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1985

Pierre Joffroy était son nom de plume. Maurice Weil celui de l’état civil.
Né en 1922 À Hayange en Moselle, il monte à Paris en 1945 après être passé par Lyon où il s’était réfugié en 1941, rejoint plus tard par son frère Gilbert .
Entré au Parisien Libéré dès son arrivée dans la capitale il réalise un de ses premiers reportages en s’embarquant sur un « rafiot » chargé de juifs européens  rescapés des massacres nazis.

Ici commence l’histoire des carnets dont certains disparaissent à l’occasion de ce voyage en terre de Palestine en 1947.
Il s’agit d’un petit agenda (un par trimestre) sur lequel il note rendez-vous, rencontres, conversations téléphoniques, lectures, sorties, projets et ceux de ses amis.
Le format n’autorise pas le développement comme encore moins les épanchements (même si on trouve quelques cris du cœur).
Ces carnets pourraient être (sont) comme une gigantesque table des matières d’un livre à venir, un vaste index qui renvoie à autant de pages qui ne sont pas encore écrites.
Au commencement était le verbe. Reste à trouver la suite.
À vous de lire ce projet de « livre total ».
À vous de nous donner des informations complémentaires que la lecture de ces 20 premières années (1947-1968) vous inspire.
La suite, 1968-1980, puis 1980-2000, paraîtra dans le courant de l’année 2021.
Les carnets n’avaient jamais été lus, ni déchiffrés avant 2008. Ils ont été photocopiés puis déposés à l’IM.C.(Institut Mémoires de l’ Edition Contemporaine) avec les archives de Pierre Joffroy où ils peuvent être consultés.

Choisissez une année 

1er janvier 1985

Sec. Gris et bleu. Peu dormi. Travailloté. Réparé la guirlande lumineuse. Remis un tableau tombé.
Préparé chapitre VIII du livre. Commencé le chant de guerre du SM.

2 janvier 1985

Gris, froid.
Allé à Libération pour le papier SM. Accrochage avec le secrétaire de rédaction (qui ne veut passer les photos qu’à sa façon). Plus tard, vers 18 h, retour. Je me heurte aux correcteurs qui n’aiment pas que des rédacteurs viennent corriger. Ils en font tout un plat. Intervention de Bouguereau.
Téléphoné à Allégret la parution du papier demain (Desbret absent). Content. Aimable.

3 janvier 1985

Il a neigé. Toits blancs. Envoyé un mot à Bouguereau sur l’incident des correcteurs. Cdf de Braudeau : papier pris à l’Express, paraîtra le 18. ……

4 janvier 1985

Encore neigé. Gare St-Lazare : billets pour Perpignan. Cdf de Pringot à propos de Gatti (il a raté sa lecture) et de moi (il est le seul à avoir le papier dans Libération. « Elle ». Petits travaux. À 7 h à la fête annuelle dans la cantine. I. Clerc. Fête snobée par les grands. Que le petit personnel.

6 janvier 1985

– 5° au balcon. Beï toujours malade songe à ne pas m’accompagner voir Ariane mardi. Travaillé : beaucoup d’idées pour le SM.
Tempête de neige vers 17 h – 10 cm.

7 janvier 1985

– 5 ° sur le balcon. Express : coupé papier. Vu Braudeau, Heymann, puis Derogy et Pontault, l’équipe de détectives.
« Elle », puis déjeuner Beaubourg. Un froid coupant. L’onglée.
Terminé chapitre VIII. Train pour Perpignan, parti seulement à 21 h 45 (20’ de retard).

8 janvier 1985

Dormi. Réveillé près de Carcassonne. 1 h de retard. Pipi gelé en bloc dans les WC. Correspondance pour Villefranche de justesse. À la gare, Ariane et le bébé. À Casteil dans sa 2CV, après café et courses à Vernet. Ciel bleu, froid, sans neige.

9 janvier 1985

Bien dormi. Regardé un film. Essayé de téléphoner (illustrations pour le SM). Personne. L’aprèms, avec Ariane, à Prades. Achats, dont la chaise haute de Clément. Pas très froid.

10 janvier 1985

À Vernet avec Ariane et le piot. L’aprèms à l’abbaye avec Clément sur le dos. Vu le père de Chabannes qui se plaint qu’il n’y voyait pas un moine, mais des laïcs. Beau soleil. Ariane me conduit à Villefranche. Train, Perpignan 21 h 16.

11 janvier 1985

Dormi. Arrivée 7 h 45. Neige vers 9 h.
Le soir, Cartoucherie « Kafka » par Ph. Adrien. Des images. Du Fellini mâtiné d’un Kafka convenu. Non sans talent. Mais toujours la démangeaison du « metteur en scène-auteur ». Reçu de Dominique Dubreuil un manuscrit à lire (la suite de ses essais-médiations).

12 janvier 1985

0° au balcon. Le déchaînement indo-algérien en Nouvelle-Calédonie. Imbécillité invincible.
Cdf à Ph. Delannoy qui se gèle dans son appentis des Thermopyles (radiateur électrique). Cdf à Braudeau, navré d’avoir relu ce qu’il a écrit jusqu’ici de son roman – très bon signe. Neige. Lecture de Kafka (Journal).

13 janvier 1985

– 2°. Reclassé les notes du soir. Cdf de Joëlle Hocquard pour dîner avec Gatti. Impossible ce soir, des invités ici. Cdf de Gatti. Il repart demain. On se verra à Toulouse. Me demande ce que je fais. Réponse : « Un livre sur la guerre, la réédition de L’Espion et la préparation du Lac ». Son intérêt me semble un peu forcé – comme s’il craignait d’avoir manqué au devoir d’amitié et devait se rattraper quelque part.
Dîner Simone Desmaisons (elle couche ici), les Gilbert et Ph. Delannoy. Beaucoup question de leur roman en train.
– 5° à minuit. Cdf de la piote : neige à Casteil.

14 janvier 1985

– 8° au balcon (- 20 en Allemagne, dit Peter Kuntz au téléphone).
« Elle ». Photocopié le texte de Ph. Delannoy (28 pages). Déjeuner avec lui.

15 janvier 1985

– 2°. Cdf de Peter Kuntz : RV jeudi soir. Cdf à Delannoy, dont j’ai lu les 28 pages. On a coupé l’électricité dans leur maison. 13°. Préparé le travail pour Tübingen jeudi. Cdf à JJ. Demande l’article sous-marin pour Hernu qu’il doit voir. À dîner, Delannoy (plus les pulls de Gilbert). Panne de chauffage et d’eau chaude le soir. Tout de suite le froid. Beï va dormir au grenier (chauffage électrique). Cause : livraison de fuel pas faite.

16 janvier 1985

Bien froid. 150 morts en France. Un pont s’effondre à Sully. Relu le Journal de Kafka.

17 janvier 1985

Train pour Stuttgart-Tübingen à 7 h 50. La neige vers l’Est. Lecture d’une enquête sur l’Afrique du Sud. Seul dans le compartiment. Stuttgart. Retrouvé à la gare Peter Kuntz. Train de Tübingen. Arrivés vers 17 h 30. Taxi. Hôtel Katharina dans les hauteurs. Cdf à Mme Gerstein : on y va à pied par la Philosophenweg enneigée. Il y a de la neige partout. Très froid et brumeux. Thé, jambon, tartines – et parlé jusqu’à minuit. Nouveaux docus. Découverte d’un M. Roques, retraité qui correspond avec Mme Gerstein et a entrepris, sans le lui dire, de prouver que K.G. est un mythomane. De la faurissonnerie. Elle est sidérée. (Un bouquin de Decaux avec son émission du K.G., complétée par la discussion sur les allégations du sieur Roques se trouvait chez elle, mais elle ne l’avait pas lu, faute de traducteur.) Samedi, nous verrons le fils aîné, Arnulf. Rentrés à pied toujours à l’hôtel – mais je gèle.

18 janvier 1985

Réveillé 7 h 30. Cdf de Peter : « L’histoire t’attend – elle me trouvera au RV ».
10 h chez Elfriede, avec des fleurs. Longue conversation. Écouté le vieux disque usé, ébréché, où KG « Untersturmführer » lit l’Iliade. Questions et réponses.
L’Allemagne inquiète du smog qui se répand. Et la mort de la forêt allemande. On comprend l’importance des « Verts » dans ce pays. Déjeuner restau voisin.
Dans la ville. Neckar gelé, la maison et la tour Hölderlin. Retour 16 h chez Mme G. Suite des questions et réponses. Dîner même restau. Coucher 10 h.

19 janvier 1985

Petit-déjeuner avec la femme d’un coopérant allemand en Haute-Volta qui est revenue pour soigner sa fille. Matinée : université, bibliothèque centrale (où je trouve « L’Espion de dieu » en français et en allemand et « 20 têtes à couper »). Photocopie de documents fournis par Mme G.
Café Lieb vers 11 h 30. De là, en taxi à l’auberge Waldhause de Bebensleben où nous trouvons les Gerstein : Elfriede, Arnulf le fils et Arnolt le petit-fils. Déjeuner. Arnulf cherche un difficile équilibre, fait des recherches historiques, ne trouve pas vraiment d’ancrage. Arnolt est au lycée (15 ans). On ne lui a jamais parlé de son grand-père ailleurs qu’à la maison.
De là, au cimetière de Tübingen : la tombe d’Hölderlin. Promenade à pied, avec Peter, dans la vieille ville, l’hôtel de ville, les maisons à chevrons (à colombages, dit Peter). Très beau sous la neige. De là, à l’hôtel. Dîner avec Arnulf, venu apporter des documents. Parlé religions.

20 janvier 1985

Levé 6 h 30. Train de Stuttgart. À Stuttgart, catastrophe : perdu mon billet de Paris. Déjà en arrivant, j’avais un billet de 1ère au lieu de 2e. Rencontre dans le train d’un légionnaire allemand. Cayenne, Djibouti, Tahiti. Plus que dix ans à tirer, dit-il. Une espèce de plus en plus rare. Plus d’aventuriers à la Légion, c’est fini.
Dans le train, acheté billet Kehl-Paris. Constaté que ma carte Vermeil est restée avec mes billets. Payé avec le double. Fini la lecture du Journal (Kafka). Arrivé sous une petite pluie. Neige disparue. Écrit à Peter et à Julie. Papier Express paru.

21 janvier 1985

Pluie. 7°. « Elle ». Tapé lettre pour l’Espion de dieu. Cdf à Chevalier : la pièce progresse. Le nouveau directeur du CAC de Montreuil et l’ami Gendron !

22 janvier 1985

10° au balcon nord. Foulé le pied en haut de l’escalier. Entorse. Repris le sous-marin. Déjeuner au Négociants avec I. Clerc (papier gitans). Rencontré Péninou.
17 h les frères Dardenne rue Custine. Veulent faire un film sur la pièce de Kalisky « Falsch » (jouée à Chaillot). Nous en parlons. Un seul décor, un seul lieu ? Mais pas de réalisme. Recopié des extraits du « Journal » (Kafka).

23 janvier 1985

Entorse toujours là. Repris le livre (chapitre IX). Cdf de Lary.

24 janvier 1985

Beau. Bleu. Plus froid. 11 h Cdf d’une Mme Howenagel, 7 rue Cambon, qui cherche Maurice Weil connu à Grenoble dans les années 40. C’est un ancien conseiller de Paris. Elle a besoin d’une attestation de résistance. Ma raconte sa vie – un peu.

25 janvier 1985

Pluvieux. Cdf à notre ancienne femme de ménage, Mme Nicolas, dont le mari est mort. La pauvre pleure au bout du fil.
Travaillé SM. Demandé à Chaillot une cassette de la lecture de Gatti (pour Peter).
Dîner Enjeu, rue de Bourgogne. Penent, G. Penault, Motchane, un yougo-américain d’un petit parti de gauche venu là un peu par hasard et Hélène Goldet, syndicaliste de charme. En revenant, Penent : « J’entre à l’hosto mardi. C’est grave. Je suis très mal. J’y reste deux jours – ou je me flingue. » Il croit au cancer, moi pas.

26 janvier 1985

Écrit et tapé lettre aux Archives de Suède. Entendu J.-L. Godard à RTL (rédacteur en chef improvisé). Lumineux. Une parole qui compte.
Aprèms : visite du photographe Piquata-Monti (envoyé par Braudeau). Fait papier.

27 janvier 1985

À déjeuner rue Custine les Henry, Annie Corbellito, les deux cousins de Quiberon amis de Beï. Parti à 15 h pour voir à St-Germain-des-Près (Bonaparte) I. Clerc. Lecture du papier Métro. Retour à 18 h : invités toujours là.

28 janvier 1985

Pluie. Grisaille. « Elle ». Lettre de bonne année de Frédéric Hocquard en latin. Va falloir m’atteler à la réponse.
Tapé le papier pour l’Express. Allé à l’Express 15 h. Vu Stavrides et Braudeau. Papier approuvé chaudement. On illustrera par photos et dessins de Romain ( ?).
Écrit mon thème latin pour le Frédéric.

29 janvier 1985

Envoyé lettre latine à Frédéric (parchemin roulé, cacheté, etc.). Cdf JJ, Péninou, Derogy, etc. Déjeuner Négociants avec ? (Libé). Vu Gilles Bresson ami de Braudeau. 15 h visite de J.M. Espitalier, de Barcelonnette. Cherche un travail de journaliste à Paris. Va faire un stage de maquettiste. 17 h 30 visite de Choquet, cinéaste, ami de Desmaisons. Va faire un film sur lui. Voudrait réaliser quelque chose sur les Drus, mettant en scène René et Gary. RV dans un mois.

30 janvier 1985

Gris. Éreinté, mal fichu. Cdf divers : JJ, Bouguereau, Braudeau. Libération d’Auschwitz.

31 janvier 1985

Sec. Gros nuages gris. Encore fatigué.
À déjeuner, Delannoy. Revu son manuscrit. Ensuite, cassette de l’émission de Polac sur les notaires (affaire Delarue évoquée, son thème).
Livre : revenu en arrière. Cdf à Enjeu : ils ont vu Penent. Il a l’air bien. Cdf Clerc : cascade de catastrophes. Papier refusé à Femmes actuelles (plagiat, disent-ils), chronique écartée provisoirement par Danielle Heymann, visite de l’huissier pour saisie (non paiement de contraventions : 400 000 F), n° de sa carte bleue relevé par son hôte, le derviche-tourneur. Cdf de Samuel Tastet, éditeur. Histoire d’interview sur le film de Th. Harlan. Accepté.
Jean Zachayas, le cousin, a eu un infarctus. À l’hôpital Lariboisière.

1er février 1985

Travaillé SM. Chapitre X. 16 h « Elle ». On déménage lundi. La mode prend le bureau, et nous magazine, prenons le sien. Pas sûr dans tout ça de retrouver le mien. Vu I. Clerc pour prochain papier PM (je vous salue Marie).
Théo : 41 ans depuis.

2 février 1985

Froid. Gris.
Cdf à Braudeau que je fais tomber du lit comme souvent (à 11 h 15 !). Voulais lui signaler le fait divers choisi (vieux recéleur découvert avec une fortune chez lui) ; c’est le même que Derogy lui a signalé à mon intention.

3 février 1985

À la Route. La maison a bien résisté au grand froid de décembre (- 20 et, une fois, dit le facteur, – 30). Le thermostat resté à 5°. Retour à 15 h. Travail : chapitre X.

4 février 1985

Plus froid. Suée pendant la nuit. Rhume de cerveau.
« Elle ». Commencement du déménagement. Parti vers 17 h, enrhumé.
Cdf de Chevalier : ça a l’air de merder avec Gendron, le CAC de Montreuil. Il aurait 30 M au total pour monter « La Répétition ».

5 février 1985

Ciel bleu. Mauvaise nuit. Vraiment grippé.
Lettre de Weiss (Strasbourg) pour le K.G. Lettre de Desbriest, content du papier. Lettre d’invitation du Cdt Blanchard m’invitant au congrès des sous-mariniers. Pas bougé.

6 février 1985

Clair. Bien dormi. Mieux. Décommandé RV avec Samuel pour une interview avec Harlan (émission). Cdf de Gary Hemming, de passage.
Cdf à Joëlle Hocquard : me dit que le voyage à Hambourg (où Gatti a revu son ancien camp) a été fructueux. Voudrait faire son film à Barcelone assez vite pour quitter Toulouse au plus tôt. Pas pour Rennes (où il ne veut pas entrer en concurrence avec un autre candidat, soutenu par Lang), pour Bobigny où nous devrions avec Chevalier monter « La Répétition ».

7 février 1985

Déjeuner I. Clerc au grill de l’X. Enquête sur le recéleur Zapico (pour l’Express). Visite du lieu (majestueux hôtel du XVIIIe siècle). Trouvé du mescal dans un débit voisin. Dîner chez les Henry, rue St-Jacques avec Odette, Marc et Françoise Henry qui part vivre à Marseille avec son Jules.

8 février 1985

Gris. Humide. Pluie à midi, longue, abondante.
Essayé laborieusement de travailler (SM). Cdf de la secrétaire d’A.M. Couderc : RV vendredi prochain. Venant de cette dame, ça ne peut pas être bon. « Relations humaines ».

9 février 1985

Pluie. Mal fichu : pas un rhume, pas une grippe, la bronchite.

10 février 1985

Froid brusque : 3° au balcon.
Gilbert : 10 000 « pour mon procès ». Surprise et attendrissement.

11 février 1985

« Elle » Cdf A.M. Couderc. « Quelque chose de peu agréable. Envisager la fin de notre collaboration à « Elle » demandée par Demachy sur l’avis de Thérond ». Lettre à M. Zapico revenue avec « Adresse incomplète ». Le juge s’étonne mais dit : « Ça devrait suffire ». Mal engagé, ce papier.
Cdf à Penent. Conseils pour l’affaire « Elle ». Demande RV à Thérond. Fait.

12 février 1985

– 4° au balcon. Clair, bleu.
Cdf d’Anne-Marie, secrétaire de Thérond. « Ne peut pas vous recevoir demain et après, il part en vacances 8 jours. Je vous donnerai un RV pour son retour. »
Travailloté. Cdf de Braudeau. Mélancolique.
20 h 30 rue de Chevreuse. G. Lary et son élève du Bennington College. Lecture de poèmes par le poète (Jo Daquin) un film sur Tal Coat et un sur une femme sculpteur (Mir). RV avec Guy samedi. Rencontré un documentaliste du centre contigu des sciences politiques – venue pour la poésie. Poète lui-même. Échange d’adresses. Le portier de ? , me dit-il, est un alchimiste connu, protégé par la directrice.
Titre Libération pleine page : « Tortures par Le Pen – Un peu de vérité ! »

13 février 1985

Gris. Travaillé.
21 h avec Clerc. La patronne ne veut rien dire de Zapico, parrain de son fils pourtant. Me dit que le fils de Zapico a vu lui aussi sa lettre renvoyée. Laissé un message pour lui avec son téléphone.
Clerc complètement vaporisée (herbe) !

14 février 1985

Mieux. Cdf de Le Bolzer. Hersant veut le vider. Solidarité de la rédaction. Me demande quand même de lui trouver un boulot éventuel. Je lui explique mon cas. En cherchant, on pensera l’un à l’autre. Visite de J.F. Michel qui a besoin d’un rewriter pour terminer une biographie de jockey. Pas très chaud. Peu de fric. RV samedi. À déjeuner, JJ Lerrant, J.L. Péninou et Penent (vers 14 h). Parlé avec lui de mon affaire avec « Elle ». Cdf à 20 h 30 du fils de Zapico. Il verra son père samedi et me téléphonera ensuite.

15 février 1985

Gris. Fatigué. Travailloté.
15 h 30 « Elle ». Entrevue avec A.M. Couderc, directrice des relations humaines : trouver une solution dans le groupe – sinon indemnités (ce que je sais). Confirmation que les dames Pringle et Chabrol ne veulent rien faire avec moi.
Cdf à Gilles Lacombe : où en est le film franco-chinois sur René Leys ? Ç continue. Réponse attendue de Pékin.

16 février 1985

0° au balcon. Ciel bleu éclatant. Cdf à Pelgrand pour récit de Couderc.
Cdf à 10 h 30 de Dante à Paris pour la journée. Confirme l’offre qu’on lui a faite de Bobigny où il est appuyé par les cocos (8). Reviendra dans deux mois. Envisage des travaux communs. Visite de J.F. Michel (son livre sur Yves Saint-Laurent). Aiguillé sur Chateauneu. Travailloté SM (chapitre X).

17 février 1985

0°. Beau temps. Travail au soleil, devant la fenêtre su salon. Retravaillé. Bonne journée. Cdf du fils de Zapico. RV demain 19 h 30.

18 février 1985

0°. Ciel bleu. Fatigué. « Elle ». 19 h 30 à la Fondue. Dîner avec José Zapico, le fils de Samuel (et non Manuel), avec I. Clerc. Le passé de son père. « Il y a trois ans, je voulais l’emmener avec moi  au Brésil ».

19 février 1985

-1° au balcon. Travaillé. Lu le soir le manuscrit de Dubreuil (poèmes, etc.).

20 février 1985

Même temps. Travaillé. Cdf à 14 h 30 de Chevalier. C’est fini. Il renonce à monter « La Répétition ». Refus du CAC de Montreuil (« Le propos de la pièce ne correspond pas avec la réalité de l’aménagement du Bas-Montreuil ».)
Cdf de la piote le soir. TVB. I. Clerc : le commissaire de Versailles lui a téléphoné qu’il y aurait du nouveau dans l’affaire Zapico.

21 février 1985

Beau. Travaillé SM. Dîné rue du Fg-St-Martin avec José Zapico. Nerveux, déprimé. On parle, jour de la guitare avec le fils de la maison. Décidé à faire le papier. Janus.

22 février 1985

Mal fichu. Le dîner d’hier soir. Cherché Maison de Radio-France chez Renaud Fessaquet, la cassette commandée par Peter K.
Cdf à la piote pour connaître ses dates de vacances. Pas capable de commencer le papier Express (sur le recéleur). Fichu état !

23 février 1985

Beau. 8° au balcon. Mieux. Crise de foie ? Allé voir avec Gilbert Jean Zacchayas en permission d’hôpital chez lui. Pas travaillé. Regardé des films (vidéo et télé).

24 février 1985

Travaillé la fin du X. Cdf à 18 h de Braudeau : il a terminé son livre. Joyeux. Invitation à dîner chez Anna. Presque fini le X.
Vu sur Canal + de Gilbert « Un amour de Swann » (Schlöndorff). Pas si mauvais. Téléphoné au fils du recéleur pour lui dire que je renonçais à écrire le papier, faute d’informations sur la première carrière de son père.

25 février 1985

« Elle ». Changement de quartier. Vu F. Gilles. On parle vidages (Pommier, elle-même, Nicole Crousiat, moi).
Lettre à D. Dubreuil (Lyon) après lecture de ses « Notations ».

26 février 1985

Gris, humide. À la banque, demande de prêt pour les travaux d’en haut. Cdf de Delannoy. A écrit 150 pages. RV fin de semaine. Cdf pour aller faire (refaire) un chapeau cuisine à « Elle ». Passé chez Clerc pour son papier publié. Cdf à Vidal-Naquet à propos de Roques (le Faurissonien).

27 février 1985

Réveillé à 0 h 35 avec un rêve mélancolique – tout à fait une nouvelle. Au réveil, brouillard blanc épais sur Paris. Perdu du temps à rédiger la déclaration d’impôts. Travaillé l’aprèms. Terminé le X.

28 février 1985

Brouillard blanc plus épais encore. 16 h pédicure. Retour. Préparé le chapitre XI. Lettre de Frédéric Hocquard (en latin encore) pour le stylo envoyé.
Lecture de Kierkegaard (la Répétition).

1er mars 1985

Brouillard parti. Clair. 10°.
Lettre de l’avocate M. Dossier perdu en cassation. Cdf à Smadja, directeur à la Défense. Conseille un « prêt confort » pour la réparation de la terrasse. 15 h banque (pour emprunt).

2 mars 1985

Travailloté à quelques pages du XI.

3 mars 1985

Arrivée de Peter. Travailloté : presque fini la nouvelle basée sur le rêve de l’autre nuit. Dîner rue Custine : Delannoy (qui m’apporte ses 150 pages), Simone Desmaisons, son amie Christine et Peter. Parlé théâtre.

4 mars 1985

« Elle ». Rentré 16 h. Cdf à 22 h de Gilles Lacombe : le film chinois (René Leys) en bonne voie. Son correspondant de Pékin d’accord, propose d’être coscénariste, affirme qu’on tournera au Palais, etc. Mais pas de nouvelles de Wang.
Regardé « Le Fleuve » (Renoir). Glané quelques détails pour le SM (Hennessy).

5 mars 1985

Envoyé V. Lumbroso à N.Y. « Tonton Couteau » en anglais (68 F). Corrigé la nouvelle (« Quelques notes sur Moshé »). Mal fichu. Une nouvelle crise de foie ? (Un bouillon gras trop gras ?) Allé dîner chez Anna, rue Payenne (ancienne femme de Hallier, puis de Thomas). Braudeau, la fille d’Hallier Ariane et la fille de P. de Mandiargues. Un monde très intelligent : Anna, personnage attachant, discret et sensible. Th. m’apprend que son film a reçu un accueil délirant à Berlin – et qu’A. l’a trahi en vendant à Antenne 2, 19 minutes de son film (l’histoire du nazi avec Th. à l’encoignure de la porte.

6 mars 1985

Rêve de trains en Pologne, de cimetières de déportés, d’exilés français en Pologne, etc., etc. Tapé la nouvelle (5 pages ½). Cdf de « Femmes actuelles » (D. Meyer) : offre de rewriting à la pige. RV vendredi.

7 mars 1985

Gris, puis plus clair. Mieux, déjeuné à midi. Retravaillé la nouvelle. Lecture du manuscrit de Delannoy.

8 mars 1985

Brouillard gris. Allé voir le film d’Harlan (nouveau montage) avec Peter Kunze. Ça s’appelle « La Honte et l’honneur, Wundkanal ». Meilleur début. Pour Peter, un peu obscur : pas assez d’informations. P.J. cité dans le générique sans que je le sache. Ensuite de 14 h 30 à 16 h cimetière de Passy. Le monument Bachheistoffen, la Rita sous bulle de verre, les légions d’honneur, (par dizaines), les latino-américains, les nobles, etc. Rien de poétique. Quelque fois, le cri de désespoir de parents d’un adolescent mort (« de n’avoir pas été assez aimé ») ou la plainte d’une maîtresse qui n’a pas pu être l’épouse des os ci-enfouis.

9 mars 1985

Beau. Clair. Manque d’énergie. Incapacité de travailler longuement. Pris et abandonné le chap. XI. Une surdose de tilleul ?

10 mars 1985

Beau. Retour de Gilbert (de Marbella golf où la Jacqueline a encore gagné).
Élections. La droite majoritaire – 50 % – où le fasciste Le Pen se « tasse » 8 à 9 %. Presque fini le XI. Le thé ?

11 mars 1985

Froid. Grand vent. « Elle ». Rien de changé. Déjeuner chez Lary. 16 h aux « Sablons ». Penent. Papier à faire pour une amie à lui, nouvelle à donner (celle que j’écris). À 19 h, dans le métro, rencontré Jacqueline Rémy que je n’ai pas reconnue Parlé de I. Clerc, son amie.

12 mars 1985

Beau et froid. Envoyé les « Nouvelles » à J. Rémy. 14 h chez Smith (R. Rivoli). Relu l’article d’I. Clerc pour le Monde. 16 h repris le chapitre XI, S.M.
20 h 30 visite de Peter Kunze. Il téléphone à Ronquest et Roques (pour la thèse sur les rapports Gerstein). Traduction d’un article berlinois sur le film de Th. Harlan, et une lettre du pasteur Franz sur K.G.

13 mars 1985

« Femme actuelle ». Vu Danielle Meyer qui m’a recommandé et Isabelle de F. On a besoin d’un rewriter à plein temps (ce qui n’est pas mon affaire), mais il y a des dossiers à faire à la pige. OK.

14 mars 1985

Gris, pluvieux. Presque fini le chapitre XI (avant-dernier). I. Clerc venue chercher le livre de Joffo (Un sac de billes). « Comme tu es sérieux ».

15 mars 1985

Gris. Fini le XI. Des flocons de neige vers midi. Cdf de M. Morel : va travailler à Besançon. Regardé Pivot à la télé avec Peter Kunze (Le Clézio). Peter a pris rendez-vous avec Roques.

16 mars 1985

Pluvieux, gris. Avec Ph. Delannoy, révision de son manuscrit. Déjeuner avec lui et Jacky Moreau, retour du Canada avec des projets et un peu de déception (temps perdu, fric). Signé un papier pour sa société « JM199 » (dont je suis président).
17 h 30 neige encore. Préparé le chapitre XII du SM.

17 mars 1985

Froid. 4°. À La Route. Chez les Gilbert à 14 h à passer ma bande (Harlan) pour les gendres.
21 h en voiture à Clamart (Centre Jean Arp) avec Beï. Une comédie musicale « La Cour des miracles » de Le Bolzer. Pas très bon : ne savent ni jouer, ni parler. Des danseurs. Vu les fils de Le Bolzer, Poitevin, des amis.
Lecture « Images russes » d’Alexandre Demydoff. Un livre pieux mais intéressant.

18 mars 1985

Froid. Bout de chemin avec Peter qui lit « René Leys » et semble en être épaté.
« Elle ». Rien. Photocopie du XI (fin), etc. Déjeuner I. Clerc près de la place du Tertre. Froid. Soleilleux. On parle de l’Iranien (le coup du livre de Beaubourg dans lequel il y a un message à lui adressé !). Cdf à Joëlle Hocquard : la faillite de Toulouse (Archéoptéryx) annoncée par J.P. Duret qui le tenait de Gus semble stoppée. Histoire d’Urssaf non payée, J.J. accablé se reprend. En revanche Bobigny puis Le Havre – qu’ils espéraient – disparaît, un peu à cause de ces ennuis : excellents prétextes.
Rencontré place du Tertre un homme que je connais, qui m’a serré la main et que je n’ai pas identifié. Trous de mémoire de plus en plus fréquents « le vent de l’aile de l’imbécillité ».

19 mars 1985

Préparé le chapitre XII (final). Cdf de Fournel (Ramsay) 17 h. Demande nouvelles du livre en train. Dit qu’Achache et Claisse sont sur l’adaptation et pensent à Noiret et Serreau.
Incapable de travailler. Vanné. Lu « Delteil est au ciel », un petit mémorial trouvé à « Elle ». Vu Peter. A rencontré Roques (thèse sur Gerstein). Minable, dit-il. Enfermé dans ses préjugés. Lecture (Job).

20 mars 1985

Froid. Gris. Banque : les modalités d’emprunt de 60 000 F pour la terrasse. Offrent 15,50 % contre 14,50 à la banque de Gilbert.
Cdf de Télérama : un papier à faire sur le D.L. (1 500 F) 5 pages.
Cdf de Sapiéga. Déménage dans le XXe. Projets divers. À déjeuner Custine, Peter et Jacques Henry (qui place ses panneaux décoratifs commandés par un M. McDonalds du côté de Barbès. À 13 h 30 musée Guimet. Visite commentée sur le bouddhisme. 30 personnes. Salles du bas (Tibet) fermées. Périple rapide. Peter un peu consterné de m’y avoir amené.

21 mars 1985

Neige vers 8/9 h du matin. Cdf vers 10 h de Roques (qui demande Kunze). Je tombe dans le panneau. Envoyé à Penent un petit texte de présentation de la chanteuse (Tolila). À dîner à la Pizza, Peter, Beï et Thomas Harlan. Points de détail pour le K.G., son film. Le film en train (sur Popiluzko – tourné en Hongrie en même temps qu’un autre).

22 mars 1985

Gris. Plus chaud 9/10° au balcon. Les Gilbert ont subi hier un contrôle fiscal toute la journée, avec inventaire complet. Avec Beï, à la banque de Gilbert pour le prêt (travaux terrasse). Reçu l’épreuve de la nouvelle (Enjeu). Avancé le XII. Job.

23 mars 1985

Fait le papier Tibet pour Télérama. Idées pour la conférence sur la plage (XII). Cdf d’Ariane. Clément a de la fièvre. Job.

24 mars 1985

Gris. Tapé papier Dalaï pour Télérama. Ph. Delannoy à 17 h. Lu la fin de son bouquin qui ne s’appellera plus « La Grande affaire », déjà pris mais peut-être la Main du Maître (avec référence au prêtre russe enterré vivant). Besson, qui connaît Roberts au Seuil, lui a demandé le manuscrit. Dîné ensuite.

25 mars 1985

« Elle ». Envoyé papier à Télérama. Vu Coral (proposition de papier pour « Parents » – que devient mon affaire – n° de tél. de Thomas – peur devant le racisme). Déjeuner cantine. Rentré 16 h.

26 mars 1985

Gris. Pluvieux. Avec Gilbert, au cimetière de Pantin. Diverses courses dans le quartier. Par France-Musique, apprends que le Petrus a 60 ans aujourd’hui.
18 h avec Beï et Ph. Delannoy 11 av. Franklin-Roosevelt : réception Ramsay pour son auteur à succès Régine Deforges. Vu S. Delattre, Fournel, etc., puis le général Buis et Élyane Victor, que j’ai plaisir à saluer.
Lettre de mon avocate (à la cour de cassation) que j’attendrai demain pour ouvrir.

27 mars 1985

Pluie. Par F.M. appris incidemment la mort de Suzanne Tézenas – dont Boulez m’avait parlé lors de la mort de Michaux (c’est elle qui le lui avait appris sous le sceau du secret).
Pourvoi rejeté – ce que je savais (cassation). Vu Peter. Petite traduction en allemand pour le SM. Cdf de Delannoy : le Seuil ne prend pas son livre, donc ce sera Ramsay définitivement. Visite de Michelle Pons qui me commande un rewriting (papier sur un « lifting ») pour « Femme » (Filipacchi). 16 h 30 arrivée de S. Tastet, d’un type de France-Culture et d’un technicien pour m’interviewer sur le film d’Harlan. Conduit Beï à la gare (Toulon-Cannes).

28 mars 1985

Plus clair. Recopié article qu’un cycliste est venu prendre. Déjeuné chez Sapiéga rue de la Réunion (encore en déménagement). Rencontré chez lui, bricolant, un certain Touncher, habitant de l’impasse Mousset (Gilles) qui est un spécialiste et un fanatique du sidecar. Juste ce qu’il me faut pour le SM. M’a donné des aperçus, m’en fournira d’autres. De là, chez Françoise de La Latour rue Amelot. Boiteuse (accident). Projet d’un reportage sur le cirque (petit cirque Pauwels au jardin d’Acclimatation).
Cdf d’Ariane : embrouilles ou magouilles pour leur maison. 22 h 30 Cdf. Le fils d’Hemming ! RV demain.

29 mars 1985

Gris. Gris. Ph. Delannoy me lit au téléphone une très jolie lettre de refus (de son livre) par J.M. Roberts. Joli et malin. Cdf à Penent pour la maison d’Ariane. Il prendra contact avec elle. Cdf de Bénichou : faire un « profile » de Serge July. Refusé. Mais je lui proposerai peut-être le cirque ? (En tout cas, avalanche de propositions.)

30 mars 1985

Gris. Vers 11 h, Lauren Hemming. Grand barbu, chevelu à la Jésus. Parlé. Ensuite avec Peter Kunze déjeuné dans un chinois. Puis, sans Peter, au jardin d’Acclimatation au cirque Pauwels. Françoise de La Tour nous y attend. Séance à 15 h devant moins d’une centaine de personnes. Ensuite, le café chez un équilibriste, Lucien, dans sa roulotte (sa femme en dépression, son fils de 2 ans avec lui). Confidences. Rentré vers 18 h. Allé à la cave pour montrer à Lauren son héritage : les cahiers de Gary. Il a pris les objets et des photos.

31 mars 1985

Changement d’heure. Cdf à Delannoy, Beï, Penent, Ariane, Morel. Cdf de J.F. Méla pour aller voir à 16 h l’expo   à Beaubourg. Décliné. Terminer le chapitre XII !
Avancé sans fatigue. Écouté sur FM le concert Boulez (Baden Baden, en différé, pour ses 60 ans).

1er avril 1985

« Elle ». Téléphone cassé. De plus en plus inconfortable. Chaud. En rentrant à 15 h, 21° sans chauffage au grenier.
Gilbert me dit que son contrôle n’a pas l’air de bien se passer. Le soir : « Fausse alerte. Des cdf anonymes d’un concurrent sans doute ».

2 avril 1985

Gris. Bien dormi (7 h !).
Visite de Gus et de sa compagne, Lange, pour une garantie à donner (location d’un appart.). 20 h 30. Avec Peter (qui s’en va ce soir) et son amie Myrtes Vilard, dîner à la Pizza. Raconté l’histoire Gary.

3 avril 1985

Avis officiel de rejet de mon pourvoi en cassation. Midi : JJL au ministère avec Simone Raquin. Déjeuner exécrable comme d’habitude au Club des Poètes, où le brave Rosnay s’évertue à des futilités.
De là, au bureau des hypothèques pour demander titre de propriété du 48 bis (pour l’emprunt). Temps perdu par la négligence de l’étude du notaire (Me Agave) – ce que ledit Agave nie avec une belle effronterie.
18 h Alexis Chevalier : que faire des 80 000 F de la subvention pour « La Répétition » ? JJ (et Rousselot à qui il a demandé conseil) souhaite qu’on les reporte sur une autre pièce choisie : l’histoire d’Esther Albuy, la recluse de St-Flour (tête rasée de la Résistance).

4 avril 1985

Très beau. Chaud. 21°.
Chez Ramsay, signature du contrat « Cheval chauve » avec Claisse et Frédéric Bombelon, délégué d’Achade. Puis, déjeuner à la brasserie Lutétia.
Au téléphone, Penent me dit que le fils de Gilles Perrault, enlevé à Tripoli, a été libéré. Presque fini le XIII.

5 avril 1985

Pluie.
10 h 15 B. Dumont qui fait avec B. Choquet (déjà venu) un film sur Desmaisons. Cdf à Cl. Eveno. Va remplacer à la direction de la collection CCI Beaubourg Vincent Grimaud nommé conseiller culturel à Delhi (à la place de Descouettes, viré). 17 h cirque Pauwels (jardin d’Acclimatation). Conversation avec Marquis le fils dans une roulotte. Café. C’et un Cohen par sa grand-mère. Drôle.
21 h dîner de Pâques chez les Gilbert avec Béa, Jossi, Marc, etc. Du commerce, du contrôle fiscal et de la grande distribution (anecdotes de JP X ?).

6 avril 1985

Réveillé 9 h 45. Pluie.
Cdf de Peter. Roques lui a envoyé une lettre plutôt digne. Il me l’expédie.
Fini à 18 h la première version de SM. Arc-en-ciel au-dessus du Bourget. 19 h rue Amelot, au Clown Bar. Pépette (Pauwels) nous guette F. de La Tour et moi. Grand dîner dans l’appartement. Entrées, soupe, viande, légumes, champagne, etc. Ils sont tous juifs – le père et la mère. On parle cirque, judaïsme, tigres et Hitler. Illettré cultivé. Taxi à 1 h 15. Il marie son fils, me dit-il, à une jeune fille juive. Une journée de l’Ancien testament (conversation amenée par son passage devant une église illuminée …).

7 avril 1985

Pluie. Cdf Beï. Travaillé sur le XIII (compléments). Cdf à Vidal-Naquet (informations sur Roques obtenues par Peter). Me dit qu’il y a un Faurisson en Israël ! Il en revient – mais n’en revient pas !
Un peu abattu, du goût à rien. Ébauché lettre du SM.

8 avril 1985

Pluie. Cherché Beï au train de Toulon.

9 avril 1985

« Elle ». Photocopies et docu sur la recluse de St-Flour. Déjeuner Michelle Poux (« Femme »). Fini la lettre du SM

10 avril 1985

Passé chercher docu sur la recluse de St-Flour au journal. De là, à 15 h au cirque Pauwels, la séance et interview de la trapéziste Florence, illusionniste Bruno (fils de B. Privat). Rencontre de JP Vivier, connu chez Ramsay.

11 avril 1985

Gris. Cherché à Libération carte de vœux des sous-officiers du Morse, égarée par Bouguereau. Ensuite, cirque sous la pluie. Vu Pépette, Mme, tous. Pas de représentation. Interrogé séparément Lucien équilibriste, Jean-Luc le garçon de piste, William dresseur de chiens, le fils Pipo. Vu JP Vivier qui m’apporte de la docu.

12 avril 1985

RV à la Culture, le bureau voisin de celui de JJ (cirque). 15 h cirque. Nouveau numéro. Rentré avec Pépette.

13 avril 1985

Gris. Bien dormi. Repris chapitre XII (discours d’Ox). Cdf de Delannoy : Fournel réservé sur son manuscrit. Va le passer à S. Delattre.
15 h cirque. Chimpanzé meilleur. Photo devant le chapiteau de la famille (par Vivier). 20 h 30, avec Beï, chez Pépette – au « Chou Bar » puis dans un restau, couscous avec les grands-parents de Pépette.

14 avril 1985

Pluie. Grisaille. Froid.
Travaillé sur le XII (discours d’Ox). Lecture V. Woolf (les Fruits de l’art).

15 avril 1985

Clair et froid. Banque pour le prêt (terrasse). « Elle ». Rien. Cirque. Passé vers midi. Vu Vikar et Nelly, la femme de Marquis. Rentré. De nouveau à la banque.
20 h 30 Gilbert nous conduit à Austerlitz. Train de Perpignan 21 h 25.

16 avril 1985

Beau. 7 h 45. Délicieux café et croissants au buffet. Train de Villefranche 8 h 07. Villefranche 9 h. Ariane et le bébé (1 an). Casteil. Bain de soleil dans le jardin dans les cerisiers en fleurs. Arrivée d’Éric ver 4 h 30. Toute l’aprèms au soleil dans le jardin.

17 avril 1985

Bien dormi. Soleil et bleu.
Vers 16 h avec Ariane, Beï, «Éric et le piot à Villefranche, les fortifs, l’église, puis Prades. Retour 19 h 30 sous la tramontane. Lecture : « Nous nous aimerons jusqu’aux présidentielles » (Huguette Debaisieux).

18 avril 1985

Très beau et même parfait (jour de la St-Parfait). Bleu, soleil, oiseaux, abois de chiens, allégresse. Le coucou – comme hier soir la chouette.
Lettre à H. Debaisieux, sur son roman. Monté à l’abbaye entre 15 et 17 h. Soleil. Lecture : « Catherine Lassagne », la gouvernante du curé d’Ars.

19 avril 1985

Beau. 9 h partis pour Andorre. Le restau ! Catastrophique ! Diverses fraudettes. Retour par Montlouis (encore Vauban).

20 avril 1985

Soleil toujours. 9 h 30 départ d’Éric pour Montpellier. Lecture de petites brochures locales et notes.

21 avril 1985

Gris, frais. Pluie dans l’aprèms. Travaillé (au cirque Pauwels – plan). Lecture : Mario et le magicien, de Th. Mann. Conduits par Ariane à Villefranche. Train de Paris.

24 avril 1985

Froid. 5° à 8 h. Clair, bleu.
11 h Culture. Avec Chevalier, chez Rousselet pour prolonger la vie des 80 000 F d’aide à la création, plus peut-être, une aide à l’écriture (35 000 F).
16 h chez le commandant Blanchard pour des questions. Il a réuni son secrétaire général, son Second. Pas avancé. Allé ensuite chez Duarin (le bulletin de l’association – le passage de la ligne). De là, au McDonalds de la rue d’Orsel. Inauguration. Invités par Jacques Henry, heureux d’voir décoré les murs de ce mange merde. Allocution de l’Américain.

25 avril 1985

9 h entrepreneur. Chèque de 13 000 F (30 %). Travaux en mai.
12 h pris JJ et Alexis Chevalier au ministère. Déjeuner dans le coin. Rédigé et tapé une lettre à Hernu (Défense) : embarquement et plongée avec le « Bevezies » Deauville. À donner à JJ demain.

26 avril 1985

4° au balcon. Déjeuner restau japonais avec Clerc (papiers Express). Chez Penent, rue de Bourgogne : pas là. Puis chez JJ rue St-Dominique : pas là non plus. Rentré. Repris papier cirque.

27 avril 1985

Toujours froid, venteux. Visite du plombier (pour les travaux de la terrasse).
Cdf à Cl. Eveno, directeur nommé de la revue du CCI, Beaubourg. Pour des papiers à faire (Clerc). Cdf à Sapiéga (pour son ami spécialiste des sidecars – SM). Cirque. Travaillé. Mme Fortin (La Route) téléphone : ça ne va pas, un va et vient de tondeuses de gazon, pas possible.

28 avril 1985

Beau et froid. 30 ans de mariage.
À La Route – électricité défaillante.

29 avril 1985

Pluie. Froid.
« Elle ». Vu Frédérica. 13 h déjeuné avec Fournel au Royal St-Germain (livre de Delannoy, proposition de « texte érotique » – non, etc.).
Cdf Delannoy : explications ; Fournel le convoquera. Papier fini (cirque).

30 avril 1985

Toujours froid et pluvieux.

1er mai 1985

Même temps de chien. Enroué. Allé à 15 h au cirque Pauwels avec Beï. Vu tout le monde sauf Bruno l’illusionniste. Pépète enrhumée. Soleil sur le jardin, bourré de gens, mais peu au cirque. De là, rue du Fg-Montmartre à la recherche du cousin Frédéric, fils de Jean Meyer de Grenoble. Restau Zozo. Trouvé finalement à l’hôtel au 4e étage, dans une chambre étroite, triangulaire, sans téléphone ni salle de bain. Dîner avec lui dans un restau cacher où apparaît le grand rabbin Sérat. Frédéric, ancien para, serveur, chef de rang, repentant, etc. demi juif ne parle que d’Israël et de judaïsme. Un croyant. Il veut retourner définitivement en Israël. Mais il y a quelque chose de plus inquiétant : il a la tête farcie de parapsychologie, de tarots et de soucoupes volantes. Il saute d’un sujet à l’autre avec une extraordinaire rapidité. Je lui conseille d’en rester à la foi et de lâcher le reste. Lectures indigestes.

2 mai 1985

Gris, humide. Tapé le papier cirque. Mal de gorge.
4 ouvriers à la maison (terrasse) pour des semaines.

3 mai 1985

Mal fichu. Mal dormi. Cdf de Delannoy qui a vu Fournel (remarques sur le manuscrit du roman – commande d’un érotique).

4 mai 1985

Corrigé le papier cirque. Cdf à T. Harlan (pour « L’Espion de dieu »). Embêté par les répercussions commerciales du film d’Allard. Les Russes ont acheté son film (et celui de Kraner, je crois) 1 000 copies. Il me dit qu’il a eu une pneumonie, tout étonné que ça ait pu lui arriver. Commencé révision du roman.

5 mai 1985

Assez clair. Sec. Toujours enrhumé.
Révision SM. Dîné Delannoy et Simone Desmaisons. Malaise de Simone (le vin, la chaleur). Couché à la maison.

6 mai 1985

Pluie. « Elle ». Conduit par Simone, remise de son malaise.
Déjeuner avec Gilles Lacombe (le film chinois : on travaillera les lundi sur le scénario). Porté à 16 h à Bouguereau le papier Cirque.

7 mai 1985

Assez beau. 13° au balcon nord. Rhume ou bronchite finies. Travaillé SM. Cdf à Rapinat, toujours affligée avec ses jambes, par les ennuis de ses amis et relations (cancer de M. Raquin, etc.), par la visite de « ce Reagan » dans un cimetière à SS. « J’étais née avant 14, je n’ai rien oublié, je les ai vus monter au front. » Convenu de se voir chez elle avec Mme Tardieu, Geneviève, Maria, son fils Gilbert.

8 mai 1985

Brumeux. Visite à 10 h de Robert, le préparateur en pharmacie (de chez Pormast). Parlé livres, chansons, etc. Se met à un roman.
Téléphoné à Maryse Meyer à propos de Frédéric « l’exalté, l’illuminé ». Tâcher de le voir ensemble, de parler.
15 h cirque Pauwels avec Robert le pharmacien. Vu Clerc, ses deux enfants et JP Vivier. Quelques renseignements. Montré papier à Vivier qui l’approuve.

9 mai 1985

Gris. Venteux. Travaillé.
Cdf à midi de Berne-Joffroy, critique d’art. Expo Saby en 86 au musée d’Art moderne. Voudrait voir mes toiles de Saby. RV pour qu’il les voie le 22 à 16 h. Donné à I. Clerc un bouquin sur la tauromachie de chez Ramsay.
Crise Beï à propos de Rapinat qu’elle juge abandonnée. Peur de manquer, ingratitude, etc.

10 mai 1985

Temps un peu plus clair. Livre : fini d’incorporer les notes volantes dans les différents chapitres. Lecture : la Belle Hortense (J. Roubaud, Ramsay). Moyen dans le genre.

11 mai 1985

Travaillé SM. À 15 h Ph. Delannoy (son roman, le projet de livre érotique, de pièce pour les Tréteaux, le livre sur Gary avec Mirella Tendérin). Parti à 18 h.

12 mai 1985

Gris. Trombes d’eau vers 9 h. À La route quand même. Les Andrassi mettent déjà en vente le terrain que nous leur avons vendu ! (Situation sans doute désespérée.) Rentrés après déjeuner en passant par la Biennale porte de Pantin à la Halle aux Bœufs. (Finie l’abstraction, l’art pauvre, etc. N’importe quoi…)

13 mai 1985

Assez beau. Ouvriers sur la terrasse.

14 mai 1985

Pluie toute la nuit. Grisaille ce matin. Commencé le travail chapitre par chapitre. Invité les Gilbert à dîner (leur appartement intraversable, barré de poutres).

15 mai 1985

Gris, toujours pluvieux et doux. 15 /20°.
Mort de Dubuffet. Cdf de Delannoy (contact sans chaleur avec Grenier de Gallimard) – et Rapinat (qui trouve Enjeu très bien, et semble envisager sérieusement une opération à la hanche ou aux jambes ( ?). Écouté Radio- Libération pour un reportage de Cl. Eruyen. Loupé.

16 mai 1985

Très beau temps. Entamé le 2e chapitre (SM). Bouguereau : d’accord pour le papier. Train 16 h 44 pour Deauville (par Lisieux). Corrigé le manuscrit de Simone D. Trouville 19 h : André Renevey. Au Royal : cocktail d’arrivée. Les sous-mariniers allemands, anglais, américains, etc. Vu Blanchard, Magot-Cuvier. Dîné avec Renevey dans une crêperie. Couché chez lui. Bavardé. Bu. Rideau.

17 mai 1985

Plutôt bien dormi. Temps incertain. Avec André, hôtel Royal réception de la municipalité, puis déjeuner-buffet. À 2 h 30, car pour La Combe (cimetière allemand) et Bayeux (la tapisserie). Dîner dans un restaurant de Trouville. Longue ballade nocturne sur les planches de Trouville par un temps doux, idéal. Flaubert, Les Roches noires, le Havre au loin.

18 mai 1985

Très beau. 8 h église. Service œcuménique. 9 h embarquement « Glaive » et chalutiers pour la parade en mer. SM très loin. Le Bevezies. Une multitude de bateaux. Retour vers 11 h. Arrivée de 3 petits bateaux allemands (dragueurs).
Déjeuner au Casino à 500. Table des amiraux, de Blanchard, à côté des Pakistanais. Amiral Mayer, François, etc. Curiosités des langages, des mœurs, etc. Échappé aux plages du Débarquement. Dormi. Dîner de gala au casino avec André puis à l’arrivée de son train à 10 h, Beï. Couché 1 h 30. Vu, par Blanchard, le commandant du Bevezies et son second, ami de JP Desbret. RV à Caen demain.

19 mai 1985

Gris. Quitté Deauville en taxi pour Caen. 300 F. Port. Bevezies. Visite avec le second, ami de Desbret (Dominique Salles) et le chef (mécanicien) Leclerc (de Metz). Apéritif au carré.
Déjeuner restau Caen. Pluie. Train de Paris 16 h 20. 18 h 35. Bus 80.

20 mai 1985

Chaud. « Elle ». Lecture Stevenson (Voyage avec un âne dans les Cévennes).

21 mai 1985

Gris. Lecture. Rien.
Allé au cirque Pauwels. Rencontré Radenec : force bières. Caravane de Marquis et de Nelly avec J.P. Vivier. Photos. Bière encore. Marquis me dit qu’il a interrogé son père sur moi – et Pépète répond : « Tout ce que cet homme fera sera bien ».
Arrivée du neveu, Thierry Woignier qui passe un concours demain (poste de chargé de recherche au CNRS).

22 mai 1985

Gris, pluvieux. Travaillé chapitre II (SM). À déjeuner, Thierry qui repart pour Montpellier. Essayé, avec Penent au téléphone, de l’aider dans les magouilles du « concours ».
16 h visite de l’affable Berne-Joffroy ; montré les tableaux Saby. Il y en a un (les bouteilles) qu’il cherchait pour l’avoir vu il y a vingt ou trente ans chez Bernard. Relève les dates et les dimensions. Expo entre février et avril. Va voir le Petrus à Baden, qui en a quelques-unes. Parlé d’un autre monde : Flinker, Paul Jacobs, Lazard Segret, Bernier, l’ami de Dubois ( ?). Beï trop bu. Partie.

23 mai 1985

Pluie. 12 h cdf de Georges le moine bouddhiste. A quitté l’Inde. A réussi ses examens de geshi, le 1er occidental. Reste en Suisse quelques mois, puis l’Amérique. M’a rapporté le tanka de la part de Bruno qui va bien. Le D.L. sera en Suisse en juillet/août. J’irai peut-être et prendre le tanka du même coup.
Travaillé chap. II.

24 mai 1985

Beau. Cdf à Danielle Gatti, à propos de la visite de Berne-Joffroy l’affable. 13 h chez le Dr Laroze (peau). Continué révision du chap. II.

25 mai 1985

Beau. Téléphoné à Berne-Joffroy pour lui dire que j’ai retrouvé une petite gouache de Gilbert (mon cadeau à Jacqueline). Achevé le II. Du fil à retordre. Blanchard, le Cdt (SM) m’envoie un manuscrit qui a été refusé : histoire de mer. Le lis. Grippé.

26 mai 1985

Pas dormi. Mal fichu. Grand soleil. Préparé le III.

27 mai 1985

Mieux. Commencé le III. Cdf d’Ariane : elle est en vacances et Clément marche.

28 mai 1985

Beau et chaud.
« Elle ». Photocopie du manuscrit de Blanchard (un cadeau). Fini le III. Arrivée en stage bancaire au Crédit lyonnais d’Éric et d’un de ses amis (logé au studio).

29 mai 1985

Gris, puis soleilleux.
Midi. À Libération avec JP Vivier. Vu Bouguereau, Mieres et Péninou. Apporté photos du cirque. Commencé le IV. Lent. Au Point avec Penent et Orsini, puis au restau (Lutetia) avec Charles Boudirat et Marcelle Ucliez. Rencontre étonnante pour moi (d’un point de vue complétement inconnu des 4 autres). Pendant le repas, match de foot à Bruxelles : Liverpool/Turin. 40 morts. Une image vraie du siècle.

30 mai 1985

Couché à 2 h 30 après une discussion littéraire avec Éric et son ami Marc.
À déjeuner, Ph. Delannoy (pour sa proposition à Fournel de bouquin érotique).

31 mai 1985

Beau. Beï partie vers 6, 7 h pour Quiberon (Château !). Des avions en formation (salon du Bourget). Travaillé au IV.
Invitations diverses : Joëlle Hocquard, Vivienne Mela, Braudeau. 17 h visite de Chevalier et Christine (venue de Béthune). Le projet St-Flour. Voyage fixé (17-19 juin). La pièce elle-même.
Beï à Quiberon : contente ; que je vienne ! Dîné chez l’Italien d’en face – devant l’effondrement signalé par des balises – avec Éric et son copain Marc.

1er juin 1985

Très beau. 20° au grenier à 17 h. Cdf à Kravetz du « Matin » pour Clerc. Me conseille de voir Galet plutôt que Piantanida qui n’a pas de pouvoir dans ce tourbillon. Me demande si je peux travailler pour Libération, grand reportage. OK pour la fin de l’année. Chapitre IV. 20 h allée G. Rouault à Belleville chez le Gus et Véronique Lange. Et Séonnet. Parlé de Toulouse (« qui veut dire perdre en anglais »), départ prochain de Dante pour le Québec où il ferait l’Opéra.
Dans la « Tibet Review » article sur Georges, le 1er geshi occidental.

2 juin 1985

Très beau. Chapitre IV. Avec Jacky Moreau et Claudine à St-Denis, théâtre Gérard-Philipe « L’Exception et la règle », joué par une troupe dont Sappart. Ensuite, parlé. Retour 20 h 30. Retour sur le chapitre IV.

3 juin 1985

Très beau, très chaud, orageux.
« Elle ». Photocopie des 4 chapitres. Déjeuner avec Michèle Roux (« Femmes »). Lui ai recommandé Isabelle Clerc. Le soir précisément, S.S.d’I. Clerc. Le divorce va être prononcé et elle est incapable de prouver qu’elle peut entretenir Justine. Vais recourir à Coral. À peine torché le IV. Pas le temps.

4 juin 1985

Toujours très chaud. 31°.
Cdf de la secrétaire d’A.M. Couderc. RV lundi matin. L’éjection ? RV à 18 h à Parents avec Coral. Conduit I. Clerc. Il fera quelque chose.
À 20 h chez J.F. Mela et Vivienne. Dîner. Leurs amis physiciens. Intéressants. Elle-même a l’idée d’une nouvelle et poursuit son roman borgne.

5 juin 1985

Très lourd. Difficulté pour monter sur un dirigeable officiel au Bourget. Obtenu le dirigeable subalterne « Goodyear » samedi 17 h 30. Préparé voyage à St-Flour (pièce). Cdf à Chevalier.
Cdf de Marquis (cirque Pauwels). Avec JP Vivier, ils ont été voir le cirque Roncelli en Allemagne. Emerveillé. Va prendre des décisions. Souhaite que je sois avec Vivier un de ses conseillers.

6 juin 1985

Plus frais. 9 h 30 visite d’Orsini. Un papier sur Laborit. Accepté.
Déjeuner Négociants avec Braudeau et son copain de Libération. Braudeau ne boit pas : menacé de cirrhose, dit son médecin. Il buvait du vin quotidiennement.
Mort de Jankélévitch. Travaillé le V (SM). Cdf de ? – Il a vu Gatti (en train de travailler une pièce avec ses jeunes de Toulouse). Ils ont parlé. Chances pour une expo. Content.

7 juin 1985

Pluvieux. Isabelle Clerc venue montrer et taper un papier. Déjeuner sur place. Fini 19 h. J. Narist venu me proposer un cache-misère sur les dalles plastiques du grenier. Cdf de Clerc : papier accepté. Déclaration. Émotion.
Cdf d’Ariane 21 h 30. Signé pour la maison. Sont heureux.

8 juin 1985

10° au balcon nord à 9 h. 13 h 30 Roissy par le train pour le dirigeable « Goodyear ». Annulé pour cause de vent ! Repris le train à 14 h 40. Temps perdu.
Repris travail SM (V). Cdf à 21 h 30 de Chateauneu. Il y avait longtemps. Voix joyeuse, même jubilante. « Je ne lis que des livres scientifiques… quelques journaux, l’Huma, Enjeu, Newsweek. En ce moment, je suis impubliable… Mégalomane… Il y a eu 600 000 livres publiés depuis la Libération. Et ceux qui valent quelque chose, je les connais tous. »

9 juin 1985

Gris, pluie. Conversation téléphonique Penent. Chapitre V. fini vers 22 h.

10 juin 1985

« Elle ». RV Couderc l’Humaine remis à 12 h (conférence), puis reporté à 17 h. Vue à 17 h entre 3 téléphones et un interphone. « Il faut une solution », c’est l’avis de Thérond, de A.M Périer, etc., sans parler de Chabrol et de Desmachy. J’irai voir Périer et peut-être Thérond.
Penent à la maison. Discuté le coup. Téléphoné à Frédéric et Pelgrand : ne pas essayer de voir Périer, ne va pas remuer la merde, à eux d’agir (mais ils savent qu’ils ne peuvent pas).

11 juin 1985

Levé 5 h. Train d’Auray 7 h 07. Corrigé manuscrit de Grunwald (déportation Auschwitz). Car à Auray. Quiberon 13 h. Découverte du « château ». Baraque début de siècle, confortable.

12 juin 1985

Gris, venteux. Grande houle. Marché deux heures jusqu’à la thalassothérapie (maison de retraite temporaire de luxe). Corrigé les souvenirs de Grunwald. Apéritif avec les châtelains au premier. Il est négociant en nourriture pour bêtes à Hennebont. La « vache de Turgot » meugle en mer.
Cdf à Desbret, du Morse. En mer, dit sa femme. Dommage.

13 juin 1985

Gris. Mer plate. Commencé le V (qui me plaît). Apéritif chez les amis de Beï et Léon (Guy et Alain). Soleil l’aprèms. Lecture d’un livre sur Quiberon (l’Affaire des émigrés). Terminé dans la nuit le Grunwald.

14 juin 1985

Départ pour Paris dans la voiture de Léon. Arrivée 16 h 30 (524 Km).
Courrier. Lettre de compliments de J. Belot (Télérama) pour mon article sur le Dalai lama. Serait-il passé ?

15 juin 1985

Beau. Cdf Pelamourgue (journaliste à St-Flour) pour lundi (enquête sur la Tondue). Visite de G. Grunwald. Remise du manuscrit corrigé. À dîner à la pizza, Mme Léon et les Desmaisons (lui, lointain, désabusé).

16 juin 1985

À La Route en passant par Dormont (maison de retraite d’un vieux serviteur des Léon. Propre et mélancolique).
Cdf de Tony Crofts 18 h. Croit pouvoir faire éditer « Tonton » en anglais. Me demande un papier que je lui envoie. Cdf de Chevalier (RV demain à la gare).

17 juin 1985

« Elle » jusqu’à 11 h. Puis gare de Lyon, train St-Flour avec Chevalier et Christine. Tortillard de Clermont à St-Flour sous le soleil. Taxi de basse ville à haute ville. Hôtel Europe. Michel, journaliste à « La Montagne ». Allé avec lui à la maison d’Esther. Dîner ensuite à l’Europe, parmi une carrée de Suisses alémaniques. Connaissance de la patronne, M. qui a travaillé avec « Tout est autrement que les journaux ne l’ont dit ». RV demain matin avec Michel pour voir le facteur, le directeur du supermarché, les amies d’école (s’il y en a).

18 juin 1985

Moins beau qu’hier. Avec Pelamourgue, chez les carmélites, la mère supérieure. Visite de la maison Albony. Cdf à l’hôpital d’Aurillac. Réponse cet aprèms.
Cathédrale : le bon dieu noir du XIe siècle (ou XIIe). Vu le directeur du supermarché Escale, Solignac, livreur des Albony. Apéritif chez les Pelamourgue. Dîner au « Canton » dont le patron a connu Esther. Nous fait attendre, puis se présente : « Je ne dirai rien ». (M. Pitot.)
Allons à Aurillac demain. Grève des chemins de fer. Repartirons 4 h du mat.

19 juin 1985

Taxi à 8 h pour Aurillac sous la pluie. Aurillac à 10 h. Centre hospitalier. Ville bien changée depuis la dernière fois. Hôpital : vu la Dr Lablanquie (vision nouvelle : l’amour). Puis, le théâtre (pour voir J.P. Lacoste, bloqué à Paris par la grève de la SNCF). Allé en taxi à 14 h 30 à Marcolès sur la tombe de Théo par une pluie insistante, persistante, battante. Dit le « Chema ». Appris en redescendant par Chevalier, qui le tient de l’adjoint de Lacoste (Pâris) qu’une troupe de Monthezon (Les Fédérés ) monte en janvier « La Passion selon St-Flour ». Tant pis.
Petite chambre au snack bar de la gare.

20 juin 1985

Train 8 h pour Brive et Paris. À Brive, le Capitole. 13 h 50 Paris. Assez beau.
Lettre de Bruno m’annonçant l’arrivée du tanka, que je savais d’ailleurs par Georges.

21 juin 1985

Cdf d’Ariel Meyer, fils de Jean. Le religieux, le mystique, sa fiancée l’a quitté. Il voudrait, après conversion, retourner en Israël, se marier, avoir des enfants. Je lui conseille de ne parler à personne de cabbale, de mystique, de parapsychologie – de ne se présenter que comme un juif pratiquant et raisonnable. Va essayer.
Visite du peintre (papier peint de la salle de séjour et au plafond de l’escalier). Commencé le VI.
Cdf de Gatti, présent à Paris pour Beaubourg (lecture). En août, tout est fini à Toulouse, il revient, sans . A vu mes amis : Lask, fils de Gary, Dubreuil. On se verra pour RV lundi soir à Beaubourg. Cdf de Valérie Lumbroso, retour d’Amérique. Monte une pièce ici (d’un auteur sud-américain). Lui ai indiqué J. Sappart pour un rôle.

22 juin 1985

Lettre hier soir de Grunwald avec 2 000 F pour la révision de son manuscrit. Répondu. Assez beau, nuageux. Chapitre VI avancé.
Cdf à Braudeau pour ce soir. Me dit qu’il a quitté l’Express-Paris pour réintégrer la rédaction « nationale » mais que la rédactrice en chef est virée (Danielle Heymann).
20 h 30 avec Braudeau au 13 de la rue Payenne chez Anna pour son anniversaire et celui de Kamer, qui a changé de coupe de cheveux pour un changement de vie, me dit-il. Thomas pas là. Mais les filles, Ariane et Sybille, la fille de Mandiargues (présent, petit, très courbé, la tête haute, les yeux chinois). Connaissance de Bern Lambert, écrivain que n’aime pas Braudeau et qui se saoule – de Ch. Malaval, copain dudit Braudeau, d’un jeune cinéaste allemand (longue conversation, intéressante – on se reverra). Vodka plus rhum. Hum ?

23 juin 1985

Pluie. Mal aux os, à tous. Un peu la gueule de bois. Fini le VI.
Cdf à Alain Le Quernec : demandé l’affiche pour la future pièce. D’accord.
Visite de Delannoy (15 h-17 h). Son projet de roman érotique (commandé par Fournel). Cdf de Braudeau. Sybille lui a téléphoné. « Elle m’a dit que je serai toujours malheureux. C’était amusant ». Elle plaît énormément à Br. (même phénomène que l’autre – et même catastrophe à prévoir, dit-il).

24 juin 1985

« Elle ». Cdf à Orsenna. Pas de renseignements sur Wang, mais va voir Régis (Debray) à ce sujet. RV déjeuner le 7 août. 13 h 30 chez Gélin, cardiologue. Rien au cœur (la douleur du bras gauche : rhumatisme, périarthrite), mais la tension est alarmante : 19. J’en faisais 14 habituellement. Contrôles, répéter les mesures.
21 h Beaubourg. Gatti lit merveilleusement le « Poème cinématographique et ses pronoms personnels ». 2 h 30 grande salle (Théâtre international de langue française). Vu Hélène, les Pliouchtch, Stéphane, Véro, Anne-Laure, S. Bassouls, Pays et Marie-Jo, Séonnet, les 3 Hocquard – et Lucy Ulrich qui vient à moi et que je ne reconnais pas. Elle désire tout simplement que Gatti (et moi à la même occasion) nous l’aidions à faire vendre l’Enclos à la télé ! Elle qui ne nous a jamais payés.
RV Gatti mercredi.

25 juin 1985

Gris, frais.
Visite Dr Dufau. Tension 16,0 (Beï avant, trouve 17,3).
Cdf de Peter K. avec docu et projets de lettres (K.G.). Télégramme à Woignier qui passe sa thèse de doctorat (université). Déjeuner pizza Beï, JJL, Peninou, Françoise Vacher (JJ veut me faire chevalier des Arts et Lettres !). Cdt Blanchard, bd Masséna.

26 juin 1985

Pluie. Peintre venu poser papier peint au plafond. Mal fichu. Bras gauche (rhumatisme), jambes lourdes, tête vide.
20 h Beaubourg. La pièce des Loulous de Toulouse, écrite par Gatti, même salle (« Le Dernier maquis »), avec une vidéo très bonne de Stéphane – 6 écrans mais sans dialogues avec les acteurs. Vu les Mela, les Hocquard, les 3, Françoise Bauer, de nouveau la mère Ulrich, Cl. Eveno, Wilms, Sappart, Hélène, Ringart, les 2 Pays, Gendron, Chevalier et Christine Morel, Valérie Lumbroso. De là, place des Vosges un moment.

27 juin 1985

21-17 à 8 h avec notre tensiomètre ; 16-9 avec celui du Dr Dufau (puis, même chose avec le nôtre).
Lu. Pas une ligne de travail. Dîner le soir à l’Altéo avec Beï et les Desmaisons. Invité René à venir avec moi voir le Dalai lama en Suisse fin juillet.
Clerc : Coral n’est plus à « Parents ». Penent : vrai, il a accepté de s’en aller. Conseiller à l’audiovisuel comme E. Victor et F. Gilles (antichambre de la mort). « Parents » sorti du groupe pour former une entité plus maniable avec Enfants magazine, sous la direction de Lefèvre, fasciste convaincu.

28 juin 1985

16-13. Commencé chapitre V (Italien). Chez l’acupuncteur, Dr Duong à la Mutuelle. 17-13 ensuite !…
21 h Beaubourg. Le film d’H. Châtelain « La Rencontre historique » – puis débat avec Gatti. Vu les mêmes. Des occasions de se voir et revoir pendant ces grandes messes. Joëlle accepte de taper le bouquin en août. Vu Gilles Lacombe : RV lundi et mardi pour le film chinois. Delannoy venu.

29 juin 1985

16-13. Travaillé chapitre VII. Puis Clerc – pour réviser son article destiné au Projet A (le Point). 21 h 15 Beaubourg. Dernier jour. Gerneau et Gatti présentent des scénarios d’écriture collective d’hier. Peu de choses. Mais rehaussé par les mots de Gatti et son texte final (dans le style revue de collège). Vu Zoé, Zobel, Gasparini. Dîné avec Dante, Gasparini et les 3 Hocquard au Châtelet. Gatti : un peu pris de bière. Parlé théâtre et jeunesse. De la pièce avec Chevalier aussi, à Montreuil où il s’installera en venant par Gendron (et non la municipalité PC). Convenu avec Frédéric Hocquard de l’accompagner en septembre-octobre dans ses randonnées nocturnes dans les catacombes.
Pas de taxi pour rentrer. Remonté à pied du Châtelet au 48 bis. Débâcle effroyable.

30 juin 1985

18-14. Très beau. Plus une goutte d’huile dans le moteur. Occasion de connaissance avec le voisin, remplaçant les Lebrun.
Revenus vers 19 h avec incidents voiture (pas d’huile au départ de Paris. Mis 2 litres. Mais insuffisant. En ajouté, ça brûle, etc.).

1er juillet 1985

16-13 hier soir 1 h. 17-13 ce matin. Beau. Prise de sang à 8 h 30.
« Elle ». Présenté Gicquel, inquiet à la nouvelle direction. Rien de « Parents ».
Déjeuner avec Gilles aux « Négociants ». Vu Kravetz, Géné. À la maison avec Gilles, échange d’idées autour de « René Leys » et du mescal. 17-13 à 22 h.

2 juillet 1985

16 ½-12. Très beau. Chaud. Acupuncture, puis une pilule de Fludex pour la 1ère fois. Mais c’est réversible.
À 13 h 30 avec Gilles, Odéon. Vu le film de Rudolph (assistant d’Altman) : « Choose me ». Analyse. Résultats : rien sauf un peu d’urée.
18-13. Cdf au Goethe Institut pour une éventuelle expo K.G., puis Nadine Fresco pour la faire à la Maison des sciences de l’homme (ancien Cherche-Midi). Elle m’aiguille sur Poliakov.

3 juillet 1985

16-13. Beau. 30° au grenier.
Cdf à Chopel (Tibétain) pour un renseignement. Il est ravi de l’article dans Télérama. Train pour Gap 20 h 51.

4 juillet 1985

Bonne nuit au milieu du wagon, en couchette du bas. L’idéal. 6 h Gap. Gris et pluvieux. Barcelonnette 8 h 30. Gris. Volets, voiture, télé, radio, etc.

5 juillet 1985

Brumeux. Bien dormi. 12 h : 16,5-14. Rien fait.

6 juillet 1985

Beau. Vieille radio à réparer, rideaux, voiture, moyen de détruire un nid de guêpes. Rencontré Yvette, la belle-mère d’Oliveira. 13 h : 15,5-12. 20 h : 17-12.
Commencé le VII dans l’après-midi. Le soir, avec Melle Meynard, Jacqueline Léon et son protégé qui fait son service (Joachim Benavente, 11e circ. De C.A.), à l’église de Barcelonnette. Concert Bach, Haendel (plus Vivaldi et Mozart) par un orchestre de Toulon et des choristes d’ici. Plein de monde. Alleluia et Que ma joie demeure (bissé). J’ai trouvé le point commun entre le théâtre contemporain et l’église de Barcelonnette : la dureté des bancs.

7 juillet 1985

9 h 16,5-13,5. On bâille. Mal dormi torturé par un rhumatisme dans l’épaule et le bras droits (depuis quelques mois déjà. Ah, grand âge !). Travaillé tout l’aprèms dans le bureau du haut – et jusqu’à minuit. Petit orage sans pluie.

8 juillet 1985

14 h : 17/14. 19 h : 17/13.Fini le VII dans l’aprèms. Téléphoné à Georges pour une audience avec le Dalaï en Suisse. À suivre.

9 juillet 1985

Téléphoné Tibet House à Winterthur. Pas eu Sering Doye. Transmis ma demande.
Déjeuné au Sauze (L’Alph) avec les dames Léon, Éliane et Oliveira.
Bouché les trous du VII. Relu le VIII. 21 h : 15,5/13.

10 juillet 1985

Réparé cuisinière à gaz, remis fil de fer du linge. Mal fichu. Commencé le VIII.
20 h : 21/17. Temp. 37°2. Travaillé de 20 h à 22 h.

11 juillet 1985

20 h : 17/13. Le VIII encore. Visite des Armand l’après-midi. Un peu de pluie. Travaillé jusqu’à minuit. Presque fini le VIII.

12 juillet 1985

Le vieux de vieux. Allé voir le père Pouffe pour l’électricité. Fini le VIII. Commencé le IX (mauvais !). 22 h 30 arrivée d’Éric pour 3 jours.

13 juillet 1985

À déjeuner, Mme Léon, Éliane, Éric. 15 h : 17/13. IX : grosses difficultés, tout refondu, ce qui va entraîner des changements dans les autres.

14 juillet 1985

Très chaud. Déjeuner chez Mme Léon avec Éric, Beï, Geneviève, prof au Lycée, Melle Meynard et un couple en visite chez Mme Léon. De là, saut chez André (Oliveira). Me donne 4 œufs et me dit de revenir chercher le tilleul. Travaillé ensuite jusqu’à 23 h (résolu les grosses difficultés).

15 juillet 1985

9 h 30 : 15/10. Mieux. Travaillé d’arrache-pattes. Téléphoné à Ariane pour ses 29 ans. Travail jusqu’à minuit (IX toujours).

16 juillet 1985

Vu les Bussato. Arrivée des Woignier. Fini le IX (qui fut difficile). Fini 23 h.

17 juillet 1985

XI. Beau. 19/16. Cdf de Joëlle Hocquard. A perdu son père. Ne pourra taper le livre que du 10-15 août. Remise fin août compromise.
À dîner hier Albert Oliveira, sa femme et Mme Léon (dans l’écurie). Commencé X.

18 juillet 1985

Fatigué. Tension à 21 h : 23. Cueilli tilleul chez les Jouffrey. Difficultés dans le X.

19 juillet 1985

9 h : 19/13. Presque fini le X. Quel boulot !

20 juillet 1985

Changé pot d’échappement chez Michaud. Donné à la bibliothécaire du Sauze quelques bouquins (l’Espion de dieu et Alcatraz). Puis chez Gramont. Parlé de Napoléon. Fini le X.

21 juillet 1985

Fait le XI – court.

22 juillet 1985

Descendu à 8 h 30 pour une prise de sang (recherche de potassium). Fait une bonne moitié du XII. Le tiers, en fait.

23 juillet 1985

Fini le XII. Plus qu’un. Allé avec Woignier à l’Aupillon pour voir M. Fustry. Pas là. Parlé avec le nouveau berger, bien déçu de ses conditions de travail et qui ne reviendra pas. Passé chez le père Pouffe avec 23 enfants. Parlé de l’électrification. Fatigué. Dîné chez les Oliveira avec les Woignier et Mme Léon sur la terrasse.

24 juillet 1985

Les Woignier partis. Beï malade (indigestion ?). Vu l’analyse : potassium normal. Commencé le XII. Visite (sollicitée) d’Orsky (Aupillon). Lettre collective à la Commune. Cdf vers 18 h 30 de Rapinat qui m’annonce la mort de Melle Lavaud (que je savais déjà) et de Requin qui m’en a tapé des papiers !
Fini le XIII et dernier à 22 h 30.

25 juillet 1985

Inséré des « notes » dans les chapitres. Très chaud aujourd’hui.

26 juillet 1985

Continué dépouillement des notes. Apéritif chez Mme Dumaine, résidente secondaire à La Conche. Professeur. Fini les notes.

27 juillet 1985

Très chaud. Salué M. Gramond, les Jouffroy, déjeuner Mme Léon. Fermé la maison. Mme Léon nous mène au car de 17 h 40. (Travaillé jusque là au 1er étage – à dicter.)

28 juillet 1985

Arrivés à 7 h. Gris, frais. Doux, pluie fine ensuite. Impôts, paiements divers, etc.

29 juillet 1985

Pluie. Banque. Pharmacie. « Elle ». Peu de monde. Rien de changé. Lettre de Kalyan qui n’a pas de réponse de Ramsay pour son livre sur le Dacoït.
Dicté de 16 h 15 à 19 h 15 le premier chapitre du livre (magnétophone). 22 h 15 : 15/11. Pour son contrôle fiscal, Gilbert écope de 30 M (AF) – un minimum. Il aurait pu refuser, mais il en aurait eu pour deux ans.

30 juillet 1985

9 h 18/14. Cdf aux Dr Gélin et Dufau : le minima trop élevé. Il faut qu’il soit sous 10. Gélin : prenez 1 c ½ Moduretic ; Dufau : prenez Fludex quelquefois, ça marche mieux. Révisé le II. À enregistrer demain.
Téléphoné vers 22 h à Athènes, à une amie de Martine Rossetto pour lui donner l’adresse d’un ami de Ph. Planchet à Athènes, qui accueillerait Jacky. Elle n’y a rien compris, puis ça s’éclaircit.
Lecture d’une pièce que Gibert m’a passée. Essayé de téléphone à Henriette Chaudet. Pas là.

31 juillet 1985

Pluie. Pédicure, opticien (commande de lunettes – verres rayés).
Enregistré le IIe chapitre.

1er août 1985

Gris, pluvieux. Porté les deux chapitres à Joëlle. Très mal fichu. L’entérite habituelle, le mal de crâne. Et une scène en plus ! À peine pu revoir le III qu’il faut enregistrer. Dîner (modérément) avec les Gilbert à « l’Alighieri ». Le soir, Joëlle téléphone : elle a tapé les deux premiers ! Je suis en retard.

2 août 1985

Un peu mieux. Enregistré le III. Porté chez Joëlle et rapporté les deux premiers qui font 30 pages ensemble.

3 août 1985

Pluie. Revu et enregistré le IV. Porté à Joëlle. Emporté le texte III tapé.

4 août 1985

Les Gilbert partent pour Ré. Nous à La Route. Retour 15 h. Révisé les 3 chapitres tapés (pour photocopie demain).

5 août 1985

Vent et pluie. « Elle ». Photocopié en 6 ex. les 40 pages (3 chapitres). A. et R. avec la voiture de Jacqueline entre le garage (rue Laugier) et le magasin.
20 h 30 cdf de Karine, à Paris pour travailler sur un bouquin. 21 h cdf de Th. Harlan. Est allé cherché sa femme en Italie – cancer de la moelle, l’a emmenée à Villejuif : rémission. Veut me faire lire sa pièce et son scénario. Révisé le V.

6 août 1985

Grisaille. Fraîcheur. 40e anniversaire d’Hiroshima.
Midi : cdf de la secrétaire d’Orsenna. Déjeuner demain annulé : « M. Arnoult est invité à déjeuner par le Président ». Porté le V à Joëlle. Reçu le IV tapé (18 pages).

7 août 1985

Gris. Enregistré le VI. Porté à Joëlle. Pris le V tapé. Joëlle me dit que les Peninou ont eu un fils prénommé Corto (Maltese). Le 1er s’appelle Mao.
Cdf à 15 h 30 de Laizet (« Elle »). Une décision à prendre. M’envoyer la lettre de licenciement (avec les indemnités d’usage). Finalement, on peut s’arranger. Compromis. À quelle hauteur la barre ?
Essayé de travailler dans la soirée. Vaincu ! Trouvé la piste de Michel Smith – qui doit m’amener à son père.

8 août 1985

Gris. Enregistré le VII (2 cassettes). Porté rue de l’Odéon, rapporté le VI tapé. Essayé de revoir le VIII. Impossible. Fatigué. Envie de dormir.
Cdf à Sydney Smith, enfin obtenu grâce à sa fille. Me raconte ce qui lui est arrivé. Les artères prélevées sur ses jambes et placées au cœur. « N’en parle pas. Je n’ai rien dit à personne, ni en France, ni en Angleterre. J’ai décidé, bien avant cet accident, que ma vie maintenant m’appartenait. »
T. 14,5/11. Cdf dans l’aprèms de Jacky Moreau – de Crète. Me charge de dire à sa femme, qu’il n’arrive pas à joindre, que TVB. Il est crevé. Soleil et rocaille. Couche à la belle (pas d’argent). Mais il a trouvé certaines des choses qui l’intéressent.

9 août 1985

Beau. Moins fatigué. Porté le VIII. Reçu le VII incomplet.

10 août 1985

Révisé le IX. Tension le soir 21/16.

11 août 1985

Allé à La Route. Retour vers 14 h 30. Mis au point les chapitres tapés – pour photocopie demain. 17 h : 19/14,5. Allé voir le Dr Dufau : il trouve 15/10. Enregistré jusqu’à 1 h 30 le IX.

12 août 1985

Beau. « Elle ». Photocopié 60 pages. Envoyé lettre à Tony Crofts et commandant Blanchard. Vu Gisèle Andréani, déléguée ou ex-déléguée de « Elle ». Conseils sur la marche à suivre. Cdf de Joëlle : « Une cassette a lâché, ruban coupé ». Elle me l’apporte : à réenregistrer. Cdf à la piope vers 18 h. TVB. Peut-être la verrai-je en septembre. Revu partie du X.

13 août 1985

Un peu mieux. Travaillé encore sur le X (jusqu’à minuit). Long et difficile.
Allé chercher vers 17 h chez Denise Payen, amie de Georges, mon tonka.
Cdf à 20 h 30 de Françoise Diato : Albert est mort aujourd’hui à l’hôpital de Nice (artérite – amputation). Malade depuis 3 semaines. Elle l’a vu tout à l’heure : « Il me regardait comme s’il voulait me dire « Je t’ai fait une bonne farce, hein ? »
Radio : Madeleine Jacob morte il y a cinq jours (89 ans).

14 août 1985

Cdf à Hélène pour Gatti. N’y va qu’en septembre. Me dit de lui écrire en Italie plutôt. Porté le X à Joëlle. Dernier chapitre qu’elle tapera. Les 3 derniers, une autre s’en chargera, qui doit me téléphoner.

15 août 1985

Joëlle m’apporte le X, son magnétophone pour la dactylo suivante. Révisé le XI et le XII. Scènes !
Écrit à Françoise Diato et à Dante, pour l’informer de la mort d’Albert.

16 août 1985

Fini le XI. Travaillé au xii – Fini le XII.
Cdf à 13 h 30 de Patrick Mahé (Match). Proposition de papier sur l’avion japonais tombé (520 morts). Refus. Enregistré les deux chapitres jusqu’à 18 h 30.

17 août 1985

Gris. Travaillé le XIII. Révision terminée à 17 h.

18 août 1985

À La Route à 10 h 30. Maussade. Bricolé dans les plantes. Corrigé les chapitres dactylographiés pour la photocopie demain.

19 août 1985

Gris. « Elle ». Photocopies. Vu Laloux (délégué). Trouve intéressant … Déjeuné avec lui à la cantine. J. me rapporte tapés les chapitres XI et XII. Bien tapés.

20 août 1985

Gris, puis chaud et sombre. Envoyé manuscrit à Desbrets et Lask. Envoyé lettre à Bruno (accusé de réception du tanka). Cdf de Delannoy : son « érotique » pris par Fournel (2 briques), le roman peut-être (il est accepté en tout cas par Vitoux de chez Calmann, et en discussion chez Grasset). Cdf de Orsini : papiers courts pour leur mensuel ? Oui. Cdf de la piote. M’attend en septembre. Cdf à William Smith : son père est rentré en voiture à Londres. Il lui apporte le manuscrit vendredi.
Travailloté. Ajouter des passages en l’air.

21 août 1985

Cdf de Dardenne : me demande si Mack (Bouise) serait indiqué pour leur film (Falsch). Oui. Donné adresse et tél. Et dit de se recommander de moi.
Lourd : 28° au grenier. Déjeuner Pizza avec F. de Latour, J.F. Campagne et Ernoyen. Parlé du bouquin de Campagne, de son exil A.P.à Metz (que je lui recommande). Cdf de Jacky Moreau (aventures en Crète en mobylette, accidents, etc.). 17 h Natacha m’apporte le XIII et dernier. Payé 48 pages. 920 F (chèque de 950). Gilbert, revenu de Ré, en visite. Dîner avec lui. Joubert venu prendre l’apéritif pour nous parler d’une protégée qui veut faire de la maquette.

24 août 1985

18/12. Tension prise par Gilbert.

25 août 1985

Nuages. Pas bougé. Ajouts et corrections. À déjeuner, Ph. Delannoy. Discuté sur « Parfait amour » – puis sur Gary : écrire son roman tandis que l’Italienne (Tender ferait la biographie), Fournel doit lui dire demain s’il prend son roman (La Main du maître), que Calmann attend…

26 août 1985

Gris, pluvieux. « Elle ». Vu Laloux. Nouveaux conseils. Cdf de Lary à propos de Lucy Ulrich qui veut vendre L’Enclos à la télé. Cdf de Delannoy : Fournel prend son livre.

27 août 1985

Rêve bizarre : des gens me font entrer à l’Académie, dont St de ? qui se découvre devant moi (se trousse pour être exact) afin de me montrer qu’elle n’a pas de pilosité. Cdf à Fournel pour la remise du manuscrit vendredi. Vu Karine Koenigseder chez Paul Marie de la Gorce. Parlé du K.G. (2e édition), de l’expo K.G. éventuelle rue du Cherche-Midi (MSH). Puis, chez Pliouchtch : dîner avec lui, Claudine et ? (pour le 1er anniversaire de leur mariage, mais je ne le savais pas).
Matinée de travail (ajouts tapés).

28 août 1985

Beau. Révision toujours.

29 août 1985

Très beau, chaud. « Elle ». Photocopié tout le manuscrit révisé. Cdf à Peter Kunze (pour l’expo éventuelle KG). Il a acheté deux bouquins de Volkoff : « Mais le type est complètement malade ! »

30 août 1985

Très beau. 30° au grenier à 18 h 30. Cdf à 9 h 45 du Dr Hey (pour K.G.). 12 h Ramsay : remis à Fournel le manuscrit. Parution début 86. Puis K.G. couplé avec l’expo éventuelle.
15 h 30 Visite de Joseph Long, l’Irlandais, avec J.P. Wurtz (de la Culture, un vieil ami à lui). Je lui remets le manuscrit qu’il se dit content de lire et corriger. Reçu presque aussitôt l’exemplaire de Desbret (Lorient). Desbret quitte Lorient pour Toulon. « Le Morse » n’est plus celui que vous avez connu ».
Cdf de Lask. A des idées d’illustration, imagerie du XIXe, côté chaplinesque. OK. Je lui indique la nécessité pour moi de penser aussi au XXe (Auschwitz et Hiro).

31 août 1985

Gris, orageux. Catastrophe ferroviaire à Argentan plus de 50 morts. Les séries…
Allé changé le téléphone, tombé et cassé. Cdf de Fournel. Content. A lu d’un trait. Quelques remarques. Dîner avec Beï chez les Le Bolzer. Des amis à eux, aussi. Plus Xavier, le fils. Parlé des catastrophes et du sida. Anecdotes et petites histoires.

1er septembre 1985

Pas bougé. Visite à 15 h 30 de Serge Lask, venu à l’improviste accompagner un des pensionnaires de son « lieu de vie ». Parlé du livre – et de l’occupation. Travaillé à la chanson.

2 septembre 1985

« Elle ». Mme Couderc a bloqué mon salaire parce qu’elle ne me voyait pas. Elle n’arrivait pas « à me joindre ! » RV à 17/18 h.
Vu la Couderc. Protesté contre le procédé. Je le prends mal, dit-elle. Met tout sur le dos de Laizet. Je fais ma proposition : régulariser ma mensualité et 27 mois d’indemnité (ce qui reste à courir jusqu’à décembre 87). Elle se récrie : c’est impensable, ce ne sera jamais accepté. Maintenu. Eh bien, on sera forcé de plaider. OK. Les Gilbert rentrés de Ré. Train à 21 h 34 pour Perpignan – sur la ligne de la catastrophe. Une famille à lardons dans le compartiment.
Vu le voisin Jempey faire son miel. M’en donne un pot.

3 septembre 1985

Bonne nuit. Buffet. Train de Villefranche. Gris. Ariane et Clément à la gare de Villefranche. Courses et Casteil. Beau. Écrit à Laloux (la scène d’hier avec la videuse) et à Chevalier (envoyé le résumé du projet). Visite avec Patrick de la maison (et de ses tuiles solaires). Clément (18 mois) : marche, ouvre la porte, baragouine.

4 septembre 1985

Beau. Bleu. Descendu avec Ariane et Clément dans un supermarché de Prades. Travailloté. Lecture du Braudeau (Naissance d’une passion). Dîner au restau Molière (du nom d’un ancien propriétaire). Puis un verre en revenant chez l’apiculteur, propriétaire de Patrick et d’Ariane.

5 septembre 1985

Beau. Bien dormi (8 h). Avec A. et Cl. à Vernet. Courses. Miel. Vu l’église St- Saturnin. Travailloté. A., fatiguée par le ménage et le désordre. Cdf de Chevalier : a reçu le texte.

6 septembre 1985

Beau. Mal dormi. Envoyé un mot à Braudeau, à propos de son livre (Naissance d’une passion). Travailloté. Dîner le soir avec A. et Patrick, un de ses amis René, l’amie de celui-ci.

7 septembre 1985

Beau. Conduit par Patrick à la gare de Villefranche. Train de Paris à Perpignan 12 h arrivée 9 h 35. Queue de taxis : la fille de Villeneuve-sur-Lot, secrétaire trilingue, qui part pour le Canada demain.

8 septembre 1985

10 h 30 Le Bourget avec Beï pour le dirigeable Goodyear. De 11 h à 12 h. Sur le Nord, La Défense. Beau temps. Abondance de cimetières. Demandé à Catherine Charrier de ma préparer un reportage de quelques jours. D’Italie en France ou de France en Angleterre. (Bruyant et inconfortable.)
Cdf de Jacky Moreau (père d’un fils aujourd’hui) et de Rognoni (des ennuis financiers).

9 septembre 1985

Gris. « Elle ». Cdf à Laizet pour le virement pas fait. « Ce n’est pas une pression mais… votre proposition des 27 mois est impossible à satisfaire. » Veut lier les deux choses. Je les sépare. Il y revient, etc. Me fait contreproposition : 10 mois. J’enregistre. Prévenu Laloux qui téléphone à A.M. Couderc. Ils vont envoyer le virement. Je préviens Laloux que je consulte un avocat et, si dans deux jours, ils n’ont pas fait le nécessaire, j’envoie l’huissier. Cdf à Smith. Page 50. Encore accroché.

10 septembre 1985

Très beau. Courses dans Montmartre : poste, horloge, électricien, etc. Cdf de Daniel Meynard : il a été opéré au cœur, va bien, s’installe à Paris, son petit livre d’enfant va sortir, me demande d’en faire parler.
Travailloté sur le livre. 21 h Penent. Conseil pour l’affaire « Elle ». Il quitte « Enjeu ». Marre de voir que Chevènement ne fait rien pour aider le journal (pas de mailing, pas d’abonnement, même près de la mairie de Belfort…). Ne croit pas à l’avenir de « Atout » (Le Point). Trop de bordel. Pas de direction. Va retourner au CNRS. Désabusé, un peu amer. Triste (la mort de son frère).

11 septembre 1985

Très beau toujours. Envoyé lettre à Thérond, thème abordé par Penent. Cdf de Braudeau qui songe à quitter L’Express pour Le Monde.
15 h vu Fournel : sortie janvier. Collection Blanche. 30 000, dont la moitié à la sortie. Illustrations. Tiré deux photocopies.

12 septembre 1985

Beau. Téléphoné : RV Thérond mercredi 18. Travailloté.
16 h rue d’Aboukir. Vu Benichou qui me présente à Lafaurie, Gisbert – et retrouvé Chantal de Rudder à « Elle ». Papier sur des juges 10 000 F. Beaucoup de gars à voir. Demande l’aide d’un des leurs. On choisit Cl. Eroyen pour la docu. Me dit que Badinter, à qui il parlait de moi, s’est écrié : « Joffroy ! Il a plus fait que moi contre la peine de mort ! » M’apprend que Rigade est mort. Messe demain.

13 septembre 1985

Pluie. Cdf à Laizet pour l’informer du RV avec Thérond mercredi. Il m’annonce que ma pige est « débloquée ». Envoyé Cl. Eroyen au Nouvel Obs. Me rapporte docu. Va interviewer des avocats. Vu Eroyen à 15 h. Mis au point le travail. 18 h rue Caulaincourt, ophtalmo. 2 abcès à l’œil. Si ça n’est pas arrangé mardi, faudra ouvrir. Diagnostiqué un commencement de cataracte à l’œil droit. Et allez donc !

14 septembre 1985

Assez beau l’aprèms. Penent venu prendre à 14 h le livre pour le lire.
15 h Chevalier. Séance de travail sur la pièce. Ça s’éclaircit. Arrivée de Simone Desmaisons. Elle part demain pour Quiberon avec Beï. Correction de son manuscrit, proposition de titres : Marianne, ma sœur – Mon enfant, ma sœur.

15 septembre 1985

Pluie. Elles partent à 9 h 15 pour Quiberon. Travaillé à des rajouts. Cdf de Braudeau à 18 h 30. Part pour Londres rencontrer un Mexicain, fou et génial, un « Joyce ». Del Paso, auteur d’un livre de 600 pages : « Palinure de Mexico ». Me demande conseil : Daniel Heymann l’appelle au Monde comme adjoint. Il y perdra un peu : de 23 000 à 20 000. Réponse : Vas-y. Il entre dans un journal de gauche, avec son ancienneté, etc.

16 septembre 1985

Poste : reçu enfin le chèque débloqué. « Elle ». 14 h : Gélin cardiologue. Tension 15/8,5 améliorée. Mais le cœur est trop rapide. Attendre quelques mois et puis, peut-être, des beta bloquants. Vu le Dr Paycha pour l’abcès. Trouve que ça va. Continuer le traitement. Revenir jeudi ou vendredi.

17 septembre 1985

Gris. Frais. Travaillé. Docu Laborit ré-épluchée. Cdf pour le juges, etc., etc.
Cdf 17 h de Sabine Delattre. A lu. A beaucoup ri, dit-elle. 18 h 30 Smith à la maison. Venu pour me rapporter le manuscrit et m’en parler. A oublié tout à Londres. On en parle quand même. Bonne soirée. Thé – Dîner – Télé – Promenade avec Titi (aveugle et sourd à présent). Couché dans la chambre d’Ariane. Cdf de J.L. Pays : Marie-Jo attend des triplés. Joyeux et embarrassé (la place, le fric). Félicité Marie-Jo. Décidé d’être le parrain d’un tiers.

18 septembre 1985

Beau. Bill me conduit jusqu’au journal et poursuit sur la Défense. Vu Dufau. 15/8. Vaccin antigrippe.

19 septembre 1985

Très beau. 28° au grenier. « Elle ». Vu à midi Thérond. Emmitouflé, néanmoins amical. A l’air de chercher une solution – contre les administrateurs. Les indemnités, soit, mais nulle promesse de faire 12 papiers par an pour le groupe. Oui. Il va voir.
Visite au mécanicien Guillaume, ancien sous-marinier. Quelques détails pour la vie quotidienne. Dîner chez I. Clerc. Demande d’une attestation pour son divorce.

20 septembre 1985

Beau. Reçu 1ère partie du manuscrit corrigé par Tony Crofts. 10 h 30 hôpital Boucicaut. Laborit dans son labo. Ouvert et chaleureux. Jusqu’à 13 h. Reviendrai pour voir le labo. 15 h avec Chevalier et Christine, discussion sur la pièce. On introduit Châteauneu (Costelpaf). On trouve les noms.
Chez l’ophtalmo : il m’incise et cautérise les abcès à l’œil droit.
Démission de Hernu (Défense) et limogeage du chef des services secrets, un amiral. Tremblement de terre au Mexique.

21 septembre 1985

Toujours beau. Corrections.

22 septembre 1985

Beau. 29° au grenier à 17 h. Travaillé Laborit et juges. Le matin, le manuscrit. Vu Cl. Eroyen (juges). Fait l’attestation pour le divorce d’I. Clerc.

23 septembre 1985

Gris, chaud, lourd. Signé à la banque des papiers pour le prêt. « Elle ». Tél. Crofts (encore pour les remarques). Th. Lévy (RV demain).
Déjeuner avec JJ Lerrant (Vu Monod, nommé à son tour Inspecteur général). De là, hôpital Boucicaut. Visite du labo de Laborit. Un rat mort sur la table.
JJ : « Est-ce que je t’inscris pour la légion d’honneur ? »

24 septembre 1985

Beau. Vu Th. Lévy à 9 h (papier juge d’instruction). De là, au Pont-Neuf, emballé par Christo et à la galerie rue Bonaparte (pour l’ivoire de Mme Rossetto).
Cdf d’I. Clerc qui semble avoir eu hier une journée et une soirée difficiles. Me remercie pour l’attestation. Commencé papier Laborit.
Greenpeace devient un roman – feuilleton des média.

25 septembre 1985

Beau. Yom kippour. Jeûné. Fait le papier Laborit. Grand dîner le soir chez Gilbert (le 1er dans leurs nouveaux meubles et leur appartement rénové).

26 septembre 1985

Toujours merveilleusement beau. Envoyé par le coursier le papier Laborit. 4e visite chez l’ophtalmo. Envisage, si l’orgelet ne se résorbe pas, de me le cautériser à nouveau.

27 septembre 1985

Arrivée de Peter Kunze, qui prend possession du studio. Revu la docu « juge » avec Cl. Eroyen. Corrigé la dactylographie de Laborit, envoyée par coursier. Dîné à l’Alteo avec Cl. Eroyen et I. Clerc.

28 septembre 1985

Beau. Travaillé papier juges. Retour de Beï avec Simone Desmaisons.

29 septembre 1985

Papier juges. Téléphoné à l’avocat D. Richard. Reçu détails.

30 septembre 1985

« Elle ». Mort de Signoret. 15 h Chevalier et J.B. Manessier. J.B. fera les décors de « 40 ans d’absences ». Longuement parlé de la pièce jusqu’à 18 h.
Cdf de JJ Hocquard : Gatti à Paris, prêt pour Montreuil. Gatti est mal fichu, peut-être une hernie. Me demande le n° de Thibault. Dans la soirée, papier juges.

Octobre 1985

Octobre 1985 manquant.

Novembre 1985

Novembre 1985 manquant.

2 décembre 1985

63 ans. Soleil, ciel assez bleu. Rhume : gorge ensablée. Injecté des U

3 décembre 1985

Temps superbe. Douceur et clarté. 9 h 30 avec Chevalier gare de Lyon à attendre X qui ne vient pas. 2e rendez-vous manqué. Coup de fil à 13 h 30 de Penent (en pleine difficultés : son frère restant en vadrouille), il a perdu ses deux ressources : Enjeu et Atout. Cdf à 14 h 30 à Ph. Thibault : Gatti opéré, sorti de la salle de réveil et déjà au 8e, frais et rose. Parfait.

4 décembre 1985

À 12 h à Bichat. Vu Gatti en train et déjà assis. Chambre à deux lits avec télé. Frais en effet et dispos. Quelques difficultés encore à se mouvoir. N’a subi qu’une anesthésie locale, derrière un rideau (« Le théâtre dans un bloc opératoire », dit-il). Parlé de la distribution de la pièce : Robin, ou. Mais Santini serait mieux. Et Nini en religieuse. Me dit qu’il a écrit 10 pages sur l’or pour Lacombe (sur catalogue).

5 décembre 1985

Très beau matin rose et bleu. On fête ce soir mes 63 ans. Reçu hier de René Michel photocopie du journal de guerre allemand (Clermont-Ferrand) où se trouve relatée la mort anonyme de Théo à 22 ans.
Dîner d’anniversaire avec les Gilbert, filles et gendres. Cadeaux. La Bible Chouraqui, un gilet, des gants.

6 décembre 1985

À La Villette, vu Claire Devanture. Mon « cahier des charges » pour le texte à remettre le 15-1. De 15 à 20 pages. 150 000 F. Bien payé (si ça marche). Travaillé pièce (version 2).
À la Choule avec Gilbert pour le Yahrzeit de la mère. (Me suis aperçu que je m’étais trompé de date.)

7 décembre 1985

Pluie. Presque fini la version 2. Cdf de Baby, pas vu depuis longtemps.
À 17 h 30 théâtre Montparnasse avec Christine et Chevalier. Vu la pièce où joue Françoise Thyrion. Mauvais. Nini avant la séance du soir. Elle a un contrat et, surtout, voudrait jouer des rôles de son âge (37 ans). On ne lui propose que des vieilles. Veut lire la pièce.

8 décembre 1985

Pluvieux. Recopié la 2e version.

9 décembre 1985

13 h 30 Bichat. Gatti sort demain. Lui remet la seconde version. Arrivée de la photographe (ex-Figaro). Rendu visite à Thibault dans son bureau du 8e. Toujours le même, gentil, courtois. Cdf à Gilles Lacombe. RV à 19 h impasse Mousset. D’accord sur tout. Travaillé à la correction des textes dactylo. Dîné avec lui, Cl. Eveno, Marie-France Poulizac et deux autres dans un restaurant marocain du 11e. Gilles me passe les lettres éditées à Pékin de René Leys (Maurice Roy) à Segalen en 10-11, avec sa photo en Chinois.

10 décembre 1985

Pas bougé. Essayé de travailler le manuscrit de la nouvelle.

11 décembre 1985

Chez Dante, repris le manuscrit de la pièce. Donné à Chevalier. Il a encore (Dante) quelques difficultés à se mouvoir. Cdf à 20 h de JJ : il a aimé la 1ère version : « Une bien belle pièce ». Il en a parlé à Bernadette. Cdf de Ramsay : les épreuves de SM sont arrivées. Catastrophe : avec le travail en cours…

12 décembre 1985

Insomnie. Pris des notes pour le texte de Saby. Rêvé aussi d’une urbaine avec Braudeau. 11 h Cdf secrétariat de Boulez. Questions.
Déjeuner Clerc avant son entretien avec Fontaine (Monde). Angoissée (CV, press-book !). À 15 h 30, chez Ramsay. Remise des épreuves. Vu Fournel, très amical. RV pris avec Gatti 3 janvier. Dîner avec les 4 Gilbert chez les Jean. Prêt à Jean 60 000.

13 décembre 1985

Gris et froid. Allé rue Buffon, 67, chez l’ancienne femme de Lazard. Accueillante. Me fait entendre une cassette enregistrée en 73 de Bernard, discourant sur les lézards, etc. En rentrant, cdf de la secrétaire de Boulez, puis de Petrus lui-même. RV le 21 à déjeuner chez lui.
Le peintre lessive la cuisine, fait des raccords de papier dans le salon. Corrigé la moitié de « Parfait amour ».

14 décembre 1985

Brumeux. 10° au balcon. À 11 h Marie-France m’apporte la nouvelle tapée par 4 lignes à la fois. Fini à 16 h la correction.

15 décembre 1985

Travaillé la nouvelle pour Gilles Lacombe, Leoncello. Achevé ce qui pouvait l’être.

16 décembre 1985

Gris. 11°. 2e révision des épreuves. Coupé.

17 décembre 1985

Allé chercher à 7 h 48 Ariane à la gare. Venue pour trois jours. Suite de la révision. Visite de Gilles avec Marie-France Poulizac : examen du texte. Question des longueurs respectives, des couleurs. Simone Desmaisons me remet son manuscrit. Regardé en cassette « Citizen Kane » avec Ariane.

18 décembre 1985

Pluie. Fini les corrections.

19 décembre 1985

Beau et froid. Porté à 15 h les épreuves chez Ramsay. La cour d’assises de Nantes prise en otage depuis ce matin par deux gangsters et un « politique ». Reconduit Ariane à Austerlitz 9 h 25.

20 décembre 1985

Commencé à travailler sur l’article de B. Saby. Déjeuner à midi Pizza. Clerc revenant de chez F. Gilles (20/20). Continué à dépouiller les lettres reçues de Saby. Curieux : j’étais plus son ami que je ne me souvenais de l’être… Cdf à Bouise à propos de la pièce. Ne pourra pas la jouer. Indique des noms. 18 h visite de Bonnemaison, ami de Bernard. Conversation avec mélange entre-temps, de Berne-Joffroy avec phrases de Bernard. Écouté enregistrement fait ici avec Bernard et Danielle en 62.

21 décembre 1985

13 h chez Boulez quai André-Citroën. Au 30e étage, vue sur la Seine, la Maison de la radio, etc. Déjeuner. Parlerie. Très détendu. À peine attristé par les morts : Diato, Catherine Bailly.

22 décembre 1985

À La Route. Soleil. Froid. Commencé à ébaucher la « biographie » de B.S. Lu le texte de Dante sur lui. Très beau. On n’ira pas plus loin dans la saisie du peintre. Dîner avec Chantal Kunze, installée au studio depuis hier.

23 décembre 1985

Passé à « Elle » acheter des cassettes et remettre des photos à développer. Aprèms, 14 h, Bruno Stevens et son assistant. Photographient, chez Gilbert, les 5 œuvres de Saby. Mme Mariot a vu Mme Viaud, laquelle est toute heureuse. Elle se préoccupait de ce que deviendrait son chat « s’il lui arrivait quelques chose ». « T’en fais pas, mémé, a dit Ariane, si ça arrivait, je le prendrais avec moi. » Cela m’a touché. Elle ne nous en avait pas parlé.
Stevens m’emmène au Rond-Point. RV avec JJ Lerrant et Chevalier. Dîné là. Parlé de la pièce. Comment financer ? Ramené Chevalier rue Custine en attendant qu’il prenne son train pour Béthune. Proposons à Beï, ravie, d’exposer à l’Escalier d’Or, si la pièce y est donnée.

24 décembre 1985

Vu à 10 h 30 Zanastu (que je prononce Xanadu à cause du film d’Orson Welles revu il y a quelques jours). Deux heures à parler de X dans son 17e étage de Tolbiac. Un peu froid. Sieste. À 19 h 40 parti avec Beï pour Maintenon. 13 Km en une heure, puis un peu plus vite. 2 h 30 pour les 80 Km. Réveillon : les Gilbert, les Yossi, les Marc, Emma et un couple de fournisseurs.

25 décembre 1985

Rentré vers 15 h. Travail. Téléphoné B. Stevens, M. Butor, Danielle, P. Thévenin pour la bio Bernard.

26 décembre 1985

Froid. Repris bio, laborieux. Cdf de Daniel Dubois (Schlaffenmaier). On se verra en janvier. Veut écrire pièce et roman. Le soir, chez Gilbert. Dîné avec les Serge et leur fils, Emmanuel, le petit champion déterminé (13 ans). Voudrait être journaliste. Essayé d’avoir G. Auclair ; il est à Trouville « là où habite Marguerite Duras », me dit Danielle. Pas moyen. Cdf à R. à Trouville. Me donne le numéro de G. Auclair.

27 décembre 1985

Cdf à G. Auclair. Pressé. Me donne RV téléphonique pour 18 h. Terminé, en gros, mon tableau synoptique (Saby). Cdf de Chateauneu à propos d’I. Clerc qu’il voudrait bien aider. Cdf à Dante pour des détails (Saby-Michaux). Ne se ressent presque plus de l’opération. Part le 7 janvier pour deux mois au Canada. M’interroge sur la pièce. Suggère de retarder du côté de « L’Escalier d’Or », il aura peut-être un lieu à Montreuil. Mais c’est impossible de stopper Chevalier qui n’en peut plus. Cdf à Auclair : quelques renseignements. Cdf à Chevalier : il a vu les gougnafiers de l’Escalier d’Or avec Manessier. Signature ce soir, « s’ils sont d’accord » ( !). Cdf de JJ Lerrant : on se verra en janvier.

28 décembre 1985

Froid plus intense. Reçu de Libération une boule de verre avec père Noël et les bons vœux de July. Fini le texte Saby. RV Gatti lundi 10 h. Danielle 14 h.

29 décembre 1985

Neige à 9 h 45. Toits blancs. Cdf de G. Auclair (sur Saby). Visite à Cl. Eroyen où se trouve JP Campagne, sa fille et un photographe de Sygma Metz. Beau, bleu, froid. 2°. Allé chercher les Woignier.

30 décembre 1985

10 h chez Dante. Lit. Approuve. À 14 h chez Danielle, Stéphane, les deux filles : d’accord. Bavardé. Cdf à 19 h de Chevalier : l’Escalier d’Or consent, s’engagerait même pour la pièce. Représentation du 25-2 au 29-3.

31 décembre 1985

Moins 2°. Cdf de Geneviève Costes : le mari de Rapinat hospitalisé (87 ans). Rapinat en pleurs au téléphone. Cdf de Berne-Joffroy. RV jeudi 2 à 11 h au musée. « Je suis content qu’on soit devenus copains par le téléphone. Bernard a réussi à nous faire faire connaissance ». Réveillon. Les Woignier, Éric, Delannoy, les Pottecher, les Hocquard.