et ordinés). Lettre du juge Bejski (KG) après lecture de l’Espion de Dieu. Cdf de Bruno le moine de Dharamsala. Il sort d’une retraite (3 ans, 3 mois) en Dordogne (près de Montignac). Content de l’épreuve. Téléphonera demain ou après-demain.

6 mai 1994

Mal fichu. Fenêtre cuisine : M. Rodriguez vient mesurer. Travail dans un mois.
Hussein finit de pose les dalles plastique au grenier.

7 mai 1994

Midi : Bichat. Pr Delmas avec Beï : examen à faire (sang).

8 mai 1994

Cdf d’Ariane. Partage de la maison enfin accepté par le Patrick (5,7 chacun, déduction faite du dédit, etc.). Visite, après Cdf de Bruno (après 3 ans 3 mois de retraite à Montignac). Goûte puis dîner. Barbu. Disert. Projet d’aller voir Evani Sai Baba à la fin de l’année en Inde du Sud.

9 mai 1994

Coïncidence : le médecin qui soigne Beï (Jousselin, hypnotisme) vient d’abandonner le tabac – comme Agathe de St Saby qui nous l’écrit.

10 mai 1994

Cdf de Harlan 16 h 30. J’avais perdu le chèque (4 000) de Thomas, et ne savais que faire. Lui en redemander un ? Il me téléphone : « Peux-tu me rendre un service ? Je t’envoie 2 chèques de 2 000 F, et tu touches un, l’autre plus tard quand je te le dirai. Ça va ? »
Chevalier me dit que Christine s’est arrêtée elle aussi de fumer. Une épidémie sacrificielle.

11 mai 1994

Cdf de Poliakov (KG. Répondre à Bejski). Écrit une courte lettre au juge.
16 h pile. Visite de Jean-Luc Pouliguen, poète, ami de Renée Henry qui nous le recommande. Il est à Paris (Goutte d’Or) pour le moment. Sympathique. Nous nous offrons de nos œuvres. Reviendra nous voir à son prochain passage.

12 mai 1994

Chevalier venu nous chercher pour déjeuner à Montreuil (avec Christine atabagique et Baptiste 3 ans et demi). Fondue au poisson. Parlé de ma participation à l’opération africaine (le train).
À Cdf à Gatti pour l’inviter à dîner chez Georges demain. Remis à mercredi, à son retour de Rouen. Parlé de nos difficultés de travail : il y voit l’âge « Maintenant, le travail n’est plus si évident ». Pour lui, mon ennui – ce que j’appelle ainsi – c’et cela. Parle de Théo qui est notre mort du maquis. « Ma famille, c’est vous ». Et c’est vrai. Indigné par les élections italiennes – un gouvernement avec 5 fascistes – « Ces cons d’Italiens ! ». Approuve lui aussi la loi Toubon de défense du français que l’on essaie de tourner en ridicule.

13 mai 1994

Pluie. Allé avec Beï à la Baguette de Bois. Encadrements à prendre et à faire.

14 mai 1994

Vitalité ! Neuve, inattendue. Commencement d’un nouveau parcours ? Que je le voudrais ! Écrit lettre au frère de Karine et à son compagnon. Attendu jusqu’ici (1 mois) en attendant de trouver ce qu’il y a à dire.

15 mai 1994

Ciel bleu. Vitalité pas longue. Déjà presque en allée.
Lecture : The Blue Boat (Ch. Barnett) traduit par Th. Harlan. Sapriphage (sur J.P. Verhaegen).
1) Voulut servir le dîner à 16 h. 2) Pleurs (sur son immobilité obligée). Évocation du cimetière. 3) Téléphonages partout.

16 mai 1994

11 h Cdf à J. Pélissier (Laffont). Confus. Embêté. « Reprendre Seghers… J’ai tout un tas de textes de côté que je me propose de régler avant fin mai… Je m’y engage. » Bien. Je l’informe que le Voyage des Ré fait partie d’un ensemble de nouvelles. « Vous voyez bien que vous avez bien fait de me téléphoner. »
Aprèms : l’électricien du BHV chargé de poser le ventilateur de plafond. Difficultés. Reviendra. Visite à Mme Joubert. Demandé éclaircissement sur les responsabilités des propriétaires de terrasse. Rien à faire, semble-t-il, contre le règlement d’utilisation.
Long Cdf vers 19 h 30 de Penent. Diverses commissions à faire. Dit qu’il ne vivra plus à la Pentecôte.

17 mai 1994

Visite de Jérôme Petit (évanescent) et Cdf à Penent. Cdf à Bonduelle et Blum. Cdf à Penent, de Penent.

18 mai 1994

Cdf de Jérôme Petit. Cdf à Gatti, retour de Rouen. RV samedi à midi. Cdf à Tony Crofts pour des renseignements sur sa traduc anglaise de Tonton Couteau. Il prépare un roman.
À 14 h 45 chez l’acupuncteur de Beï (500 F). Trouve que j’ai « énormément d’énergie » et que cette énergie inemployée expliquerait beaucoup de choses. Conclut (après le travail) : d’ici quelques jours, ça ira mieux – pour le ventre, ce sera plus long.
Cdf partout et de partout : de Renée Henry (qui dit que son ami J.L. Pouliguen veut publier ma 4e pièce, Mme Noël), de Tranh et Pascal (pour Penent), d’Hélène, Tony Crofts, Valérie Lombroso.

19 mai 1994

Visite aprèms de Penent. Une heure au plus. Reviendra demain matin.
Commencé Ercéfuryl pour 5 jours.

20 mai 1994

Pluvieux.
À midi, Penent. S’installe au bureau, écrit, tape. Me demande ma parole de ne rien « faire ». Me donne un vieux livre (St Paul) et une brochure de 1868. Parti vers 18 h. Un adieu. « Je te regretterai – Et moi donc ! ».

21 mai 1994

Soleil, pluie, soleil, froid, pluie, etc. 17 h cloître de St-Séverin puis l’église. Baptême de Amina Besuda avec un curé noir, 50 personnes (dont un Tolstoï). Offert une breloque pieuse (vierge à l’enfant). Pensé à J.A. Penent en ce moment même à Moulis. Écrit sur un bout de papier, donné aux assistants par la baptisée (« Pour le repos et la paix d’un ami qui s’en va tandis que tu entres »). La pluie au retour.

22 mai 1994

Après cette cure d’Ercefuryl, le ventre va mieux. Allé vers 4 h à Montmartre touristique – bourré de monde.

23 mai 1994

Allé chercher Gatti. De là chez Georges. Surtout bu 3 Pommerol, 1. Dante engage Georges dans son spectacle à venir (J. Képler) – comme Boulez qui accepte aussi d’en être. Spectacle de 26 heures, s’étendant sur plusieurs villes (dont Strasbourg où Dante se rend tout à l’heure). Je le reconduis vers 17 h avenue Leclerc.

24 mai 1994

Pluie. 8 h Cdf Jérôme Petit. Saoul, etc. 9 h Cdf du même. Ne veut pas que je l’assiste devant le tribunal d’instance demain (mission que m’a confiée Penent). Saoul et insultant.
Téléphoné vers 11 h (faute de nouvelles) au Dr Bourmazeau à St-Girons. Ne sait rien. Il me rappelle vers 14 h : Penent est mort. « Je comprends maintenant votre Cdf. » Envoyé faire-part au Monde.

25 mai 1994

Cdf de Jérôme. Dessoulé. Lettre de Penent, envoyée hier quand on l’a découvert. Datée du lundi 23.
Lecture : J.L. Pouliguen (Entre garrigue et Provence).

26 mai 1994

Cdf à 10 h de Th. Lévy (sur Penent). Vers 9 h, Chevalier (à propos de son voyage annulé au Burkinabé). Je lui parle de Penent – qu’il a connu chez nous.
18 h électricien pour devis (ventilateur plafonnier).
20 h Acupuncteur Karpi. Le Dr Bourmazeau a téléphoné pendant mon absence : il n’y aura pas d’autopsie ; rien dans les journaux.

27 mai 1994

11 h vu Lacouture. Déclaré que je ne ferais pas son chapitre du Siècle vu par les journalistes – en raison de la misérable lettre de refus de J.C. Guillebaud (pour les nouvelles). Navré, mais compréhensif, surtout après avoir lu – ou relu – la lettre Guillebaud. Me dit que J.P. Ramsay cherche un sujet de film et qu’il lui a suggéré L’Espion de Dieu. Pourquoi pas ? Je vais lui envoyer le livre.
Cdf de Coral puis du Dr Bourmazeau (St-Girons – Rien de neuf), puis Fontannot (mes pupilles). Jour ou plutôt matinée de la séduction. 2, 3, 4, 5…

28 mai 1994

Beau, soleilleux. 10 h 30 Cdf à J.P. Ramsay. Cordial. Je lui envoie le KG. Cdf vers 18 h de Jacqueline Lazarus (sur Claude, sur son interminable drame).

29 mai 1994

Beau et frais. Visite entre 17 et 18 h du frère de J.A. Penent accompagné de son épaisse épouse. Le soir, Cdf de Tranh (la doctoresse du bateau).

30 mai 1994

Beau. Avec Beï, chez Mme Laroze (dermatologue). Vu Isabelle Rognoni. Conseils pour une réédition des cassettes « Bons baisers de partout ». 17 h 30 Cdf de Michel Heuillet, le neveu de J.A. Penent.

31 mai 1994

Bichat 8 h 30. Analyse : cytologie des urines. Visite de Vidler de 15 h à 16 h. (Toujours le film, avec autant d’espoir…). Visite à 17 h de Jérôme Petit. Cdf dans l’aprèms du Pr Delmas cherchant si j’ai bien fait l’analyse qu’il m’avait demandée – et notée. Ca matin, lui dis-je. Mais…

1er juin 1994

11 h 30 chez Kespi, l’acupuncteur. Pas de progrès, de résultats, de miracles.
20 h 30 à Tremblay-en-France (en appartement, c’est-à-dire dans un ancien poste de police), La Journée d’une infirmière, montée par Stéphane avec Nini (Françoise Thyrion), un circuit de télé, une violoncelliste – et 15 spectateurs (par séance). Avant la pièce, une vidéo de Kateb parlant de sa langue puis de ses langues. Captivant. Vu Séonnet, Bob (Verdier), Joëlle et Viviane Dahan (qui m’ont véhiculé ici).

2 juin 1994

Pluie toute la nuit – et ce matin encore. 2 Immodium à 13 h.
À 15 h, Jérôme Petit plus qu’à moitié saoul. A oublié son dossier. RV demain matin. 17 h chez Vermandel (me donne un antidépresseur. Pense que les maux de ventre viennent du bol).
Lecture : Des hommes ordinaires (Christopher Browning). Histoire d’un bataillon de police dans l’Est en 42-43.

3 juin 1994

Cdf à 10 h de Guetta, l’initiateur de mon éventuelle collaboration au « Siècle vu par les journalistes ». Prévenu par Lacouture. D2solé. Furieux. Chaleureux. Flatteur. Je réserve encore mon oui. Il dit qu’il va me harceler.
Cdf à 8 h du matin de Jérôme. Saoul. Reçu par Beï : veut couper le téléphone et se tuer. Nouveau Cdf du même vers 15 h 30. Toujours brumeux.

4 juin 1994

Train pour Quimper 8 h 20. TGV Atlantique. Arrivée 12 h 56. Taxi pour Douarnenez. 190 F. Hôtel ½ pension. Thalasstonic. Grand vent. Déjeuner hôtel. Dîner Ville d’Ys.

5 juin 1994

Plus beau. Moins de vent. Allé voir l’aprèms, en taxi, le port-musée – où je découvre un sampan « boat-people », amené par la « Ville de Lumière »… Mal fichu. 2 Immodium. Déjeuner hôtel. Dîner Ville d’Ys.

6 juin 1994

Toujours mal. Incapable de manger. Pas bougé. Regardé télé : cérémonies du cinquantenaire. Cdf à Le Querrec (Quimper). RV vendredi.

7 juin 1994

Beau puis très beau. Mieux pour moi. Par le car à Douarnenez. Déjeuner au Tristan, sur le vieux port. Rentré vers 15 h. À la plage, ½ h plus tard. Acheté un short de bain. Plongé le pied dans l’eau, mais pas plus. Beaucoup de monde. Beï à la piscine à 18 h. Dîné à l’hôtel.

8 juin 1994

Gris. Frais. Venteux. Déjeuner Ty Mad (vieille chapelle et croix avec tête de mort et les 2 0S croisés. Trop de vent pour sortir. Dîné à l’hôtel.

9 juin 1994

Beau, un peu de vent. Plage vers 10 h 30. Cdf pour moi d’un « ami de J. Arnaud ». À rappeler. Je le fais. Gilbert Sans, journaliste à Belfort. Parlé de Guidoni, d’Ozouf, du Dr Causse. Projettent un voyage à Moulis le 25. En serai-je ?
Vers 17 h, allé encore au soleil en face du jardin public (le café).

10 juin 1994

Allé à Douarnenez acheter des fleurs pour la femme de Le Querrec et des plants de gazanias pour la rue Custine. Marché. Temps incertain – vent. Pas bougé de la chambre de tout l’aprèms. À 19 h, Le Querrec vient nous prendre. Dîner chez lui dans la campagne quimpéroise avec sa femme Czesia et ses trois enfants (18, 16 et 10 ans Paul, Mathieu et Hélène). Vision de son travail. Retour à 1 h à Tréboul.

11 juin 1994

Beau temps. Taxi pour Quimper. Déjeuner pris à la gare. TGV Paris à 13 h 38. À la maison à 19 h. Froid. Dû allumer un chauffage d’appoint.

13 juin 1994

Beau. Pose d’un ventilateur de plafond dans le grenier. Le poseur ne réussit à en extraire qu’une vitesse. Vu à 18 h Blum à son cabinet.
19 h 30 arrivée des Woignier pour deux jours. Après dîner, vision d’un film télé : « Un crime de guerre » (Oradour).

14 juin 1994

Beau. Très beau. Chaud. Vu Dr Vermandel.
Lecture : Poèmes de Jehuder Amichaï.

15 juin 1994

2 c. d’Immodium à midi. 15 h : Flis, le poseur du ventilo revient (faire marcher les vitesses). Beuh… Cdf de Truc : « Une mauvaise nouvelle » dit-il. Il a abandonné ses études, devenu magasinier dans un entrepôt de produits de beauté. Le regrette déjà. RV dimanche à la maison.
18 h vu Isabelle Rognoni au Balto. Déprimée. « Je ne suis plus une grande fille… Je ne sais plus m’occuper de moi… J’ai envie de me retirer en Corse… Je vieillis. Je ne m’accroche plus, je ne sais plus. »

16 juin 1994

Départ des Woignier. Renouveau d’énergie toute la journée. Bien-être. Avec Stéphane, venu me prendre, allé rue St-Maur au restau cacher de la sœur de Norbert Uzan (Filiformes), le Kinor où nous le trouvons avec Sarah (la copine de Stéphane) et l’amie de Norbert. Abondamment parlé cacher. Rentré 1 h.

17 juin 1994

Déjeuner aux Négociants avec J.-L. Pouliquen et Isabelle Rognoni.
Vers 18 h visite de Claire Eruyen, de passage dans le quartier. Revient des E.U. (reportage pour la télé). A vu ce pays un peu comme nous. Ne s’y établirait jamais ! (La fille de J.P. Campagne a fait une tentative de suicide.)

18 juin 1994

Chaud. 30° au grenier (malgré le ventilo).

19 juin 1994

Chaud. 30°. À déjeuner, Truc – en short. Parlé : regrette d’avoir abandonné son IUT, du coup sa chambre à la Résidence universitaire ; Reprendra les études. Parti à 18 h 30 à cause de sa voiture mal garée.

20 juin 1994

Plus frais. 8 h 30 Bichat. Examen de contrôle. 11 h dentiste Neumann.

21 juin 1994

18 h 15 assemblée des copros chez le syndic. Agitée. Bagarres diverses (entre le syndic et les sœurs Joubert, entre celles-ci, les Munier et les gens du CDJ. Rentrés 10 h.

22 juin 1994

12 h Cdf d’Isabelle Clerc. Part avec sa fille pour la Colombie jusqu’en septembre. Ignorait la mort de J.A.P. Émue.
13 h 45 Cdf du Tribunal au sujet des actes de naissance des petits Truc. L’Ofpra met des réserves sur l’authenticité. Le Tribunal va faire faire l’authentification des cités « par la poste consulaire » – ou peut-être rejettera, à charge pour nous de faire faire un procès. 15 h 30 Vidler à la maison. Parlé de son nouveau prétendant-producteur (Absil).

23 juin 1994

Cdf de Michel Nguyen, le dentiste, humanitaire (mer de Chine). Rentre au Vietnam pour u travailler avec une association.
Cdf de Jacky Moreau, navré du comportement de la mère de ses deux derniers enfants.

24 juin 1994

1 Immodium. 10 h Mutuelle (optique, pharmacie, consultation Dr Noiville neuro-psy). Changement de la fenêtre cuisine (aluminium Arcedia). Chocolat un peu le soir.

25 juin 1994

Pluie. Allé chercher Montparnasse feux d’artifice (pour l’anniversaire d’Ariane en juillet). De là, à la place St-Sulpice (pour le marché de la poésie). Des heures à chercher l’endroit, à ne pas trouver… Vu finalement Desmée, Planchet, Cabrol, etc.

26 juin 1994

Lecture : Le Monde juif. « Des noms aux cendres » (Industrie, éthique et crimes).

27 juin 1994

Très chaud, de nouveau. Romero venu faire les carreaux, et peindre de vert et blanc les deux balcons. Truc venu me voir 20 h 30. A trouvé une chambre ou « studio » de 11 m2 du côté de Maubert. 2 000 F. Me demande d’être sa caution.

28 juin 1994

Déjeuner aux Négociants avec Thomas Harlan. Me demande si Gatti accepterait de tourner un de ses scénarios. Lui ai donné son numéro. Verra bien.
Visite à 15 h 30 de Jérôme Petit. Saoul probablement. Dit qu’il s’est ouvert les ongles avec un cutter. Ne veut pas que je transige avec le tribunal pour son affaire avec Pigier. Dit qu’il a la preuve que J.A.P. est vivant, veut aller voir le notaire pour connaître le testament.

29 juin 1994

Avec Beï puis Truc à l’agence immobilière 36 bd St-Germain pour servir de caution (studio 2 017 F par mois).

30 juin 1994

Grand soleil. Le train pour Gap – et la Bergerie.

1er juillet 1994

Il n’y avait qu’à lui demander, le Maréchal de France livrait tout le monde.
À Gap vers 7 h. Taxi (Castarelli) 600 F. Beau temps. Bergerie : mouches – une année à mouches. Éric arrive à la nuit.

5 juillet 1994

Visite de l’agent immobilier, puis d’Oliviero en coup de vent pour les fissures.

6 juillet 1994

Visite de Mathieu, moniteur de parapente. Intéressé par la maison mais elle est finie, alors qu’il espérait la voir un peu en ruines encore. Du vent.

7 juillet 1994

Tessier répare un robinet de la chaudière. Très chaud et venteux.

8 juillet 1994

Même temps chaud et venteux. Allé voir à 16 h le Dr Benedetti au Sauze. Conseille de continuer le dernier médic prescrit par le neuro-psy (le Vivalan). Il ajoute un anxiolytique (Lexomil).

9 juillet 1994

Bien dormi.

10 juillet 1994

Nuit de sommeil, long et peu cauchemardeux. Allé au marché aux Puces. À déjeuner, Éliane.

11 juillet 1994

Orageux. Visite d’un vacancier, qui pense acheter quelque chose dans le coin. Cdf de Gilbert. Ils sont à Cannes.

12 juillet 1994

Chez le notaire Chabre à 11 h pour la vente de la maison. 3 ha. « C’est « votre » maison ».

13 juillet 1994

Monté à Praloup chercher Joanna dans son home d’enfants. Déjeuner à la Bergerie. De là à l’Arpillon, puis au Sauze, puis Praloup.

14 juillet 1994

Soleil. Descendu à Barcelonnette. Grand orage vers la fin de l’après-midi. La pièce du haut ruisselle de partout. Appelé Gilly, viendra demain matin.
Lecture : Généalogie de la morale.

15 juillet 1994

Torride. Arrivée des Gilbert place Manuel à midi – venant de Cannes. Passés par le col de Restefond. Cherché Joanna à Praloup. De là, à déjeuner chez les Oustry puis à la Bergerie que les Gilbert ne connaissaient pas. Ne l’avaient vue qu’une fois il y a 20 ans. Vers 5 h 15, dans l’étable des Oliviero : des moutons, des agneaux pour Joanna. À 6 h elle était rentrée à son bercail de Praloup.

16 juillet 1994

À 9 h, les Gilbert repartis pour Cannes par Sisteron. Fait faire une analyse (urine) au labo près de l’église. Ordonné par Delmas. Dîné chez Mme Léon.

17 juillet 1994

Moins chaud, plus gris. Visite d’un jeune couple à la recherche d’une maison. Trop cher pour eux. L’aprèms, Super Sauze, le brocanteur. Rien à glaner.

18 juillet 1994

Gris, pluvieux. Idée d’une nouvelle sur les bêtes (en révolte à Belzec, Treblinka, etc.). Arrivée d’Ariane et des enfants vers 15 h 30. Partis de Prades à 8 h. Fêté après dîner l’anniversaire différé de 4 jours d’Ariane (gâteaux et feu d’artifice de table).

19 juillet 1994

Vent et fraîcheur. Quelques courses. Réparations et répartitions entre Ariane et Éric des objets laissés ici (après la vente).

20 juillet 1994

Mal fichu. Peu dormi. Réveillé par inadvertance Beï. Engueulé. Et ainsi de suite. L’aprèms, visite de la collaboratrice du notaire, Mme Fabre-Durand (appréciations, mesures). Dîné avec tous chez Mme Léon et son amie marseillaise.

21 juillet 1994

Réglé détails de la vente avec Mme Coste de l’agence Immobilier-Diffusion. Puis déjeuné tous chez les Oustry sous les ombrages de l’Arpillon. Crouzets encore.
Chez le Dr Benedetti de Sauze. Remplace le Vocarlan par le Prozac (le médic dit miracle).

22 juillet 1994

Oh l’ambiance caramélisée. Départ d’Éric vers 9/10 h. Beau temps, puis nuages et pluie à la fin de l’aprèms.
Mal de tête.

23 juillet 1994

Insomnie totale. Envie de prendre un bain à 3 h. Renoncé (à cause du bruit). Aux maux de tête s’ajoute un mal de ventre prononcé.

25 juillet 1994

Gris, froid. 2 ouvriers d’Olivero à la maison : fissures et repeintures. De 9 h à midi. On ne voit plus trop les brèches. Vers 14 h 30, visite de Gilly. Tout à réparer : 8 M. C’est un coup dur. Mais accepté. Couché vers 15 h 15. Mal fichu.

27 juillet 1994

Beau puis orageux. Avec A. et les mouflets, au garage (chercher la voiture, laissé une voiture). Diverses courses. Reçu 12 000 F par l’assurance de Beï (pour la bavure).

29 juillet 1994

Encore gris. Cdf à Blum (RV le 1er septembre 11 h). Eu Blum au téléphone. RV le 1er septembre. Dîné tous chez les Olivero avec J. Léon.

31 juillet 1994

Gris. Déjeuner en ville, au Grandissart. L’aprèms, une partie de boules avec les enfants, l’handicapé », le vieillard, la jeune femme sagace (avec des accès de pluie).

1er août 1994

Départ d’A. et des enfants 6 h 15. Cdf d’arrivée 15 h 15. Pas trop chaud, pas trop de monde. Déjeuner chez Mme Léon (en travaux). Car pour Gap à 18 h.

2 août 1994

Paris chaud. Vu les Gilbert qui s’en vont au Cannet. Lettre de Wang – qui me dit qu’il va mieux, me rappelle les bons vieux souvenirs de Lyon – et m’envoie une protestation de la Sté chinoise des droits de l’homme contre les calomnies américaines.

3 août 1994

Chaleur. Vers 18 h chez Kaspi l’acupuncteur avec Beï. Demain il devrait faire 33° à Paris.

4 août 1994

35° au grenier à 14 h 30. 36° à 17 h. Majeur main droite : sensation de brûlure, piqûre (même sous un jet d’eau froide).

5 août 1994

Orage vers 8 h du matin.

6 août 1994

Toujours chaud. Mais cette année ce n’est pas « torride », c’est « caniculaire ».

8 août 1994

Pluie et chaleur l’aprèms. Pédicure. Une remplaçante. Dans la soirée, mal de gorge. Oppression, etc. 22 h Cdf de l’épouse de Pierre Penent, le magistrat. Voudrait avoir des nouvelles de J. Petit. Mes réticences l’engagent à protester de sa loyauté à elle.

9 août 1994

Beau. Avec Beï, chez le Dr Vermandel. M’indique un psy. Ma trouve changé, triste. Cdf de Mme Fabre (étude Chabre). Une proposition de visite vendredi. Une proposition (Benoit-Lezon) de paiement échelonné (comptant 500 000). En parlerai à Beï. Rappeler Mme Fabre.
19 h Radomire, l’ouvrier yougo de chez Arcoulier, venu voir les réparations à faire (verrous et galets de fenêtres). Orage et déluge de nuit.

10 août 1994

Ventilateur arrangé par un employé du BHV. Orage encore. Cdf à blanc.

11 août 1994

Chez l’acupuncteur Kaspi. Me trouve en baisse depuis qu’il m’a vu pour la 1ère fois en mars (mine, teint, éclat). Cdf à blanc.

12 août 1994

Froid. Gris. Analyse labo Mescharès 9 h. Carte de Georges (et Rosette) de Kalyminos où l’on parle d’Artémise (« fiancée de Gatti habillée de noir depuis son départ, porte tristement ses 60 ans »). Cdf à blanc 16 h 05.

13 août 1994

Accompagné Beï à deux cafés de la rue Custine (Balto et l’En-face) pour qu’elle peigne ou plutôt dessine tranquillement.

15 août 1994

Avec Beï, par bus et métro au marc Monceau. En revenant, rencontré sur le Bd Malesherbes Françoise Verny. RV pris pour dans une huitaine. L’étrange est que je savais que je devais la voir.

16 août 1994

Georgio venu nous chercher Beï et moi pour déjeuner. Allé à la pizza Custine. Lui ai annoncé ma maladie. Savait depuis avril que j’étais mal portant. Lui, en panama et avec la mallette de fer, voyage (Berlin, Roumanie), d’écriture (Milena – Buber – Violette). Très bon moment. Vers 16 h, promenade dans le quartier : poste, laboratoire, marché Duhesme. Cdf à blanc 15 h 30.

17 août 1994

Vers midi, visite de J. Petit : il a déchiré, perdu ou jeté des papiers. Notamment des mises en demeure. Lui donne une série de numéros de téléphone : notaire, Lafon, Vermandel, son propre numéro (celui de Penent), celui de Pigier.
Cdf de Jacky Moreau, très amical comme toujours.

18 août 1994

Plus froid. Visite de Gilles vers 15 h. Propose, pour Villetaneuse (où officie Mela) de faire un journal avec lui sur l’université – parle du magasine de Kravetz-Libé où je dois prendre une place (d’après K). Ne savait pas que j’étais « déprimé ». M’offre d’aller en Allemagne avec lui dans 8 jours, ou en Roumanie un peu plus tard. Guère possible. M’emprunte l’ordi de poche offert par Gilbert et m’invitera par la suite si ça marche.
La « négociatrice » du notaire Chabre nous informe : son client sérieux nous appellera lundi.

19 août 1994

10 h 20 Cdf à blanc.
16 h Dr Parent, rue de Petrograd. Me prescrit de poursuivre avec le Prozac. On verra ensuite. Eu envie de rire en commémorant les petites choses qui pourraient m’avoir rendu malade : Une tentative d’assassinat (sur Ariane), un suicide annoncé et réussi, une bavure médicale, un échec professionnel (les nouvelles refusées), une opération « significative », etc., etc.

20 août 1994

Gilles Lacombe vient nous chercher. Déjeuner à l’impasse avec Patricia, Lili-Rosa leur fille, la belle-sœur de Patricia et ses deux fils. Vu aussi Claude et Marie-France, Catherine Mariette et Karima.
Appris par le journal (Informations) la mort d’Isaïe Leibowitz.

21 août 1994

16 h Cdf à blanc.

22 août 1994

11 h Cdf de Georges (Samarkos). Aux abois. Me demande de lui rédiger un modèle de lettre (à 25 de ses amis réclamant leur aide). Le ferai.
Travaillé un peu (pour la 1ère fois depuis des semaines, des mois même).

23 août 1994

30° au grenier à 16 h 30. Dîné avec Beï chez les Péninou, rue Laplace. (Découvert, en face, le nom de Gerstein sur un tableau de sonnettes.) J.-L. me parle de Filet, journaliste de Libération, mis en cause dans l’affaire Carlos (comme membre du réseau de soutien). C’était avant son entrée au journal – et ç’aurait été pour l’IRA.

24 août 1994

Cdf à Mireille Péninou : ne pas arranger de réunion avec les Guidoni avant quelques semaines. Pas prêt.
Téléphoné à Georges (Samarkos) le texte de sa lettre à 25 amis. Ému : « Je ne sais comment te dire merci… Je suis content de t’avoir pour ami ». Envoyé.
19 h 30. Visite de Gérard Aubert, qui veut acheter la Bergerie Gilbert présent.

26 août 1994

À 3 h 30 nuit Cdf à blanc. Mieux, en me levant. Moins fatigué. L’effet des nouveaux médics ? (Arcalion et poursuite du Prozac ?)
Envoyé réponse enfin aux deux Strasbourgeois qui m’ont écrit à propos de KG.
17 h 15 Cdf à blanc.

27 août 1994

12 h 30 Cdf à blanc. 19 h 30 id. Mal fichu.

28 août 1994

1 Arcalion 7/8 h, 1 Prozac 9 h, 1 Immodium 11 h.
15 h 15 Cdf à blanc. Tél. à Stéphane, Gatti est à Strasbourg jusqu’en mars au moins. Cdf à Strasbourg. (Durupt : « La dernière fois qu’on a parlé de toi, c’est pour dire que Dante et toi vous aviez pris une beurrée géante ».) D’accord pour la Chine, à condition que j’y aille. 20 h 15 Cdf à blanc.

29 août 1994

Carte de ma filleule Carla m’annonçant, émerveillée, que ses parents se sont enfin mariés (J.-L. et Marie-Jo). Cdf à Hocquard pour l’invitation Gatti.
Cdf à blanc à 10 h 15. À déjeuner, Bruno Lomenech, celui du BHV venu réparer il y a quelques semaines le ventilo. M’apporte ses essais (poésies, nouvelles). Lui donner mon avis quand je pourrai.
Cdf à blanc 18 h 20 (« Ici, préfecture de police… »). Rappelle 5 minutes plus tard, peut-être effrayé. 19 h 30 visite de G. Aubert. Confusion sur qui paie l’acte et sur la plus-value. Éclaircie avec le notaire.

30 août 1994

Cdf à blanc 11 h 5, 18 h 56.
21 h Cdf de Kravetz (pour le magasine du samedi de Libération). RV lundi 5 septembre aux Négociants.

31 août 1994

Cdf à blanc 17 h 15.

1er septembre 1994

Gris. Avec Beï, chez Blum à 11 h. S’arranger avec Vermandel ou continuer en l’attaquant ? Pour la Chine, pensé aux poèmes de Quien Long (sujet : de la traduction du chinois en français). 6 h 45 allé voir Vermandel.

2 septembre 1994

Envoyé à Xintian nos fiches bibliographiques à Gatti et moi (pour le congrès-symposium de 95 à Pékin). Cdf à blanc vers 18 h. Coup de sifflet.
Lecture : « Quand Freud voit la mer » (G.A. Goldschmidt).

3 septembre 1994

Petit regain de bo temps. Cdf à blanc 17 h 45.

4 septembre 1994

Cdf à blanc 10 h 15 puis deux fois encore à 5’ d’intervalle, puis 6 h, puis 20 h 30.

5 septembre 1994

Kravetz à déjeuner aux Négociants. M’offre d’entrer dans son magasine – pour de grands textes. Proposé Mongolie. Me propose : ceux du Theodor Herzl aujourd’hui. À la recherche des communautés perdues (Riga, Vilnius, Babi Yar, etc.). Oui en principe, mais réserves : je ne sais pas quand. Une décision à prendre, ce qui est la chose la plus difficile en ce moment.

6 septembre 1994

Pluvieux. Mal levé. Mal réveillé. Pas de Cdf depuis hier compris. Cdf de Coral pour me souhaiter la bonne année (Chana Tova). Chez les Gilbert, le seder du nouvel an : Odette et Marc, Charlie et Claudine, Béa et Paul ; plus tard Manu, Lucien et les filles. Grande discussion habituelle : D. et foi, la transmission, etc.

7 septembre 1994

Déjeuner aux Négociants avec Beï, Gilbert et son avocat préféré, Ajius (la vente de la Bergerie). 17 h Cdf d’Isabelle Clerc, retour de Colombie. Lui ai dit de téléphoner à Kravetz (elle a une proposition de papier – sur un ami Indien).
18 h 45 Cdf de Chevalier. M’annonce, en passant, que c’est sa dernière année parisienne. Christine et lui iront ailleurs. 19 h 30. Aubert, l’acheteur. Se met d’accord avec nous. Terminé.

8 septembre 1994

Pluie. 11, rue de Navarin. Ch. Muller (un des officiers de Rottweil, jadis – KG). Va voir les archives de Colmar et me fera signe.
Lecture : Journal (Jünger).

9 septembre 1994

Chez le Dr Parent, pl. Clichy : continuer le Prozac. Arc-en-ciel vers 19 h côté du Bourget.

10 septembre 1994

Beï réveillée à 4 h par le téléphone : un maniaque, dit-elle, qui a débité des obscénités. À 11 h 30, un autre Cdf qui, lui, se tait, attendant, peut-être le son de la voix : féminin ou masculin.
Lecture : Jünger (Journal II).

12 septembre 1994

Reçu du notaire de Barcelonnette le projet de compromis. Allé avec Beï et Gilbert chez l’avocat Ajius (quai de Valmy) faire voir le projet. Envoyé copie à Éric.

13 septembre 1994

Cdf Georges (Samarkos), Isabelle Rognoni, Jean-Louis Leibovitch, notaire Barcelo.
Essayé de téléphoner à Ran Youliang en Chine. Pas réussi. 16 h. (Le traducteur de Quien Long.)

14 septembre 1994

Cdf de Gus (Raynal). Abandon de son film sur 14/18. Orienté vers les poètes anglais de la guerre. Cdf de Pascale Lecoq – pour dire bonjour. En fait, ils savent tous les deux que je traverse une dépression. À 16 h arc-en-ciel plus bas que celui d’il y a trois ou quatre jours. Cdf de Luc Dardenne, qui doit être dans l’esprit des deux autres. Téléphoné sans succès à Pékin. Jean Julien inatteignable.
À 17 h 20, second arc-en-ciel, plus grand, plus haut, plus beau.

15 septembre 1994

Yom Kippour. Jeûné comme toujours – à notre façon (douce). Cdf de Steven Vidler. Revient de vacances, plein de feu. Commencé enfin, après des mois d’inaction, à travailler (révision du manuscrit des nouvelles asiatiques).
Dîné (erev Yom Kippour) chez les Gilbert avec les Bercovici, leur fille et gendre (Frédéric) et petite-fille. Chauffage allumé.

16 septembre 1994

Une petite heure de travail. Cdf de JJ Lerrant de Lyon. Ils se sont donnés le mot pour me téléphoner…

17 septembre 1994

Mal fichu (le ventre). Pris un Immodium.

18 septembre 1994

Froid commençant. Resté couché.

19 septembre 1994

Froid et grisaille.

20 septembre 1994

Encore flageolant. À 18 h, expo Karvince (Rekhandji) où je vois Pascale Lecoq, K. et Norbert puis J.L., Catherine, Gilles, Patricia. Reparti avec ceux-ci pour la rue Custine. Dîner avec les 3 Chevalier et les Gilbert. Soirée très agréable.

22 septembre 1994

Frais. Gris. Allé faire des courses : St-Lazare (café, banque), Réaumur-Sébastopol (mutuelle pharmacie). Rentré fatigué et transpirant.

23 septembre 1994

Cdf de Krysto. M’envoie son contrat pour l’édition des « Sabotiers ». À Vérifier.
Allé impasse Mousset, chez J.-L. Leibowitch. Me montre son expo à présumer, à présenter, à préfacer, etc. Échangé quelques réflexions sur les juifs et la Pologne, la Russie, etc.

24 septembre 1994

Très chaud. Allé avec Beï vers 17 h à Montmartre, devant le panorama de Paris. Un peu fatigué.

25 septembre 1994

Mal fichu. Fatigue et mal de ventre.

26 septembre 1994

Pluie. Beï partie pour Gavres vers 7 h (Marie-Louise). Me téléphone du train. Rencontré dans l’entrée Vincent Soldevila, âme en peine. Me dit : « La dame est foutue ». (Germaine, sa femme qui nous a dit hier soir qu’elle avait une tumeur au cerveau).
Parution du nouveau « Libé ». Je vais pour l’acheter vers 10 h. Pas arrivé. Seulement l’aprèms. Lettre d’Heuillet, neveu de J.P. Me transmets les papiers trouvés sur le lit de mort. Répondu. 14 h 30 visite de Jérôme Petit (dont parle aussi la lettre Heuillet). Toujours soul. Une bouteille dans son sac plastique et une baguette. Cdf de Georges et Jacky Moreau.

27 septembre 1994

Allé chercher 2 livres commandés chez Galignari. Dans la soirée, glissé sur le tapis sans tomber mais quelque chose de forcé ou de tordu dans le pied gauche. Bien dormi.

28 septembre 1994

Brumeux, puis lumineux. Mal au pied. Dr Vermandel. M’a bandé. Revient demain. Entorse bénigne. Reçu une lettre de POL (Paul Otchakovsky-Laurens) refusant un manuscrit intitulé « Le Voyage en hiver » que je n’ai pas écrit. Confusion, me dit l’éditeur au téléphone, avec le Voyage des réincarnés – mais qui est refusé lui aussi. Un car ferry coule : 800 morts (Baltique).

29 septembre 1994

Brume comme hier. Vers 11 h 30 visite de Vermandel. Renonce à me remettre une bande. TVB. Me fait le vaccin antigrippe.

30 septembre 1994

Reçu de POL ma « vraie » lettre de refus. En gros : mon monde n’est pas le sien.
Beau. Cdf à Fontanot à propos de nos protégés (lettre de l’Aide sociale).
Cdf à Coral (pour un renseignement médicalo-journalistique). Me dit que Croizard a été opéré de la cataracte. Appelé Croizard. Parlé surtout de Jacques-Arnaud.
Isabelle Rognoni au Balto : me remet un chèque de 1 000 F. Lui donne 600 F plus, lundi, 400 F.

1er octobre 1994

Lecture : 3 psychanalyses (Schreber).

2 octobre 1994

Cdf de Beï à 18 h. Elle est arrivée à Quimper Tréboul (hôtel Thalassomic) venant de Gavres.

3 octobre 1994

Gris, pluvieux. Allé chercher billet à St-Lazare. Déjeuner à la pizza Custine avec Peter Kunze. Lui ai donné à lire et traduire les lettres de Schweitzer. Allé chez Vermandel : me pose une bande élastique (sorte de plâtre minoré) au pied.

4 octobre 1994

Clair et bleu le matin. Froid. À 15 h 15, chez le Dr Parent, pl. Clichy pour renouveler mes médics, et diminuer ma nervosité du matin.
À 18 h, Christophe Loyer dans son atelier (rue St-Sabin). Sa femme, sa sœur avec un bébé de 5 mois, Ringart Nadia. Rentré tôt.

5 octobre 1994

Froid. Rentré les plantes – dont le « Sourire de Zanzibar ». Suicide collectif d’une secte en Suisse (Rose-Croix ?).

6 octobre 1994

Allé chercher billet retour de Quimper (à St-Lazare).

8 octobre 1994

Beau. Froid. Le train à Montparnasse pour Quimper (11 h 20). Arrivée Tréboul vers 16 h. Promenade au soleil, le long de la côte.

9 octobre 1994

Très beau temps, plein de soleil. Une femme sur le sable, les seins à l’air. Depuis hier, changé de système : le Prozac hier matin, vient le soir. Rien ce matin ; j’en prendrai un tous les soirs – dont ce soir.

10 octobre 1994

Mal fichu. Abandonné le « système ». J’en prendrai un tous les matins. Pour le soir, on verra. Tout vu : 1 comprimé aussi le soir. Mieux.
Vers 20 h Le Querrec et Szécia venus nous prendre. Dîné à Douarnenez au Tristan.

11 octobre 1994

Gris mais pas froid. Pas bougé. Soleil l’aprèms. Beï pleure : découragée, dit-elle. (Mais je n’y crois pas.)

12 octobre 1994

Très beau et chaud. Vers 18 h 30, Alain Le Querrec venu nous chercher pour dîner chez lui. Rentrés vers minuit – sans code. Obligés de téléphoner du café voisin pour l’avoir. (Dans la matinée, Beï a vu un médecin, Mme Garnier, qui est d’avis qu’elle arrête là la cure. Trop de fatigue. On part demain.)

13 octobre 1994

De nouveau, la belle journée. Alain venu nous chercher à 10 h 30. Train à Quimper pour Paris (13 h 38-18 h 20). Beau temps ici aussi. 28° au grenier à la fin de l’aprèms.

14 octobre 1994

Toujours le grand beau. Des courses dans l’aprèms : pharmacie, gare St-Lazare, poste, etc. Lecture : La Rôtisserie de la reine Pédauque.

15 octobre 1994

26° au grenier. Promené dans la braderie de la rue Ramey vers 17 h. Visite de Jérôme, un peu moins saoul mais toujours dépourvu des documents et papiers qu’il faut avoir pour régler ses affaires. On l’a informé officiellement qu’il héritait de l’assurance de J.A. (la Mgen).

16 octobre 1994

Pas bougé. Les Gilbert partis pour Cannes. Dans l’après-midi, Claire Eruyen (qui nous rapporte un réchaud électrique) et Peter Kunze (qui rapporte, lui, la traduction de quelques lettres de Schweitzer à Weiss). Bavardé tranquillement, puis dîné à la fortune du pot (pâtes).

17 octobre 1994

À 18 h rue du Temple (31, au 2e), une galerie en appartement. Expo des 8 lanternes merveilleuses, de J.L. Leibowitch – avec Claire Eruyen. Pas vu Gilles. Rentré 8 h. Scène.

18 octobre 1994

Froid. Soleilleux. Ariane m’envoie « Le Prophète » de Kh. Gibran (un texte culte, dit-on). Gare de Lyon 22 h 10. Départ pour Gap : signature de l’acte (compromis) et déménagement.

19 octobre 1994

À 7 h 15 Gap. Castellani à la gare. Premier informé. À 11 h chez le notaire Chabre. Signé le compromis. Ensuite, avec Aubert, l’acquéreur et sa décoratrice (dit-il) à la maison pour lui en expliquer le fonctionnement. Grand froid et vent. Hier c’était le bel automne, aujourd’hui l’hiver pinçant. Déjeuner tard chez Mme Léon. Vu le menuisier Gilly chez elle.

20 octobre 1994

Froid. De la neige en abondance sur les sommets. Viviane venue travailler à la maison. Descendus au Champion : rencontré Marie-Françoise et Catherine Lambert (de l’Office du tourisme du Sauze). Mis les livres dans les cartons.

21 octobre 1994

Fatigue – froid. Quelques courses en bas. Pris congé des Michaud. Déjeuner chez Mme Léon. Le soir, Éric. Demain, Nicole et trois de ses enfants (Frédérique, Thierry, Jean-Pierre). Lecture : Le Capitaine Fracasse.

22 octobre 1994

Beau jour, lumineux. Midi : arrivée de Nicole et Jean-Pierre. Une ½ heure plus tard, Frédérique et Thierry. Déjeuner et tri, sélection des objets. Le soir, dîné à l’Arpillon au restau des Oustry (Nous, Éric, Mme Léon, Nicole, Frédérique, Thierry, J.-Pierre et Mme Rossetto, cherchée chez elle).

23 octobre 1994

Réveillés dans les nuages, la pluie, etc. Mal fichu (le ventre, les idées macabres). Déjeuner chez Mme Léon. Départ vers 18 h des 2 voitures de la smala. Éric ne veut plus de la Méhari. La vendre. Plutôt facile.

24 octobre 1994

Clair et froid. Empilé sur un camion envoyé par Olivero les meubles qu’on garde. Avec le chauffeur, au garage qu’on a loué. (Il y aura aussi de la place pour la Méhari.) Estimation de la voiture selon le Méhari club : 15 à 20 000. L’assureur Davèse la voudrait. Vu le Dr Benedetti. Renouvelé le Prozac. 14/6 tension. Teyssier le plombier découvre que le ballon d’eau chaude est percé. Le remplacer, au moins 2 000 F.

25 octobre 1994

Très beau. Gelée blanche. Demandé à Michaud, au taxi le prix éventuel d’une Méhari : de 10 000 à 20 000. Entorse finie ; plus de douleur. Ça a duré tout de même, ce rien, un grand mois.

26 octobre 1994

Plus froid. Porté la cantine et les deux valises aux cars. Visite ultime aux Jouffrey. Salut à Mme Benoit dans sa voiture. Visite plus longue chez Mme Olivero, autour d’un apéritif : sa fille Josette, son fils Claude et deux jeunes gens Christophe et…, fils d’Yvette. Allé au Sauze chercher les Olivero et dîné avec eux et Mme Léon aux Voûtes, un repas « vellaian » avec Pomerol à la clé.

27 octobre 1994

Entreposé le reste des affaires qu’on garde et la Méhari, vendue 15 000 à un Monsieur de Gap. Castellani vient nous prendre pour le car. Train 21 h 38. W.L. T2

28 octobre 1994

Arrivée 6 h 30. Beau. Arrivée aussi des bagages accompagnés.

30 octobre 1994

Pluie douce. Petits travaux. Cdf de Stéphane : dîner demain soir chez Zeyer avec le Dante.

31 octobre 1994

Fini lecture du manuscrit BHV.

1er novembre 1994

Très beau temps – ciel bleu. Dîner restau thaï porte d’Orléans avec les 3 Gatti : grand-père, fils et Joachim. Dante parle du Cdf qu’il a reçu à Strasbourg de Fidel. Et d’autres choses. M’invite à Strasbourg – en échange de Hankéou.
Lecture : Une matinée de Joseph Staline (Anonymov).

2 novembre 1994

Toujours beau.

3 novembre 1994

Visite à 17 h de G. Aubert.

4 novembre 1994

Assiégé par le téléphone. De tout le monde – et de partout. Invitation. RV demain soir à dîner rue Custine avec les Xintian (traiteur).

5 novembre 1994

La pluie – incessante. Crise d’épuisement, de dépression – depuis quelques jours, dit MC. À dîner – apportent leur pique-nique – Xintian et Michel (il va réussir à monter son musée extrême-oriental).
Lecture : P. Lewdon (ancien du ) « Un champion à la hauteur ».

6 novembre 1994

Assez beau. Soleil.

7 novembre 1994

Pas bougé. Cdf de Jacky Moreau. « Qu’est-ce que je deviens ? » « Rien, merci ».

8 novembre 1994

Gris. Frais. À déjeuner aux Négociants avec Crunelle. M’apporte 2 Maufrais (Fayard et F.) trouvés d’occasion. Me demande si je ne songe pas à une 3e édition. Il a quelque chose derrière la tête.
Téléphoné à Chabre, notaire. Pas là. Mme Fabre : Ce sera signable avant la fin de l’année. Cdf de Jérôme (Petit). RV vendredi.

9 novembre 1994

Pluie. Cdf de Mireille (Péninou). Doit m’apporter un manuscrit ces jours-ci.
Cdf d’une Fatima qui semble me connaître. Doit m’apporter un manuscrit ces jours-ci. 19 h visite de Chevalier. Me demande d’écrire une pièce pour lui (un seul personnage ou plusieurs joués par le même, tragédie). Parti à 19 h. D’accord, ai-je dit.

10 novembre 1994

Cdf de J. Moreau. Fatima m’apporte le manuscrit de 2 œuvrettes de Jacky. Je l’ai rencontrée naguère avec celui-ci.

11 novembre 1994

Beau. Bleu. Cdf de Valérie Lombroso. RV dans une quinzaine. Veut me faire lire un texte – ou m’en demander un. 15 h visite prévue de Jérôme (Petit). Va enfin hériter de l’assurance Penent (MGEN).

12 novembre 1994

Le plombier Trottei (travaux à faire : fuite toit terrasse, entretien terrasse, etc.). Mal fichu. Peut-être une indigestion.

13 novembre 1994

Promenade place du Tertre.

14 novembre 1994

Tél. cimetière puis marbrier Wargon pour la tombe des parents. Lettre de l’université de Hang-Tcheou à « M. M.W.J., écrivain et sinologue… ». Invité en octobre 95 à leur colloque – Gatti aussi.
Cdf d’I. Clerc. Le 5 décembre le Dalaï Lama.

15 novembre 1994

Vu le Dr Parent (Prozac) avec Beï. Achat d’une robe de chambre à St-Lazare. Vu les travaux (salle de bain, chambre).

17 novembre 1994

Pédicure. Pharmacie mutualiste – Prisunic – gare St-Lazare (billet pour Prades), etc

18 novembre 1994

Pluie. 11 h Cdf de Christophe (Geicke). M’invite à Nantes pour la sortie du film de Djoumdoun. Grosses réception, dit-il, dans un château. Décliné à cause du voyage à Perpignan et de mon état peu brillant ces jours-ci.
12 h chez le Dr Etlinger, Magenta 66 (cardiologue). TVB. 16 h Neumann (dentiste).

19 novembre 1994

Avec Beï chez son étiopathe, Blet. C’est le fils qui me soigne. Je ne comprends pas très bien tout ça. Pas mieux, plutôt plus mal.

20 novembre 1994

Mal fichu. Décidé de supprimer (aujourd’hui) un des deux Prozac.

21 novembre 1994

Pluie. Cdf à 9 h 30 de la secrétaire de Me Chabre (Barcelo). Signature lundi à Paris. Allé à Asnières, rue de Prony (Aide à l’enfance, à propos des petits Truc). Vu Mme Mourawad-Blanc et M. A. Signé le renouvellement de l’accueil.

25 novembre 1994

Train pour Prades 10 h 44. Mal fichu. Noyé vers Montpellier dans une incoercible et inexplicable sudation. À Prades vers 18 h. Ariane et les mouflets.

26 novembre 1994

Un peu mieux. Bricolé. Beau temps. Promenade avec Marion jusqu’au stade. Le soir, les enfants sont à Perpignan. Leur père vient bien les voir et les prendre ce soir (la 2e fois depuis le début !).

27 novembre 1994

Plus frais. Ariane part chercher les mouflets à Perpignan. Téléphoné à Thinh (obscure histoire d’absences injustifiées ou non excusées). Commencé à lire Libé le magazine, premier numéro (dire à Kravetz ce que j’en pense).

28 novembre 1994

Gris. Mal fichu (le ventre, encore). Avec Ariane à Perpignan : voir son médecin (dermato) et acheter des cadeaux de Noël chez Auchan, un énorme bazar hyper ou super). Beau temps dans l’aprèms. Le soir, A. lit aux deux (couchés) une biographie du Dalaï Lama pour les enfants. C’est drôle, touchant. (Mais Marion : « Ça ne m’intéresse pas ». Catégorique.)

29 novembre 1994

Gris. Un peu froid. Allé seul au marché. Rendu visite à Alex, le fils de Lask qui me donne une affiche (l’expo de son père à Lyon, rue Juiverie). Aperçu un tas de singuliers, à peu près tous alcoolos, en train de chanter (ou de jouer de la flûte – terriblement) ou de vendre Dieu sait quoi (surtout la manche). Tout ce que les montagnes contiennent de farouches, de perdus, de bizarres descend au marché du mardi à Prades. Ariane à l’hôpital à partir de midi. Cathy, la femme de ménage, venue vers 14 h pour les enfants (école, médecin Marion, bain, dîner).

30 novembre 1994

Gris. Avec Clément, achats en ville. « Un cadeau pour maman » (livre sur la littérature). Soleil début d’aprèms.

1er décembre 1994

Plutôt froid. Ariane à l’hôpital. Les mouflets à l’école. J’ai fait les courses (pain, bananes, banque). Lecture : Un tout petit monde (David Lodge). Rigolo (mais l’auteur abandonne avant la fin).

2 décembre 1994

72 ans ! Plus de quoi s’effarer. C’est là. Mais le ! est devenu insuffisant.
Soleil toute la journée. Vers 18 h 30, à l’école de Clément où le directeur fait un exposé aux parents d’élèves (CM2). Je remplace Ariane. Problèmes : circulation autour de l’école, faut-il renoncer aux devoirs ? comme l’impose le ministère, la classe de neige, etc. Rentré 19 h 30.

3 décembre 1994

Gris puis soleil et ciel bleu.
Lectures : le magazine n° 2 de Libé (meilleur que le n° 1). Le soir, acheté un petit tableau (500 F) au copain d’Ariane, Michel. Dîné avec eux, Olivier de Féral et les piots, et les Alex Lask, à Vernet au « Cottage » (ou Bouquet ?), ex-Escapade. Très bon.

4 décembre 1994

Gris. Ariane m’amène à la gare de Prades. À Paris à 20 h 19. Lu le manuscrit de Mireille Péninou.

5 décembre 1994

Levé 10 h. Grand soleil. Cdf de Clerc. N’a pas pu trouver de billet pour la conférence du D.L. à la Mutualité. Me propose d’y aller quand même. Non. Fatigué. Je me sens mieux (en général). C’est l’avis des proches.

6 décembre 1994

Froid. Cdf de Pottecher. Ce que je deviens ? Le lui explique. Me parle de son âge. (Devine ! 89 ans. Bientôt j’aurai les 90). Songe à se faire incinérer. Qu’est-ce que j’en pense ? On se verra à la St-Sylvestre, mais que Marie-Claude ne se crève pas pour autant…
Retour des casquettes ? Cinq dans le 8 vers 17 h.
Suicides de Debord et Roger Stéphane.

7 décembre 1994

Froid. Gris. Envois d’argent (Handicap International, Restaus du cœur, Amnistie internationale). Visite « d’adieu » de Vincent Soldevila. Veut s’en aller. Apporte quelques affaires dont sa robe de chambre. Germaine est à l’hôpital. Et il a l’impression qu’on veut le voler. A des billets de banque dans les poches de pantalon. Veut s’évader de la vie présente, recommencer. Je l’invite à déjeuner. On verra. Dentiste 16 h. Me dit : « Vous avez l’air d’aller mieux ».

8 décembre 1994

Gris. Pluvieux.

9 décembre 1994

Pluie. Signé la vente vers 18 h (rue de la Bienfaisance dans les bureaux d’Aubert). Le notaire Chabre s’était déplacé.

10 décembre 1994

69 Kg – pesé nu. Téléphoné à Bruno Doux (pour l’assurance Bergerie continuée par Aubert). Envoyé le contrat d’assurances à Aubert. Tél. à Tessier le plombier.
Deux visites de Vincent Soldevila, mal en point du côté mental. (Croit être volé, dépouillé pendant que Germaine est à l’hôpital.)
Cdf dans la soirée de Nicole Piantanida. Déjeuner un de ces jours.

12 décembre 1994

17 h 30. Visite du photographe Boutros Nabil, photographe, ami de M. Simon. Doit faire des photos (mobile et 2 tableaux) que me réclament les auteurs du colloque raisonné de Calder. 600 chaque tableau, 1 200 le mobile.

13 décembre 1994

Très beau matin de printemps. Visite de Lask, pour quelques jours ici. M’apporte un papier de J.-J. Lerrant sur son expo. Je lui achète une épreuve de sa gravure (Chiens). Avec Beï, vers 19-20 h rue des Taillandiers 24, présentation du livre d’Espitallier (un poème sur le métro avec des aquatintes de T. Bastit).

14 décembre 1994

9 h à Pantin. Lecture : le poème d’Espitallier. Bon.

15 décembre 1994

Toujours beau – avec du froid. Reçu copie d’un poème de Enzensberger sur la nécessité qu’il y a à ne pas incendier les gens (envoyé par Peter).
Litanies…
Peint en noir le fer forgé de la lampe (suspendue) de la Route. Beï chez Kaspi (acupuncteur) où elle s’endort.

16 décembre 1994

Pluie. Dentiste l’aprèms.

18 décembre 1994

Froid et grisaille.

19 décembre 1994

Beau temps ensoleillé. Allé voir Mireille Péninou. Son manuscrit. Mon avis : continuer, ne pas publier, en faire l’œuvre. (Bu quantité d’Armagnac.)

20 décembre 1994

Avec Beï à la banque de Gilbert. Froid. L’hiver est là – avec le soleil.

21 décembre 1994

Même temps. Allé voir le Dr Parent, place Clichy. A l’impression que je vais mieux. Me donne un médic supplémentaire (pour calmer le tremblement des mains, je crois) : Atricson.

22 décembre 1994

Boutros Nabil, le photographe (pour le catalogue de Calder) et le réparateur du lave-vaisselle. Du matériel plein le salon : boîte à lumière, projecteurs et parapluies (2), fond de papier fixé au mur, appareil spécial combi du type « Coucou, l’oaso va sortir ».

23 décembre 1994

1° – pas loin de la neige sous un ciel toujours bleu. Déjeuner Négociants avec Nicole Piantanida.

24 décembre 1994

Gris. Froid. Envoyé vœux à Clerc (de la part du Prozac). Dîné chez les Gilbert avec eux, Béatrice, Paul et Jessica. Allé chercher à la FNAC un appareil photo (pour les tableaux de Beï, surtout).

25 décembre 1994

3 remarques : Paul hier : « Tu as l’air mieux ». Peter Kunze ce matin au téléphone : « Ta voix est meilleure ». Mercredi, le Dr Parent : « J’ai l’impression que vous allez mieux ». Lecture : Le Joueur d’échecs (Zweig).

26 décembre 1994

Mal fichu. Ventre, tête, etc. Chevalier venu nous chercher. Dîner à Montreuil. Ramenés à la maison. Un peu mieux.

27 décembre 1994

Allé 7 h Austerlitz chercher Ariane et les piots.

28 décembre 1994

14° balcon nord ! Allé avec Beï à la mairie pour s’inscrire sur les listes électorales. Lettre de Wang. Avec Beï et Ariane et les mouflets à la Tour Eiffel. Déjeuner au Jules Verne (1 775). La grande roue installée place de la Concorde dans l’axe de l’arc de triomphe.

29 décembre 1994

Fatigué. Dentiste 15 h. Jour de vent et de fatigue. Dîner chez nous avec les Gilbert et Leslie – une grâce et une intelligence surprenantes.

30 décembre 1994

Assez beau. Pas mieux, moi. Allé avec Boutros le photographe dans son atelier de Pantin (avec le mobile et le tableau noir et blanc) refaire les photos. Me ramène à la maison. Pendant ce temps, Ariane et les piots partis visiter la grande galerie du Muséum.

31 décembre 1994

Arrivée à 8 h d’Éric pour 2 jours. Beau temps. Allé vers 14 h avec les piots à N.D. La queue à l’entrée. Des baladins sur le parvis, des bohémiens. Allé à la crypte de la Résistance. Les pompiers embarquent sous nos yeux un mort ou un ½ mort. Vers 20 h, dîner avec Éric, Ariane et les Pottecher (il a 89 ans, et ça l’embête énormément). Repartis en taxi vers 0 h 30.