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1986

Pierre Joffroy était son nom de plume. Maurice Weil celui de l’état civil.
Né en 1922 À Hayange en Moselle, il monte à Paris en 1945 après être passé par Lyon où il s’était réfugié en 1941, rejoint plus tard par son frère Gilbert .
Entré au Parisien Libéré dès son arrivée dans la capitale il réalise un de ses premiers reportages en s’embarquant sur un « rafiot » chargé de juifs européens  rescapés des massacres nazis.

Ici commence l’histoire des carnets dont certains disparaissent à l’occasion de ce voyage en terre de Palestine en 1947.
Il s’agit d’un petit agenda (un par trimestre) sur lequel il note rendez-vous, rencontres, conversations téléphoniques, lectures, sorties, projets et ceux de ses amis.
Le format n’autorise pas le développement comme encore moins les épanchements (même si on trouve quelques cris du cœur).
Ces carnets pourraient être (sont) comme une gigantesque table des matières d’un livre à venir, un vaste index qui renvoie à autant de pages qui ne sont pas encore écrites.
Au commencement était le verbe. Reste à trouver la suite.
À vous de lire ce projet de « livre total ».
À vous de nous donner des informations complémentaires que la lecture de ces 20 premières années (1947-1968) vous inspire.
La suite, 1968-1980, puis 1980-2000, paraîtra dans le courant de l’année 2021.
Les carnets n’avaient jamais été lus, ni déchiffrés avant 2008. Ils ont été photocopiés puis déposés à l’IM.C.(Institut Mémoires de l’ Edition Contemporaine) avec les archives de Pierre Joffroy où ils peuvent être consultés.

Choisissez une année 

2 janvier 1986

7°. Beau. Bleu.
11 h musée d’Art moderne, Wilson. RV avec A. Berne-Joffroy. Photocopié d’un texte. Le mari de Rapinat est mort. Lui téléphoner. Visite de Chevalier avec les projets d’affiche de Le Quernec.
Vu à la télé le film de Fellini : « Et vogue le navire ». Très beau.

3 janvier 1986

Pluvieux. Cherché Gatti av. Leclerc. De là, chez Ramsay. Déjeuner avec Paul Fournel. (Reprise de dialogue à propos de « La Parole errante ».) Rapporté quelques pages des deuxièmes épreuves. Le reste demain. Cdf à Chevalier et à Gatti : Daniel Dubois engagé pour le rôle du facteur dans « L’Assaut ».

4 janvier 1986

Plus froid. 2°. Bleu. Révision des épreuves. Cdf de Braudeau : épuisé, dit-il, par le mode de vie au Monde : levé à 6 h du matin. Son livre : déjà 100 000. Songe à placer le fric pour n’avoir plus à pointer (et écrire). RV dans 15 jours. Parlé de Gilles Perrault pour le Monde.

5 janvier 1986

Pluie grise. Cdf à 16 h de Simone Desmaisons, en quête de nouvelles de son manuscrit. RV dans 10/15 jours. Commencé les textes pour La Villette.

6 janvier 1986

Pluie. Visite de Penent avec une gravure funèbre. 31 le dernier numéro d’Enjeu. Cdf à un ami algologue de B. Saby, Pierre Brunelly (une lettre de 1972). 15 h Ramsay. Rapporté les épreuves. Vu Fournel.

7 janvier 1986

Pluie. Neige vers midi. À 9 h chez Marie-France (Gilles Lacombe) : révision du texte pour le catalogue La Villette. Ensuite, avec Gilles : les maquettes de « L’aventure de la vie » (que je dois commenter, ai déjà commencé). Gilles en béret de peintre renaissance. Déjeuner au bureau de petites bricoles achetées au vietnamien d’en face. Travaillé avec eux l’aprèms.
21 h réunion des copropriétaires (pour la nomination d’un administrateur sur la demande du Levinson).

8 janvier 1986

Pluvieux, gris. Travaillé au Saby. Fini et envoyé. À 15 h une photographe, Anne D., envoyée par Ramsay. Reçu le texte complet de Leoncello. Téléphoné corrections. Fini aussi.

9 janvier 1986

Gris. À déjeuner, avec Beï et Éric, Isabelle Clerc (engagée par Témoignage chrétien pour les appels de détresse).
16 h Culture. Bureau de JJ avec Monod et Rousselet, Chevalier.
Deux de l’Échelle d’Or. Trouver des fonds. Suggestions. Ensuite au café ; ils étaient quatre à discuter avec nous. Enfin, ça se fera.
Cdf de Gatti : RV demain chez Georges (Samarkos).

10 janvier 1986

Le Quernec parti. Peu dormi. À 12 h 45 chez Georges au Bourg-Tibourg, agrandi de la boutique d’à côté. Subi le choc des reproches virulents de Georges : « Vous avez fait de moi un intellectuel dans le temps et vous me laissez tomber ! ». Puis, Gatti, Stéphane, Hocquard. Bien. Bien. Très bien. G. part demain pour Montréal.
20 h 30 théâtre de l’Escalier d’Or. 18, rue d’Enghien. Je n’y reconnais rien. 40 ans ont effacé tout souvenir des lieux, non compris la métamorphose en théâtre. La pièce (Le Saperlot) sans intérêt. (Du bricolage verbal en deçà de Michaux, Ionesco.)

11 janvier 1986

Soleil parfois l’aprèms. Cdf de Dante qui part pour Montréal. Me dicte la ligne (possible pour la pub) tirée de « Surmémoires ». Les Gilbert à Val d’Isère.

12 janvier 1986

Beau. Bleu. Départ d’Éric. Fêtes finies. Travail « Tramvie ». Terminé minuit.

13 janvier 1986

Brumeux, gris. Réparation des volets. Terminé Villette (tapage) à minuit.

14 janvier 1986

Vent. Vers 9 h 30, à l’impasse, avec les textes du Tramvie. Lecture devant les « jeunes » de l’équipe. Approbation. Mais peu probable que ça reste inchangé. Revu les épreuves de « L’Or » avec Marie-France.
« Elle » (pour des photos), puis Vincennes à 15 h. Salle de répétition : autour d’une table, Chevalier, Christine, Dubois et « Augustin ». Demande d’explications à l’auteur. Jusqu’à 18 h 30.
Cdf vers 14 h 30 de Bruno (le moine de Sera). Part pour Genève et l’Inde demain.

15 janvier 1986

Commencé à travailler sur la seconde édition du K.G.
Cdf de Chevalier. Perce l’inquiétude financière. 15 h Delannoy, puis Mireille Tendereins à propos du livre sur Gary Hemming. Présentations. Ph. fera un roman, elle la bio (mais elle reste inquiète). Donné à Delannoy quelques éléments docu. Il est de plus en plus emballé par le sujet. Cdf à Bénichou puis à la Justice, pour glaner des spectacles dans les prisons. Pas facile.

16 janvier 1986

Gris. Coup de fil de Cl. Davanture (La Villette). Me demande une liste de 10 mots clés. Croit que mes textes marcheront, mais ils circulent dans leur groupe, on attend des avis.
14 h Vincennes. Répétition avec Cl. Mavros. Pas très bon contact.
Vœux de nouvel an de Frédéric (Hocquard) en latin.

17 janvier 1986

Gris. Réponse aux vœux de Frédéric (en latin, avec dico).
14 h Vincennes, à la brasserie. Anne Le Moal présente (costumière). Première mise en espace. Assez content de la voir.
8 h 30/10 h (22 h). Révision avec Simone Desmaisons de son manuscrit.

18 janvier 1986

Longuement téléphoné à Rapinat, qui se remet de la mort de Camille (son mari). A pleuré un peu. Puis, à la fin, détendue, riant : « Je te promets que je voterai… pour Le Pen ! ». À Vincennes, 13 h. Porte close. Ils sont au restau. Puis répétition avec tout le monde, sauf Mavros. Scène Dreyfus : émoi…

19 janvier 1986

Vent et pluie. À La route vers 11 h 30. Les voisins ont vendu et sont partis. Des gougnafiers.

20 janvier 1986

Ciel bleu clair. Téléphonages. 13 h 30 Vincennes jusqu’à 18 h 30.

21 janvier 1986

10 h. Tableaux de Saby enlevés pour le musée : 6 chez moi, 2 chez Gilbert.
11 h. Vu au café d’en face I. Clerc : correction de ses papiers pour 20/20 (Françoise Gilles). Cdf de Ramsay : le livre est arrivé. Signer. 15 h Ramsay. Assez beau livre. Les illustrations sortent bien. Signé avec Ph. Delannoy qui expédiait les livres en signant très correctement Joffroy.
20 h 30. Montreuil. Chez les Chichen-Pays-Blancourt. Vu deux des triplettes. L’autre encore à l’hôpital. Ma filleule, Carole, plus sombre que sa sœur Marie. Semble intéressée par son parrain. Vers 10 h, visite de Chevalier et Christine. Champagne pour la famille.

22 janvier 1986

10 h Le Monde. Le café avec Braudeau. Prêté à B. les chroniques de Renoult à Enjeu – il devrait le prendre. Parlé d’I. Clerc.
13 h pédicure. 14 h 30 avec Delannoy chez Ramsay, fini le travail. Disputés (yaourt).

23 janvier 1986

Pluie, pluie. Nuages sombres. Carte de Bill Sidney Smith, qui séjourne à l’île d’Aix. Répondre.
Musée d’art moderne. Vu Berne-Joffroy. Apporté corrections de mon article. Invitations. Cherché photos à « Elle ».
Une mansarde en feu dans le quartier. Fumée. Pompiers. Arrosage du 3e. Désastre pour la femme, prévenue, et qui retrousse ses manches.

24 janvier 1986

Tempête toute la nuit. 4°. Vœux de Karine. Un mot de M.F. Poulizac (G. Lacombe) pour quelques paroles d’encouragement (déposée à la suite d’une série d’amours malheureuses). 11 h 30 Sophie Bassouls vient faire des photos. On bavarde. Elle est convaincue que la peine de mort sera rétablie. Je lui parie que non. Pari sur la durée de la prochaine législature (de droite). Neige à 14 h.
Cdf de V. Solvy (invitation pour la naissance de son fils Samuel et l’extension de ses affaires). Lecture : « Fantôme de l’opéra ».
Journée heureuse, calme, sans nulle fatigue ni préoccupation. Espérante, désirante.

25 janvier 1986

Acheté 2 couteaux (20 F) à la petite coutellerie de la rue Custine, qui ferme le 31. Serré la main des vieux patrons. « Content que vous preniez ces couteaux, dit l’homme. Ils coupent très bien ».
15 h Vincennes. Répétition. Quelques ajouts et modifications (des mots qu’on n’a pas trop « en bouche »).

26 janvier 1986

Levés 5 h 45. Gare de Lyon. Train TGV pour Montpellier. Perpignan. 14 h 44. Ariane à la gare. 16 h 30 Casteil. La nouvelle maison. Ciel bleu. Apéritif avec leur ancien propriétaire et ses amis à chapeaux texans. Dormi dans le salon. Clément grandi. Costaud. Intelligent, I think so.

27 janvier 1986

Bien dormi. Au réveil (9 h), la neige. 21 cm. Dégagé à la pelle le perron de la maison. Aidé Patrick à désembourber la 2 CV dans la montée. Aprèms : avec A. et P. courses à Prades. Dîner à minuit après disputes A. et P.

28 janvier 1986

Pluie. Repos. Lecture : Sei Shonagen (notes de chevet). Explosion de la navette américaine à Cap Canaveral (7 morts).
Rêvé que j’ai tué un homme, un flic je crois. Poursuive. Passage de frontières, etc.

29 janvier 1986

Réveillé vers 3 h. Écrit une novelette (Fléchette) sur le Japon. Temps plus clair. A. et P. à Perpignan. On garde le Clément. Livraison. Téléphone. Neige vers 17 h. Coupé du bois (pour la cheminée).

30 janvier 1986

Neige vers midi. A. et P. à Perpignan. Courrier. Cdf à Chevalier : TVB aux répétitions. A. et P. reviennent à cause de la neige. 47 cm à 18 h. Chasse-neige pas passé. Travailloté (Japon). Coupure de courant : le bébé crie. Pas de télé. Et la neige tombe toujours. 90 cm à 20 h. 1,10 mètre à minuit.

31 janvier 1986

Il neige toujours. Pas d’électricité. 1,53 mètre à 10 h. 1,78 mètre à midi. P. essaie de descendre à skis. Échec. Repart à skis de fond. N’arrive qu’à Casteil. Revient. À 14 h : 1,82 mètre. 10 minutes d’électricité (juste pour me raser). Les oiseaux (rouge-gorge, bouvreuil) aux carreaux. La neige s’arrête dans la soirée. Avec la cheminée, on arrive à 13° dans le salon. Ailleurs… Couché là. Plan Orsec, paraît-il, pour le département. Ça nous fait une belle jambe. Ni chauffage, ni radio (pas de transistor). Lu à la bougie.

1er février 1986

Anniversaire de la mort de Théo. Ciel clair. Bleu. Impossible de partir : pas de train sur Perpignan, chasse-neige bloqué en bas. Pas d’eau à Vernet. On en a ici. Un hélico vers 9 h. Cdf de Jacqueline, des amis d’A. et P. Un homme est mort avec son bébé pour s’être égaré en sortant de sa voiture. Une chaîne barre la route de Vernet à la sortie de Villefranche. Vers 15-16 h, l’hélico rouge tourne, se pose à Casteil. Creusé la neige pour retrouver le tas de bois – et chauffer : on n’a plus rien à midi. Damé ensuite avec A. le chemin jusqu’à Casteil. Descendu voir la locataire de M. Jempy, isolée et geignante. Approchant de la fenêtre, image du Moyen Âge sous le chaperon et les lainages. Remonté. Patrick revient vers 18 h de Vernet à pied avec le sac de vivres. Il y aurait eu 5 morts dans les Pyrénées orientales. Départ problématique. C’est ce soir qu’on devait descendre à Villefranche. Électricité revenue vers 20 h. Chauffage enfin possible. On passe de 12° 5 à 20°.

2 février 1986

Décidé de descendre à Vernet. On annonce de nouvelles chutes. À Vernet, on avisera. Soit le médecin, ami (Villalta) nous descendra à Villefranche, soit nous attendrons demain. Ce sera en tout cas moins aléatoire que de rester à Casteil sous la neige. Partis avec un sac à 14 h 15. On était en bas à 14 h 55. Facile. La chenillette avait tassé la neige. Étape au café puis chez Villalta. Un 4×4 réquisitionné Orsec descend : nous prend au passage, nous dépose à Prades. Gare. Attente du train de 17 h 20. On ne sait pas s’il arrivera dans 1, 2 ou 3 heures. À Villefranche, il attend la correspondance du petit train de Cerdagne – où il neige. Appel d’un taxi qui nous mène à Perpignan à 19 h. Gare. Buffet. Train 21 h 17.

3 février 1986

Pied foulé (le gauche). Mal dormi. 8 h 30 à la maison. Courrier. Le Moal démissionne de son poste de trésorière de l’association Jacky Moreau.
Notes. Réponses. RV pris. Cdf à Meyrend (Limoges) pour la pièce. Cdf de Chevalier : texte dans Pariscope, etc. Cdf de Joëlle : les invitations. Gilbert m’annonce la mort de Ruth (Michel). La Ruth.

4 février 1986

Bleu. Sec. Beaucoup mieux ce matin. Plus de douleur dans la jambe et la cheville gauches. Figure moins tachée. 10 h 30 Cl. Devanture avec les textes de La Villette. Modifications demandées par les scientifiques (7 personnes à émettre leur avis !). Lui renverrai le tout, revu. Fait liste d’invités pour la pièce (200 !).

5 février 1986

Froid. Gris. 0°. Tél. Jacky Moreau (pour la démission d’Anne Le Moal). Travaille à la musique de la pièce. Lettre, jetée comme d’habitude dans ma boîte de J.A. Penent. Sur le livre. « Tu es un grand ».
11 h avec Gilbert au cimetière de Pantin, sous quelques flocons de neige. Obsèques de Ruth Michel (incinérée hier, urne enterrée). René là, furieux contre ses neveux qui ne l’ont pas mentionné dans l’avis de décès du Figaro. Se place pourtant parmi eux. Gilbert le ramène à la gare de l’Est. Il a refusé de déjeuner avec eux. L’officiant a célébré la beauté de Ruth.
Plombier Trottier sur la terrasse : écoulement 250 F. Visite de Joëlle Hocquard : ma liste d’invités.

6 février 1986

Bleu. 0°. 10 h avec Alexis Chevalier chez P. Meyrand, rue du Fg-St-Denis. Discuté de la tournée éventuelle. Accueillant.
Travaillé aux textes de La Villette (coupures, modifier, etc.). Cdf à l’impasse. RV mardi. Grandes affiches Saby avec Table jaune dans le métro.

7 février 1986

Beau. Broutilles. Commencé à rédiger le petit récit japonais (pour « Fléchette »). Allé chercher photos, montre réparée, déposé livre Stop Bar rue de Reuilly.

8 février 1986

Froid. Clair. À 15 h 30 à Vincennes. Premier filage. Le décor de J.B. déjà installé, sauf le tas d’ordures et quelques instruments scientifiques. Présents, outre les acteurs et Chevalier, Anne Le Moal, J.B., l’organisateur de la tournée (silencieux) et Jacky Moreau. 1 h 40. Puis, table ronde. Suggestions et critiques.
Manessier me propose de travailler avec un de ses amis à une commande sur 36, un jeu théâtral avec marionnettes. Accepté.

9 février 1986

Beau. Froid. – 5°.
Lu la pièce de Jacky Moreau (la Sage-femme et le fossoyeur), confiée hier. Pas mal. Rappelle le Gatti du Grand Tchou, sans que ce soit gênant. Travailloté.
Chevalier venu me montrer son texte, à insérer dans le dépliant. Fais avec lui corrections du manuscrit. Cdf de Lask : sera à Paris jeudi, mais Le Moal ne songe plus à lui faire faire le costume du facteur !

10 février 1986

– 7°. Reporté corrections de la pièce sur un exemplaire destiné à Ramsay, si ça marche. 14 h 30 Vincennes. Envoi des invitations et des dépliants.
18 h vu Fournel pour l’édition de la pièce. Réponse jeudi.

11 février 1986

Brumeux. Ciel neigeophore.
Déjeuner Georges avec M.F. Poulizac (Productions de l’ordinaire). Gilles en Allemagne. Lui poser directement la question (placards publicitaires dans le programme).
Cdf de Berne-Joffroy : un des tableaux que j’ai envoyés ne correspondait pas, je me serais trompé ; il l’a mis à la réserve : c’est aussi bien, dit-il, il y en a déjà beaucoup.

12 février 1986

Avec Beï au MAM. Expo Saby. Impressionnante par la quantité de tableaux (200) et la force de l’ensemble. Des choses que je n’avais pas vues, pas soupçonnées. Berne-Joffroy ravi (« C’est ma dernière expo »), Bruno Stevens le « commissaire » arborant l’insigne des archers japonais. Danielle venue hier en catimini. Mais Guinguin était là. Stéphane en Espagne, Dante au Canada, Hannelore au travail. Vu les Hocquard, Françoise Bauer et Bonnemaison, G. Dumur, J. Delarue, les Lazard, Cl. Roy, E. Glissant (à qui on attribue une petite œuvre que j’ai prêtée), I. Clerc, Gilbert (dont la toile est superbe ici), V. Lumbroso. Helman furieux (évidemment) : on n’aurait pas répertorié son article dans le catalogue.
En rentrant, cdf de Hélène Toussaint (depuis bien 20 ans…) qui y était, qui nous a vus, mais qu’on n’a pas reconnue (« Je suis une vieille femme »). Hocquard : « Ils ont encadré dans une vitrine le texte manuscrit de l’article que Boulez a donné au catalogue ! »

13 février 1986

1°. Très beau. Téléphonages pour les annonces. Cdf à Ramsay : accord. Ils peuvent faire le livre à notre compte, au prix coûtant (12 F l’exemplaire). Recruté le soir, chez Gilbert, un 3e annonceur (après Gilbert et Ramsay), Valère le fourreur.

14 février 1986

Clair. Téléphonages : Libération (Griset) et l’Ordinaire (Lacombe) d’accord pour la pub dans le programme. Visite de Serge Lask, venu accompagner un loubar de son centre de vie qui comparaissait en justice. Déjeuner. Me parle de ses poupées, du côté « Golem » qu’il sent monter en lui-même. Content du chèque reçu de Ramsay pour ses dessins du Parfait Amour.
19 h place d’Italie. RV avec Jacky Moreau. Pas là. Allé cité universitaire voir Jacky Sappart (dans « Voyages d’hiver »). Un vélo dans la pièce – comme dans l’Assaut (mais il n’y a pas de texte). Jacky me demande d’être le parrain de son second et futur enfant. Cela m’en fera trois (Frédéric Hocquard, Carole Chichin-Blancourt).

15 février 1986

Cdf de Jacky Moreau. Hier, était au RV, mais « raide ». 4 Fernet-Branca, ne tenant plus sur ses les jambes, véhiculant un Nagra de 15 Kg, les taxis refusant de la prendre…
16 h filage à Vincennes, des trouvailles, des progrès. Affiches arrivées. Décor fini : laser, ordures. Discuté avec Chevalier du programme et du livret Ramsay.
21 h chez Claire Eroyen qui fête son anniversaire avec son ami photographe de Metz et J. Campagne. Parlé avec Soldeville et Bernard Mathéen, un écrivain, un bon, je crois. Trop bu.

16 février 1986

En forme. Téléphonage avec Chevalier (texte pour le programme). Fais avec Beï la maquette de « Marche ».

17 février 1986

Pluie. Grésil.
Avec Chevalier, au Lutetia à 10 h. Mise au point du livre, du programme et de la déclaration SACD. À 11 h 15 chez J. Mariani (Ramsay). Le livre. Ce qu’il faut encore. Cdf Libération, Huma, Lacombe pour les pages publicitaires.

18 février 1986

Beau et froid. 3°.
Ramsay : redonné le manuscrit corrigé de l’Assaut. Vu pour l’annonce pub dans le programme avec Jean-Claude. Vu Tine qui a des espérances de papier.

19 février 1986

– 2°. Article sur « Parfait Amour » dans la Liberté de l’Est (envoyé par Pottecher).
À déjeuner, Guy et Aude (les 2 de Quiberon), Marie Marguerite, Annie la conservatrice. Plus tard Mme Madot. Puis Marie-Christine et son copain (les ai invités pour la pièce), ce qui leur donnera une autre occasion de se revoir). À 17 h 30, bd des Invalides chez l’administrateur judiciaire Legrand et Pascale son aide, vote pour l’élection d’un syndic. Ce sera celui de l’accordéoniste Verschueren.

20 février 1986

Neige dans la matinée. Déjeuner Négociants avec I. Clerc. Doit écrire une bio de Marquez. Me demande de l’aider à faire le synopsis réclamé par l’éditeur.
15 h cherché la préface de JJ, puis Sarah Bernhardt, Châtelet : J.B. Manessier ; son dessin de couverture du livre. De là, chez Ramsay. Remis le manuscrit, le dessin. Puis la maquette pub.
18 h vu Cl. Eroyen, puis avec Joëlle Hocquard, révision de son papier sur la défense civile (antinucléaire). Cdf de Braudeau : me propose reportage à Lyon (affaire Barbie, tournée par 2 cinéastes du « Chagrin et la Pitié »). Lui suggère Perrault. Accepte le papier cirque (Pauwels) à refaire.

21 février 1986

– 5°. Allé à Libération chercher la pub chez Annie Baron. Vu Bouguereau, perdu dans ses papiers, incapable de retrouver le « Cirque ».
15 h Ramsay. Les épreuves jusqu’à 19 h.

22 février 1986

– 5°. Clair. Les Gilbert ont acheté une maison au Cannet. Le moulin d’Ars vendu.
BHV (brise-jet pour le robinet cuisine), puis Vincennes. Répétition. Filage 17 h 15 – plus JB Manessier et Marie-France Poulizac (productions de l’Ordinaire). Bon – sauf Augustin, trop « speed » comme dit M.F. Discussion ensuite : Cl. Mavros provocatrice, Dubois solide « dans tous les compartiments du jeu », Lili impeccable depuis le début. Ensuite, dîner au Thermomètre pour régler les détails du programme, les inserts, etc. Neige sur Paris à minuit.

23 février 1986

0°. Petite couche de neige. Les Gilbert partis pour Houx, liquider la maison, vendre les meubles. Demandé à l’entrepreneur Nourrit de nous faire les photos du spectacle. Accepté avec enthousiasme.
Chevalier vient me prendre, cherché avec lui Lili et son frère cadet qui part pour Tahiti (soldat du contingent), la pub de Lacombe (Marie-France). Terminé ensuite à la maison la maquette du programme (plus une annonce pour le livre de Simone, la Face de l’Ogre, Flammarion). Neige vers 18 h. S. Desmaisons à dîner. Rentre demain à Fontainebleau me laissant à lire son manuscrit définitif.

24 février 1986

– 4°. De la neige sur les toits, les trottoirs.
15 h Vincennes. Nourrit le photographe, d’abord mal à son aise, puis se dépouillant de sa veste… Heureux. 4e filage. Très bien – sauf la mauvaise volonté (à respecter le texte) de la Mavros.

25 février 1986

– 4°. Posé affiches chez les commerçants, en taxi chez l’imprimeur à Livry-Gargan ; vu les bromures du livre. Quelques corrections. Puis à 15 h à Vincennes. Fini le décor. Repris des affiches. La musique de Jacky, dit Alexis, est superbe. Vu Joëlle. À 20 h 30 jardin d’Acclimatation les Pauwels des Robins des Bois. La première avec « M. Joseph Bouglione » dans la salle. Vu Françoise de La Tour, J.-Pierre Vivet (en Loyal médiéval), Jean-Luc à la technique, Marquis, Pépète, la femme de Marquis – mais pas Baby, alitée (bronchite ou émotion ?). Des ours, des chevaux, des femmes de lumière à la barrière. (Les P. n’avaient pas vu l’ours sauvage… de papier à faire.) Champagne sur la piste et chips, bulles d’air et serpentins.

26 février 1986

– 3°. Bleu, clair. Déclaration d’impôts.
14 h Vincennes. Moreau fait entendre sa musique. Nourrit le photographe : hier tout était voilé ! On refait hier soir. Jacky, maigre, hâve, pas rasé, barbe grise et un pack de bières à proximité. À Châtelet, lui ai dit de prendre un taxi pour Champlain (refilé un billet de 100 pour l’aider à le faire).
En rentrant, posé l’affiche chez l’horloger, enchanté ; le pharmacien beaucoup moins et les Négociants qui m’offrent un verre en plus.
Cdf d’Alexis ensuite vers 20 h. Consterné par l’attitude indifférente des acteurs (surtout Mavros) à l’égard de la musique de Jacky, qui s’est crevé là-dessus.

27 février 1986

Corrigé le manuscrit de Simone Desmaisons, venue passer la soirée.

28 février 1986

Neige. Neige. Lu et relu le « Journal de G. » des gendarmes allemands de Clermont-Ferrand (Théo 1-2-44) – envoyé par René Michel. R2clamé à celui-ci le texte en allemand du 1er février.
Neige toujours. 16 h Vincennes. Le mort est arrivé. Suffisamment sinistre. Détonation : coup de fusil. Explosion de la porte-sas.

1er mars 1986

Froid. Neige encore partout. À 14 h 30, Jardin d’acclimatation. Le cirque. Vu les nouveaux dans les roulottes : les Roumains, les dompteurs d’ours. Déjeuner avec Marquis et Jean-Pierre V. La représentation. Ensuite, vu l’écuyer Alvarez. Un verre à la « Ferme », Marquis me propose de les aider, J.F. et lui, à monter des émissions pour la télé.
Cdf de M. Seurat (papier sur l’Or). Cdf de Braudeau. Songe toujours à quitter le Monde qui l’ennuie et lui prend trop de temps. S’en irait en avril après 6 mois et entrerait au Seuil définitivement. Pour la chronique de Perrault, il en a parlé à D. Heymann. Mais elle est désordre, dispersée, etc. Dit qu’Anne Devoto voudrait nous voir. Arrange ça. Pour Parfait Amour, il n’a pas les moyens d’action (Bott garde jalousement la main. Une recommandation peut faire l’effet inverse).

2 mars 1986

Dormi jusqu’à 9 h 30. Rédigé feuille d’impôts.
À 16 h Escalier d’Or. J.B. et ses aides montent le décor. Beck règle les éclairages. J’apprends qu’il y aura un rideau de pluie.
Lu les lettres de Proust à Mme C. Trouvé avec mes propres sensibilité et délicatesse d’étonnants similitudes (le côté Weil ?).
Cdf de Peter Kunze. Est à Paris. Sera présent mercredi. Trouve très difficile d’écrire sur le thème du temps qui transforme coupable en innocent, etc. A des doutes, un peu blessants…, sur ma capacité de traiter le thème (il se fonde sur le dépliant qu’il a reçu, ne connaissant pas la pièce).

3 mars 1986

Cdf à Chateauneu, pour l’inviter. Marthe me dit qu’il sort d’une terrible affaire : hémorragie cérébrale, 17 jours à l’hôpital, scanner, etc. L’ai eu au téléphone. Très courageux, serein, conscient de la chance qu’il a eue (l’attaque a eu lieu chez lui, 15’ après à l’hôpital). « Je ne veux pas encore me montrer à mes amis. »
Travailloté au « Cirque ». Filage à 16 h théâtre. Surtout technique, éclairage, explosion, etc. J.-B., Jacky, Anne Le Moal, etc. Jacky signe la déclaration SACD. TVB, sauf la vision de l’emmerdeuse Mavros.

4 mars 1986

Arrivée des Woignier. Fatigué. 15 h filage photographes. 15 personnes. J.-B. Manessier, Jacky, A. Le Moal et son assistante Mireille Elwing, des photographes, la vidéo : trouvé ce filage avec musique tout à fait probant. Dîne au Duc d’Enghien avec Dubois et Popower. Pluie en fin d’aprèms. 2e filage : 20 h 30. Catherine B. (Ramsay), les gars de l’Escalier d’Or (Martine F. et Scotto), des invités des acteurs et d’Alexis, 20 à 25 personnes. Popower, extinction de voix. Le fil qui transmet l’énergie à la poulie sauté, le laser s’embrase, la porte ne saute pas. Néanmoins, c’était bien. Les directeurs n’en revenaient pas, se demandant si c’était bien la pièce qu’ils avaient lue (et contestée). Rentré crevé vers 11 h 30, après le verre que nous leur avons offert. Programmes arrivés, mais pas le livre.

5 mars 1986

Pluie. La pièce. Castorama. Anniversaire de Gilbert. Passage de la comète.
Passé chez Grasset chercher des 3,1416 pour le stand. À 5 h au théâtre, à peu près vide – sauf le régisseur et son aide. Décoration avec Alexis du hall (affiches et dépliants). Entre 6 et 7, reprise des scènes finales. J.M. est moins enroué. Le livre est arrivé. 20 h 30. Foule d’invités et quelques payants. Deux critiques : Samary de Libération et G. Dumur du N.O. Tout marche bien (l’explosion ?). J.J. : Ça manque quand même un peu de rythme. Il faudra y remédier ». Tout le monde d’accord sur Lili et le facteur. Verre offert par le théâtre. Rentré à minuit avec la famille.

6 mars 1986

Envoyé le livre de la pièce à Chateauneu. Avec les Woignier et Beï, à Beaubourg : « Vienne, naissance d’un siècle ». Une queue énorme. Intéressant, sans plus. Des dessins académiques d’Hitler (« Capable de ça, dit Woignier, capable de tout »).
18 h ministère de la Culture : remise de la Croix du Mérite civique à JJ Lerrant par le ministre Fillioud. Remise par Joffroy d’un cadeau audit Lerrant, de la part de nous tous du théâtre.
20 h théâtre. 20 à 25 personnes. Meilleure « prestation », dit-on, que la veille. Vu Clerc, Vialatte.

7 mars 1986

Froid fini. On marche au printemps. Cdf de Sidney Smith. Veut aller voir la pièce, mais le lundi. Pas de représentation (aperçu plus tard). Rappelé. Il ne pourra pas venir un autre jour. Doit aller à l’île d’Aix, puis vagabonder, ira peut-être voir Ariane dans les Pyrénées pour qu’elle lui parle du bouddhisme.
Cdf de Clerc : elle a fait un petit papier sur la pièce, destiné à Témoignage chrétien.
Installé dans le cagibi de l’escalier une tringle.

8 mars 1986

Beau. Les Woignier repartis. Repris le papier « Cirque » – pour Braudeau.
À 18 h au théâtre. Gustin demande à Christine de lui acheter une prise (complètement possédé par un rôle qu’il ne sait pas jouer). Programmes distribués. Peu de monde encore. Après la représentation, interview par Bernard Toussaint (Alexis, Christine et moi).

9 mars 1986

À La Route. Allé à 16 h 30 au théâtre pour la sortie. Peu de monde encore. Vu Daniel Maynard et sa compagne (sœur d’Anne Riquier) et Marie-Christine Moreau-Maynard et son fils David. Pris un verre. Ramené des livres du théâtre. 3 ou 4 paquets. Gustin toujours frénétique.

10 mars 1986

Très beau. À la choule de Neuilly (à deux pas du journal) pour le mariage du fils de René Michel avec Hannelore (Roumaine). Juste de quoi faire le : 10. Ensuite, déjeuner vers 14 h au Lotus de Nissane, rue Amelot, un judéo-chinois. Excellent.
Invité par Peter Kunze à l’Élysée-Montmartre (boxe). Des combats d’amateurs (3 x 3), un de pros lourds (avec abandon à la 3e de l’Anglais sonné). Tournoi de moyens, avec un bon combat : Akim contre Félix. Akim gagnant, bon boxeur, agile, souple – mais trop sûr de lui, frimeur. « Il finira souteneur et l’autre porteur à la gare », dit Peter. 10° à 11 h. Nuit de presque printemps.

11 mars 1986

Brumeux. Lettre de Chateauneu (sur la pièce qu’il a lue dans son lit).
Cdf de Fournel : Claisse lui a remis l’adaptation du « Cheval chauve », hélas. L’option est prolongée. À 11 h un photographe, Louis Monier. Très bon contact (un bon mot involontaire…). Passé au magasin déposer des affiches pour Christiane et prendre le chèque de 3 000 F.
19 h théâtre. Peu de monde encore. Les Munier, les Pottecher, des amis de Chevalier et de Christine. Trois personnes s’en vont (avant la scène « Moi, je ne me fige pas pour »). Assisté à la représentation de la passerelle technique. Les Munier ont trouvé la pièce bizarre. Pottecher se dit troublé, c’est quelque chose. « On est obligé de se demander pourquoi on est troublé ». Rentré 10 h 30.

12 mars 1986

Pluvieux. Et plus vieux (pensée du matin !). Pas réussi à aligner deux mots (« le cirque se traîne). Fatigue.
À 1 h 30, au forum des Halles, retrouvé Brigitte Brocard au café Costes ; de là, à Radio Tour Eiffel : interview sur la pièce, ½ heure. Animateur intéressant. De là, au palais de Tokyo. Revu les Saby et pris mon 2e catalogue (pour Ariane).
Les otages du Liban : on ne parle et on ne pense qu’à eux.

13 mars 1986

Cdf de Chevalier : article de Samary dans Libération ; il descend les deux spectacles.
À 11 h Club XIII, av. Hoche : « L’Affaire Marie Besnard » (scénario et dialogues de Pottecher). Retrouvé Théolleyre. Déjeuné entre les deux parties au même endroit avec les Pottecher, Théolleyre, une journaliste de Sud-Ouest, le « président » Hervé Bourges (TF1) tout pétulant (bien qu’il sache ses jours de fauteuil comptés : élections dans trois jours). Revenu à pied par la rue de La Boétie. Visité le magasin Scorpio par l’entrée de côté (patron absent). Magasin de la survie atomique : abris, tenues, compteurs (radiamètres), conserves, etc. Conseillé à la dame qui me faisait visiter de remplacer les conserves américaines par des conserves françaises – au profit de la véracité, de la « convainquabilité » de leur abri.
22 h théâtre. 70 personnes. Françoise de La Tour. La troupe pas ébranlée par l’article. L’A.P. dit Chevalier, a sorti une bonne dépêche.

14 mars 1986

Travaillé au « Cirque ». Je n’en viens plus à bout – et le papier finit par m’ennuyer.

15 mars 1986

Beau, clair. Arrivée d’Éric, venu voir la pièce. Tapé le « Cirque ». I. Clerc m’envoie son papier de « Témoignage chrétien ».
À 19 h avec Éric, à l’Escalier d’Or. On attend F. Pascaud, de Télérama. 50 à 60 personnes, dont Gus et Tine, son mari Gerbert et son fils. 2 personnes sortent au 1er tiers (juste avant, comme ceux que j’ai vu partir l’autre jour, de la scène « collabo »-. Et, parmi elles, Mme Pascaud. Consternation de Chevalier. Avec Éric, Beï et Renée, souper au « Clipper ». Une circulation folle à minuit et demi ; tous les gens qui vont voter demain, au lieu d’être à la campagne.
Tine me remet l’adaptation Achabe-Claisse du « Cheval chauve ». Lue dans la nuit : nul, nullissime.

16 mars 1986

Très beau temps. Parti voter. Beaucoup de monde, plutôt gai sous le soleil. Voté pour Claire Eruzen (socialiste). Moi, PC pour qu’il passe devant les fascistes de Le Pen. Haute stratégie ! Pensées tristes, moroses.
La droite gagne – de peu. Le Front national ne passe pas devant le PC. Les socialistes, premier parti.

17 mars 1986

Gris, froid, pluviotteux. Cdf à Braudeau : le papier « Cirque » est prêt. RV à 15 h. Il viendra demain à la pièce.
15 h Le Monde. Vu Braudeau et Danielle Heymann qui lisent le « Cirque », le prennent. RV photographe. Braudeau : « Je ne sais pas comment ils vont réagir, ce n’est pas tellement le style du Monde ». En passant, il colle deux affiches dans l’ascenseur et au r. d. c.

18 mars 1986

Cdf à Danielle : personne à l’expo Saby (d’après Berne-Joffroy). Un articulet hier dans le Monde qui ne donnait aucune envie d’aller voir le « mélancolique Saby ». Personne ne sait plus crier.
Travaillé à des bricoles. Rangements de dossiers, de notes.
19 h au théâtre. On attend Mme de Baroncelli, critique du Monde, dont Braudeau m’a dit hier pis que pendre (« C’est une conne ! »). Et Braudeau arrive aussi. Puis Lary et sa fille Alice. Après, au « Clipper » avec eux, Chevalier, Lili, Dubois, la sœur de Chevalier. On apprend que Chirac a été pressenti comme 1er ministre et réserve sa réponse. Alexis fatigué. Me reconduit tout de même.

19 mars 1986

Gris, pluvieux. Dormi jusqu’à 9 h 30. À 13 h Jardin d’acclimatation. Avec Rigoulet, le photographe du Monde, au cirque Pauwels pour le présenter.
Lu dans le Monde que Charles Sobhraj le « tueur des routards » s’et évadé d’une prison de Delhi. Inévitable et prévu.

20 mars 1986

Gris. Froid. Lettre d’Anne Bidard qui me parle de Sobhraj. Elle est à Télé loisirs. Cdf de Simone Desmaison qui me propose de faire une pièce avec elle à partir de son livre : « La Face de l’ogre ». Peter me dit que dans Libération Georgina Dufoix a signalé comme 1er roman qu’elle ait lu « Les Trois mousquetaires » et le dernier « Parfait Amour ». Enfin une lectrice…
Gouvernement Chirac constitué, avec un ministre des droits de l’homme – et un attentat aux Champs-Élysées.
Théâtre. Cl. Eruyen et son copain, Mireille Ganagé, sa fille, son mari. Anne Le Moal, Jacky : peu de monde. Au Clipper avec Alexis, Christine et deux vieux amis de Béthune. En rentrant à minuit trente, rencontré le voisin Vernet (de l’ex cabinet Fabius) en train de rentrer les bras chargés de boîtes : « Voilà, c’est fini ».

21 mars 1986

Froid. Cdf à Francine Diato à Monaco (autorisation de faire traduire le texte de Gatti sur Diato pour une expo à Faenza).
22 h arrivé au théâtre pour la sortie des quelques spectateurs. Stéphane, Simon D., Sylvie et Rodolphe. Pris un verre au Clipper avec eux, et Dubois.

22 mars 1986

Au Monde à 11 h. Apporté chapeau et encadrés pour le Cirque. Ils sont contents. Colette Godard « adore » – et me dit, en passant, que Baroncelli n’a pas aimé « L’Assaut ». Le papier paraîtra aujourd’hui. Nous voilà assassinés dans les deux journaux où j’ai des amis. Reste encore le Nouvel Obs. – mais c’est le silence.
Cdf de Francine Diato. Me demande un texte sur Albert pour l’expo Faenza. Accord.
Lu le papier. Assassinés, non. Meurtris un peu, surtout Christine.
22 h théâtre. Les parents d’Alexis et deux sœurs. Toute la Loire-Atlantique. Le père hésitait : une brebis devait agneler. On l’appellera Lili. Dubois savait qu’il y avait un article dans le Monde. Alexis non. Je le lui montre au Clipper dans un coin du bar, avec Daniel. Décision prise de réunir les comédiens pour une mise au point avant la dernière semaine. Quel risque ? Popower ne peut pas jouer plus mal. Resté avec Daniel au bar à parler.

23 mars 1986

Pluie. 12 h Cdf de Berne-Joffroy : a vu la pièce, y a passé un « très bon moment », l’actrice est « merveilleuse ». À l’expo, personne. Les titulaires des rubriques de peinture ne se sont pas mouillés. L’art manque de courage, dit-il plus exactement.
18 h Cdf à Ariane. Elle attend son deuxième pour novembre.
Travaillé au Gerstein : regroupement et classement des papiers, lettres, notes et notules.
Cdf à J.F. Mela. Grippé et déprimé : trop de charges et honneurs acceptés « à la Pardaillan » (président de la société mathématique de France). Il a vu la pièce le 2e jour, dit-il, et a trouvé Lili merveilleuse. Commence à lire le manuscrit de Vivienne (« Comment je suis devenu borgne »).
Beï malade. Mélange d’alcools. Renée Henry venue passer la nuit, pendant que sa fille occupe son studio.

24 mars 1986

Gris. Vers 12 h 30 grosse bourrasque de vent et de pluie sur la terrasse. Commencé à lire la nouvelle de Vivienne Mela. Lecture : « Bananes de Königsberg » (Vialatte).

25 mars 1986

Toujours pluvieux. Reçu le catalogue de « L’Or » (La Villette). Content de « l’œil » de mon texte. Pris un café en face avec Isabelle Clerc, qui allait à 20 sur 20 » (Fse, divorcée, travaillant trop pour pas grand chose mais toujours optimiste).
Cdf de Dante, retour du Canada. Viendra mercredi avec Hélène, JJ, etc. « Il faudra parler de l’avenir ». Abonné à Canal +. Cdf de Chevalier : l’homme dimanche qui a eu sa sœur tondue à la Libération : « Vous avez vu juste ».
Achevé la nouvelle de Vivienne. Excellent. Le lui ai dit.
22 h théâtre. 42 personnes, dont Westphal, auteur et inspecteur du théâtre. Alexis me dit qu’il a vu et semoncé Popower. Il a joué plus aéré, paraît-il, plus humain.

26 mars 1986

Rien fait, ni pu faire. Du bureau au divan. Tourmenté. La Chine, Wang, Poulizor, Le Moal, le tabac, le Lac. Tourné en rond. Dufau venu pour mesurer la tension : 14,9 (avec Fludex).
Théâtre 22 h. Christiane et Christian, Jean et Rachel, Valérie Lumbroso, Gatti, Châtelain, JJ ; Séonnet, Joëlle, Sappart et Mireille, Nassira, Monod et sa femme. Soupé au Clipper. Tous heureux, quelle qu’en fût la motivation. Et les Potin, voisins de La Route.
Pluie en rentrant. Chevalier : « Nous avons eu la plus forte densité d’inspecteurs du théâtre que toute autre pièce passée, présente et à venir ». A. Le Moal a dit qu’elle organisait chez elle une bouffe finale…

27 mars 1986

Pluvieux. Mal dormi.
Allé chercher le tanka encadré et l’épreuve Saby.
Avec Peter à La Villette à 10 h : cité des Sciences. Expo Or fermée et géode complet ou avec queue. Déjeuner avec lui à l’Argentin de la rue . Bon.

28 mars 1986

Quelques courses. Carte de Pâques de Mme K.G. Rien fait que lire et dormir et penser à aller à Moscou fin avril avec Peter. Téléphoné ça et là.
20 h théâtre. Le voisin Vevret là ! Aussi Poulizac. Assisté cette fois à toute la représentation. Popower un peu moins mauvais. Une autre sœur de Chevalier, mariée à un Gabonais avec deux fillettes. Clipper ensuite. Puis reconduit en voiture M.F. Poulizac chez elle. Remise du chèque La Villette. Helman avec Champion.

29 mars 1986

Assez clair. Peu dormi, rêvassant, content. Gatti, au lit, grippé. Me réclame « Parfait Amour » – que je n’ai pas envie qu’il lise (connaissant d’avance son jugement).
La dernière avec Beï et Régine Viard, son fils, et deux amies. Quelques gros trous et improvisations.
Rideau (théorique). Embrassade avec Alexis qui démonte. Demain le décor sera dans le Beauvaisis.

30 mars 1986

Pluie. Fatigue. Peu dormi. Changement d’heure.
16 h Dejazet, vieille salle tendue de rouge. Talila, la femme de Taguieff chante (Penent m’avait demandé de lui écrire quelques lignes dans « Enjeu »). 1ère partie : l’orchestre « judéo-bluesband », assez drôle et puis la Talila, belle voix, belle tenue. Mais 50 personnes dans la salle, des anciens du Sentier et des rafles. Dîner au « D. des Andes ». Rencontré Peter et Dominique, restauratrice de tableaux, sœur de Myrtho, l’architecte.
Cdf à Ariane : Smith va venir la voir en quête d’un lieu de séjour (par exemple le monastère). Lecture de Cioran (Exercices d’administration).

31 mars 1986

Pluie encore. À déjeuner, Peter qui part mardi. Envoyé ensemble une carte de Pâques à Mme Gerstein.
Lu « Racines d’exil », poèmes de Moshé Machias (envoyés par Lazarus dont il est un peu parent, je crois). Vrai, mais… Plus chanson de poète itinérant que poésie, plus explicite qu’ineffable.
Scène.

1er avril 1986

Froid. Fatigue intime. Cdf à Geneviève Costes pour l’adresse du Tchang (de Tintin) article dans Télé 7. Lundi 31-3.
Cdf de Chevalier (à Béthune) : le dépôt des décors chez Christian ; emprunt éventuel pour combler le déficit. Téléphoné France-URSS pour Moscou.
Travaillé au poème (Sexagésime). Les Gilbert rentrés de Cannes, maison achetée. Départ de Peter Kunze. RV à Moscou ?

2 avril 1986

Clair. Sec. RV demain avec Tchang. Chant d’oiseau sur la terrasse. Un peu de soleil. Retrouvé une certaine sérénité, gâtée par des pensées de mort, échec…

3 avril 1986

Plus froid. 6° au balcon nord. Reçu chèque de 58 000 (droits de participation EDI 7). Ç a tombe à pic. Reçu la composition du jury de Roques (Nantes).
Cdf de Paul Fournel : « Parfait Amour ». Il faut se voir.
11 h métro RER Nogent, puis 313 et marche jusqu’au 8, av. Gagnon. Vu M. Tchang, petit homme rond et poli. Parlé de Wang. Réflexions sur son sort possible. Conseils : lettre. Calligraphié un texte pour le cas où le facteur ne le trouverait pas. Repris à 13 h 30 le RER, etc. 17 h Ramsay. Fournel ébauche une stratégie anti faillite pour « Parfait Amour ».
Cdf de Braudeau : papier Cirque paru hier. « Tu ne l’as pas vu ? » Non, d’autant plus que j’attendais qu’on me montre l’épreuve… RV avec lui demain.

4 avril 1986

Froid. 4° au balcon.
11 h Le Monde. Vu le papier : coupé outrageusement à la fin. Vu ensuite Braudeau : parlé de « Parfait Amour ». Il avait la tête ailleurs. Rupture sentimentale.
Cdf de Pauwels me remerciant, Marquis et Pépète, de l’article : jamais de papier de cirque dans Le Monde.
19 h papier sur Haïti de Baillancourt. Revu avec elle. Cdf d’Ariane : Bill Sidney Smith y est. Elle lui a trouvé un petit hôtel.

5 avril 1986

Gris. 3°. Cdf de Dante. A lu le papier dans Le Monde (papier coupé, d’ailleurs). Il s’est mis au livre. À Montreuil, rien de marche. Pour s’engager, ils attendent que le ministère de la Culture apporte du fric – mais, dit Abirached, la campagne électorale de Lang a vidé les caisses. L’argent quotidien, « c’est un peu l’angoisse. Rien ne rentre ».
La Villette, av. Jean-Jaurès. La patache autobus : Ourcq, St-Martin, Seine, hôtel du Nord, Café-théâtre, hôpital Saint-Louis, tunnel et le guide anglais, un humoriste. Fin : piscine Deligny. Retour à pied par le salon de thé, puis la Concorde.

6 avril 1986

Gris, froid. 3°. À La Route. Retrouvé l’échelle empruntée par l’Audouard et rapportée par M. Robin. De là, après déjeuner, aux Indépendants. Vu les deux toiles de Beï et quelques autres.
Très bon film le soir à la télé « Three Strangers » de Negulesco, avec Peter Lorre et Sidney Greenstreet.

7 avril 1986

La pluie. Dormi jusqu’à 9 h 30. Un record.
15 h 30 La Coupole. Émission Pottecher. Quelques mots pas très éloquents ni très brillants de ma part. Il y avait aussi Lucie Lauzanne, qui a connu P. à la radio vers 45-46. De là, chez Gatti pour qu’il me parle de Diato (texte à faire pour Francine). On parle aussi de ses ennuis à lui : plus d’argent qui rentre, il se sent l’hôte d’Hélène. Je lui propose… Refuse. Plus tard, quand on en aura « vraiment besoin ». Préoccupé aussi par la ruine de Stéphane : plus d’appartement, plus moyen de recevoir les enfants. À la fin, ma parle de « Parfait Amour » (baroque, Rabelais, Joyce). Joie d’entendre ce que je me dis, très intimement.
Rentré. Salué René Michel et sa fille (qui dînent chez Gilbert). Me parle aussi du livre, s’étonne quand je lui dis qu’il n’y a pas eu de papier dans la presse parisienne. Me signale un papier dans le Républicain lorrain.

8 avril 1986

Un peu moins pluvieux et gris. Cdf Rapinat (toujours décidée à rester invalide, plutôt qu’à se faire opérer de la hanche). Cdf de Delannoy, retour de St-Brieux (il a un contact avec l’émission de télé « Droit de réponse ». Le cherchait pour y paraître éventuellement).
20 h avec Alexis Chevalier et Beï au théâtre de la Tempête (Cartoucherie) pour y voir « Passions ». Vu. Beau décor, bons éclairages, bons acteurs. Le reste, du théâtre… Grand vent.

9 avril 1986

Tempête de vent toute la nuit. Déjeuner Négociants. Vu Géné, Péninou et Kravetz. Projet chinois déjà accepté par K. Déj. M.F. Poulizac.
17 h musée d’Art moderne. Vu Dante et Sophie Bassouls, son fils et un ami. Sophie a photographié les tableaux. Dans l’expo visite commune avec Berne-Joffroy, Lazard, JJ Lebel, plus tard les Auclair, Bruno Stevens et un verre chez Mme Contenson, la conservatrice avec une vieille dame Mme Suzanne de Conninck (à qui je recommande, Flamande, de boire du genièvre).

10 avril 1986

Toujours venteux. Cdf vers 9 h de Claudine, la femme de Planchet. Il y a un voyage Pékin-Lhassa le 3 mai. Téléphoner. Lettre de Penent. A vu la pièce. Déjeuner Clerc rue Custine. Travaille toujours à 20/20. Cdf amitiés franco-chinoises. Voyage Pékin-Lhassa du 3 au 30 mai. Divers cdf. Impossible. Remis au 16 août. 30 000 F. Pékin, Lhassa, Katmandou. De là, j’irai à Dharamsala.
18 h chez Hélène Vassal, rue Notre-Dame-des-Champs. Expo de Guzman (sculpteur) et Xenakis (peintre sémiotique).

11 avril 1986

Ciel nettoyé. Mais 0° au balcon. Fait le papier (court) sur Diato pour l’expo rétrospective de Faenza. Neige dans l’après-midi – plus fort (une petite tempête) vers 20 h.

12 avril 1986

Toujours le froid. Envoyé le texte Diato à Francine. Neige toute la journée. La Villette. L’horloge. L’autobus avec 7 ou 8 Anglo-saxons et 2 Espagnols plaisantant. À la Tout Eiffel, un verre avec Steve, le guide et le capitaine …

13 avril 1986

4° au balcon.
11 h 30 Libération. Vu Kravetz. Café. Exposé du voyage Pékin-Lhassa. 40 000 F. « C’est probable », dit-il. Lui envoyer une note.
Écrit à l’amie suédoise de Kateb (Margareta Behring-Colson) pour le presser de s’occuper du Nobel.
À dîner, les Desmaison – lui qui paraît un peu fatigué, elle pleine de son projet de pièce à partir de « La Face de l’ogre ». Proposé à René de me rejoindre à Katmandou vers le 15 septembre. Pas très décidé.

14 avril 1986

9°, mais couvert, plombé. Préparé note sur la Chine. Travaillé poème de la « Soixantaine ».

15 avril 1986

Toujours la pluie, la grisaille. Vu Géné pour hôtel Delhi ou Katmandou.
9 h 30, 8 rue Bellini. Caisse des retraités avec mon dossier – énorme. Une heure avec Mme Chanteloup – puis une autre, ennuyeuse et moralisante. Beaucoup de démarches à faire. À déjeuner, le pharmacien-prêtre Robert Bendemoun. Entretien sur son travail chansons, poèmes, roman.
Attaque américaine cette nuit contre la Libye de Kadhafi « nid de terroristes ».
Mort de Genet (hier, c’était Simone de Beauvoir). 76 ans.
Dîner avec Beï chez Alexis Chevalier et Christine à Montreuil dans leur nouvel appartement. Belle soirée avec vieux souvenirs.

16 avril 1986

Même temps. Retour des lettres recommandées envoyées à Wang : « adresse insuffisante ». Rue de Flandre. Sécurité sociale. Retraite. Pris des papiers à remplir. De là, à la mairie du 18e (fiches d’état civil).
Cdf à Dodu pour la maison à Hayange, toujours impossible à vendre.

17 avril 1986

Un peu moins mauvais, le temps. Courses pharmacie, Franprix, banque. Cdf à Chateauneu. Toujours en surveillance médicale. « Je suis passé à côté du désastre absolu ».
Mont-Cenis, antenne de la rue de Flandre. Remis des papiers. M’en ont remis d’autres, etc. Assis à côté d’un bavard, un petit chef à demi raciste, STO, mais médaille de la Résistance et BCRA, qui va se retirer en Corse pour pêcher.

18 avril 1986

Pluie, grisaille. Mort de Pia Colombo, connue jadis avec Sanchez (cancer depuis des années).
Visite de Gilles Lacombe. Voyage à Pékin. Décidé à faire le film, parce qu’il est plutôt content des trois petits films qu’il vient de finir (j’ai participé à l’un d’eux). On travaillera en mai et juin sur le scénario.

19 avril 1986

Plus beau. 10° balcon nord. Reçu de Wellers son texte réponse dans Le Monde juif à la « thèse » Roques.
Écouté à France-Culture et enregistré « Le bon plaisir » de Pottecher. Beï partie à 21 h pour La Seyne, Casteil, Montpellier.

20 avril 1986

Pluie. Le chien Jack malade. Cdf à Beï, bien arrivée à La Seyne avec soleil à la gare. Déjeuner avec l’impasse à la Pizza Custine (nouveaux proprios). Traduction en anglais par Poulizac des lettres à Kalyan à Delhi. Fini le poème de la soixantaine.

21 avril 1986

Pluie. Retour de la 2e lettre à Wang. Envoyé lettre à Kalyan Mukheyie pour l’informer du voyage en Inde, septembre. Cdf à AFC. RV jeudi pour signature.
Tapé le poème pour l’envoyer à Dante (lui est dédié). Dîné Algérien avec Chaphel. Longue conversation sur l’avenir tibétain, thèse sur la nécessaire « judaïsation » du bouddhismes (Le Livre – et rien d’autre).
Cdf à 22 h de Francine Diato. Contente du texte que j’ai fait pour le catalogue de l’Albert. Cherche toujours du travail dans Monaco, « ville de larbins ». On l’a refusée comme standardiste de nuit à l’hôtel de Paris, comme jardinière municipale… Va demander du secours à la mairie, ce que la Constitution lui permet en tant que Monégasque. J’approuve.

22 avril 1986

Quelques éclaircies. Mais quel avril ! Retraite, Chine-Inde, je me noie dans les papiers, ceux qui sont ici innombrables, ceux qui me tombent dessus de tous les côtés, ceux que je dois demander, remplir, etc. La mousson !
Chez Boris Tissot, 38 rue de l’Ouest, dans une rue en pleine démolition et reconstruction. De 14 h à 16 h 30 parlé de son travail, les images en gâteau (peut-être pour Le Monde). Allé à la mairie chercher une nouvelle fiche d’état civil. Et de 4. Assemblée des copro. Cdf de Smith, à la fin d’un périple de 350 Km sur les routes (en passant par chez Ariane à Casteil – et dans le mauvais temps à peu près partout).

23 avril 1986

Beau, bleu toute la matinée. Puis…
Signé aux amitiés franco-chinoises et versé 6 130 F (20 %) sur le voyage Pékin-Katmandou. À l’impasse vers midi. Vu Lacombe qui va mettre en train son voyage par le Transsibérien. Puis déjeuner chez A. de Moyencourt, le magicien) pour un papier éventuel dans Le Monde : ses automaches).
Cdf de F l. Portes de PM qui fait un papier sur Fr. Verny. Incapable de l’aider. Cherche à joindre Penent. Chez Gilbert : les 2 filles, les gendres, les Marc, les Parnast, le frère de Jacqueline et sa femme.

24 avril 1986

Gris. Toujours la paperasse. Flandre, Circia, Agessa, Crea, CNCRP.
Cdf d’Isabelle Clerc : le journal de Fr. Gilles 20/20 se casse la gueule ; elle lui amenait la moitié de ses rentrées avec Témoignage chrétien, en dehors de la pension (3 000 F) de son ex mari. Voir ce qu’il faut faire.

25 avril 1986

Assez beau. Déjeuner Argentin avec la fille de Rognoni qui cherche des docu et livres sur l’Argentine.
18 h Dr Dufau : 14 de tension. Il me trouve bien. Cdf d’I. Clerc. Encore déprimée. Se sent seule, voit que Julie souffre de la séparation (du divorce). Elle part avec elle sur une plage bretonne ce week-end.

26 avril 1986

Pluie partout. Travailloté : poème de la boucle d’oreille.

27 avril 1986

Pluie – mais jour plus clair. Repos. Il n’y a pas de drame.
Cdf à Braudeau : proposé pour Le Monde trois papiers (Boris Tissot, Alain de Moyencourt, l’… de Beaubourg qui raconte des histoires). Cdf de la fille de R. M’invite à prendre un verre. Décliné. Trop paresseux pour me raser. Repris le poème « Circuit », travaillé dessus (des sonorités, des échos).

28 avril 1986

Très beau temps. À 11 h, 15° au balcon. Livraison des toiles Saby. Allé récupérer au Grand Palais les 2 œuvres de Beï (Indépendants). Cdf de Pays à propos du garage, du notaire, etc. Carole se porte bien, ses deux sœurs too.
Réponse de la Suédoise à propos de Kateb (Prix Nobel). Toute la journée perdue dans les papiers de retraite. Calculé vaguement : si la retraite monte à 18 000 F, Beï, à son tour, touchera même plus de 10 000 F (60 %). Me voilà tranquille et la voilà tranquille ! Vers 18 h, Europe 1 : accident atomique en URSS. À 20 h 30, rien sur les télés : manque d’info ou consigne ?

29 avril 1986

Gris de nouveau. Courses (pharmacie, Franprix). 11 h 30 vu à Libération Kravetz (remis la note sur l’Inde et la Chine). RV vendredi. Suggéré de lire les chroniques à « Enjeu » de Gilles Perrault. Dit que Gilles est très hostile à Libération.
Beaucoup de bruit enfin sur l’accident atomique en Ukraine.
18 h « École des Beaux-Arts : exposition Alexandre Trauner, le décorateur de cinéma. Aux infos de 19 h Europe 1, une agence américaine annonce 2 000 morts en Ukraine. Avant d’aller voir les Trauner, passé par la gare de l’Est voir l’expo « Varia » des sculpteurs dans le grand hall. Le pouce de César et surtout, l’œuvre « ferroviaire » de Boris Tissot.

30 avril 1986

Très beau. Pichon m’installe Canal +. Cdf à Tchang au sujet des lettres revenues de Pékin. RV samedi à 14 h.
L’Europe frissonne de l’explosion russe. Télé : coupe de France Bordeaux-Marseille.

1er mai 1986

Retapé le poème (circuit). Déjeuner chez Georges (Bourg-Tibourg), puis au Jardin des plantes. À 20 h, chez les Hocquard où dînent les Pottecher. Gatti décommandé. JJ a cuisiné – et c’est !

2 mai 1986

25° à 11 h du matin. Kravetz : July est d’accord pour le voyage Tibet.
Téléphonages. J’ai dû depuis trois ou quatre mois téléphoner davantage qu’en une année ordinaire. Y passer en tout cas plus de temps.
Envoyé « Circuit » à Dante (qui lui est dédié). Cherché Beï à la gare de Lyon.

3 mai 1986

Gris. À Nogent, chez M. Tchang. Lettres à Wang (enveloppes rédigées en chinois ; lettre à l’attaché culturel de Pékin, M. Portiche). Déjeuner chez un chinois. Retour 16 h. Écrit en rentrant la lettre à Portiche.
Avec Alexis et Christine, et Beï à Chilly-Mazarin chez Anne Le Moal. La soirée de « L’Assaut » – sans la Mavros et le malheureux Popower. Manessier, Jacky Moreau, Daniel Dubois (les 2) et diverses amies des uns et des autres. Beaucoup bu autour de la paella. Jean-Ba me fait cadeau de la maquette du décor de la pièce.

4 mai 1986

Assez beau. Renoncer à aller à La Route. Cdf de Braudeau : part pour le festival de Cannes. Me demande de faire un papier sur Marie Minier, écrivain et saltimbanque. Visite de Joëlle Hocquard dans l’aprèms. Révision de son papier pour « Ça m’intéresse » (défense atomique, les abris). Fini de lire le Morin (L’homme et la mort). Des choses peut-être utiles pour « Le Lac ».

5 mai 1986

Gris. Cdf ministère des Affaires étrangères (Wang), Corinne Bellini, Archives de la France à Clermont-Ferrand (retraite), Poliakoff (K. Gerstein), Jacqueline Arnaud (Kateb), Marie Nimier (pour Le Monde, Braudeau), Ircantec (retraite), JJ Lerrant…
Écrit à Portiche, attaché culturel à Pékin (pour Wang). Autre lettre à un dépôt d’archives à Clermont-Ferrand (retraite). Folie de s’occuper en même temps de ma retraite, du voyage Tibet, du prix Nobel de Kateb, de l’expo et de la plaque mémorielle de Gerstein, des papiers pour Le Monde, etc.
Réparation de volets. Corrigé et fini « Dans l’allée des dames » (fléchette).

6 mai 1986

Pluvieux. Beï part pour Quiberon (avec la Marie-Marguerite). Dentiste Belot (un nettoyage simple : 500 F, 10 minutes).
AFC (rue des Bourdonnais). Fermé. N’ouvre qu’à 11 h. Lettre de Muthanjee. Promet Pholan Dévi et Soblvay. Déjeuner avec I. Clerc en face : conseil sur la modification de son jugement de divorce.
Visite de Delannoy à 17 h, son projet de film TV (série Arsène Lupin). Modifié le texte pour le rendre acceptable par le producteur.
Cdf du voisin (La Route). La construction de la maison voisine va commencer. Elle prend le muret de séparation. En ont-ils la propriété ? Consulté le plan du géomètre : oui, hélas.

7 mai 1986

Assez beau. Pris le RER pour Massy (« Fontaine-Michalon »). Panne à Antony. Taxi. Arrivé à 10 h 30 chez Poliakoff. D’accord pour pousser l’expo Kurt Gerstein. A reçu d’ailleurs un cdf de la MSH à ce sujet. Lui ai remis la responsabilité de l’affaire : il existe davantage aux yeux des gens de la MSH que moi.
Vers 11 h 30, aux AFC : donné le formulaire pour visa népalais à la Népal Relations, 2 500 F en compensation du non-retour.
Commencé papier Boris Tissot. Match de coupe européenne : un gardien (roumain) arrête 4 pénalités.

8 mai 1986

Doux. Doux. Visite de Cluster : remis la pièce de Allain et le Scaphandrier de la Tour Eiffel de Cami. À 15 h rue J. Beausire, 9 chez Marie Nimier, sur qui (écrivain, chanteuse), je dois faire quelque chose pour Le Monde. Une nature – genre Nini en plus sculptural. A travaillé avec Boris Tissot au « Chat Guérillero » ! Son complice et sans doute copain. Antoine Denize là aussi. Interview. Mal fichu, le ventre en capilotade, enrhumé, etc. Revenu vers 17 h sous un ciel d’orage.
14 h Canal + bon film sur les loubards, la banlieue, le racisme : « Le Thé au harem d’Archimède ». Crevé. Impossible d’aller chercher Beï au train gare Montparnasse. Retour à minuit.

9 mai 1986

Un peu mieux le matin. Toujours gris.
Cdf d’un journaliste de Montagne Magazine (J.M. Asselem) de Grenoble qui me demande une interview sur Gary Hemming. RV le 15. Fait le papier Boris Tissot.
Déjeuner Argentine avec Kravetz et un ami de Libé, Bruno Philippe. Parlé Tibet, Kateb, Gatti, etc. Dîner avec Beï chez Isabelle Rognoni, en face – avec son père, et le copain d’Isabelle ; À l’ordre du jour : dieu.

10 mai 1986

Gris. Doux. Déjeuner chez Georges avec l’impasse. Personne dans le restau. Cdf de Georges (Bruno). Revenu des EU pour le voyage en France du Dalaï lama (et la traduction du discours). Me demande hospitalité pour le 29-30.

11 mai 1986

Gris. À La route – où les voisins du 97 ont planté des piquets de construction. Connaissance des voisins, Monnier, instituteurs à Marne-la-Vallée. Se sont fait avoir eux aussi par Audouard ; la maison qui va s’élever, un cauchemar. Retravaillé papier Boris Tissot.

12 mai 1986

Très beau, enfin. 24° au balcon. Mais dès 11 h, ça vire.
Cdf de Simone Desmaison. Très déprimée. On lui a refusé ses « Femmes en noir » dans les autres maisons d’édition. Craint maintenant que Flammarion, qu’elle voulait quitter ne refuse aussi.
Cdf d’une journaliste pour Gary Hemming. Ils se sont donnés le mot.
Allé prendre centre Beaubourg Cl. Eveno. Déjeuner. Le Hangar. Impasse Bertrand. Beau et bon. Visite de Clerc, allée voir Françoise Gilles à 20/20. Le journal se meurt, hélas.

13 mai 1986

À 15 h chez Gatti. L’expérience de Toulouse avec 15 psychiatrisés, loubards, etc. semble aller mal. Papier dans Le Monde d’autant plus nécessaire. Convenu qu’on le fera de toute façon vers la fin du mois. Parlé foot (l’URSS, à son avis come au mien, a déjà la Coupe dans la poche) et retraite. Lui ai conseillé de faire pour Libération un reportage : …

14 mai 1986

Mal dormi. Nuages. Retapé le « Boris Tissot ». Cdf de Dubois (Schliffenmaier). Cherche un nom pour lui – pour ne pas être confondu avec l’autre D.D.

15 mai 1986

Pluie. Jack, le chien des Gilbert, est mort dans la nuit à 14 ans. Je l’aimais bien.
Visite à 10 h de J.-Michel Asselem (Montagne Magazine). Interview (Gary Hemming). Sorti le maximum (ce que je ne ferai pas pour celle que je reçois demain, la concurrente pas très régulière. Idée volée).
13 h 20 : À l’antenne de la SS (retraite) avec Gilbert pour ses papiers.
18 h Boris Tissot : ravi du papier. Bu un verre en bas avec Beï. Par pour Florence quelques jours.
À propos de Jack qu’on enlèvera demain (comme une ordure), hier Mme Gisquet et nous aussi avons entendu un chien du voisinage aboyer à la mort.

16 mai 1986

Assez beau. 9 h pédicure. 10 h Le Monde. E. de Roux qui me fait attendre en lisant des papiers. Distraction. Au bout de 10’, se rend compte que c’est moi qu’il doit recevoir.
11 h 30 Christine Grosjean, d’Alpha (sur Gary Hemming). Sympathique. Son papier est centré, en principe, sur l’hôtel de Paris.

17 mai 1986

Les Gilbert partis pour leur maison de Cannes.
Lecture de quelques pages du Journal de Delacroix (des bêtises de Voltaire sur « la langue qui doit rester « telle quelle une fois qu’elle est fixée » – l’approuve et l’étend à la musique, etc.).
Cdf de Nicole Lise Bernheim, de chez Ramsay, qui a lu « L’Or » (catalogue de La Villette) et me dit qu’elle a bien aimé ce texte en couleur.
21 h Avec Beï chez Isabelle Clerc. « Réunion organisée » pour moi avec un couple (Berthier) et un tibétisant …

18 mai 1986

Clair, sans soleil, hauts nuages fixes. À La Route pour déjeuner.
Au retour vers 14 h 30 passé place Fürstenberg où arrivent, pour voir Marie Minier, Antoine Decize et Cie. Orageux.

19 mai 1986

Écrit la nouvelle japonaise pour les « Fléchettes ». Kravetz me demande un papier sur le Dalaï Lama qui sera en France du 21 au 28. Cdf à Chophel. Aller à Dignes ?
19 h allé à Saint-Germain (place Fürstenberg), puis à la répétition de Marie Nimier 30 rue Cabanis. Resté une bonne heure.

20 mai 1986

Tapé le Nimier pour Braudeau. Décidé d’aller ce soir à Dignes. Vu Marc Kravetz (docu). Me dit de faire une note de frais. Cdf d’Asselem (Montagne Magazine) : voudrait voir avec moi le D.L. mais embêté d’attendre à Dignes. Me rappellera.
Train pour Veynes à 21 h 19 (1ère couchette).

21 mai 1986

8 h 12 car pour Dignes. Arrêt à Dignes 8 h 40. Hôtel Ermitage Napoléon. Temps gris. Pluie. …
Arrivée sous la pluie de SS à l’hôtel à 17 h 20. Retrouvé Georges le moine. 18 h fondation. 19 h hôtel. RV possible. Cdf à Paris : Wang a écrit ! Dîner avec Georges, et promenade ensuite le long de la Blême.

22 mai 1986

Bonne nuit. Soleil. Trouver une chambre pour le soir. Cdf à Beï : demandé d’ouvrir la lettre et de me la lire. RV Wang en septembre à Pékin. Cherché hôtel, blanchisserie. Ensuite, centre Desmichel près du marché : l’enseignement. De 10 h à 12 h. Rentrant, rencontré Mme Léon qui passait à dignes, allant à Cannes. Déjeunons ensemble. Cdf de Braudeau (fera coupes dans le papier). Cdf à Kravetz (papier pour lundi matin). 15 h : 2e conférence par un grand soleil.
À 17 h rentré à l’hôtel. Pas de chambre. Téléphoné, trouvé quelque chose à l’hôtel de Bourgogne.

23 mai 1986

Beau. Jour de l’Éveil de Bouddha. RB avec SS à 18 h 30. Conférence presse à 9 h.
Arrivée des Asselin. Palais des congrès.
Cdf Braudeau (coupe dans le papier Nimier). Déjeuner hôtel. 14 h interview D.L. (1 heure). 15 h palais des congrès. Enseignement du D.L. Boutiques tibétaines dans la Maison du tourisme. Parti avec les Asselin. Pluie sur la route. 19 h 30 à La Salette. Écouté (repris des choses). Passé la nuit, un peu froide) dans une chambre d’ami. Beï au téléphone : un Chinois, venant de la part de Wang, au téléphone, M. Hoa. Extraordinaire ! Émission Roques à Europe : quel jour !

24 mai 1986

Levé 6 h. Course éperdue en voiture jusqu’à Grenoble. Sauté dans le trin (7 h 23). Changé à Lyon : 11 h Paris. Lu la lettre émouvante de Wang. Cdf à Chateauneu, à Jacky Moreau (qui m’ont prévenu par Beï de l’émission sur Roques).
Lu à Dante la lettre de Wang. « Formidable ». Fait le papier. 19 h 15 cdf de Georges le moine. J’en profite pour lui demander des précisions sur l’interview.
20 h cdf de Poliakoff : il a RV avec Mme Pibois (expo Gerstein). Il pense que l’histoire Roques accélérera au fond les choses. Beï me dit que, dans une émission sur Le Pen ces jours-ci, le chef fasciste a cité ses livres de chevet : dont Volkoff.
Papier Nimier paru dans Le Monde. Cdf d’Ariane qui part se reposer en Espagne.

25 mai 1986

Beau. Bleu. 9 h 45 mon voisin arrive indigné contre Roques et Cie. Il veut donner son témoignage oculaire. On le fera. (C’est le bien tiré de tout ce mal.)
Dicté papier Libération. 12 h cdf de Jacqueline Arnaud, traductrice de Kateb. RV vendredi pour discuter du prix Nobel que, dit-elle, Kateb veut refuser si jamais on le lui attribue. RV pris avec M. Hoa, ami de Wang. Puis, aller place Fürstenberg voir le spectacle Nimier – obligé d’attendre des nouvelles de Kravetz et du papier D.L. Allé au journal. Coupé un feuillet.

26 mai 1986

Très beau. Vu Gilbert : viendra peut-être avec moi à Pékin.
Cdf de Pottecher qui a lu le papier Marie Nimier dans Le Monde. On parle de Blum qu’il a connu à Luna-park, de la Chine, etc. Cdf d’I. Clerc, a vu le papier dans Libération. Déjeuner avec Delannoy qui m’apporte les cassettes de l’émission Roques.
16 h arrivée de M. Hoa, envoyé de Wang. Un vieux monsieur, 75 ans, guère Chinois d’apparence, bien que son père le fût, et de sa femme, architecte. Il a vu Wang il y a quelques jours. Nouvelles. Wang intact, en bonne santé.
20 h cdf de Poliakoff. A vu Mme Pibois ; « C’est bien engagé pour l’exposition Gerstein.

27 mai 1986

Beau. Chaud.
10 h 30 Hôtel de Ville. Réception du D.L. I. Clerc. Discours. Déjeuner Île-St-Louis. Puis Gatti 15 h pour le papier à faire (Monde). Avec JJ Hocquard et Hélène. Cdf de Peter : l’expo K.G. aussi à Nantes, en réparation de leur erreur roquienne.

28 mai 1986

Plus frais. 10° au balcon. Rue Bellini, caisse des cadres : allé porter mon dossier qu’il fau remettre à la Cicas plutôt rue du Mont-Cenis.
14 h Zimmer, puis JJ Hocquard pour aller voir les films Gatti à Montreuil (1 de Stéphane, 1 d’Hélène : Makhno, les guérilleros espagnols). Vu J.L. Pays puis Marie-Jo. Cdf de Chophel : content du papier D.L.

29 mai 1986

Envoyé le papier D.L. à Jacky (plus un chèque de 1 000 F). 13 h 30 Cicas (pour la retraite). Écrit à Wang. Lectures de Kepleriana.

30 mai 1986

Même temps frais.
Envoyé lettre à Wang et Thiérville (ambassade de France Pékin) plus un livre à celui-ci. Lecture « Les Somnambules de Koestler (pour l’article Gatti).
Conversation téléphonique avec Mme Pibain (expo K.G.). Tout dépend de la visite Hémand à l’expo dans le Wurtemberg mais après le « scandale » Roques, ça s’annonce bien. Mme Pibain s’inquiète de la traduction des textes – vitrines. Écrit à Peter. Travaillé : lu les comptes rendus des stages toulousains (Gatti).
Télé Canal + : matches de boxe thaïlandaise. Intéressant.

31 mai 1986

Cdf de Poliakov. A reçu « l’Espion de dieu » hier. L’a relu. « Je l’avais beaucoup aimé, mais retrouvé dedans… c’est très fort, admirable quand vous dites que ce serait la suprême hypocrisie de s’occuper de savoir si le gaz a été utilisé par K.G. ».
Cdf de Le Querrec, étonné du bruit que fait le « scandale Roques » (je l’avais chargé avant de se renseigner à l’université de Nantes).
Commencé à travailler papier Gatti.

1er juin 1986

Gris. À La route. Un nid dans le poirier accolé à la maison : 5 œufs. Fait le papier Gatti dans l’aprèms. Regardé à minuit France-Canada. Bien mauvais. 1-0.

2 juin 1986

Gris. Proposition par Nicole-Lise Bernheim, qui fait une émission sur l’or, de lire une partie de mon texte « Leoncello ». Dit non, puis oui. Me dit qu’une comédienne, Françoise Lebrun, pourrait en lire une partie.
Commencer à taper le Gatti. Ce sera, je le crains, trop long pour Le Monde. Peut-être, s’ils le refusent, le Nouvel Obs. ?
17 h 30. Arrivée de Georges (l’interprète du D.L.). Restera jusqu’à mercredi. Dîner et, sur sa demande, j’ouvre la télé. Coupe du Monde : URSS bat Hongrie 6-0, puis Argentine bat Corée 3-1, puis début de Pologne-Maroc. Très intéressé, le geshé ! Et connaisseur. Il a joué en Suisse.

3 juin 1986

Lettre et papier de Poliakov. Lettre de la rue de Flandre (encore d’autres pièces à fournir). Fini de taper – et de réviser – le Gatti. Reçu le papier Poliakov sur Gerstein. Dîner chez les Gilbert avec Beï et Georges. Il y avait les Luigi et les beaux-frères et sœurs de ceux-là. Parlé un peu de Chine, surtout du scandale Roques autour du thème « l’homme peut-il changer ? ».

4 juin 1986

Gris. Allé au Monde. Corrigé (c’est à dire coupé) le papier Tissot. Donné le papier Gatti, mais sans beaucoup d’espoir. Touché 1 500 F sur le cirque (2 000F). Parlé avec Michel Braudeau, absorbé dans un papier de commentaires sur des commentaire d’un commentateur de Barthes…
Jacky Sappart me demande un prénom pour mon futur filleul qui doit naître le 23 juin. 17 h 30 Beaubourg. Vu Deroyani, Claude Eveno, Rajak, Géné, Hocquard. Inauguration de la revue du CCI (Cahiers du CCI) dirigée par Claude Eveno. Discours Maheux, Burquart et Eveno. Pris un verre avec Deroyani (que je reverrai à Delhi), puis retrouvé les autres. Café. Avec Géné, pris un taxi, obsédé par le claquement des portes : il m’explique son drame.

5 juin 1986

Gris. Froid. Travaillé à mon dossier retraite rue de Flandre. À 14 h Maison de la radio : Nicole-Lise Bernheim qui me fait lire « L’Or » avec Françoise Lebrun. Catastrophique, mais ils paraissent satisfaits… À 16 h à Libération : remboursement de mes frais de Digne. 20 h France-URSS : 1-1.

6 juin 1986

Cdf de Gatti : peut-on faire l’amour le jour du Sabbat ? Recherches à faire. Projet de déjeuner avec Georges l’autre dimanche. Répondu à Gatti – après recours à Roger Cohen (grand rabbin) : c’est même recommandé.
18 h 30 chez le Dr Gélin. ECG : nouvelle tension 14,8.
Le CA du théâtre Messidor fait de moi son président d’honneur. Lecture des admirables « Somnambules » de Koestler.
Cdf de J.F. Mela. M’invite mercredi (mais je n’y serai pas) à dîner avec un mathématicien américain, le plus grand et le plus intéressant.

7 juin 1986

Meilleur. Lettre de Peter Kunze. Amusante. Mon « incapacité à dire du mal de quelqu’un n’est pas très écrivain. Vois Cioran, Gatti, quelques autres ».
Chez Gatti 15 h. R2vision du papier : coupures de 3 à 4 pages. Parlé de la Coupe du monde : l’URSS seule équipe au-dessus du lot. Allé ensuite ensemble, avec Hélène, boire un café chez Magne. Hélène pleine de Filonov et de sa peinture.

8 juin 1986

Dimanche gris. Pluvieux. Beï, malade, renonce à son voyage à Quiberon. Cdf à Tchang (annoncé que Wang et retrouvé). Mis en ordre les « fléchettes ». Emmener aussi le K.G. pour déterminer le travail à faire.

9 juin 1986

Ciel bleu. Labo : analyses (potassium).
13 h : au Nouvel Obs. Déjeuner Bénichou. Papier Gatti (si difficultés au Monde). Intéressé par tout. Sentiment rarement eu avec lui de fraternité, au travers d’entente complète. Très chaud !
18 h 30 CNAC, 27 avenue de l’Opéra. Vu les affiches de Le Querrec, arrivé juste de Pologne. Train pour Perpignan 21 h 34. Je ne verrai pas le match France-Hongrie. Chaleur moite dans le train-couchettes.

12 juin 1986

Tramontane. Descendu au Codec (idée pour Le Lac). Très chaud. Desséchant. Deux matchs quelconques encore.

13 juin 1986

Beau. Débroussaillé et irrigué une parcelle du champ sud. Crevé. L’aprèms, cueilli des cerises avec Ariane (3,5 Kg). Rien fait d’autre – sauf lire un peu le Koestler (le finir en fait). Dîner au restau d’en dessous avec une bouteille de Collioure (in memoriam Sabathier). Patrick pendant une absence d’Ariane : « Je vous aime bien… je ne suis pas un littéraire, vous savez… ».

14 juin 1986

Beau. Ariane me descend à Villefranche. Train 8 h 03 pour Perpignan. Bourré à partir de Narbonne. À Montpellier, je prends un billet TGV pour Paris. 12 h 18-Paris 17 h.
À 21 h à Montreuil pour « Le Cadavre exquis de William Si », spectacle de Chevalier, fait de scènes prises dans une dizaine de pièces, joué par 40 de ses apprentis comédiens des comités d’entreprise. Vu Jacky Moreau et la petite brune Christine Morel et sa famille. Au centre Picasso sous un velum. Un peu long. Des cris, des passages de gens entre la scène et les gradins, une mobylette pétaradant, etc. Et un sourd sublime, dont on ne comprenait pas un mot et qui était le seul véritable tragique (Othello et Shylock).

15 juin 1986

Beau. Chaud. Cdf de Gatti : RV ce soir chez Hocquard puis Georges Samarkis.
Courrier. Réponses, etc. À 18 h chez Hocquard où je retrouve Gatti (Frédéric a passé la nuit à la Bastille, à la nuit d’Harlem Désir, derrière un stand lycéen). De là, chez Georges. Dîner somptueux : langoustines, viande tendre et champagne et Château Talbot. Le contentieux Gatti-Georges : Georges, il y a trois ans, a traité Dante de « raté » devant Stéphane. « Ce que je ne t’ai pas pardonné ». Explications. Regrets de Georges, etc. Proposé à Gatti de venir avec moi en Israël voir la ville d’une seule pensée.

16 juin 1986

Dormi tard – et peu. Soleil. Cdf et classements (retraite, voyage, Braudeau, Dufau…). Demandé à Ariane Hallier le n° de Thomas dont Braudeau me dit qu’il va mal (au chevet de son ex femme, avec les enfants, etc.). Cdf à 15 h. RV jeudi à 17/18 h. Très content du Cdf.
Bénichou : « Il m’arrive une chose terrible, j’ai perdu ton papier Gatti…On le passe. Tu as un double ? » Oui. D’accord aussi pour Wang et le Serpent. 30° au grenier.

17 juin 1986

Très chaud encore, au grenier, rideaux fermés. Porté à Bénichou le papier Gatti. Passera le 27 ou le 4. L’Obs. me donnera 5 000 F de frais et payera les billets retours pour ? Tonnerre. Gatti : je ne regarderai pas le match ce soir. Cdf à Braudeau pour lui parler du papier donné à l’Obs. et que le Monde ne doit plus passer. Il me conseille de les lui laisser quand même. France-Italie : 2-0.

18 juin 1986

Moins chaud. Déjeuner pizza M.F. Poulizac. Lacombe et Claude partiront deux jours avant et reviendront par le Transsibérien.
Cdf de Braudeau : Danielle Heymann prendrait le papier, amputé de quelques passages hors de propos. À voir, si l’Obs. ne le passe pas le 27.

19 juin 1986

Chaud. 11 h. Vu Dominique Lempereur à Télé Libération à propos de Pholan et Sobhraj. À 12 h 30 café « Au départ » Luxembourg : déjeuner (mal) avec Poliakov. Parlé expo, judaïsme, goulag comme père des K.Z. De là, chez Dubreuil (Jean), peintre, connu de F. de Latour qui est venue aussi voir ses peintures (paysages, bêtes, choses – parfois en bon équilibre entre figuration et abstraction).
De là, vers 17 h 30 au café « Océan » où m’attendait Thomas Harlan et Luisa. La malade, sauvée de la mort par Thomas qui l’a amenée de Rome à Paris, remise aux soins de Bernard, Mathé, Schwarzenberg, etc. Ses cheveux repoussent après les rayons et la chimiothérapie. Un peu forte. Mais forte surtout dans la tête : a gardé sa place à l’Institut roumain, écrit des contes. Thomas, qui a interrompu son film en Turquie pour la secourir – et s’occupe des enfants – va se remettre à travailler. Me fait lire son projet de film – que je dois élaguer, si besoin est.

20 juin 1986

Canicule toujours. 31,5° au grenier. Encore des papiers retraite. Et des téléphonages administratifs.
Écrit à Peter sur l’expo et Poliakov. Cdf à Danielle Heymann : le papier Tissot revient sans cesse du marbre à cause des nécrologies : Borges, Coluche, Minnelli, etc. Déjeuner Custine avec Ph Delannoy. Va peut-être déménager, quitter la rue des Thermopyles pour le Trocadéro.

21 juin 1986

Été. Déjà fait, coco. 14 h : 31,5 grenier. Posé le petit ventilo sur le bureau. Travaillé sur les Fléchettes. Arrivée de Mme Léon qui revient d’Irlande et retourne à La Conche. France-Brésil. Très beau. 1-1. Épreuves de penalties. Platini manque le sien mais son équipe l’emporte quand même.

22 juin 1986

Pluie dans la nuit et ce matin. Travaillé aux Fléchettes. Retour des Gilbert de Cannes.

23 juin 1986

Plus frais. Négocié avec Bénichou, Braudeau (et cet aprèms Danielle Heymann) le papier Gatti. L’Obs ne peut pas le passer vendredi et l’autre vendredi ce sera trop tard pour l’effet attendu sur le Ministère. Rendu compte à Gatti (me dit qu’il aura peut-être un « lieu » à Montreuil, les anciens studios de Méliès).
13 h 30 gros orage.
15 h. Impasse Mousset. Traduit avec Marie-France une lettre à Kalyan (Delhi), tapé et expédié. Vu Claude Reznick, Zobel – puis Patrick Thibaut, opérateur des films de Gilles (absent).

24 juin 1986

10 h : Le Monde. Vu l’article Gatti coupé par Danielle Heymann. Accord. Ça paraîtra avant le 3 juillet.
12 h 30 : Libération. Vu Kravetz et Pouchain. Accord pour le reportage (avec compléments éventuels : un Français bizarre à l’étranger, la fin de la route). Ensuite, déjeuner aux Négo avec Kravetz, Géné, Mimi, Bruno Philipe et les autres.
23 h : Feu d’artifice sur Montmartre. Très long, très bruyant, très beau (les explosions de couleurs arrivaient sur moi en impression).

25 juin 1986

Beau. 27, 28° vers 15 h.
Jacky Sappart m’avise de la naissance le 15 de Samuel-Tekussuman-Mohamedas, mon filleul. « 3,400 Kg, 50 cm, chevelu ». Cdf de Christiane (Abritault) : Alexis devait enlever le décor de la maison de campagne : travaux. Sa mère, est en maison de retraite à Louvres, bien, si bien que la directrice partant pour le Nord veut l’emmener avec elle. Les Abritault achètent un appartement à Gennevilliers où ils voudraient l’accueillir : c’est elle qui ne veut pas !
17 h Cdf à Benichou (Obs) pour reprendre le papier Gatti. « Bon, fais comme tu veux ». Nous voilà brouillés ! 20 h France-Allemagne. Perdu. 2-0. Le deuil.

26 juin 1986

10 h Cdf de Gatti : « Alors… qu’est-ce qui se passe ? Tu me disais que c’était une simple formalité, l’Allemagne… ». Écrit en une petite heure une nouvelle (Le Vol).
Déjeuner restau Osaka, place du Palais-Royal avec Valérie Lumbroso. Projet de pièce. Son histoire avec Garfein est finie, me dit-elle attristée. Très, très chaud. 31° au grenier à 15 h, puis 31,5°. Cdf de Rose-Marie Magnien d’Enjeu. La réunion de ce soir (pour relancer le canard, je suppose) est reportée à la rentrée. Nouvelles de Penent : il a de la fièvre, c’est tout ce qu’elle me dit.

27 juin 1986

Canicule encore. Travaillé au grenier, fenêtres fermées et masquées.
À 17 h, 62 rue Rodier, librairie Kenlosh : vu Ray de Condappa et sa femme, Élisabeth. Très sympathiques. Mais il ne connaît pas, comme le disait Chr. Grosjean d’Alpirand, Sobhraj. Parlé du voyage, de la Chine, de Katmandou, où il a aussi une librairie. En rentrant, 19 h, 35° au grenier fermé. Vu Eroyen qui a fort envie de venir interviewer Sobhraj pour la télé (Sygma ou direct Antenne 2).
Télé : « Reflets dans un œil d’or », de John Huston. Très bon.

28 juin 1986

Toujours plus chaud. En allant à la FNAC acheter un disque (Satie) pour Anna (Harlan), vu des gens se désaltérer à la fontaine Wallace en haut de Wagram à la station de taxis.

29 juin 1986

À La route. Plus frais. Invités à l’apéritif par nos voisins de droite, les Monnier.
Regardé la finale de la Coupe du monde : Argentine-Allemagne 3-3.

30 juin 1986

Moins chaud. À déjeuner rue Custine, Vivienne et J.F. Mela. Vivienne me donne une nouvelle qu’elle vient de finir. Va commencer son roman cet été, espère-t-elle.
Cdf de Braudeau : « Le papier passe. Dans ¾ d’heure tu peux acheter Le Monde sans faire une dépense inutile ». Acheté. Mention papier page 1 et page 16.

1er juillet 1986

Juillet 1986 manquant

1er août 1986

Août 1986 manquant

1er septembre 1986

Septembre 1986 manquant

2 octobre 1986

Delhi. Avion pour Paris. AF par Karachi.

3 octobre 1986

Arrivé vers 5 h 40. Claude Reznick venu nous chercher en voiture. Pris un café porte de Clignancourt. À la maison vers 7 h 30. Frais. Courrier énorme. Titre de retraite arrivé. On ne parle que des attentats, la peur et la rage. Commencé à répondre au courrier, à classer ce que j’ai apporté.

4 octobre 1986

Bien dormi, mais fatigué. Cdf à Chevalier (adresse de Pays, Moreau, etc., pour refaire mon agenda). Manessier : a besoin de la maquette de « 40 ans d’absence » pour une expo à Metz (viendra la prendre dans la semaine), me dit que Rostaing, connu à Match en 68/69 avec Penent, admire « Parfait amour » et voudrait me voir. OK. Cdf de Peter Kunze.

5 octobre 1986

Revue des carnets : reportés sur listes. Le soir, télé : « Au dessous du volcan » (J. Huston).

6 octobre 1986

Brouillard. Feuilles mortes rue Caulaincourt. Impression d’enfance – mélancolie pleine d’espoir. Cdf à Gatti : « C’est le grand Manitou qui a prévu que tu me téléphonerais ! Je devrais déjà être à Toulouse… ». RV demain.
Cdf à Kravetz : RV demain. Cdf de Dubois, Peter Kunze (RV samedi), M.F. Poulizac (déçue par ce qu’elle a vu des images – mais de quoi faire un film quand même).
Lecture d’une petite anthologie de Léon Bloy. Sympathie pour ce fou.
Cdf de Ray de Condappa (libraire de la rue Rodier et de Katmandou). Une de ses amies, la biologiste, voyageait avec nous. Me dit qu’il envoie le « Cheval chauve » en Inde et au Népal. Cdf de Jacky Moreau.
Pris vibramycine (bronchite). Cdf à René Michel : sur des photos truquées qu’il m’envoie (Hayange d’autrefois avec des anachronismes : c’est un mural).

7 octobre 1986

Brouillard. Gatti 10 h. Apporté la médaille de Wang (avec un chat) et un manuscrit tibétain. Parlé du Tibet « juif », etc. Le directeur du théâtre s’en va : mauvaise nouvelle pour les petits.
Cdf de Dodu (loyer de Hayange plus le mural). Cdf de la piote – qui arrête le boulot (accouchement vers le 1er décembre). Cdf à JJ Lerrant. Parlé de Wang. Me dit qu’Abirached reste : c’et une fausse nouvelle.
Dr Dufau : 13,5 tension. M’a trouvé maigri. Antibio.

8 octobre 1986

Clair. 9 h 30 Cdf de Poliakov, qui se sent mauvaise conscience de n’avoir rien fait pour l’expo KG jusqu’ici. Va se renseigner dès aujourd’hui à la MSH pour s’enquérir d’un éventuel nouveau. Me rappelle : Hérissart (MSH) a vu l’expo en Allemagne (lui ou un des siens), est d’accord. Restent les frais. Il faudrait que l’église fasse quelque chose directement ou indirectement par l’Église réformée de France.
Cdf de V. Lumbroso. A écrit ses nouvelles, se sent devenir écrivain, le théâtre passant au 2e plan. Cdf de Hocquard. Cdf à Kravetz : RV demain 18 h 30. Cdf M.F. : ne pouvait pas voir les Tibétains à Tipa.
20 h 15 Cdf de Kateb. « J’ai été malade, très malade. J’étais venu à la fête de l’Huma… Maintenant, ça va mieux. » La voix est fatiguée, plus rugueuse. RV demain à déjeuner, peut-être avec Gatti auquel je lui dis de téléphoner. « Il est à Paris ? » Kateb ne sait plus son Paris. Me demande comment de la place Blanche, arriver à Lamarck.

9 octobre 1986

Cdf au musée Guimet (pour Wangschuk), à MF, à Hélène, Gatti (invité à venir déjeuner avec le mufti ce midi). Cdf de Stéphane. Me demande une photo en pied (comme personnage imaginaire de Gatti, pour l’expo de Montreuil). Voudrait que je fasse, comme Kateb, une « visite guidée » de l’expo, ce qu’elle me dira. Réponse réservée.
À déjeuner Gatti et Kateb. Embrassades. Nouvelles des uns et des autres. Souvenir des absents (Saby, Collin, etc.). Allusion rapide à Boulez. Prix Nobel. Photographie au Polaroïd. Quelque chose de chaud et de vrai. Partis vers 3 h 30.
18 h 30 Libération. Vu Kravetz : 4 papiers (Tibet) et 2 (Inde).

10 octobre 1986

Gris. Ma bronchite s’en ressent. Continuer avec le vibromycine, dit Dufau. Allé faire réparer mes rasoirs électriques rue d’Amsterdam.
J.B. Manessier venu chercher sa maquette (« 40 ans d’absence »). Pas de fièvre (37°3) mais mal, plutôt mal.
19 h 30 : sur un banc devant le musée Guimet. Arrivent Gatti, Barbara et une amie à elle, puis Beï. Plus tard, Hélène. Le TBA joue « Sugchyi Nyima » (opéra tibétain) que j’ai vu en répétition à Dharamsala. Très beau. D. enthousiaste : son pro-tibétaïsme prend de l’essor (sans nuire à sa sinophilie). La salle pleine. Hymne tibétain. Tout le monde debout. M.F. et Claude et deux autres filmaient. Vu Wangchuk : RV pour Hélène demain 18 h. Rentrés 11 h 15, taxi. Au musée Guimet, on fouillait les sacs minutieusement à l’entrée.

11 octobre 1986

Beau. Et mieux pour moi. Déposé dans l’entrée deux sacs d’effets usagés pour la Croix-Rouge. Quelqu’un, un nécessiteux de la maison (peut-être le nettoyeur d’escalier) a pris la veste de cuir fourrée – que j’aurais hésité à lui donner, par pudeur…
Peter 9 h 30. Déjeuner. Travaillé la matinée à mon exposé sur K.G. à Iserlohn le 24. Il traduira et enregistrera. Parlé de la Chine, du Tibet. Peter curieux de cela. Répondu à son ancienne élève Mme Klose, de Saint-Nazaire qui s’intéresse à l’expo Gerstein et désire nous aider.
Cdf de la piote 16 h qui a reçu la tsampa tibétaine et attend, en se reposant, la venue de l’enfant (Marion ou Yanick ?).
Allé au musée Guimet pour aider Hélène à interviewer Wangchuk (directeur du Tipa). Mais elle n’est pas venue. Enfin…

12 octobre 1986

Brumeux. Commencé à travailler sur le texte de K.G.
Cdf de Hélène : elle était là hier, à interviewer Wangchuk. Je me trouvais bien dans cette incapacité à trouver les gens dans un lieu désigné… lieu public qui me met toujours mal à l’aise. Peter aussi me cherchait.
Cdf de Peter. Viendra chercher le texte demain. Me dit que la vision des Tibétains, accrochés à leur drapeau comme à une bouée, l’a ému ; il s’est levé. « Que peut-on faire pour eux ? » Mal fichu le soir. Trop mangé ? Fini le texte Gerstein.

13 octobre 1986

Beau. Toujours mal. Enrhumé ? L’estomac ? Yom Kippour !
Cdf de Guy Devaro – à qui j’ai remis le scénario Maufrais (fait avec Gatti). RV le mois prochain, vers le 15. Avec Peter Kunze, relecture du texte Gerstein qu’il emporte pour le traduire. Allé voir JJ Lerrant au Ministère. Il m’apportait les 3 volumes du Voltaire. Vu aussi Monod (Roland). Parlé avec lui du Tibet.
14 h Cdf de Penent. Pas vu ni entendu depuis longtemps. RV début novembre. Il est allé à Metz. Conquis par la ville, ce qui, curieusement, me fait plaisir.
Cdf de Rapinat qui, bloquée chez elle depuis des mois, énumère les morts de sa connaissance : « Eskanzi… mais tu ne le connaissais pas ? »
Écrit à Karine Koenigseder (expo Gerstein). Chez Gilbert, repas Kippour.

14 octobre 1986

Grippe certaine. Assez bien dormi quand même. Le paquet à Ariane (cadeau) mis à la poste par Mme Friquet, refusé. Elle n’avait pas la carte d’identité correspondant au nom de l’expéditeur (terrorisme !).
Cdf de Dodu : Krakover, le locataire du magasin, refuse l’augmentation légale qui porterait le loyer de 1 945 F à 2 300 F. Propose 2 100. Dis à Dodu de persévérer.
Travailloté Tibet. Ça tiendra. Dufau venu : 14 tension. Médics pour la gorge et le nez. Manque de potassium : moins de Fludex, remplacé par Aldacton.
Wiesel, prix Nobel de la Paix. Une bonne réponse à la thèse Roques.

15 octobre 1986

Soleil. Mieux, à tous points de vue. Fatigue en train de se dissiper.
Choisi le thème des papiers Tibet. Fait le plan. Cdf de Chevalier : il a vu hier JJ Lerrant qui lui a dit que j’avais mauvaise mine. Inquiet à son tour. L’ai rassuré. Et promis d’ici quelques jours de la voir pour parler de sa pièce. L’ai relue dans l’après-midi. Lecture de l’autobio de Koestler (La Corde raide). Koestler : bon écrivain – ni poète ni humoriste, hélas.

16 octobre 1986

Dormi tard (insomnie). Levé 10 h. Avis de la Circia : titre de pension.
Commencé à écrire le 1er article Tibet. Pluie toute la journée.

17 octobre 1986

Pluvieux. Bien dormi. Allé rue Chauchat chez un notaire pour régler la vente du garage Chichin. Pas réglée. Il faudra revenir dans 1 ou 2 mois.

18 octobre 1986

Brumeux. Toujours les bronches prises. Peter m’apporte le billet de train pour Iserlohn (départ jeudi à 7 h 30). Commencé 2e papier. Cdf de M.F. Poulizac. Pas de fièvre : 18 h, 37° 3.

19 octobre 1986

Gris, puis clair. Toujours pris des bronches. 2e papier fini.
Cdf de Peter. Me dit qu’il a vu « Les Petits chemins de l’abîme » chez un bouquiniste à 33 F.
22 h Cdf de Hocquard. Gatti a « quelque chose au cœur » (douleur, essoufflement). Il accepte de voir vendredi un cardiologue. Je prendrai RV demain avec Gelin.

20 octobre 1986

Nuages et vent. Pris RV pour Gatti, vendredi 18 h 30. Entamé le 3e papier. J’en ferai un de plus.

21 octobre 1986

Cdf de Patrick : Ariane a eu une fille. Marion, à 3 h du matin. Poids : 2,4 Kg. Prématurée d’un bon mois. Pluvieux. Grève générale : trains, avions, RA.P. Cdf à Ariane vers 16 h. Ça va. Contente. Pas de fièvre : 37° 2.

22 octobre 1986

Pluvieux. Paquets-lettres de Thomas Harlan, Juliet Reynolds et Daniel Dubois (avec poèmes, articles et re-poèmes). Cdf de Docu : Krakover d’accord pour le loyer à 2 300 F. Dodu m’envoie sa procuration.
Cdf de Poliakov (l’expo Gerstein). Beï partie par le TGV à Montpellier. De là, les Woignier la conduisent à Céret.
Fini le papier (Touristes, le III). Cdf à la piote. Pas là. Descendue à Perpignan voir la petite. La pluie en rafales. Répété mon texte allemand pour Iserlohn.

23 octobre 1986

Train 7 h 30 avec Peter pour l’Allemagne. Douane française fouille mon bagage (tête à drogue ?). Hier dans le tarin de Montpellier, Beï s’est fait visite le sien (tête à bombe ?). Déjeuner à la gare. De là, juste à côté, au nouveau musée (Wallrof-Muller ?) où je m’ennuie puissamment, comme presque toujours. Et fatigué. Pluie.
17 h train pour H., puis à Iserlohn. Taxi pour la Hans Ortlohn, vaste complexe d’accueil des congrès protestants (avec tisane). Chambre confortable (avec l’évangile de Jean en 4 langues : allemand, anglais, espagnol et italien). Travaillé un peu mon texte. Bu un coup avec Peter – et zum Bett !

24 octobre 1986

Bien dormi. Rêve mélangé : Kateb, Thérond, etc. Beau temps clair. Au Frühstuck, fait la connaissance de Hey, grand gaillard d’une trentaine d’années. On parle du texte et de l’expo. On en parlera, dit-il, ce soir.
Répété le texte dans la matinée. Déjeuner avec Hey et deux autres. Regardé l’expo sur la résistance religieuse à Recklinghausen. Sieste. L’aprèms, pendant que Peter est au symposium, répété encore le texte et lu. Dîner.
Salle de conférence. 50 ou 60 pasteurs et universitaires, plus deux neveux de Gerstein avec leur famille. Papier sur un lutrin. Débité mon texte sans grandes difficultés. Ils tapent sur leur table. Discussion. Surtout sur Roques et le contexte. Ensuite, bière avec Hey et d’autres. Je me sentais bien. Cueilli aussi des histoires sur K.G. (Cdf à 18 h à Ariane. TVB. Beï était là). Refusé les 500 DM de la conférence.

25 octobre 1986

Bien dormi. Gris. Petit-déjeuner avec Peter, Hey et autres. Taxi. Train. Hagen, Cologne. Peter prend la correspondance pour Ratisbonne. Déjeuné gare. Essayé en vain de téléphoner chez les Hocquard pour avoir des nouvelles de la visite de Gatti chez Gelin.
Train Paris 13 h 20. Pluie tout le long. 18 h 56. Taxi. Cdf à Hocquard. Allé dîner chez lui : Gatti malade. Électrocardiogramme mauvais, « à la veille d’un infarctus ». Voyage USA (Rochester) annulé. Cdf à Gatti de chez les Hocquard : petite voix faible. Est chez Hélène. Lundi, Hélène retournant à Toulouse, il ira chez Stéphane.

26 octobre 1986

Réveillé tôt. Beau temps. Cdf de Beï : n’a pas encore vu Marion, toujours en couveuse à Perpignan. Ariane est en bonne condition.
Cdf à Poliakov. Se renseigne sur le nom du chef de l’église réformée. Traîné sans rien faire – ou peu – avec ma bronchite qui perdure.

27 octobre 1986

Bien dormi. 8 h. Beau et froid. Cdf Ariane. Marion est toujours à Perpignan. A repris du poids. Cdf à Monod pour Maury, président de la fédération protestante. S’en occupe. Écrit Th. Harlan. D. Dubois (rue Perceval). Cdf de J.M. Espitolier. Voudrai-je participer à un tournoi poétique sur le thème du trombone (l’agrafe) ? Projet de RV en novembre. Cdf de Karine : vient à Paris le 1er. Lui trouver un hôtel. Cdf de Beï : Marion a perdu 100 g. C’est pourquoi ils la gardent, contre le désir d’Ariane qui voudrait l’avoir près d’elle. Elle pense reprendre le métier à plein-temps. Beï pas d’accord. Moi non plus. Décidé de combler la différence 2 500 F par mois.
Journée de la paix à Assise (Jean-Paul II). Revu « Soleil vert » à la télé.

28 octobre 1986

Gris. Dormi – bien dormi – dans la petite chambre. Loué à l’hôtel du Panthéon (une chambre double avec bains 500 F) pour Karine. Téléphoné à Vienne.
Claude Eveno a réduit de moitié le texte de « Navigations » pour sa revue. On doit en discuter. Cdf de Braudeau. RV la semaine prochaine.
Écouté à 16 h 30 une émission consacrée à Souvtchinski (F Musique), à sa mémoire.

29 octobre 1986

Beau. Cdf de Penent. Abcès dentaire. Lui obtiens un RV à 14 h 45 chez Belot.
Rédigé le 5e papier (interview du D.L.). Corrigé la traduction du papier de J. Reynolds (11 pages). Reçu de J. Arnaud son livre sur Kateb.
Cdf de Beï : la Marion ramenée de Perpignan ; elle est à la clinique de Céret et demain, ils rentrent tous à Casteil.

30 octobre 1986

Lettre de J. Arnaud (avec une proposition de lettre pour le Nobel Kateb à faire signer par des universitaires). Émission à F. Culture sur Paul Celan (9 h 05). Regardé « Le Fou de guerre » de Dino Risi. Coluche extraordinaire en baderne désaxée. Cdf de Beï : tout le monde est rentré à Casteil. Marion y compris.

31 octobre 1986

Bien dormi. Gris. Cdf de Vivienne : ses nouvelles, où les faire passer ? RV dans 15 jours. Idée, en parlant avec elle, d’utiliser son ordinateur Mac pour le roman Le Lac. Simplification ?
Refait le texte Eveno, pour sa revue. Rendu meilleur en tout cas.
Cdf de Bouise. RV vers le 6 (projet de film sur « Parfait amour » conçu par un de ses amis, Cornet ?). Copie des articles Libé.

1er novembre 1986

Gris, pluvieux. Travail de copie (mais c’est presque refaire les papiers). Chez MF Poulizac : apporté texte pour Cl. Eveno. Vu les photos Tibet. Choisi. Cdf à Casteil. TVB. Lettre de Jacqueline Busset, mise dans ma boîte. Est à Paris – avec un manuscrit. Cdf Karine : RV mardi 18 h. Cdf Busset : RV demain 17 h.

2 novembre 1986

Très beau – et froid. Vent. Repris, en recopiant, tout le I (Tibet).
Visite de J. Busset pas revue depuis 15 ans. Reste peu, très soucieuse d’épargner mon temps. Retour de Céret de Beï.

3 novembre 1986

Clair et très froid. Recopié le II et le III. Et certainement amélioré en élaguant. Relecture du texte de Thomas H. « Doublures – Lumières ». Un grand poète. Il faudra que je le lui dise.

4 novembre 1986

La pluie. Téléphoné des corrections et changements au texte pour la revue Beaubourg. Hocquard me dit que dans Libération il y a une pub Ramsay sur « Parfait amour ». Surprenant.
Visite de Karine Koenigseder et de son ami Ernest (chirurgien). Ils vont au Maroc. Remis la liste des documents nouveaux sur K.G. reçus de Hey pour qu’elle me dise ceux qu’il faut prendre.
Cdf à Gilbert (il a échappé à un accident à Cannes, son accélérateur bloqué).

5 novembre 1986

Beau. Carte de Thomas et Anne, d’Orlando (Floride). Terminé le copiage des 5 papiers. Reste à taper. Peut-être chez MF Poulizac.

6 novembre 1986

Gris. Relu la pièce Chevalier (Wolfgang).
Chevalier à 18 h. Discuté de sa pièce (Wolfgang) jusqu’à 20 h.

7 novembre 1986

Gris. Baromètre au beau.

8 novembre 1986

Reçu le dernier « titre de retraite » (Asep). Dicté à Marie-France chez elle les 3 premiers papiers. Vu gilles qui pense toujours à René Leys, mais transformé : des cinéastes parlant de lui ou du livre. Déjeuné avec eux.

9 novembre 1986

Beau. Clair. Froid. Sec. À la route avec Beï et Delannoy. Cueillette de poires, pommes et même du raisin noir.

10 novembre 1986

Beau. Allé vers 10 h faire taper les deux papiers restants. Déjeuner avec M.F., Dominique. Vu les autres.

11 novembre 1986

Froid. Soleil. 12° au balcon. Relu les papiers. Corrections. Ajouts. À déjeuner, les Henry. Bien et longtemps travaillé jusqu’à 1 h du matin.

12 novembre 1986

Gris. 13° au balcon. Remis au boulot. Lecture du « Projet Yin et autres nouvelles ».

13 novembre 1986

Levé à 4 h. travaillé une heure. Recouché. Photocopié les papiers. Cdf à Kravetz. Pas là. Cdf à Dante. Un peu de remords d’avoir reporté ça. Mais il se sent « comme ci, comme ça… un peu fatigué ». Le rappellerai demain.
Écrit à Hey et Poliakov. Envoyé K.G. au pasteur Maury et le même en allemand au pasteur Wasno (de Biehfeld). Cdf de Philippe Planchet. Me demande si je connais quelqu’un à Libération (en vue de son expo 26 novembre « Un tournant pour moi » dit-il). Vais voir auprès de Kravetz.

14 novembre 1986

Beau. Cdf à Dante. RV 14 h. Maigri, mais le visage plein. S’économise. Se dit fatigué. Marche lentement. M’a reconduit à 3 h 30 au métro à petits pas. Parlé de tout. Toulouse (om s’échine Hélène sans moyens), Vienne (où il doit aller en janvier), de l’exposition où je figure, paraît-il, en très grand. Pour un texte de 50 p qu’il a fait à un ami italien, celui-ci, voyant qu’il n’acceptait pas d’argent, lui a planté 150 arbres dans son champ (Pianco).
La piote accepte de prendre un poste à mi-temps (elle voulait le plein-temps pour des raisons financières : nous avons réussi à la persuader d’accepter 2 000 F par mois pour compenser le manque à gagner – et j’en suis content).
Allé voir à 18 h au Républic (qui a l’air d’un porno) le premier Ghatak montré en France. Un bon film fauché.

15 novembre 1986

Pluie. Déjeuner Custine avec Chophel, très curieux de ce que j’ai pu voir au Tibet. Après déjeuner, lecture des papiers. « Superbe ».
À 20 h 30, La Villette, grande Halle. L’opéra japonais monté par Rostain. Décors Manessier. Musique, chanteurs, décors : une unité parfaite. Très bref – façon Webern. Vu à la fin Rostain, connu en 68 /69 à PM avec Penent. Dîner place Jules-Joffrin au Nord-Sud.

16 novembre 1986

Tapoté des ajouts (Segalen) aux papiers. Cdf à I. Clerc (photocopie de ses textes par Chevalier), à Jacky Moreau (sa pièce, voir JJ Lerrant). Relecture du script Thomas. Cdf à Kravetz. Ni à Libération, ni chez lui.

17 novembre 1986

Pluie. Bien dormi. Reposé. Vu Chophel café de Cluny (le livre de P. Huc).
Cdf de Poliakov : est d’avis d’attendre la réponse de Hey (Archives K.G.) avant de demander une date pur l’expo.
Reçu un joli album : Colporteurs d’images (un jeu de lettres) d’A. Quesemend et L. Berman. Envoyé un mot. Beau ciel dans l’après-midi (bleu, quelques petits nuages).

18 novembre 1986

Gris. Cdf à Crapaudvert (Hayange) pour la visite du 62 par le Centre d’amélioration du logement de Moselle, mardi prochain. Allé déjeuner avec Guy Devers chez lui, impasse Mousset. Parlé du projet de film sur le Maufrais. N’est pas d’accord avec notre scénario (Gatti). Lui ai conseillé de jeter ses idées sur le papier – et on se reverrait pour savoir si je peux ou non participer.
17 h à Libération, remis les 5 papiers à Kravetz. RV avec Géné et Philippe pour déjeuner.

19 novembre 1986

Pluie. Grisaille. Embarqué dans les comptes : envoi contrôleur renseignements et justificatifs sur la vente de La Route, remise en ordre des factures et justificatifs Tibet et la suite.
Lettre de Busset (Jacqueline) pour le livre d’une amie qu’elle a remis à Fournel (à qui j’en parlerai). Lettre de Lo-Pinto (ambassade de France à Delhi) au sujet des cassettes vidéo qu’un gendarme a prêtées à MF Poulizac. Réponse à faire. Faite.
Commencé dans l’aprèms le travail de rédaction sur la 2e édition du K.G.
Dîner chez les Gilbert avec Olivier Ponsiani et Gazou, sa femme. Il a écrit une pièce, que j’ai lue, pas nulle. Cherche à la faire monter, décourager, etc.

20 novembre 1986

Plus clair. Corrigé les épreuves de « Navigation » (pour Eveno et le CCI Beaubourg).
Cdf à JJ Lerrant (pour la pièce de Jacky Moreau « La Sage-femme et le fossoyeur » : intervention auprès de Finkielkraut, membre de la Commission d’aide à la création) puis J. Moreau. Cdf de Fournel. Le remercie pour la pub dans Libération. Me demande si mes nouvelles sont prêtes. Surprise. RV lundi.
Envoyé les explications sur les plus-values (La Route).
Cdf de Simone Desmaison. Écrit un troisième roman. On doit se voir.
Cdf de J.P. Campagne (Metz). A presque fini son livre. A reçu ma carte de Chine. Cdf d’Espitalier (Barcelonnette). RV mardi 2 décembre. Lui faire un petit texte sur le trombone (agrafe).

21 novembre 1986

Gris. Pluie à seaux. Écrit à Lo-Pinto Delhi (pour les cassettes de MF Poulizac). Cdf de Bouise : RV avec Lornet le 25. Travail K.G. (surtout corrections). Beï partie pour La Seyne. Canal + : mauvais vers 23 h. Trouvé la raison de la panne. Passer sur la 7.

22 novembre 1986

K.G. : terminé les premières corrections, et les premiers ajouts. Pluie.
Lecture : Huc, Voyage au Tibet. Très intéressant. 21 h chez les Berthier, amis de Is. Clerc. Soirée. Parti minuit avec le manuscrit d’Isabelle sous le bras (sur Valérie Valère).

23 novembre 1986

Gris. Réveillé à 10 h 30 (mais la prise de sommeil à 3 h). Travailloté K.G. Lecture : La Guerre des gusses (82) de Mattei, ami de G. Devers. 16 h 30 Naissance d’un arc-en-ciel au nord. Travaillé au « Trombone » (Espitalier).
18 h Choule rue St-Georges (kadiche Vater).
Mme Soldeville me dit qu’il y a désormais un vigile qui passe au 48 bis. On va mettre aussi une ouverture à code. La suite ?

24 novembre 1986

Gris. Commencé à travailler sur la note de frais Tibet. Appris la mort de la centenaire de la maison, Mme Creux. Cérémonie mercredi à 10 h 30.
15 h Ramsay. Vu Sabine D. à qui je laisse le « ? «  de K. qu’elle a lu en manuscrit. Puis Fournel, d’accord pour les nouvelles, la réédition de K.G. (à remettre au printemps) et le futur Lac. Dit que le Cheval chauve ne sera sûrement pas monté par ses acheteurs. C’est aussi mon avis.
Lecture : Métaphysique des mœurs.
Choule avec Gilbert. Dans le bus, en y allant vers 17 h 45, rassemblement de lycéens sur le terre-plein devant le lycée Jules-Ferry. Ça rappelle 68. Inquiétude de l’avenir comme à l’époque.
Des nouvelles de la famille, par Yvonne Neimarq à qui Gilbert a téléphoné : le Pol Neimarq 83 ans hospitalisé à St-Michel, infarctus ; la Fleurette a un cancer, son mari ne voit plus…

25 novembre 1986

Pluie. Trollier venu vérifier s’il y a ou non des fuites aux écoulements terrasse. Non. Simple condensation (salle de bain).
Vers 15 h, Bouise et Jacques Cornet qui aime le livre (Parfait amour) et voudrait le tourner – mais intimidé par sa « richesse ». Tout traiter ? Choisir ? Qu’est-ce que j’en pense ? Mais c’est à lui de répondre. Après, Isabelle Sadoyan nous rejoint à la pizza, nouveau propriétaire qui a fait des travaux (mais pas de la bonne cuisine). Sortis à minuit 30 après avoir beaucoup parlé de théâtre, des metteurs en scène, des acteurs, etc.
Terminé lecture, crayon en main, de la bio V. Valère par I. Clerc. Un défi tenu (si peu de documentations, et si peu de vérité dans l’histoire de cet écrivain qui n’a pas écrit).

26 novembre 1986

Dormi jusqu’à 9 h 30. Habillé en vitesse pour aller à la messe d’enterrement de la « centenaire », Mme Creux, voisine du 4e. Le curé était Vietnamien, difficile à comprendre. C’était une sorte de messe en latin qui aurait été du vietnamien francisé. Église en réparation.
Cdf de Bouise. Content d’hier, d’avoir provoqué la réunion d’hier.
Fait lettre de recommandation à Alain Finkielkraut pour la pièce de Jacky Moreau, que je lui envoie en même temps. Commencé le « Trombone ».
17 h revu avec I. Clerc son livre. Elle me conduit rue Pastourelle 36, à l’expo de Ph. Planchet. Des œuvres très belles. Envie d’acheter son portrait. Vu aussi Claudine, toute fière. Décidé d’acheter une œuvre.
Cdf à Ariane : c’est régulièrement le Clément qui décroche et fait la conversation, mais j’entends dans le fond, pour la première fois, les glapissements de la Marion.

27 novembre 1986

Beau et froid. Fini et tapé le trombone (3 pages). «Écrit une lettre à Marion. Retravaillé le trombone.

28 novembre 1986

7° au balcon. Beau.
Cdf à Planchet. Acheté son autoportrait (4 000). Téléphoné ambassade d’Israël à propos du procès Démianuk (Treblinka). Sera repris en janvier. J’irai.
13 h 30 au Négociants. Déjeuner avec Géné et Bruno Philippe. Géné a lu les papiers Tibet, qui lui ont plu. Ça passerait fin décembre probablement.
Cdf à Gatti. Ça va mieux. Part la semaine prochaine pour Toulouse. RV à arranger avec Fournel pour lundi. Chodkiewicz, directeur du Seuil, sollicité par Flamand de rééditer les pièces à l’occasion de l’expo, refuse. « Il faut plutôt en profiter pour solder les invendus ! » « C’est la première fois depuis les camps que je suis vidé ! » dit G. Et : « Les renégats, il n’y a rien de pire ! ». Et quand je lui demande comment il se sent, je l’entends pour la première fois me parler d’angoisse (mais « petite angoisse »).
Cdf à Gatti : RV lundi à 17 h avec Fournel. Vient de voir un spécialiste du cœur, Py. Inquiet. Peut-être une opération. Retour de Beï de Toulon.

29 novembre 1986

5° au balcon. Il a gelé cette nuit. Très beau. Sec, bleu clair.
Cdf à Thomas. Louisa mal ces jours-ci, me dit-il. RV la semaine prochaine si je ne vais pas voir Ariane – sinon après.
Révision des nouvelles. Cdf à Jacky Moreau : RV avec Francis Gendron, que j’ai prévenu, pour la pièce qui lui manque (attestation du CAC : sa pièce sera montée par eux – attestation bidon).
19 h 30 chez MF Poulizac et Cl. Reznick. De là, chez la biologiste : dîner des « Tibétains ». Puis projection en noir et blanc des deux cassettes de MF. Rentré 2 h. Beï rentrée 2 h 30. Discussion.

30 novembre 1986

Froid. Brume qui ne se lève pas. J’irai voir la piote mercredi (train du soir). Cdf de Géné : à propos de Sobhraj, que le juge de district a mis aux fers (dépêche), me demande si je peux lui faire 3 p ½. OK. Demain aprèms. Occupé des nouvelles. Tapage. Renée rue Custine : son mari, Jacques Henry, a arrêté hier le TGV entre Marseille et Bandol par « mégarde » en s’accrochant à la poignée d’alarme.
Acheté à Hourtaille une série de gravures (grenadiers de la Garde impériale) faites au pochoir d’après des originaux de 1800 pour Maurice Woignier.
Ébauché le papier Sobhraj.

1er décembre 1986

Brumeux et froid. Cdf de Jean Zachyer à propos du prêt que je lui ai fait. Me demande une prolongation. OK. Il risque, dit-il, d’être opéré du cœur. Examens.
Cdf de Marquis (cirque Pauwels) : voudrait bien qu’on se voie un de ces jours.
Écrit le papier Sobhraj.
Acheté un Polaroïd pour Beï (photos de paysage).
À 16 h, chez Gatti. Parti avec lui et JJ Hocquard chez Fournel : il attend « La Parole errante », à quoi Gatti va se mettre dès qu’il sera moins pris ( ?), mais écarte tout de suite la possibilité d’éditer ses pièces, à la place du Seuil, défaillant (« Non, ni pièces, ni poésie : j’en aurais 2 000 tout de suite et je ne pourrais pas m’en occuper… »). Me redemande en sortant les nouvelles. Promesse de les donner dans trois semaines. Gatti : va à Toulouse demain avec sa nouvelle pièce (le train vu par 7 regards : juifs, tsiganes, républicains espagnols, mécanicien, enfants, etc.), puis Vienne et Rochester. C’est beaucoup. Il s’arrête en marchant. Mais bonne voix.

2 décembre 1986

Gris. 64 ans. Hier soir, encore, je croyais 65. Peut-être à cause des formalités de ma retraite anticipée… Bizarre.
Fini de taper le papier. Porté à 13 h à Géné. Coupé un peu. Vu la maquette des nouvelles installations de Libération à la République. Trop étroit ici. Où s’arrêteront-ils ? « À l’Élysée », me dit Géné (pensant aux ambitions de July).
Déjeuner, puis au magasin. Avec Gilbert, à l’hôpital St-Michel, du côté de la Convention, pour y voir Pol Némarq. Il est là avec sa femme. Opération demain « à la carotide » dit-elle. Artères bouchées. « Trop fumé ». 83 ans. Content de nous voir. Très sourd. Autrement le même Pol qu’autrefois. En revenant, cdf de la voiture à la piote, étonnée. Me téléphone ensuite pour l’anniversaire. Cdf à St-Louis, clinique : à la tante Camille (col du fémur !). Me reconnaît malgré tout. Rappellerai demain.

3 décembre 1986

Plus clair. Et bien dormi. Tapé quelques novelettes (La Porte dans le mur).
Déjeuner au « 4e sans ascenseur » rue des Écouffes avec V. Lumbroso (ses projets. Une pièce à monter à N.Y. en février, une pièce sur Job avec Jack Gerfein).
Cdf à St-Louis. La pauvre tante n’entend rien. Une femme répond pour elle. Appelé ensuite Marthe Zwi à Paris. Elle était à St-Louis lors de la chute et l’opération. « Elle nous a dit : je croyais que l’enterrement (le sien !) aurait lieu mercredi et que le jeudi vous pourriez rentrer à Paris ». 94 ans.
21 h 25 : train pour Perpignan. Couchette. Seul dans le compartiment. 5 dans le wagon.

4 décembre 1986

Assez bien dormi. Café-croissants au buffet. Rencontré dans le train de Villefranche Jampy, l’ami des Belouet. On parle de la neige de février. 8 h 02-8 h 50 Ariane à la gare avec Marion dans son berceau, braillant. Faim. Soleil, ciel bleu.
La grande manif des étudiants à Paris. Énorme. Le soir, la bagarre : le gouvernement refuse de retirer sa loi.

5 décembre 1986

Bleu. Froid. Il a gelé cette nuit comme toutes les nuits depuis quelques jours. Commentaire des événements d’hier. Monory le soir à la télé : on retire sans retirer. On cède en disant qu’on ne le fait pas. Crétinerie.

6 décembre 1986

Un mort hier soir au Quartier latin. La police, en retard d’une manif, s’est préparée pour un 68 bis.
Verni deux planches. Rentré du bois. Huilé les gonds des portes. Partie d’échecs avec Patrick après dîner. Battu (moi) comme toujours. Frère « Pot-Bouille » (lire Zola !).

7 décembre 1986

Gris. Moins froid. Allé avec la Dyane faire des courses à Verast (recharges Polaroïd, tabac, fruits, fleurs, chocolat). Bricolage : verni un petit meuble. Échecs. Gagné. Tiens ! Repris « Zarathoustra ». On peut tout faire avec ça.

8 décembre 1986

Froid. Vent qui balance les feuilles mortes. Emmené avec A. le Clément à l’école. Ramené seul à midi.
Chirac retire la loi Devaquet.
La Cour qui juge des membres d’Action directe à Paris ne peut siéger : dégonflage des jurés. C’est beau, le courage.

9 décembre 1986

Pluvieux. Neige à 1 200 m. Corrigé Tibet. Ajouts. Patrick grippé se couche à midi.

10 décembre 1986

Ciel un peu plus bleu. Patrick couché. Pas d’école. Descendu à Verast dans la Deuche. Courses. Miel (33 F le Kg). Patrick descendu par nécessité ; incapable de remonter ; son futur associé le remonte. Cdf de Beï : Mme Li est à Paris avec un cadeau (Thermos). A vu Wang. Repart mercredi.
Fini le Zarathoustra (un peu écœuré). Travaillé au « Trombone ».

11 décembre 1986

Très beau. Froid sec.
Complété corrections Tibet. Verni (2e couche) les deux meubles. Patrick toujours grippé. Clément insupportable. Ariane excédée, Marion placide et comique avec une énorme tétine dans la bouche.

12 décembre 1986

Froid. Téléphoné à Mme Li : pas là. Cherché Clément à l’école. Graissé les deux portes restantes, avec l’aide d’un ami des Belouet. À dîner, une gamine, fille d’amis également, qui couche ici. Feu de bois comme chaque soir. Mme Li indécrochable. Nez coulant. Le Patrick m’a refilé ses microbes ?

13 décembre 1986

Froid plus vif. Cdf de Mme Li. RV demain. Bricolé. Refait agenda 83. Ariane me conduit au train de Villefranche. Perpignan – couchette Paris. Sur le quai à la peinture rose : « Devaquet, t’es qu’un PD ». Peu de monde. Un jeune gendarme dans mon compartiment. Parlé.

14 décembre 1986

Gris et pluvieux. À 11 h visite de Cl. Eruzen – empêtrée dans un interview de fachos : parole donnée, crainte de représailles, désir d’aider et de sauver de lui-même de gars, etc.
À déjeuner, Mme Li (qui m’apporte le Thermos offert par Wang, et une petite assiette à motifs) et un de ses amis, un étudiant chinois en « moyen âge » (thèse là-dessus, sur les deux moyens âges, chinois et européen).

15 décembre 1986

Froid. Apporté à l’hôtel de Mme Li quelques cadeaux pour les Wang : chocolats, ceinture (« Paco Rabanne »), armagnac.
Vu MF Poulizac : part faire son film sur le Tibet. Me rend 800 F.
18 h Choule avec Gilbert. Pluie froide.

16 décembre 1986

Froid plus sec. Porté à l’hôtel de Mme Li des livres pour Wang et pour elle (les mêmes).
À 15 h 30 à Libération. Vu Kravetz qui a fini, me dit-il, son pensum (sur Gatti). Vu les épreuves du Tibet qui doit passer la semaine prochaine. Responsable : Blumberg, dit Blum, très sympathique et très tibétanisant. R.V. demain avec des cartes, et un « vademecum » à écrire pour le 1er papier. Il porte à la boutonnière (gauche) un insigne : la tête de Lénine.

17 décembre 1986

Beau. Reçu le « Tibetan Bulletin », dont la 1ère page porte la phrase du D.L. « I will not be reborn in chinese hands ». Compte rendu intégral de mon interview de septembre. Content de ne m’être pas trompé sur l’importance de la « réincarnation », je l’avais souligné hier à Blumberg. Écrit le texte général (vademecum). Apporté à 15 h 30. Vu July : « Bonjour, Pierre. Je ne t’avais pas vu… » Géné, Kravetz. Réglé les problèmes : cartes, titres, etc. Demain les photos.
Cdf à JJ Lerrant pour l’expo Gatti. Me dit qu’il a trouvé excellente la pièce de Jacky Moreau (présentée à la commission). Cdf à J. M. pour le lui dire. Content ! « Je suis pauvre, mais ça va bien ».

18 décembre 1986

Pluie. Déjeuner « Chez Francis » au coin Caulaincourt-Custine avec Rognoni, père et fille, et Beï. De là, à Libération : corrections et choix des photos. Revu Blandine Jeanson, longue conversation.

19 décembre 1986

Du vent toute la nuit. Pluie et froid. 3 ou 4° au balcon nord.
À 11 h à Libération : photos choisies, légendées. Titres. M.F. Poulizac arrivée avec d’autres photos.
Cdf à la femme de Pol Némarq à Nevers. « Il souffre beaucoup… les chirurgiens hésitent à l’opérer (prostate) ». Arc-en-ciel à 15 h.
Fait liste d’envois de la série Tibet. Envoyé vœux à Mme Gerstein. Lettre-questionnaire à Peter Kunze.

20 décembre 1986

Ciel dégagé. 10 h JJ Hocquard venu pour des renseignements (catalogue de l’expo, les dates de Gatti), des noms de gens à toucher, suggéré de toucher les radios privées, d’ajouter à l’expo les musiques de Moreau, de Jolas (pas prévu). Insisté sur la nécessité de démarches tout de suite pour la retraite de Gatti (rue de Flandre) et de constituer un comité de patronage pour le Nobel.
Retouché les nouvelles (la Troisième langue).

21 décembre 1986

Froid. Humide.