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1984

Pierre Joffroy était son nom de plume. Maurice Weil celui de l’état civil.
Né en 1922 À Hayange en Moselle, il monte à Paris en 1945 après être passé par Lyon où il s’était réfugié en 1941, rejoint plus tard par son frère Gilbert .
Entré au Parisien Libéré dès son arrivée dans la capitale il réalise un de ses premiers reportages en s’embarquant sur un « rafiot » chargé de juifs européens  rescapés des massacres nazis.

Ici commence l’histoire des carnets dont certains disparaissent à l’occasion de ce voyage en terre de Palestine en 1947.
Il s’agit d’un petit agenda (un par trimestre) sur lequel il note rendez-vous, rencontres, conversations téléphoniques, lectures, sorties, projets et ceux de ses amis.
Le format n’autorise pas le développement comme encore moins les épanchements (même si on trouve quelques cris du cœur).
Ces carnets pourraient être (sont) comme une gigantesque table des matières d’un livre à venir, un vaste index qui renvoie à autant de pages qui ne sont pas encore écrites.
Au commencement était le verbe. Reste à trouver la suite.
À vous de lire ce projet de « livre total ».
À vous de nous donner des informations complémentaires que la lecture de ces 20 premières années (1947-1968) vous inspire.
La suite, 1968-1980, puis 1980-2000, paraîtra dans le courant de l’année 2021.
Les carnets n’avaient jamais été lus, ni déchiffrés avant 2008. Ils ont été photocopiés puis déposés à l’IM.C.(Institut Mémoires de l’ Edition Contemporaine) avec les archives de Pierre Joffroy où ils peuvent être consultés.

Choisissez une année 

1er janvier 1984

Jour frais et sec. Toute la journée à taper l’article sur le voyage à Lhassa.
À 16 h 30 chez les Soldervilla : champagne et gâteaux. La voisine était là.

2 janvier 1984

Pluie. Déjeuner avec Ph. Delaunnoy (il envoie à Penent deux petits papiers sur le cinéma). Cdf de Penent pour l’année nouvelle. Il est à Bordeaux.

3 janvier 1984

Pluvieux.
Déjeuner près de l’impasse Mousset avec Indergrand et Gilles (et Dominique) : le voyage à Pékin par le Transsibérien). Vu Annette Baby (son imprimerie Germinal a émigré dans l’impasse), puis Claude Éveno.
Cdf à Lerrant qui prendra contact demain à Strasbourg avec Depardieu (Cheval chauve : Monneterre).
Dîné chez les Gilbert avec Luigi et Marie-Jo. Il revient de Chine, me raconte et me laisse de la docu.

4 janvier 1984

Frais, clair.
10 h Boisset. Beaucoup de souvenirs de Group : et de la route au tabac. Pas emmerdant. Vu Lary. Salué Boisset, que je reverrai avec I. Ellsen.
Cdf à Libé pour proposer le papier. Blandine Jeanson absente. Elle a craqué, me dit Mimi, elle est à l’hosto. Je dois m’adresser à Bouguereau.
Mal à la tête – épais.

5 janvier 1984

Pas levé, ni habillé. Encore le papier Dalaï. RV Bouguereau demain.

6 janvier 1984

Clair. 13 h aux Négociants avec Beï, Croizard et Penent.
16 h Libération. Vu J.-M. Bouguereau, remis le papier. Téléphoner mardi.

7 janvier 1984

Cdf de Th. Bosc, ami de Daniel Maynard (qui se morfond en attendant que « Ramsay » se prononce sur la Coloquinte – sans savoir que c’est déjà fait : non).
Accepté de réviser le bouquin de Simone D.

10 janvier 1984

8 h 30 pédicure.
12 h 30 à déjeuner : F. Jésu, le psy écrivain. Parlé d’une chronique possible pour lui dans Libération. Et Lowry et Artaud.
Cdf à 13 h de Gatti. RV jeudi. Me dit qu’il faudrait « lui » écrire un roman : sur Gramsci.
Lecture du « Poète chinois » (Hesse).

11 janvier 1984

Cdf à Bouguereau : me demande une journée encore (il doit consulter « Sabatier »).
RV Gatti vers 13 h. Déjeuner chez Lary, son fils, sa fille, l’ambassadeur de Ceylan à l’ONU, Clerc. Parlé des possibilités de Ceylan comme lieu du film.
16 h : 110 av. Leclerc, Gatti et Hélène qui furetait dans Malevitch et me demandait si je connaissais des pièges à temps.
Faire un bouquin sur Gramsci (le poète), participer au film Souvt (mais Souvt, dit sa femme au téléphone, est très malade). La semaine prochaine Dante me donnera à lire son opéra sur E. von Brockdorf. Ça m’aidera pour « Le Lac ». Dante, très monté et furieux comme moi à l’égard des gens de gauche démissionnaires (Montand, Domenach, Glucksmann).
Dîner chez les Henry avec Mike et Françoise, rue St-Jacques.

12 janvier 1984

Clair, frais.
Cdf de Chevalier : difficultés financières pour la « Répétition ». La subvention de Montreuil (50 000) risque de tomber.
Cdf de Gatti : à propos de Moretti, de Fellini et du cadeau que je veux apporter à Patrick, le copain d’Ariane (un livre sur l’acupuncture chinoise).
La maison de la Route est à vendre (28 M).

13 janvier 1984

Cdf à Th. Lévy. « J’ai perdu votre procès ». En plus, le tribunal alloue 15 000 F de dommages à Volkoff ! Cassation.
« Elle ». 15 h. Donné manuscrit de Meynard à F. Ducoup.
18 h Penent. Avec lui et Fabrice, à la fête au 1er ss (à l’occasion du nouvel an) jusqu’à 21 h. Rencontres diverses, des « gens du groupe » dont Coral – plus tard, Anne-Noëlle qui part pour l’Inde bientôt.
Cdf ce matin aussi de Clerc qui irait à Toulouse.

14 janvier 1984

Pluie. 11°.
À Ozoir, agence immobilière. Pas conclu : ils veulent construire une maison en bordure de route, vendre la vieille, faire deux entrées. Des tas de voitures en panne remorquées – et une en flammes sur le périphérique.
12 h 30. Un arc-en-ciel au nord du grenier Custine.
15 h visite de Daniel Meynard. Parlé de son livre. D’accord pour ce que j’entreprendrai. Arrivée des Pays, avec un cadeau (une affiche de l’Enclos) et un scénario de Michel Strogoff (transsibérien). Grand vent toute la journée.

15 janvier 1984

Ciel nuageux, avec des bleus ça et là. Balayé, lumineux. Toutes les collines.

16 janvier 1984

Dentiste 9 h 30. Lettre d’Anne Le Moal : refus de mon texte par la galerie.
« Elle ». Écrit à Moretti, sur les conseils de Gatti, pour excuser le fait que Penent n’ait pas passé son dessin dans « En Jeu » (le Mur de Berlin). Déjeuner restau avec Clerc. Vu Anne-Noëlle. Pat en Inde pour 20 mois.
Vu aux Sablons Pelgrand (ce que je dois réclamer comme augmentation).
21 h 25 Austerlitz. Train pour Villefranche-de-Conflent.

17 janvier 1984

Vers 9 h à Villefranche. Ariane et Patrick. Partis à Vernet où ils habitent. Promenade, déjeuner. Sieste.

18 janvier 1984

Peu dormi. Pas bougé. Réfléchi au voyage, Chine, Lhassa, selon visa.
Aprèms, monté à l’abbaye de St-Martin-du-Canigou. Déserte. Pas vu le seul moine, le père de Chabannes (pensé à Alexis de Chabannes, mon copain de Condorcet en 39-40). Dîné à Villefranche au restau de la gare.
Cdf à Bouguereau : n’a toujours rien décidé faite de l’avis de Sabathier. Rappeler.

19 janvier 1984

13 h 15 car à Vernet. 14 h 45 Perpignan. Pluie. Buffet de la gare. Toute neuve (Dali a survécu au )
Toulouse 17 h 52. Rue des Lois. Personne. De là, rue du Taur. Gatti, Hocquard, Hélène. D. m’explique son opéra (la dernière chose qu’il fera avant le dialogue avec la mort). Hôtel du Taur. De nouveau rue des Lois où Dante parle de Confucius et Châtelain de Russes. Hôtel du Taur (200 F la nuit), chambre 32 après grand dîner place du Capitole.

20 janvier 1984

Petit-déjeuner chez Châtelain avec Dante. Déjeuner dans le mouchoir de poche rue des Lois avec Dante et Hélène. Retour chez Dante où je lis pendant trois heures le film opéra (je suis le 1er lecteur). Tous les thèmes de ses pièces y sont, rebrossés autour de l’histoire d’Érika von Brockdorf. Le soir, en voiture avec Stéphane, Dante à Albi au Centre culturel où l’on donne la pièce d’Arce (La Poule). Séonnet, Stéphane aux commandes et Véronique. Revu Gilles Durupt, salué l’auteur. Vu la cathédrale. Et c’est quelque chose. En rentrant, cru trouver la première phrase du Lac – et peut-être est-ce vrai. Gatti (quand je lui parle de ma défaite en appel avec Volkoff) : « On ne m’ôtera pas de l’idée que ce sont les juges allemands qui ont rendu possible l’avilissement du « .

21 janvier 1984

Train Paris 14 h.

22 janvier 1984

13 h Élysée. Désert. Déjeuner avec Éric Orsenna dans son « appartement de permanence » (il est le responsable de tout le dimanche, à son tour) avec Braudeau et un type de chez Lang et quelques autres (7 en tout, moi compris). Très bon comme chez Rothschild : ce sont les qualificatifs.

23 janvier 1984

Pluie. Dentiste (fini).
« Elle ». Rien. Ghislaine Andréani me dit que d’ici deux jours le cas sera réglé avec Lauzet, nouveau chef du personnel. Déjeuner au « Béarn » de l’autre côté de l’avenue avec un de France-Dimanche, ami de Marcel Morel (pour le visa chinois). Vu Penent qui me remet le dessin de Moretti (le Mur de Berlin).
Cdf à Wilms (Strasbourg) sans succès. Cdf à Bouguereau (Libération). Le Sabatier qui s’occupe de la Chine, l’Asie n’en veut pas. Il est en train de faire quelque chose sur la Chine. Bouguereau navré et embêté ; me demande quelques jours pour essayer d’arranger les choses.

24 janvier 1984

Au réveil, à 9 h 30, il neige à gros flocons. De nouveau remué et content comme autrefois à Hayange. Cdf de Roger Cahen, justement.
Chez Ramsay : Francine Rieu, l’attachée de presse, culpabilisée ; pas un article sur le livre. Je la console.

25 janvier 1984

Mal fichu. Regardé « Michel Strogoff » au magnétoscope (le transsibérien).

26 janvier 1984

Gris, pluvieux, sombre.
Essayé de joindre Ghislaine Andréani pour mon enquête. Pas réussi. Puis Lauzet, chef du personnel qui m’envoie, à la demande de Thérond, prendre RV avec une dame Couderc, « directrice des relations humaines »… Où suis-je ? RV lundi.
Cdf à Andréani : cette dame sera le nouveau chef du personnel (remplaçant Hérisson). Lecture du « Labyrinthe » Gatti.

27 janvier 1984

Relecture du « Laby ». Repos pour, à 5 h, commencer à répertorier, classer les feuilles du « Lac ». Le début du travail !
À dîner, Karine venue préparer un livre avec La Gorce. Reviendra en avril-mai pour quelques mois.

28 janvier 1984

Pas bougé. Classé l’épaisse chemise de notes. Pas terminé.

29 janvier 1984

À la Route par la pluie. Signé avec Michaux, agent immobilier. Vente effective devant notaire vers le début mai.
Dépouillé les affiches de Toulouse.

30 janvier 1984

Le tiers provisionnel à payer 3 410. Si je le fais, plus les 5 000 du compte Custine, je n’ai plus un sou d’économie. Emprunter à Gilbert.
« Elle ». Déjeuner restau avec Lachkareff et Loroutteau, retour de Chine (août-sept.)
Vu Penent. Cherche toujours un avocat pour la cour de cassation (Volkoff).

31 janvier 1984

Pas bougé. Classé le Lac.

1er février 1984

Beau. Pensé à Théo (+ 1944).
« Elle ». Vu Mme Couderc, chef du personnel, personne jeune, pimpante. Trop ferme sur ce qu’elle croit ses principes. Proposé 15 000 rond.
Cdf à Th. Lévy. Téléphoné à 17 h 30. Accord. On continue le combat. Envoyé lettre constitutive à l’avocate.
Dîné au chinois Custine avec les Soldeviller. Donné à Vincente les affiches Gatti sur les anarchistes.

2 février 1984

Paperasse. Aprèms : classement « le Lac ». Presque fini.
Cdf Kristo. André Wilms.

3 février 1984

À déjeuner André Wilms et Évelyne Didi. Ils quittent Strasbourg et cherchent à s’installer à Paris. Parlé de Depardieu, leur ami. Pour le « Cheval », ce sera difficile. Trop d’offres. Des dizaines de scénarios qu’il ne lit pas, etc. Mais brave type.

5 février 1984

Assez beau, bleu, vent. Pas bougé.
Commencé. Cru, du moins. Mais impossible. Pas prêt.
Cdf d’Ariane : doit se ménager, le bébé est descendu. Aussi, se mettre au régime : a trop mangé.

6 février 1984

Pluie, vent, gris. 9°.
« Elle ». 2 papiers. Cdf de Penent : son frère est mort en Colombie. 43 ans.

7 février 1984

Dégagé. Le vent d’hier soir qui reprend.
18 h galerie 67, St-André-des-Arts. Expo d’Anne Le Moal. Avec Beï. Vu J.M. Lancelot qui expose trois tapisseries, Jacky Sapart.
Vu TV le vol en fauteuil d’un astronaute américain. Enfin de la SF.
Complété papiers « Elle » (diététique) et fait Maud Hemingway dans la soirée.

8 février 1984

Un vent terrible. Jamais senti à ce point au grenier, les clôtures tremblent et dans la rue, ça gronde.
« Elle » : apporté les deux papiers.
Déjeuner Cercle du Bois de Boulogne (tir aux pigeons de Proust), avec Coral, Croizard, Lepaloux et Tesseyre. Parlé de PM, Collin, Sabathier-Lévêque, Prouvost, de l’échec d’icelui au Figaro. Coral : « Dans un an, c’est le 20e anniversaire de la mort de Marc (SL). Qu’est-ce qu’on fait ? ». Penent : il faut rééditer son livre.
Le vent, ressenti partout, partout soufflant. La toiture du grenier des Munier s’envole en partie. Arrimé de justesse par deux ouvriers.
Vu télé : « Battling le Ténébreux » (Vialatte). Assez bien fait.

9 février 1984

Beau. Ciel dégagé.
Cdf de Jacky Moreau. Il présente un projet d’opéra au Ministère (subvention). Mme Lebrun est morte (88 ans). Télégramme.
Cdf de P. Lary 11 h : la commission a éliminé le scénario (Cheval chauve) au premier tour. Il se demande qui a fait le mauvais coup. Mais son avance est diminuée pour le film.
Déjeuner Delannoy (en quête toujours d’une situation), Planchet (qui prépare son expo grecque) et Kristo (qui attend son bébé et continue d’envoyer Moisson à tous les vents de l’édition). Parlé du PC, du gouvernement, de la reine Victoria et de Jack l’Éventreur, de la rue Caulaincourt (qui tourne moins bien depuis 1981), etc.

10 février 1984

Clair, sec. Mort d’Andropov.
Dîner chez les Lazarus, rue Bouchardon, avec les Gilbert. Parlé de Claude, toujours à Perray-Vaucluse.

11 février 1984

Cérès, rue de Bourgogne. De 11 h à 18 h – avec repas au « Sac à Dos » – au Cérès : comité éditorial d’En Jeu. Quoi faire pour améliorer le contenu et la vente ? Motchane préside. 12 à 15 personnes. Penent donne des chiffres : abonnements
5 000, ventes, 4 à 5 000. Ç a monte. Plus tard, Penent : « Il faut diviser ça par deux… Mais si je disais la vérité, elle découragerait ». Les propos politiques étaient plutôt désabusés, défaitistes.

12 février 1984

Très beau, bleu, sec.
À la Route. Présenté condoléances à Mme Daigne, pour la mort de sa mère.

13 février 1984

Beau, froid. « Elle ».
Déjeuner chez Lary. Stratégies pour le « Cheval ». Insister à la Commission, essayer du côté Depardieu, envoyer scénario.
Fait papier J. Pekula, actrice. Mme Couderc : « Seulement les augmentations syndicales, pas d’augmentation en plus. C’est le mot de Thérond. »
Dîner avec Beï chez Claire Ernzan qui avait invité sa tante Thérèse Merton (voyageurs du Transsibérien).

14 février 1984

Mal fichu. Regardé les funérailles Andropov en direct vers 10 h.
À 17 h avec Penent au Val d’Isère pour voir Moretti (une couverture pour En Jeu et un texte piqué dans un livre fait sur lui par Bercoff). Feu d’artifice : les lettres , les anges, la cabbale, Israël, les Arabes, la gauche mondaine (caviar), etc.

15 février 1984

Déjeuner avec Riquier qui part samedi pour l’Inde.
« Elle ». Reçu la « note » de Mme Couderc : 13 200 F…

16 février 1984

Mal dormi. Fait du yaourt à 2 h du matin. Froid. 1° au balcon.
15-18 h Jacky Moreau rue Custine : son projet d’opéra-oratorio pour lequel il espère obtenir une bourse d’un an du ministère. Un peu corrigé.

17 février 1984

Banque : les impôts avec Mathieu.
À déjeuner Simone Raquin, vieille amie de la faculté des Lettres, et Kolmerschlag, directeur d’une galerie de Quiberon (où expose Beï) avec un ami.
À dîner, Thierry, le jardinier de la Route, venu rapporter le lit d’Ariane. Il nous trouve courageux d’habiter si haut : il a le vertige.

18 février 1984

Ciel bleu.
15 h chez Diato, impasse Véron avec Penent qui corrige le projet « céramique ». Je l’enverrai lundi. Diato ne boit plus. Il est tout de même assez fatigué. Vers 17 h essayé de voir Pays ou Bozzo. Pas là.

19 février 1984

Beau. À la Route. Vu à 12 h 30 les acheteurs M. et Mme Audiard. Jeunes, sympathiques. Entretien technique sur les maisons.

20 février 1984

Neige fragile dans la nuit.
« Elle ». La bataille fait rage, me dit Ronco, entre l’équipe Colombe Chabrol et F. Gilles que les deux premières veulent éliminer.
Cdf à JJH à Toulouse. Tombé sur Gatti revenu d’Autriche (« Mauthausen, on a beau connaître, y avoir été plusieurs fois, ça reste quelque chose, etc. »). Il y était pour un film destiné aux Affaires étrangères. A lu son projet Erika et l’accueil a été « plus que je n’espérais ». 4 heures de lecture.
Envoyé ma lettre à Mme Couderc (la régularisation de mon salaire). Cdf à Isabelle Elsen : c’est Bertucelli qui a refusé le scénario Lary.
Terminé la lecture – lente – du Jankélévitch (La Mort). Cdf de Penent : « Moretti est franc-maçon ».

21 février 1984

Pris des notes à partir du bouquin de Jankélévitch. L’anar (Vicente Solderville) m’apporte une bouteille de pommard.
Gilbert propose à Beï un salaire mensuel de 6 000 F qui, ajouté aux 13 000 d’Elle, nous tire définitivement d’affaire.

22 février 1984

Les routes bloquées par les camionneurs. Ils se croient peut-être en Amérique ou au Chili. Mais quel pouvoir !

23 février 1984

Gris, pluvieux. Sabine Delattre m’envoie une coupure sur « le Cheval chauve », tirée d’une revue d’université (Oklahoma, automne 83), « World Literature Today ».
Penent a déposé dans ma boîte le projet Diato, revu et corrigé. Diato venu chercher le texte. Dîner avec les Gilbert, rue de l’Assomption chez Valérie Sobrit. Mal fichu.

24 février 1984

Gris. Le temps à la neige. Malade.
Déjeuner à l’île de la Jatte (Le Petit Poussah) avec Isabelle Elsen et Yves Boisset. Confirme que c’est Bertucelli qui a rejeté le « Cheval chauve ». Parlé de Mesrine, Spaggiari et . Passé à Clichy chercher le « Calor » en réparation. Vent froid.
Vu à la télé « Le Dibbouk » (le film de 1938). Une grande chose ! Toujours mal fichu.

25 février 1984

Gris. Lecture « Contes du Talmud ».

26 février 1984

On attend toujours la neige qui ne vient pas.

27 février 1984

Gris. « Elle » encore plus gris. Parlé avec F. Gilles qui résiste à l’offensive Colombe Chabrol. Mais songe à aller à F. Magazine. Me demande si Thérond est homme à accepter la vérité ? Déjeuner chez Bermann – neige mouillée – avec les Sapart, Marie-Christine X et une productrice amie de Mme Ulrich : elle pourrait, dit-elle, s’occuper du « Cheval chauve ».
Re-« Elle ». Passé à 17 h 30 au Concorde-La Fayette voir les toiles de Beï exposées au bar des « Saisons ».

28 février 1984

Gris, pluvieux. Mal dormi. Cdf de Diato, Isabelle Clerc, Gilles, Braudeau qui a le « blues ». Va probablement travailler au « City memo » de l’Express. A rédigé 200 pages de son roman qui en aurait 600. A décidé de prendre son temps. De ne subir aucune pression ni de l’éditeur, ni de lui-même.
Sieste réparatrice.
20 h chez Pays et Marie-Jo avant d’aller dîner en face chez Bozzolini, son amie Hélène, le peintre Jean Lexxx (allemand, ancien légionnaire), Alice, anglaise et Agatha, ancienne directrice de galerie, reconvertie dans le social.

29 février 1984

Allé chercher avec Beï les tablo exposés au Concorde-La Fayette : pas un de vendu.
Après dîner, chez les Gilbert, regardé la cassette sur le Vietnam (film télé de Turenne : réfugiés, génocide, etc.).

1er mars 1984

Beau, bleu, fine lumière.
Cdf à Bouguereau : il faut couper le papier Tibet (12, 13 pages maximum).
Cdf de XXX : RV mercredi avec Eveno et Méla. Il part bientôt pour l’Inde.
Coupé le papier Tibet.

2 mars 1984

Penent me téléphone des coupures possibles pour l’article.
« Libération » à 12 h 30. Donné le papier à Bouguereau qui calcule qu’il faudra encore couper un peu. Me parle des suppléments (ou plutôt du 1er cahier) à paraître au printemps. Voudrait que j’y travaille. Avec XX ! Je lui explique où j’en suis avec celui-là. Le papier pourrait paraître vers le 10 mars (25e anniversaire de l’insurrection de Lhassa).
À déjeuner, Mme Mariot. Vent l’après-midi, quelques flocons. Émission Pottecher sur l’affaire Dominici.

4 mars 1984

Beau, froid. Plein soleil. 9° au balcon. Lecture : « Vie et destin » de Grossmann.

5 mars 1984

Gris. « Elle ». Passé d’abord chez Lary. Rien à faire. Toujours la guerre entre « Elles ». Terminé le livre de Grossmann. Très bon.
Cdf de Nicole Piantanida (le Matin). Me demande papier sur le Tibet (manif tibétaine samedi). Hélas, donné à Libération.
Gilbert : 60 ans to day. Champagne et autres après dîner avec les filles et les gendres et la petite-fille – en regardant « la Fiancée de Frankenstein » (Mel Brooks).

6 mars 1984

Beau. Très beau même.
14 h 30 : chez JJ Lerrant avec Chevalier, Jacques Salone (administrateur) et Marrest.
19 h 30 aux Sablons. RV Chevalier, Clerc pour aller voir Françoise Thyrion à Sartrouville. Pas très bon (la Perle de Marseille, de Labiche). Parlé ensuite avec Françoise et son mari.
Cdf de Penent.

7 mars 1984

Gris. Cdf à Boisset. La commission a choisi 3 films (dont 1 Resnais). Verny ni lui ne sont intervenus.
Cdf à Pisar (pour RV Chevènement). Dîner Custine : les Gilbert, les Lazarus et Jacques Henry. Avant, visite de la fille de Woignies en stage de libraire.

8 mars 1984

Grève des fonctionnaires. Transports, métro, bus. Trouvé un taxi. RV avec JJ Lerrant, Chevalier, Marrest et Salone au ministère. Puis dîner au « Club des ministères » : Le
Ensuite cdf pour la pièce. Reconduit par Marrest. Mal fichu – re – malgré le riz.

9 mars 1984

Libération 12 h. Raccourci le papier. RV à 17 h pour les épreuves.
17 h. Épreuves. Rondo vient s’asseoir : « Rondo. Je crois qu’on se connaît ? Il va y avoir des suppléments au journal. On a besoin de P. Joffroy, il faut bien dire que dans le journal… ». Moi : « On n’est pas brouillés ». « Sincèrement, vous pourriez être brouillé, moi je ne l’étais pas. » Vu Griset, content que le journal monte et monte. « On en a presque le vertige. »L’Huma se plaint que Libé lui prenne des clients, alors qu’il en pris surtout au Monde.
21 h 30 chez Géné, rue Richer. Dîner avec lui et J.F. Méla (qui se sent à un tournant : trop absorbé dans ses travaux, regrettant ce métier contemplatif. Nostalgique d’action, triste). Donné à Géné des adresses en Inde. M’apprend que Kravetz a donné sa démission au Matin, depuis Beyrouth.

10 mars 1984

Gris. Arrivée de Peter Kuntze pour quelques jours. Déjeuner Custine avec Peter. De là, ensemble, au Trocadéro : manif des tibétains pour le 25e anniversaire du soulèvement. Un cortège de 100 à 150 personnes, guère plus. Vu I. Clerc, Baillancourt. (Il y a plus de flics que de manifestants.) Ambassade de Chine. De là, avec Peter, à la cinémathèque à 5 h un film d’Ozu « Récit d’un propriétaire ». Très émouvant (le gosse perdu et la grand-mère). Lecture d’extraits de Silesius, édition bilingue offert par Peter. Papier paru.

11 mars 1984

Pluvieux. Travailloté.
Cdf à Orsenna pour le projet Diato. Il demande de lui envoyer. Il a écrit 300 pages de son roman à peu près comme Braudeau.

12 mars 1984

Vu Peter. Causé de Silesius.
« Elle ». 9 h 30. Rien. Contacts avec Leroy et Coral qui veulent me voir : un nouveau journal hebdo féminin, imité d’une feuille allemande. Pour les femmes de 20-25 ans, 3 F 50. J’y rewriterai pour 6 000 F, qui complèterai mon salaire résolvant le problème (« 7 Jours Madame »).

13 mars 1984

Beau. Libé : touché chèque pour Dacoïts et Harlan, 5 400. Reste le Dalaï qu’on enverra. Vu, devenu journaliste, un acteur de Montreuil (Tonton Couteau) Édouard Waintrop. Cdf de Chevalier (il a eu Ruault du festival d’Automne au téléphone : ça pourrait marcher). Cdf à JJ qui me dit que Ruault l’a appelé et s’est montré très favorable à la pièce.
« 7 jours madame » m’envoie un papier à découper. Jean Demachy me demande de le voir demain. Ça s’agite. Renoncé à faire le papier cette nuit. Enrhumé.

14 mars 1984

Beau. 9 h pédicure. 10 h : Cie des voyages (Chine). Lettre de Château : un poème à la mémoire d’un inconnu, mathématicien, briseur de codes, Twing (suicidé il y a 30 ans). Cdf de Danielle Mazingarbe.
16 h « Elle ». Vu Demachy qui me parle de la nécessité de parler pour trouver un moyen de m’utiliser. Me demande éventuellement de faire des titres, sous-titres, chapeaux. OK. Me donne un test sur le yaourt…
Travaillé papier « 7 jours madame » (une histoire d’amour).
10 h Penent. On boit du kirsch, son chien pisse partout, Parfait ! Discussion jusqu’à 1 h sur Chateauneu, le journal, mon salaire, l’Ariège, Hayange, etc.

15 mars 1984

Beau. 10 h rue de Rivoli. Parlé avec Chevalier du RV avec Ruault. 11 h Ruault. Charmant, franc. Ne promet rien, mais au minimum, quand même, un patronage du festival sur la pièce.
« Elle ». Rendu le papier. RV demain avec Morel.
Lettre de Bernard Cousty, ex condamné à mort, remerciant pour le livre « 20 têtes à couper » que je lui ai envoyé sur la recommandation de Pottecher.

16 mars 1984

Encore beau. « Elle ». Vu Morel, administrateur. Demandé 20 000 au lieu de 12 200. Paraît possible. Vu Coral. Téléphoné à Delannoy (pourrait travailler éventuellement au nouveau journal. Il va passer 3 concours pour trouver une place. Le 2e roman est en cours.
16 h Flammarion rue Racine. Vu Froshei à qui je remets le livre de Maynard (Coloquinte) et celui de Clerc (Sourire de carton). Me demande si je n’ai rien pour lui. J’évoque vaguement Croquis de l’éternité. Puis, chez Joëlle. Puis avec Peter, Clerc et une amie de Peter, à la cinémathèque : Ozu (Une porte dans le vent).

17 mars 1984

Jour de brouillard.
15 h 45 cdf : « Bonjour, grand-père ». C’est Patrick. À 14 h 20, Ariane a eu son bébé, Clément. 2 Kg 6. Un peu en avance. Téléphoné à Marie-Claude au magasin.
Suite à cdf à I. Sadoyan, allé à l’Odéon voir « Ionesco » de Planchon, avec J. Carmet. Long et ennuyeux. Vu chevalier, Luce Mélite, Peter et Ralite.
Je ne fumerai plus.

18 mars 1984

Cdf à 10 h à la clinique d’Ariane. Clément va bien, quoique petit. Algarade Beï à propos de Simone Desmaisons et des souffrances de l’accouchement.
15 h théâtre de Paris : « Le Roi Lear » de Maréchal. De la Comédie française. Comme il n’était pas visible après le spectacle (19 h), attendu par la télé, Chevalier et moi partis à l’entracte. Allés voir Diato qui regardait du Shakespeare (Les Joyeuses commères) à la T.V.

19 mars 1984

Enrhumé. « Elle ». Fait taper papier Dalaï pour En Jeu. Dans « Libération » protestation de l’ambassade de Chine contre mon article.
Vu F. Gilles (je dois la remplacer du 9 au 13), Coral (va voir Thérond pour régler mon problème financier). Donné papier à Penent (en recommandant de ne pas mettre ma photo comme c’est l’usage – je pense à ma demande de visa en septembre). Rentré 15 h 30, fatigué.

20 mars 1984

Brouillard épais. Levé vers 10 h.
18 h Bobigny. Maison de la Culture, film de Raynal-Sapiéga « Horus » (le 1er film de fiction sourd). Vu Raynal, les Sapiéga (on lui a refusé la direction de son CAC Cavaillon), Manessier, Zobel, etc.

21 mars 1984

Très beau. Nouvelles de Clément : il mange.
Fini le Fischer (À la recherche de la réalité). Excellent. Dîner avec Beï, les Henry et Peter chez Françoise Henry et Mike Woolworth.

22 mars 1984

Beau. Pignoché dans Rabelais.
« Elle ». Téléphoné à V. Lombroso (N.Y.). Vu G. Leroy au « Nouveau Journal » (papier collé sur la porte du secteur). Petits papiers à faire.
20 h 30 : conduit Beï à la gare d’Austerlitz (Perpignan et Clément). Cdf de Rapinat : elle ne sort plus. Arthrose de la hanche. On ira la voir dans quelques jours.

23 mars 1984

Toujours mal fichu. Un virus ? Les antibiotiques ne marchent pas.
Vu Dufau. Prescription. 16 h cdf à la clinique de Céret. Eu Beï et Ariane. Le piot va bien, malgré la jaunisse. Rentreront chez eux seulement mardi.
Lu « Union Street » de Pat Parker (donné par Tony Crofts). Un dernier chapitre très fort dans l’émotion.

24 mars 1984

Pluie. Cdf de Château : « J’ai failli crever… d’une phlébite ». Description. Parle ensuite de tout. Une demi-heure. Toujours quelque chose à glaner dans ses folies lyriques. Visite de Chevalier. Remise de trois livrets de la pièce pour Planchon.
Fait un papier pour « 7 jours Madame ».

25 mars 1984

Gris, pluvieux. Travaillé. Classement des notes « Lac ». Préparation du papier Gatti pour Libération – plongée dans la vieille amitié.
Cdf de Beï : Ariane va bien. Elle grossit comme Clément qui est « un très beau bébé ».

26 mars 1984

Venteux, pluvieux.
« Elle ». La conception de « 7 jours Madame » a changé. Au ras des pâquerettes, me dit G. Leroy. « Pas de second degré. Du « Prima » et rien de plus. » Coral écarté.
Téléphone Fayard et Grasset : « 20 têtes » est épuisé. « K.G. » aussi.
2 papiers : 7 jours Madame et revu Mark Thatcher (Elle).
Libération 17 h. Vu Rondeau très aimable. Au nom de Gatti, il frémit : il faudra voir Thibaudat, préposé au théâtre, qui rentre dans huit jours. « Il déteste Gatti mais on n’est pas forcé de ne pas parler de ses faux amis ». Il évoque même le « lourd contentieux » entre Gatti et Libé (sans doute le fait qu’il est considéré comme l’homme de Kravetz).
Chevalier : catastrophé. Rien ne marche. Le festival refuse la subvention.

27 mars 1984

Bien dormi. Pluie. Déjeuner « Négociants » I. Clerc (un papier à me montrer pour « 7 jours Madame »). Eu Planchon au téléphone. J’envoie la pièce au TNP Villeurbanne (Bataillon).

28 mars 1984

Pluie. Gare Saint-Lazare (billets Toulouse). Agence de voyages Transtours, av. de l’Opéra et rue d’Argenteuil (transsibérien), puis magasin Gilbert.
Eu à midi Maréchal au téléphone. Je lui envoie la pièce.

29 mars 1984

Assez beau.
Nouveau passeport. Livre de Diwo reçu (les Dames du faubourg). Déjeuné aux « Négociants avec Delannoy et Daniel Dubois. « Elle ». Un chapeau. Beï rentrée de Perpignan. Fiévreux. 37°6. Mal fichu vraiment.

30 mars 1984

36°9. Renonce à prendre le train ce matin pour Toulouse (pièce de Maïakovski montée par Gatti). Prévenu.
Travaillé papier Gallo. Quelques idées. Téléphoné à Chris. Chenet, ami de Braudeau, rencontré au déjeuner d’Orsenna, pour le projet Diato (ministère de la Culture).

1er avril 1984

Pluie, pluie et neige vers 11 h (flocons énormes). Mort de Jean Mourier, ex-gendre de Gaston Bonheur, ami de Lâvi et de moi aussi.
Avec Beï et Gilbert, choule de la rue Chesseloup Laubat, mariage de la fille de Monique – Cathy. Revu, après des années, l’oncle Henri (qui n’y voit plus, et pleure) et la tante Fleurette, toute petite.
19 h avec les Gilbert, la soirée au Royal Monceau. Vu l’oncle et la tante, les Yvonne, les Fleurette, le fils du Gaston, l’Yvonne (de l’oncle Albert). Retour à 1 h.

2 avril 1984

Passeport. « Elle ». J. Mourier s’est fait sauter la cervelle. Téléphone à Caviglioli : « Il en avait marre ».
Soirée avec Peter Kunze qui part demain, devant la télé (Marchais).

3 avril 1984

Déjeuner chez Jacky Sapart avec Anne Quesemand, Laurent, Nassera, Daniel Dubois. Train 21 h 25 pour Perpignan.

4 avril 1984

Dormi. Perpignan 7 h 43. Car, taxi. Vu le Clément. Des amis de Patrick chez Ariane. Pas bougé. Photographié le piot. Le petit A positif.

5 avril 1984

Gris, pluvieux. Descendu à Vernet, puis remonté. Lecture des « Contes » (Villiers). Sympathique. Descendu à Vernet avec les 2 amis de Patrick. Remonté avec Patrick.

6 avril 1984

Malade comme un chien pendant la nuit. Train à Villefranche avec les amis de Patrick. Perpignan. Train de Toulouse. Personne à la gare. Retrouve Gatti rue des Lois, dans la rue. Au bureau tout l’aprèms. Docu pour le papier futur. Visite de l’expo russe œuvre conjuguée Stéphane-Hélène. Dîné avec Hocquard. Dante doit se rendre au Grenier de Toulouse (Cyrano de Bergerac, hélas). Quelques kg de docu « Archéoptéryx ». Hôtel de Bordeaux. Sommaire.

7 avril 1984

Train de Paris à 7 h 55 (Capitole). Gris. Incapable de travailler. Lu. Inspection de CRS dans le train (prévention des attentats). Paris 14 h. Gris.
Cdf Clerc de Normandie (papier Hexameron). M’invite. Impossible. Sa fille va mieux, beaucoup mieux. Rétabli.

8 avril 1984

Pas bougé. Travaillé au papier Gatti – gazouillis d’oiseaux sur la terrasse (côté basilique).

9 avril 1984

Cdf de Cavi : messe de Mourier à 10 h 30 à St d’Aquin. Vu Hanoteau, O. Merlin, Cavi, Bénichou, P. Giannoli. Proposition de travailler le samedi à la place de Mourier par Giannoli. Je mets en avant I. Clerc. Il ne s’y attarde pas. Le suicide n’a pas empêché la cérémonie religieuse. Impossible d’accompagner à Pantin (avec Cavi) : je retourne à Neuilly amer, l’intérim de F. Gilles. Vu A. Chevalier pour RV demain avec Wurtz.

10 avril 1984

Gris, pluvieux.
10 h 30 Chatelet. Avec Chevalier, à la Mission du développement culturel. Vu Wurtz (et Yves Deschamps). Conseils utiles. Décidé de prendre Hocquard pour administrateur.
« Elle » 12 h 30. Un papier sur l’homéopathie. Téléphone Libération pour mon papier : R.V. demain (Bouguereau ou Couvreur). Corrigé épreuves papier école. Rentré. Scène.

11 avril 1984

Cdf Méry (Grasset). Il reste 3 exemplaires du Gerstein. Il ne peut m’en envoyer qu’un. Déjeuner Clerc après Libération (vu Couvreur, qui renvoie à Bouguereau – Bouguereau retour à peine de vacances, désintéressé et oublieux).
Refus dans l’aprèms. Clerc essaie au Quotidien et à l’Écho des Savanes. Cdf à Paul Giannoli pour lui proposer de prendre Clerc comme rewriter.

12 avril 1984

Brumeux. « Elle » 10 h 30. Revu Chine et sexe. Déjeuner cantine avec Roche (Télé 7). Elle demande des nouvelles de Dante. Envoyé à Hélène une lettre sur Dimitri…
Je téléphone à Thivel, du labo, rencontré il y a plusieurs mois et qui est un poète. Je dis :
– C’est Pierre Joffroy
– Ah ?…
– Mais vous me connaissez
– Vous êtes le grand Joffroy ?… J e n’avais jamais fait le rapprochement !
Stupéfaction dudit Joffroy.
Renée Henry venue dormir à la maison (sa rue est trop bruyante).

13 avril 1984

15° chaud. Très beau.
Marche des sidérurgistes lorrains dans Paris. Cdf de Desmaisons. M’enverra son bouquin. « Elle ». Rien. Déjeuner avec Raymond Thivel, du labo. Après, me montre des poèmes adressés à des dames du « France ». Discussion. Fils de libertaires, autodidacte, cultivé.
Défection de J.J. Hocquard au R.V. avec Chevalier au journal.
En rentrant, odeur de gaz à « Concorde ». Des provocateurs – les sidérurgistes ayant donné le mot d’ordre « Pas de violences ».

14 avril 1984

10° à 7 h. Beau, chaud.
À 10 h Chevalier, puis Hocquard. Mise à plat des problèmes de la pièce. H. insiste pour Montreuil, aller voir Gonzalez (Aubervilliers), Jannel (Marne-le-Vallée), voire Garran. Déjeuner avec Hocquard. Sieste écrasée.

15 avril 1984

À la Route. Avancé dans le « Gatti ». Cdf d’Ariane : Clément a pris 3 cm et 300 g.

16 avril 1984

Beau. Beï partie pour La Seyne. « Elle ». Passé le relais à Françoise Gilles. 12 h – Club Pernod. Apéritif pour la 1ère année d’En jeu. Chevènement, Motchane, mais pas de Penent. Déjeuner cantine. Travaillé papier Gatti.

17 avril 1984

Beau. 10 h 30 Grasset. Vu Fasquelle. Déjeuner en ville Clerc, puis Fasquelle 15 h 30 (demandé la réimpression de Gerstein), me répondra dans les 8 jours. Puis Sablons : Giannoli : rappellera. Ma recommandation, lui a-t-il dit, suffit.

18 avril 1984

Pas bougé. Écrit papier Gatti. Difficile. Cdf de qui s’excuse de ne pas m’avoir invité à la projection de son film à Beaubourg. M’invitera bientôt. Me redit combien le papier était bon, que S. Daney s’émerveillait que j’aie pu y mettre autant de choses, tout !

19 avril 1984

Beau. Mairie (carte d’identité) et provisions pour le week-end.
Très mal fichu : intestins. Diète. Annule R.V. avec Chevalier, au journal, etc. Téléphone en panne une heure. Couché à 5 h.
Cdf de Sandra Davidson ; elle est à Saché. Me demande comment aider un photographe, retour du Vietnam (Turenne, Mahé). Est grand-mère, me dit-elle, depuis un an.

20 avril 1984

Un peu mieux. Biscottes et vermicelle. Travaillé papier – qui me donne du mal. Renoncé à aller ce soir à Aubervilliers (À 50 ans, elle découvrait la mer). J’irai demain avec Chevalier. Cdf de Chr. Tissot (qui était chez Ramsay) : à l’université, on lui a donné un travail à faire sur mon procès avec Volkoff !

21 avril 1984

Très beau temps.
19 h 30 Chevalier, Claire, Clerc rue Custine. De là, théâtre de la Commune Aubervilliers. Pièce jouée par Isabelle Sadoyan « À 50 ans, elle découvrait la mer ». (Déjà vue il y a 3 ou 4 ans.) Plein. Vu ensuite Jean Bouise. Dîné tous gare du Nord.

22 avril 1984

Le Gilbert partis N.Y.
Chez Clerc avec Vialatte, sa femme, etc.

23 avril 1984

Très beau encore. Quartier chinois du 13e.

24 avril 1984

Garage pour la voiture de Jacqueline (elle chauffe). De là, à « Elle ». Cdf La Seyne, Hayange, Toulouse. 15 h chez Tissot pour le procès Volkoff.

25 avril 1984

Fini de taper le « Gatti ». Cherché un nouveau poste téléphonique (échange). Fait demande de carte d’identité (sous pseudo). Dans 3 semaines. Cdf de Chevalier : Ruault ne peut rien faire pour la pièce.
Happening de l’Hexameron, rue Legendre : peinture sur le toit de zinc de 19 h à
21 h. Du monde, puis la police qui se retire après quelques sermons. Dîner avec Clerc et sa fille (4 ans).

26 avril 1984

Reçu mon horoscope tibétain. Je revivrai en oiseau ou en homme instruit dans le sud du monde. Lu le livre de Th. Lévy : « Le Crime en toute humanité ». Très bon. Je le lui écrirai.
18 h av. Matignon avec I. Clerc. Un vernissage Moretti-Ténot. Vu F. Ducoup, P. Rosset et un photographe de PM. De là, rue St-André, peintures d’une amie de Clerc. Rencontré son neveu. Part demain pour la Normandie.
Très bon docu sur A2 (L’Espion qui venait de l’extrême droite). Faurisson, Frederiksen, Genoud, Vergès. Rencontré sur le trottoir JJSS attendant sa voiture (avant l’expo Moretti).

27 avril 1984

10 h cdf de P. Fournel : « J’ai vendu « Le Cheval chauve ». Productrice Fayolle, metteur en scène Rouffio, vedette Serrault ». Je freine à cause de Lary – qui a son mot à dire, encore. Vu Lary à la maison à 15 h. Va prévenir son producteur. Coïncidences : l’horoscope, rue de l’Hirondelle, Delly’s Hôtel, le Cheval chauve, Moretti (ami de J. Rigaud), patron de Fayolle et fondateur d’un mécénat pour le théâtre : la répétition générale ?
19 h 50 cherché Marie-Claude à la gare.

28 avril 1984

Cdf normand. À déjeuner, Kravetz jusqu’à 17 h 30. Parlé du Matin (qu’l a quitté), de Libération (où tout le monde lui dit de revenir, moi compris), du Monde (où il ne peut entrer, car on liquide 150 journalistes), du Liban, de livres à écrire, etc.

29 avril 1984

Beau mais froid. 10 ° balcon Nord. À la Route. Soleil et vent. Partis à 4 h 30.

30 avril 1984

Insomnie prolongée. Mangé, réfléchi, écrit.
« Elle ». Peu de monde. Parti à 11 h. Déjeuner au Muniche avec Chevalier et les Bouise. Parlé de la pièce elle-même : son contenu, son expression. Jean Bouise, superbe de lucidité. De là, chez Hocquard (qui lit le papier Gatti). Kravetz, rencontré à la terrasse du Morvan me dit que Géné est rentré et a fait Phoolan Dévi.

1er mai 1984

Soleil. Cdf à Silberbauer et Th. Harlan pour les inviter à dîner mercredi 9.

2 mai 1984

Pluvieux. Fin du grand beau inespéré.
Cdf de Géné : il a vu Phoolan Dévi quelques minutes, elle lui a dit qu’elle savait que je devais venir la visiter (en 83). Salut de sa part. Curieux que je m’en trouve si content. Libération 16 h. Vu Bouguereau, remis papier Gatti. Il affrontera Thibaudat. Vu aussi July, à qui j’ai dit, sur une question à propos de Gatti, que je venais de faire un papier sur lui.
Lecture de « L’Affaire » de Bredin. Toujours passionnant, jamais poignant, ce Dreyfus !

3 mai 1984

Pluie. Cdf à 9 h 30 de Fournel, insistant : il faut répondre à la demande de droits de Fayolle (Cheval chauve). Elle veut avoir le contrat avant de partir pour Cannes demain. Conversation téléphonique avec Lary. Passé au commissariat à 14 h 30 pour déclarer la tentative de vol chez Gilbert. Orage vers 17 h.
Attendu Penent. Pas venu. 20 h 30 chez les Péninou, rue Laplace avec Arnaud (du Matin) et Clerc. Puis bière belge près du Chatelet (gueuse mort subite).

4 mai 1984

Moins gris.
Déjeuner chez le photographe M. Voyeux rue de Charonne avec Clerc. Parlé d’un livre à faire avec mon texte (Croquis de l’éternité).
Cdf Lary. Huguette pour « le Cheval ». Puis Fournel à 17 h. Accepté (avec demande de prise en considération du scénario Lary). Cdf à Chateauneu (accepte que j’essaie de placer son « Voyageur immobile » à Bayard-Presse).
Vague projet d’écrire un petit livre, genre Cheval chauve » en attendant le « Lac » (pour une raison liée au refus du « Sourire de carton » de Clerc).

5 mai 1984

Allé place de Rungis et environs. T.B. Harmonie retrouvée.

6 mai 1984

Retour de NY des Gilbert. Elle a frôlé la dépression : 1er voyage sans encadrement club, peur, etc.
13 h 30 à la Foire de Paris par le 80. Renseignements sur les groupes électro (pour la Bergerie où l’EDF menace de couper l’alimentation provisoire). À EDF on dit que deux poteaux coûteront 20 000 F. Revenu 17 h. Vu les Gilbert.

7 mai 1984

« Elle » à 5 h. Envois, téléphones, etc. Deux papiers sur les élections démocrates en Amérique (à réunir en un après brossage).
Changé de bureau. Cdf de Michel Raffoul qui écrit un livre sur le Brésil et me demande de la lire, dès qu’il aura fini.

8 mai 1984

Fini la révision des deux papiers « Elle ». 15 h visite d’un ami d’Hourolle, l’ancien archiviste de PM : F. Lopez, écrivain de 34 ans. Espagnol, surveillant d’externat,
2 000 F par mois ! M’apporte des « nouvelles ». (Un coup d’œil : il sait écrire.) N’a rien publié. Je ne vois pas qui pourrait le faire. Il cherche aussi du travail dans une maison d’édition « pour avoir le contact ». Pure illusion. Plutôt que magasinier, je lui conseille d’être journaliste s’il le peut. Je vais lire ses nouvelles et ses poèmes. Sa femme l’a largué, avec deux enfants.
17 h Penent. Rédige sa réponse à la lettre furieuse de Max Gallo (suite à son papier ironique dans En jeu sur son livre).
À la télé, TF1, émission sur la résistance (Chaban-Delmas, Lucie Aubrac) et les collabo L. Combelle. L. Aubrac annonce que Hardy sur son lit de mort a reconnu avoir dénoncé Moulin.

9 mai 1984

« Elle ». De nouveau dans le grand bureau de F. Gilles. Remis papiers revus Amérique.
Cdf Clerc. Dîner rue Custine avec les Silberbauer, Jacques Henry, M.-H. Camus, Th. Harlan et son amie Eicke. Parlé de l’affaire Moulin-Barbie-Hardy, de JM SL, de PM, de la langue française, des pays de l’Est.

10 mai 1984

Pas bougé.
Lu les nouvelles de Lopez. Un talent sûr. Lu aussi ses poèmes (pour illustrer des photos). Bouguereau : papier pas encore lu à cause de l’interview de Mitterrand. Rappeler lundi. 18 h Penent – Valérie Salvy. Discussion sur la pub et le contenu d’En jeu. Elle va chercher.

11 mai 1984

Gris. Déjeuner Club des poètes avec JJ et Chevalier. Marest absent, non décommandé. Le point. Très négatif.
19 h 30 Cité U. De là, à Créteil, Maison des Arts. « En attendant Godot » avec Thierry Bosc. Retour par Pigalle : bière et frites. Belle, belle soirée.

12 mai 1984

Gris. Fini le Dreyfus de Bredin (« L’Affaire »). Très bon. Travaillé sur le « Sous-marin ». Classé surtout.
Hier soir, Metz bat Monaco (coupe de France).

13 mai 1984

Gris, pas bougé. Recopié pour le « SM » des noms anglais, des noms de bateaux, des devises latines.

14 mai 1984

Pluvieux. À « Elle » en voiture. Cdf à Bouguereau : remarques et critiques à faire sur Gatti. R.V. demain 11 h 45. Déjeuner Volubilis avec Baleine et Boli. Retour « Elle ».

15 mai 1984

Sommation de payer les 15 000 F de D.I. à Volkoff. Suspensif pénalement mais pas civilement. Cdf à Thierry Lévy qui va demander l’échelonnement.
Libé : vu Bouguereau. Faire plus vite entrer Gatti dans le papier. R.V. lundi pour la remise bis. Cdf de S. Delattre (faut-il prêter le manuscrit de Kallyan à Géné ?).
Rue de l’Échaudé : Michaux, gravures (Point cardinal).

16 mai 1984

Gris. Cdf JJ. Envoyer pièce à St-Denis (Gonzalez). Cdf de Lopez, écrivain. Il fond quand je lui dis que ses nouvelles sont d’un écrivain, d’un vrai, d’un confrère. Les présentera à Fournel.
Cdf à M. de Navacelle, officier de marine (retraité) à propos du S.M. mais il se déclare incompétent. Pensera à un spécialiste dans ses relations.
Cdf Brincourt. Très coopératif : me donne le nom de l’amiral de SM, me propose une cassette de son reportage télé sur les SM atomiques. R.V. samedi.
Cdf de Penent sur l’affaire J. Moulin-Barbie, invité par Vergès – Genoud le nazi.

17 mai 1984

Corrigé papier Gatti. Déjeuner rue Custine : Rognoni. Parlé de son livre sur le whisky. Jusqu’à 16 h.
Café de la Paix 19 h 30. De là, par un autre café, chez Géné, Annie, les Méla, Bizos la photographe. De l’Inde surtout. Tout le monde grippé.

18 mai 1984

Beau. Nuit difficile. Malade.
Fini de retaper le Gatti. Sieste.
17 h marine. Le Commandant Féret, garçon en civil, qui lit la presse et se dit débordé – somme toujours. Peu disposer à hâter les choses. Écrire. Faire la demande, etc. Il faudrait le couler à la torpille – tout aimable qu’il soit.

19 mai 1984

16 h chez Brincourt. Docu abondante (articles, livres, brochures, films TV).
Travaillé Fauderchon (pour papier dans Enjeu : les politiciens). Presque fini à 11 h.

20 mai 1984

Gris.
10 h 30. Allé à Coudres voir Bill qui est avec son fils William et la copine dudit Corinne. Bill, son vieux Youky aveugle et ses plantes. Il médite. Rentrés 6 h.
Recopié le papier Faurisson. Cdf de Sabine, amie de Vernier : me convie à un voyage-mystère le 21 juin sur Concorde. Elle est attachée de presse quelque part.

21 mai 1984

Pluie. « Elle ». Deux papiers à revoir. Déjeuner avec Clerc et son ami Guilbert (autour d’un roman qu’il me demande de lire en manuscrit). Terminé et donné le papier Faurisson à Penent (à l’imprimerie de la rue Cadet).
Papier Gatti perdu, me dit Bouguereau. Du moins introuvable.

22 mai 1984

Envoyé des lettres (sous-marin). Reçu carte de Sabine Hiegel, l’amie de Vernier : « Retenez votre nuit ». À suivre. 15 h chez Penent. Corrigé papier (imprimerie).

23 mai 1984

Beau. Bien dormi. « Elle ». Apporté papier à taper. Cdf Bouguereau : papier retrouvé. Il doit le transmettre à Rondo. Cdf à JJ : Rien de neuf pour la pièce. Va s’occuper, suite à une lettre que je lui adresse, des sous-marins.
Déjeuner rue Custine. Invité Moro (Jacky) pour ce soir. R.V. avec amiral Bonnemaison (S.M.).
À dîner, Jacky Moreau – toujours pauvre, sans débouchés, travaillant à des œuvres dont personne ne veut. Me demande une introduction auprès de Boulez. OK.

24 mai 1984

Ciel bleu. Brincourt : rendu articles, livres et journaux.
18 h 30 rue de Charonne.
Rencontré des gens des amitiés franco-chinoises (le voyage est dans la poche : il n’y aura pas d’empêchement politique consécutif aux papiers Dalaï Lama, je pense).
21 h avec les Gilbert chez Manu et Lucien qui se fiancent. Beaucoup bu. Belle journée.

25 mai 1984

Pas bougé. Douleurs dans le dos.
Téléphoné à Orsenna pour retrouver Wang (Pékin). Il trouvera le moyen.

26 mai 1984

Mal fichu. Le dos et les bronches.
18 h chez Sabine Hiegel – et J.L. Vernier. Parlé du saut en Islande et de ceux qui y participent.

27 mai 1984

Pluie. Pas allés à la Route, les Gilbert avaient pris la voiture. Commencé papier sur les sourds (film de Gus et Sapiéga). Fini 19 h. Cdf de Claudine (Planchet) : Lhassa n’est pas ouverte individuellement. Il n’y a qu’un voyage collectif, mais qui ne montera pas à Pékin.

28 mai 1984

Froid. Beï partie 3 jours (tableaux). Lettre d’Ariane : Clément a pris 7 cm et 1,5 kg.
« Elle » : vu Jacques Laizet. Discussion sur le salaire. Ça avance peu.

29 mai 1984

Réveillé à 6 h, la pluie.
Cdf pour la place de pigiste au Monde (Clerc). Chez le notaire de Clichy (acte de vente de Gilbert).

30 mai 1984

Assez clair. Payé réparation magnétoscope (300). Lettre de Bruno : le kauka de
semblerait en bonne voie. Je pourrais bien renaître en brahmane obèse.

1er juin 1984

Gris, pluvieux. Cdf à l’attaché naval de G.B. (Thomson). Très coopératif. Occupé par les cérémonies du 6 juin, mais R.V. mardi 12.

3 juin 1984

Pluvieux. À la Route avec les Harvey. Fait venir les pompiers de Tournon pour enlever un nid de guêpes – dont s’est plainte la future propriétaire.
Cdf de Tony Crofts retour de Finlande. On parle sous-marin. Si je vais à Portsmouth, j’irai le voir à Oxford.

4 juin 1984

Pluie. « Elle ». Rien. Déjeuner avec T. qui me montre de nouveaux poèmes – écrits après mes critiques et mes commentaires de lecture. Nombreux conseils.
Passé l’aprèms à « Elle » à téléphoner ou à attendre des téléphonages. À 19 h George V hôtel : le prix des lectrices de « Elle ». 800 personnes, dont Sabine Delattre, F. Gilles, F. Tournier, I. Clerc. Puis à Beaubourg : expo Kafka. Une table ronde (rectangulaire à pieds verts) où trônent Guattari (ennuyeux), J.P. Faye, etc. Et surtout Borges qui demande à ses voisins d’évacuer la table quand il parle pour être seul avec la salle – parle les yeux clos, les deux mains appuyées sur sa canne. Pense que Kafka est plus grand que Shakespeare et Dante, explique pourquoi lui-même n’a pas compris Kafka à une première lecture, pense qu’il ressemble à Job (où dieu semble ne pas se prononcer). Très passionnant, juste. Rentré après un verre gare du Nord à 10 h 30.

5 juin 1984

Assez beau le matin. 9 h 53 train pour l’Étang-la-Ville. Amiral Bonnemaison. Entretien sur le sous-marin. Un peu froid. Quelqu’un doit jouer du piano : sa femme. Une partition de Beethoven. Des chiens beaucerons « bas rouges ».
L’aprèms au musée de la Marine (bibliothèque) où le préposé se montre plus coopératif. Et le photocopieur marche.
Cdf à Griset pour le papier Gatti : il est sous le coude de Bouguereau. Rondo est au courant, Thibaudat sera évité. Mais l’actualité (élections européennes) prime.
Rencontré en descendant l’escalier du métro Trocadéro Pliouchtch et sa femme qui montaient pour aller voir une expo au musée de l’Homme.

6 juin 1984

Beau. Dr Dufau : tendinite au pied droit.
Regardé à la télé les cérémonies du 40e anniversaire du Débarquement. Invité par la Défense à visiter son S.M. atomique le 18 juin.

7 juin 1984

… Discours de Bourges, le président. Champagne, buffet autour du nouveau président JC Vernier. De là, à l’hôtel Crillon : un verre avec le Dr des relations publiques, sa collaboratrice et Sabine Hiegel. On entre dans un salon particulier, divers photographes. Les deux présidents. Interview. Une heure. Pas très captivants. De là, aux Volubilis, puis à Montreuil au conservatoire, auditorium : les deux Antigone (Sophocle et Brecht), jouées par les élèves de Chevalier. L’adaptation Brecht bien supérieure et le décor aussi.

8 juin 1984

Téléphoné Sabine Hiegel, ministère de la Défense (SM), Gisèle Goddard (Villeurbanne, la pièce), etc.
Commencé à travailler le papier « Total » – ma servitude. Dîner chez les Gilbert pour les 50 ans de Beï.

9 juin 1984

Beï partie pour la Bretagne. Cdf de Sabine. Cdf de Thomas Harlan. Merci pour la soirée d’il y a quelques semaines. Son film sera fini en août ; ira à Venise et N.Y. Voudrait me le montrer début août pour avoir mon avis et discuter sans doute d’une stratégie. Terminé papier dans la soirée.

10 juin 1984

Beau, très beau. Long cdf de Pottecher. A lu le papier sur Travaille sur Marie Besnard et rêve d’un livre sur Luther (il va en Allemagne le retrouver).
Envoyé 2 500 F à l’huissier (Volkoff). 5 versements à faire par la suite.

12 juin 1984

Très chaud. Ambassade de G.-B. Attaché naval. Commandant de SM me confirme l’achat de SM américains par les Anglais en 1941. Très intéressante conversation d’une heure et demie. « Elle ». Déjeuner à la pizza avec Guilbert. Parlé de son « polar » (les Chandeliers se font la paire), indigne de son talent. Il a un autre et bien meilleur sujet en train : « Voyage de l’œuf ».
Proposition visite SM atomique. Confirmé désir d’une plongée en août ou septembre à bord d’un SM classique.
Cdf du patron de Sabine : Ça ne va pas. Le « président » Guibert n’aime pas le papier. Trop « décontracté ». Répondu qu’ils en fassent ce qu’ils veulent.
20 h : théâtre des Amandiers, rue des Amandiers. « Speedy Basilena ». Des clowns. Dîné dans un restau rue de Clignancourt.

13 juin 1984

Beau. Cdf toute la matinée. Cdf à Sydney Smith pour lui demander le nom d’une marque de cirage anglais. Il lisait « Le Cheval chauve ». Très enthousiaste. Le trouve plein d’humour. Une vision juste de l’Inde. Mulot (Collin) idem. Lui dis que je vais à Portsmouth. Me suggère de demander une plongée aux Anglais.
Cdf de Penent : le Faurisson a envoyé son « droit de réponse » qu’il ne passera pas.

14 juin 1984

Brouillé.
Cherché des livres S.M. Allé chez Ramsay. Pris quelques « Cheval » et nouvelles. Gare de Lyon : retiré billets pour demain. Visite à 16 h à Roland Meyer. Avec Ph. Delannoy, vu avenue Junot, deux films de Carrie : Dieu le peintre (déjà vu) et Home Sweet Home (concours télévisé).

15 juin 1984

7 h train de Lyon avec Chevalier. Villeurbanne. Gisèle Goddard qui ne voit que la co-production avec le TNP de possible. Visite de la salle Gérard-Philipe : 200 places puis TNP à la recherche de M. Bataillon. Finit par téléphoner. RV à 14 h. Déjeuner (chez Robert). 14 h TNP, Bataillon. Au bout d’une demi heure… Va lire la pièce, bien que… Train à 15 h 15 à la Part-Dieu. Paris 17 h 15.

16 juin 1984

Très chaud encore. Pas bougé. Téléphoné. Pris un verre chez Claire Erozen qui recevait Campagne. Me demande de lire le manuscrit d’un livre qu’il est en train d’écrire. Vers 17 h chez Diato qui part pour Monaco à la fin du mois. Emballe ses affaires, laisse ses fours. Francine me dit qu’il accuse le coup. Sentiment d’échec ? Visite d’Hélène de Beauvoir qui me fait compliment de mes « Nouvelles » que Diato lui a prêtées.

17 juin 1984

Beau. Voté (Jospin) Assemblée européenne. Reçu papier Jacky Moreau sur le livre de Th. Lévy (pour Enjeu Penent). Déjeuner Palais-Royal. Rencontré Pottecher, Andrée et le fils allant voter. Élections européennes, Le Pen : 10 %, autant que le PC.

18 juin 1984

Cherché les billets à St-Lazare et Cie Townsend.
« Elle ». Raccourci un papier sur les Chinoises (de 50 p à 8. D’une sœur Groult). Commentaires sur les élections d’hier : navrés. F. Gilles, Valérie Schmidt, se foutent du PC mais s’inquiètent de Le Pen.

19 juin 1984

Toujours chaud. Déjeuner aux Négociants avec Serge Daney. Lui remet le papier sur Horus (de Raynal et Sapiéga). On se verra en août pour décider des papiers que je ferai pour Libération. Vu à 17 h 30 P. Fournel : Mme Fayolle productrice fait traîner les choses. Je remets à Fournel les nouvelles de Lopez. Ensuite, rue de Bourgogne chez Penent. Remis le papier de J. Moreau (sur Th. Lévy).

20 juin 1984

Chaud, ciel gris. Cdf à Cdt Thomson (ambassade de G.-B.). Lettre de Jacky Sappart commentant les élections : « J’ai ressenti la nausée et j’ai vraiment voulu quitter la France. Mais le sourire confiant de Kevin, la présence de Muriel et ton article (Faurisson) sous les yeux m’ont dit non ! ».
Cdf de Clerc. Elle redoutait de ne pas aller à Reykjavik (dans le Concorde) à cause de sa fille. Elle va mieux. Chargée d’un reportage pour un maniaque de pôle.
« Elle ». Refaire des chapeaux cuisine et un guide pratique.

21 juin 1984

Orageux. Envoyé lettre à D. B. (comédie de St-Étienne) pour « La Répétition générale » qu’on lui envoie.
Au moment de partir, cdf de Le Bolzer : « Comment tu traduirais rerum novarum ? »
Ritz. Thé. Car avec motards. Roissy. Tapis rouges. On attend qu’on ait posé le logo Total sur la porte du Concorde. Vol de 2 h. Un orchestre à Koflank. Cars pour Reykjavik. Ciel bas. Une campagne désolée. Hôtel, ambassadeur de France. Bateau fjords. Mangeaille et aquavit, soleil de minuit pas visible. Retour à l’avion à 3 h du matin. Michel Clerc, Isabelle Clerc, Ph. de Baleine, Michèle Manceaux.

22 juin 1984

Paris 5 h. Re-Ritz. Petit-déjeuner avec Patrice Gersel. Gare St-Lazare – Train de Cherbourg 9 h 02. Cherbourg dans le gris à midi. Ferry-cabine. Mer calme. Sommeil. Hôtel Bed and Breakfast. Charming. Chambre à 3 lits.

23 juin 1984

Musée des sous-marins. Visite du « « . Interview avec Gus Britton, remplaçant du Cdt Compton-Hall. Plus d’argent. En taxi à la recherche de change. Sur la pelouse du jardin exotique face à la mer (Florence Rd). Changé difficilement 25 livres à la gare de ferries à des voyageurs. Pris le train à Porto-Harbour à 7 h 53. Londres 8 h 30. Taxi pour la maison des McLare (Colin). Dîné et dormi.

24 juin 1984

Mal dormi. Train pour Oxford 10 h 50. À la gare, Tony Crofts. Visite de Trinity, la chapelle de Magdalen, les jardins. Plus tard, Fire Station (porte rouge) où il a fait jouer « Tonton Couteau ». Puis à Storesfield à 20 Km. Vu de loin Blenheim (Churchill) et son mur de propriété. Tony a plusieurs maisons dans le village de Stonesfield (le Champ du Fou). Déjeuner avec son amie Rose, sa fille Imogene d’un autre mariage. Allé me coucher, fatigué. Dans la soirée, à 30 Km vers Stratford, dans un pub à boire de la Guinness, manger des sandwiches et parler. Vers 11 h 30 couché dans la maison de Tony. Reçu une peinture à la détrempe de Stonesfield.

25 juin 1984

Train de Douvres introuvable. Pris bus. Douvres. L’hovercraft. Calais. Train de Paris. Bondé. Un train d’occupation. Dîner au W.R. Gare du Nord. Terminus. Garage. 1 h rue Custine.

26 juin 1984

Mort de Foucault que je n’ai pas connu, bien qu’ami d’amis.
Cdf de Chevalier : on jouera la « Répétition » en avril, avec les aides, avec les amateurs (et merde pour les démarches déjà faites, à faire, etc.). Approuvé.
Demachy à propos de « chapeaux » sur la cuisine : « J’aime beaucoup ce que vous faites ». Donc, le voir pour me faire payer décemment. À 18 h chez Ramsay, réception cocktail avec Beï, les Le Bolzer. Paul Fournel d’accord pour republier Kurt Gerstein si Grasset y renonce. Trouve que Lopez est un écrivain, mais il faudrait qu’il « étoffe ». Écrit à Lopez.

27 juin 1984

11 h chez le Cdt Blanchard (sous-marin), bd Masséna. Intéressant. Déjeuner en ville, porte Maillot. « L’Entrecôte ». « Elle ». Envoyé à Peter les articles sur Foucault. Lettre de N.Y. (Valérie Lombroso).

28 juin 1984

Lettre de Konshok Yashé : le peintre s’est mis au travail. Je ne serai pas un oiseau. Cherché à trouver de l’encre sympathique. Téléphoné aux farces et attrapes. Rien. Téléphoné à un cousin pour le chlorure de cobalt. Cuisine !
Le papier « Elle » sur Schiaparelli. Arrangé et augmenté. 19 h 30 à En Jeu. Dîner avec Penent, Motchane, Penault (pas revu depuis longtemps) et Anne ?
Comment faire démarrer le journal ? Le scoop, les faits divers. On parle de Vergès, de Le Pen, de la Lorraine. Une réunion par mois.

29 juin 1984

9 h Derrière la Salpêtrière, 22 rue Bruant, levée du corps de Foucault. 5 à 600 personnes, dont Montand, Orsenna, Bouguereau, Blandine Jeanson, J. Daniel, Kiejman. Des couronnes : Sahrkamp Verlag, Pantheon Press. Service d’ordre à walkie-talkie. Pas entendu un mot des discours.
Farces et attrapes : 25 stylos.
« Elle » : remis papier. Vu Demachy.
Reçu autorisation officielle d’embarquer à bord d’un « sous-marin classique d’attaque ». Chez le notaire de Normand de 16 h à 18 h. Signature de l’acte de vente de la maison de La Route.

30 juin 1984

Écouté « La Ralentie » de Michaux (G. Montero). Cassette prêtée par I. Préparé stylo sympa. Cdf à Sabine Hiégel pour la remercier du voyage en Islande.
15 h Karine, à Paris pour 2 ou 3 mois, au Balto. 20 h cocktail chez les voisins qui quittent la maison.

1er juillet 1984

Beau, bleu. À La Route à 10 h 30. Les nouveaux propriétaires de la partie Devilliers ont déjà clôturé, contents. Pris l’apéritif avec eux. Cueilli du tilleul de l’arbre enfin productif au moment où je le vends.

2 juillet 1984

« Elle ». Vu Demachy : accord pour travail commun de (chapeaux, titres) et grands reportages. Cdf de Sapiéga : voudrait J. Bouise pour commenter son film (avec Gus). Cdf d’I. Sadoyan. Cdf à J.-C. Fasquelle : il a des difficultés à republier « L’Espion ». On décidera à la rentrée.
Déjeuner cantine avec F. de Latour, toujours aliéniste dans les prisons. Raconté les vies réciproques depuis des années. Train pour Barcelonnette 21 h 14. Couchettes.

3 juillet 1984

7 h Gap. Car 7 h 20. Barcelonnette 8 h 45.
Écouté le chant des baleines, enregistré sur cassette d’après un disque par J. Moreau. Commencé à travailler vers 17 h.

4 juillet 1984

Beau. Arrêté de fumer. Je me le dois et je le lui dois. Quelques cigarillos seulement tant qu’il y en aura.
Entamé la lecture des 60 pages de notes. Plan grossier. Distribué les couleurs de repérage des rubriques (dans les notes).
Cdf de Thomas Harlan (de Berlin). Il est en panne d’argent, le procès qu’il a gagné n’étant pas « efficace » avant quelques mois. Le mixage du film est arrêté. Il part pour Venise présenter au Comité la copie de travail. Revient dimanche. Me demande s’il n’y a pas quelqu’un qui pourrait le dépanner d’ici là.

6 juillet 1984

Beï malade. Crise de foie (trop abusé hier : apéritifs, bières et vin du Luberon). Travaillé l’aprèms. Le rôle d’équipage surtout. Cherchant un trèfle à 4 feuilles donné par Beï et perdu dans mes papiers, j’en trouve un en arrosant. Le premier. Heureux présage.
24 h : Cdf. Une voix provençale éméchée : « Ici le ministère de la Défense. Il va y avoir une bombe atomique. Vous avez une cave, vous avez du vin au moins. Oui. Alors, mettez-le à l’abri ». Et tout le monde, … On raccroche.

7 juillet 1984

Toujours très beau. Premier courrier. Rêvé au Portugal. Écrit. Pas réussi à travailler.

8 juillet 1984

Remis au travail. Les idées viennent, comme sous amphétamines.

9 juillet 1984

Travail. Dîner avec Beï et Mme Léon chez Serge Basset à La Boutanche. Bien.

10 juillet 1984

Plein soleil toujours. La mise en forme du livre marche tranquillement.
Couru Barcelonnette pour envoyer à Ariane le lit d’enfant qu’elle a elle-même utilisé. Ce sera pour Clément.
Très chaud. Poussière sur les petits chemins.

11 juillet 1984

Étouffant. On attend l’orage. Travaillé au lit de Clément. Cloué lattes de bois, nettoyé au white et au xylophène. Déclouté les côtés pour les revêtir d’un tissu neuf. Cdf d’Ariane vers 23 h. Cherche à venir à la Bergerie, mais de Casteil il faut changer une demi douzaine de fois. Avec Clément, impossible. Étudie l’avion.

12 juillet 1984

Gris. Essayé d’envoyer un taxi prendre Ariane à Marseille. Elle reviendrait à Montpellier avec les Woignier. Sieste. J’étais fatigué. Rêvé à la Mutter.

13 juillet 1984

Toujours chaud et beau. Pas d’orage. Comme il n’y a qu’un avion par semaine à Marseille, décidé d’envoyer le taxi à Perpignan prendre Ariane. « 500 Km, comptez 2 000 F ». Cdf à Ariane qui se récrie, mais accepterait. Répondra demain.
Rencontré Damien Bottero. Parlé foin. Déjeuné chez les Rosseto avec la fille et les deux enfants, Cléa et Nicolas (à 7 ans, un être réfléchi et grave).
Fait un plan détaillé. Difficultés sur la place des événements (pas sur leur nécessité ou leur nombre). Difficultés à dormir.

14 juillet 1984

Temps idéal, on a évité les orages. Changé le matelas. Sieste.
Cdf de Valérie Lumbroso, de New York. Viendra en août à Paris. Me demande si je peux l’aider à traduire une pièce – ou du moins à la relire. Yes.
Fini les « Sous-mariniers ». Entamé les albums anglais sur la guerre sous-marine.

15 juillet 1984

La piote ne viendra pas. Bébé, fatigue, etc., le travail.
La première rose du massif devant la maison. Acheté ce matin à la foire à la brocante de Barcelonnette un petit livret de 1780, un récit du voyage de M. Wilson.

16 juillet 1984

Un tour au Sauze. Vu Joëlle Couttolenc, Nono et Paulette. Sont morts le frère de Nono et la mère de Paulette. Et lui ne parle que de la crise.
Dîné chez Mme Léon (avec ses fournisseurs : le serrurier, le commerçant de , le moniteur de ski). Envoyé à Ariane pour son anniversaire (le 15) un peu d’argent.

17 juillet 1984

Arrivée des Woignier qui restent quelques jours.
La Marine me propose quatre dates pour le S.M. Choisi du 20 au 22 août.
Le ministre Savary, désavoué par Mitterrand, démissionne. Le gouvernement Mauroy aussi, remplacé par Fabius. Fin du socialisme de gouvernement. On est revenu à droite par la gauche.
Grand vent. Je le supporte de moins en moins (comme ma mère).

18 juillet 1984

Cdf d’Ariane. Ne peut décidément pas venir. Mais dès qu’elle aura 4 jours elle viendra à Paris avec Clément.
Fini le bouquin sur les quakers, donné par Tony Crofts.

19 juillet 1984

Téléphoné à l’enseigne de vaisseau Slippo que j’ai choisi (20-22 août) pour la plongée. 16 h Cdf de Clerc arrivée hier au Portugal. Travail. Le crayon-farceur fait des siennes. Cdf d’Ariane.

20 juillet 1984

Liste de noms, prénoms et sobriquets anglais. Dîner avec les Woignier et les Olivero, puis Éric arrivé vers 22 h 30.

21 juillet 1984

Dîner chez Mme Léon avec les Woignier et Éric.

22 juillet 1984

Travaillé. Quelques idées.

24 juillet 1984

Nuageux. Fait l’emballage du lit et du youpala (pour Clément). Le soir, salle polyvalente, récital d’un chanteur canadien. 50 personnes. Éliane Castains désolée. Après le spectacle, buffet à la maison des Sports : d’autres Canadiens chanteurs (Centre Jean-Chaix).

25 juillet 1984

Orageux. Envoyé le lit à Ariane. Le soir, au Rex : « Les Aventuriers de l’arche perdue ». Une bouffonnerie sur le thème des Tables de la Loi. (« Les Petits chemins ».)

26 juillet 1984

Vers 15 h chez le père Buffe à la combe de l’Aripillon. Dans son fauteuil. Intéressé par l’électrification. Hervé Couttolenc lui en a parlé. Vu la sœur de Jauffred, qui va bien, dit-elle. Dîner chez les Olivero. Parlé du père Buffe et de l’électricité. Puis du champ demandé par les Jauffred, puis de la politique.

27 juillet 1984

Vu Nicky Lauda, les Rossetto (Martine s’est fait opérer d’une « chose » à la poitrine). La piote a reçu le lit de Clément. Terminé report des notes Compton Hall. Commencé à fermer la maison.

28 juillet 1984

Fermé la maison. Taxi. La valise tombe : il en sort le chant des baleines (cassettes). Tête de la chauffeuse ! Car 17 h 40. Train 21 h 29.

29 juillet 1984

7 h Paris. Très beau. Chaud. Renvoyé photos à Devoyan.

30 juillet 1984

Très chaud.
« Elle ». Il y a eu pour le dernier numéro une engueulade de Thérond et Filipacchi : « Mauvais. On a perdu l’image d’Elle. On ne sait plus ce que c’est ». Demachy me fait appeler : il faudrait que je veille à l’unité, etc. Réitéré ma demande de fric.
Appris en feuilletant à la Docu que Saby était né à Pommard.
Cdf à Clerc. 16 h. 33° au grenier. 30° balcon nord, 28° salle de séjour. Travaillé. Refait des chapeaux cuisine. 19 h Cdt d’un Cdt de frégate de la Marine : Téléphonez à Lorient ».

31 juillet 1984

Orage vers 1 h du matin. Un peu rafraîchi.
Porté à la banque la photocopie des notes sous-marin. Pluie.
Déjeuner « Elle ». V. Soriano qui travaille à l’hebdo de la CF.T. RV base sous-marine à 9 h du matin le lundi 20 août. « Un pantalon, un T. shirt, une brosse à dents.

1er août 1984

À déjeuner à « L’Entrecôte » 13 h. Apporté le crayon. Essayé sur la nappe.
« Elle » : aider Demachy, Colombe et Chabrol à faire les accroches de couverture. Mon nouveau rôle.
Le nouveau voisin emménage : ascenseur en panne, vitre cassée. Il s’en excuse. « Ce n’est rien », etc. Cdf de Deveyanie : « Son article a paru dans « Femmes d’aujourd’hui ». Contente !

2 août 1984

Gris, chaud.
Cdf de Rapinat, accablée, qui ne sort plus à cause de ses jambes. Son mari, 86 ans, a eu 2 œdèmes. Elle m’apprend la mort de G. Papeloux le 4 juillet.

3 août 1984

Pluie.
Lettre à Mme Papeloux. Déjeuner cantine avec M. Delannoy, sans avoir vu le Thérond. Lettre Clerc avec un papier. RV avec Thomson (attaché naval de Grande-Bretagne) mardi. Cdf de Libération : le papier Sapiéga (les sourds) passe. Apporter photos. Discussion, reproches, pleurs, etc.

4 août 1984

Réparti les 100 pages des mots vers les différentes parties du livre. Commencé.

5 août 1984

À la route – mi soleil, mi pluie. Les voisins présents, la caravane dans le jardin, pour dormir à la fin du mois dans leur maison.
Terminé la répartition des notes. Invité les voisins de la rue Custine à prendre l’apéritif à 19 h.
Cdf de Penent, de chez lui. À propos d’une lettre sur « En Jeu » que je lui ai adressée. D’accord pour passer une nouvelle de temps en temps. Content que Shimon Peres forme le prochain gouvernement israélien.

6 août 1984

« Elle ». Photocopies, etc. Déjeuner au Bois.
Vers 18 h 30, Gus qui apporte des photos (papier de Libération). Reste à dîner. Beaucoup bu jusqu’à 2 h du matin.

7 août 1984

Déjeuner au Villiers avec Thomson, l’attaché naval. Questions et réponses sur le sous-marin (liste).

8 août 1984

Gris, froid. « Elle ». Attendu Thérond. Pas le temps, demain. Déjeuner cantine. Pris au vidéo-club la cassette du « Bateau » (film sous-marin).
Avec Gus vers 16 h, à Libération pour le papier « Sourds ». Apporté les photos.

9 août 1984

« Elle ». Demachy va parler à Thérond. Cdf de Chevalier. Va voir JJ Lerrant cet aprèms. Déjeuner Clerc et Morel qui me demande d’intervenir à « Elle » pour un stage (payé par le Fonds national pour l’emploi). Vu Roland Leroy qui serait d’accord en principe.

10 août 1984

Porté le magnétoscope à réparer rue de Buzenval.
« Elle ». Cdf de Hocquard (Gatti refait le film à Piancho ainsi qu’un travail pour les Affaires étrangères-culturel). Le film commencera l’an prochain et financé avec le contrat. Cdf de Séguret de Libération. Être là vers 17 h 30.
Hocquard : résigné à ne pas voir passer le papier Libé sur Gatti. Rien n’y a fait, ni Griset, ni Bouguereau. 17 h 30 Libération. Vu le papier mis en page. Cueilli avec Géné une docu sur le Cap Vert.

11 août 1984

Cdf de Chevalier, Devayani, Karine. Déjeuner porte d’Ivry avec Sapiéga, Bouise et Karine, plus le réalisateur d’un film sur les huîtres (Gus, Sapiéga, Duret) et Duret lui-même.

12 août 1984

Gris. En football, France champion olympique contre le Brésil. Pas allé à La Route.

13 août 1984

« Elle ». Cdf à JJ qui repart en vacances. Confirme la prolongation de l’aide à la création. Travailloté : en quoi ce livre de sous-marin doit-il être un SM ? Comment surtout. Cdf de Joseph Long de passage à Paris.

14 août 1984

Pluie. « Elle ». Accroche de couvrante avec Colombe Pringle. Rentré déjeuner. Travaillé. 20 h à la maison, Devayani et son ami, chauffeur de l’ambassade de Delhi avec femme et fille, et Claire Erogen. Ensuite, dîner au 321, restau libanais de la rue Ramay, avec elle. Malaise, quasi évanouissement. Je suis très pâle (disait-elle). S’occupent de moi. Retour. TVB. Indigestion ?

15 août 1984

Pas bougé. Travaillé. Repos. Plus trace du choc d’hier soir.

16 août 1984

Beau. RV avec Thibault à Bichat. Électrocardiogramme par précaution, suite au malaise de mardi : hypertrophie ventriculaire gauche. Anormal. Thibault va trouver un confrère cardiologue qui commente : pas grave. Vous pouvez y aller. L’Ordre exagère. « Elle ». Rien. Déjeuner à la maison. Allé chercher le magnétoscope réparé. Cher : 134. Marche pas. À reporter.

17 août 1984

Beau. Reposé enfin. « Elle ». Rien. Biblio terminée. Reste la plongée à faire – et le livre.

18 août 1984

Très chaud. Vu « Journal du Dimanche » Rigade, Giannoli, Valentin. Déjeuner aux Halles.

19 août 1984

Toujours beau. Train à 12 h 57 pour Lorient. 18 h 20. Hôtel. Dîner « Pic Assiette ». Toute la journée, rempli de doutes et d’anxiété (sur tout). Légèrement enivré au bordeaux (Moulis – comme le château de Penent).

20 août 1984

Beau. 8 h sous-marin Morse. Avarie. Départ remis. Déjeuner avec le chef de l’escadrille et les commandants. Très bon. Habillement. Appareillage à 16 h 30. Surface jusqu’à minuit. Plongée à 55 m. Silence. Éclairage rouge. Marche à 2 nœuds. Assez bien dormi. Réveillé à 6 h. Vague lecture du Traité du désespoir (Kierkegaard).

21 août 1984

Exercices avaries simulées. Invité à déjeuner par les officiers mariniers (le président). Ensuite, exercices l’aprèms avec deux hélicoptères (qui nous pourchassent – plongées, immersion périscope, etc.). Pas revenu en surface.
Revenu vers 19 h en surface. Dîner spécial cérémonie : le commandant me fait boire un verre d’eau de mer. Je suis sous-marinier. Et après, champagne. Passerelle vers 11 h. Dormi.
Autorisation demandée (et proposée) par le commandant de me garder jusqu’au retour à Lorient. Accordé 1 h plus tard par le chef d’escadrille.

22 août 1984

On arrive sur Brest. 15 h attente des commandos. Ils embarquent (8). Je consulte les cartes du Cap Vert, prêtées par le commandant et le lieutenant Salion. On s’en va à 17 h 30. Il pleut dans la baignoire. Plongée à 21 h 20, on frôle la catastrophe. Le bateau pique du nez 30 °. Alerte. Fracas. Vaisselle brisée. Tout à fait la guerre – sauf l’éclairage qui reste (rouge). Le patron du central s’est précipité vers les leviers de chasse en me bousculant, etc. Émotion et peur. Rien éprouvé qui ressemble à de la panique. Mais les têtes des hommes ! Une heure.
Surface à 23 h 03. Débarqué les commandos à Morgat dans la nuit noire : ils nagent avec des sacs vers un RV mystérieux.

23 août 1984

Le sous-marin reste au large sans feux. 3 h 45 les commandos reviennent, abordent et rentrent. On plonge. 6 h 10. Surface 8 h 45. Brume et corne. 15 h revient à la base. Douché dans la chambre du lieutenant Salion. Visite avec le commandant du chef de l’escadrille. Téléphoné.
Chambre à l’Atlantique. Pluie. Pas de vraie fatigue, malgré les échelles. Étais-je né pour être sous-marinier ? Et des intestins de fer. Mangé et surtout bu de tout.
Dîner au Galopin : langoustines, moules, tarte citron et Irish coffee. Revenu par les rues. Tiède. Oublié à la base mon rasoir. Des boutons dans le cou. Déjà ?

24 août 1984

Train. Dans le compartiment, un employé municipal veuf qui part en vacances en Yougoslavie, connaît Jean-Edern Hallier : « Il est célèbre ». Ils sont du même pays. Paris 11 h 32.
Lettre de Konshak Yeshé (mon kinka est fini).
« Elle ». Donné les photos (3 rouleaux). Eu les contacts à 19 h. Pas mal. Cdf de Braudeau : sa chef veut me voir (Danielle Heymann). Une collaboration ?

25 août 1984

Cdf d’Alexis Chevalier. La mairie de Montreuil va nous aider. Et aussi une salle pour jouer la pièce.
Cdf de Braudeau : la rédactrice en chef voudrait me faire faire du rewriting. Lettre d’une Italienne qui doit écrire un livre sur Gary Hemming. Déjeuner au « Pied d’coch » près du Matin. Rentré par le magasin après visite à St-Eustache où il y a une … de Rubens.

26 août 1984

Brume à la Route. Le bûcher presque fini. En revenant, rendu visite (à Colombes) à Rapinat qui s’appuie sur une canne et à son mari, amaigri après un infarctus (87 ans).

27 août 1984

« Elle » : les accroches avec Colombe Pringle. Donné à tirer les photos SM.
21 h avec Beï, 30 rue de Charonne, chez Ph. Planchet. S’est marié ce matin. La fête dans la cour aux gros pavés sous des guirlandes de lampes. Tréteaux, vin et champagne. Il s’est coiffé d’un turban doré et d’une robe prêtée par un ami indien. C’est dans cette tenue qu’il s’est marié. Claudine, elle, en robe blanche. Classique. Vu leurs amis, l’architecte Élisabeth Szymerowska et le peintre Martins Balus. Les flics interviennent à 22 h 30 à cause du bruit, puis s’en vont. Planchet furieux.

28 août 1984

Chaud. « Elle » : chapeau pour la cuisine. Déjeuner cantine avec Ph. Delannoy qui me donne à lire une pièce radio, « Défense ». Lu dans l’après-midi. Intéressant mais pas assez fort. Trop psycho. Cdf de Fournel (RV jeudi) et de la secrétaire d’Orsenna pour un autre rendez-vous.

29 août 1984

Chaud. Pas bougé.

30 août 1984

Beau. Cdf de J.-P. Duret : il y a un article dans le Monde sur le film de Thomas et Colin. Plutôt bon. Cdf de Nicolas Darlet, directeur de « 7 jours Madame ». Me demande, ayant vu Thérond, de travailler pour son journal. Repoussé à plus tard, jusqu’à ce que ma situation soit plus claire à « Elle ».
18 h Ramsay. Pris un verre avec P. Fournel. Grâce à « La bicyclette bleue » (Régine Deforges) l’avenir est radieux. Parlé du roman sous-marin, de K. Gerstein qu’il est disposé à rééditer, etc.

31 août 1984

Thomson m’envoie le dernier funèbre en mer que je lui avais demandé.
« Elle ». À déjeuner, Grunewald, garagiste à côté de Grasse. Rue Réaumur (allée P. Lazareff).

1er septembre 1984

Lettre de Desbets (second du Morse) avec réponse aux questions. Enverrai lundi les photos prises sur le bateau.
Fini le Kierkegaard (Traité du désespoir). 18 h Penent. Parlé du journal (Enjeu) pendant deux heures avec une vodka merveilleuse (papier Delannoy, nouvelle Vivienne Mela, papier Moreau dont il a choisi seulement un extrait).

2 septembre 1984

Retour de vacances des Gilbert.

3 septembre 1984

Orageux. « Elle ». Envoyé photos aux officiers du S.M. Déjeuner avec Danielle Heymann et Boudiane (Express). Deux propositions : une rewriting d’une journée, une chronique de faits divers (avec Clerc). Accepté les deux – si rien ne vient s’opposer du côté de « Elle » (leurs papiers, propositions). Commencé à lire le manuscrit de Grunewald. Dur.

4 septembre 1984

Pluie. Fraîcheur.
À déjeuner, Jacky Moreau. Penent passera une partie de son texte sur la musique dans Enjeu d’octobre. Décidé d’aller voir Ariane samedi et dimanche avec Beï.

5 septembre 1984

Lettre de Tony Crofts : n’a pas encore trouvé le Kurt Gerstein dont je lui ai demandé d’acheter les quelques exemplaires qu’il pourrait trouver. Répondu avec des précisions supplémentaires.

6 septembre 1984

Beau et frais. « Elle ». Déjeuner Volubilis. Me dit qu’il y a trois semaines, elle a éprouvé « un choc » à côté d’un inconnu. Attend qu’il lui téléphone.

7 septembre 1984

Froid. 8 h 30 dentiste. Confidences. À déjeuner rue Custine, Penent, Jacky Moreau et Delannoy. Nous explique le bordel de son imprimerie « modernisée, informatisée ». Parle encore des nouveaux pauvres, de l’informatisation du chômage (« Je n’existais pas pour la machine »).
Cdf d’Ariane. Lui apporter sa veste de cuir, son cahier « cardiologie ». Train pour Perpignan 21 h 34.

8 septembre 1984

8 h 38 Perpignan (retard de ¾ d’heure). À la gare, Ariane, le bébé (presque 6 mois), Patrick. Vont voir un pédiatre pendant qu’on se promène. Beau, presque chaud. Déjeuner dehors à Casteil. Pas bougé. Joué aux échecs avec Patrick. Perdu les 3 parties.

9 septembre 1984

Assez bien dormi dans un lit creusé par l’usage. Beau. Pas bougé. Train à Villefranche à 19 h 57 pour Perpignan. Train Paris couchettes 21 h 21.

10 septembre 1984

Arrivée sous la pluie 7 h 44. Dormi. « Elle ». Un papier sur le ministère Cresson épousseté. Douleur dos côté gauche. Doliprane. Lecture des « Lettres philosophiques » de Kierkegaard.

11 septembre 1984

Clair et frais. Cdf à Danielle Heymann (Express) pour le projet faits divers.
Commencé à travailler le papier SM. Cdf à Thomas Harlan à Boulogne qui me conseille d’appeler un numéro. C’est un café d’où, très surpris, Th. me répond. Grand succès à Venise (7 propositions), mais catastrophe financière (le gouvernement hongrois refuse de payer ( ?), le gouvernement allemand Bonn veut reprendre la subvention accordée, etc.). « Ça me rend malade, depuis hier les banques ne payent plus. Mes plus proches collaborateurs vont souffrir… » Me dit que l’impact du film sur l’Allemagne est énorme. De bons articles, des tonnes de paroles…

12 septembre 1984

Gris. 2, rue de l’Élysée vers 13 h pour déjeuner avec Orsenna. Déjeuner au mess du 2. Excellent bordeaux. O. renoncera à son poste à Pâques. A tout vu, tout compris. Rêve à l’édition. On lui a fait des propositions (Seuil, etc.). Voudrait néanmoins prendre quelques mois de vacances au cours desquelles on irait ensemble au Brésil pour Libé-Le Seuil.
Dîné au 3e chez les Gilbert avec les Renevey et les Marc. Sous-marins.

13 septembre 1984

15 h visite de Grunwald (le manuscrit d’Auschwitz). Avide de savoir ce que j’en pense. Je lui recommande de continuer en insistant sur le thème « père et fils dans le monde concentrationnaire » – et de faire taper le manuscrit. On verra ensuite pour le rewriting et l’édition (sans doute à compte d’auteur).

14 septembre 1984

« Elle ». Cherché photos d’Ariane et Clément. Corrigé papier tapé (Macciochi-Cresson).

15 septembre 1984

Pluie. Beï partie aujourd’hui pour la montagne. Cdf à 12 h 30 de Thomas Harlan.

16 septembre 1984

Déjeuner chez Rognoni rue Froidevaux, avec Irène sa compagne brésilienne. Intelligence et beauté. Beaucoup bu Cachuqua. Leur vie, Dieu, la littérature.

17 septembre 1984

Gris. « Elle ». Rien. Avec Clerc à l’imprimerie Braudeau.
Demande au préfet de police d’une autorisation de consulter la main courante.
Commencé le papier SM. Détonation vers minuit. Un attentat ?

18 septembre 1984

Cdf de Harlan. 15 h Boulogne LTC avec Thomas et Serge X (dont Thomas se méfie, me dit-il, mais qu’il a invité pour des raisons à lui). Ce que le film a de bon est très bon. Ce qu’il a de mauvais n’est pas mauvais. D’accord avec Thomas qui le trouve agressif et cherche à redonner au public son libre-arbitre.
20 h rue de Constantine. Centre culturel. Comédien, Marcel Tongueray, le chanteur entrevu à Barcelonnette qui m’invite. Très bon. Une chanteuse, Christine Costa, donne la réplique à Tongueray. L’énergie d’une centrale.

19 septembre 1984

Travaillé SM. Avancé, puis dégouté.

20 septembre 1984

Frais (13 ° au balcon), mais clair. « Elle ». Pas trouvé de chute au papier.

22 septembre 1984

Pluie. Recopié le papier. Cdf de Lumbroso (un papier à épousseter) et Marie Morel, désemparée (son nouvel ami l’a quittée, je crois) et Clerc « en désarroi ».

23 septembre 1984

Gris puis clair. Travailloté toute la matinée. Revu la cassette « Le Bateau ». Dîner pizza. Travaillé, puis abandonné : ça ne s’écrivait pas.

24 septembre 1984

« Elle ». Rien.
Mort de Pierre Emmanuel. « Parents ». Vu Penent et Coral (qui veut que je m’occupe de l’enquête « ventres à louer »).

25 septembre 1984

8 h 30 pédicure. 9 h 30 Faubourg-St-Honoré. Aprèms : le papier SM qui traîne.

26 septembre 1984

Pluie. Cdf de Marie Morel : elle croit s’être plantée avec Valérie R… Maladresses, demande d’argent, bavardage.
Cdf à Clerc (qu’elle aille voir Foville à « Parents ». Lettre aussi pour dire les choses. Cdf ensuite.

27 septembre 1984

Gris. Mal foutu.
Lettre de Clerc. 20 h 45, chez Mme Munier, assemblée des copropriétaires.

28 septembre 1984

28 septembre
Arrivée de Peter pour une quinzaine.……

29 septembre 1984

Toujours le SM. Arrivée à 17 h de Beï, Éric et Mme Léon.

30 septembre 1984

À La Route.

Octobre 1984

4e trimestre manquant pour l’année 1984.

Novembre 1984

4e trimestre manquant pour l’année 1984.

Décembre 1984

4e trimestre manquant pour l’année 1984.